- Auteur : Ivan Zinberg
- Genre : Thriller, Polar
- Editeur : Harper Collins
- Date de sortie : 11 octobre 2023
- EAN : 9791033911227
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Résumé :
Entre-deux-tours de la présidentielle 2022.
Dans le 93, un dealer, un gitan, une prostituée et un chômeur sont tués à bout portant. Aucun n’avait d’ennemi connu. Tous vivaient des vies ordinaires, faites de petits trafics, de secrets, de rêves et de ratés.
À la Crim’, le groupe du commandant Delmas est saisi de l’enquête. Une enquête qui survient dans un moment crucial pour ce flic hors des clous, auquel on reproche son laxisme ou, en tout cas, de fermer les yeux sur les écarts de son équipe.
Très vite, la piste terroriste ne fait aucun doute. Et le tueur, qui agit seul sur un scooter, semble suivre un modèle : Mohammed Merah. La chasse à l’homme peut commencer.
Course contre la montre et contre les extrêmes jusqu’au final stupéfiant, ce nouveau polar d’Ivan Zinberg, bluffant de réalisme, offre un regard acéré sur la radicalité.
lecturesdudimanche 27 décembre 2023
Au commencement - Ivan Zinberg
Qu’est-ce qui peut bien relier le meurtre d’un gitan, d’une prostituée, d’un dealer ? A priori, rien, si ce n’est la perspicacité d’un groupe d’enquêteurs ! Ce groupe, c’est l’équipe du commandant Delmas. Un groupe soudé, un chef humain, qui, parfois, s’assied un peu sur la procédure, mais c’est pour le bien de son groupe… Quel mal y a-t-il à être un peu compréhensif ? Tant qu’ils sont efficaces ! Et c’est le cas ! Dans un climat d’entre deux tours de la dernière élection présidentielle française, l’auteur se sert de ses personnages pour recontextualiser ce climat si particulier, cette division vécue par la population, forcée de faire des choix stratégiques. Loin de moi l’idée de faire de la politique par ici ! D’abord, ce n’est pas la vocation de ce petit espace, et en plus, je suis belge ! Mais force est de constater que l’auteur dissémine des messages qui me touchent beaucoup (pour ceux qui ont le livre, la page 57 en est un bon reflet !) et que j’ai même réussi à récupérer dans mon boulot, dans lequel je suis amenée à expliquer le rapport du GIEC. Je ne vais pas m’étendre non plus, là n’est pas le propos, mais j’apprécie ces auteurs qui glissent des messages subtils plutôt que ceux qui fracassent en amenant les lecteurs à se croire du bon côté de la barrière. Oups, je m’égare, mais ceux qui me connaissent bien auront identifié mon petit coup de gueule.
Revenons-en à cette enquête, menée tambour battant dans laquelle les actions du tueur ne sont pas sans rappeler les actes d’un terroriste tristement célèbre. L’intrigue est dynamique, réactive. Ça s’enchaîne, et puis, d’un coup, ça se résout… J’admets, à cet instant, avoir eu un moment de doute… Je ne comprenais pas où l’auteur voulait en venir… Jusqu’à ce crochet dévastateur que l’auteur nous envoie et qui est d’une puissance inattendue… Et, hébétée, alors que je tentais de me relever, l’auteur clôture ses lignes par un uppercut qui m’a mise définitivement au tapis. K.O. technique pour le lecteur dont le cœur est en miette. Ivan Zinberg a écrit avec son cœur, ses tripes et ses convictions. Je me doute que certains lui reprocheront d’avoir utiliser son enquête pour dénoncer quelque chose de bien plus grand, mais me concernant, prétexte ou pas, j’ai fini ce roman à bout de souffle et le cœur déchiré par ce récit magistral.
Aziza_Linda 23 décembre 2023
Au commencement - Ivan Zinberg
❤️ Énorme coup de cœur ❤️
Un des meilleurs policiers que j’ai pu lire, si ce n’est le meilleur !
L’auteur Yvan Zinberg est commissaire de police et ça se ressent ; Il sait de quoi il parle.
Une écriture rythmée, une enquête palpitante, une immersion totale, des personnages attachants sans caricatures. La fan que je suis de tout ce qui touche à la police et aux services de l’ordre s’est régalée. Un page turner comme je les aime.
Et alors la fin, parlons-en : incroyable, inattendue, je suis restée scotchée.
Vous l’avez compris, j’ai adoré, une pépite 🤩
Cindymartin.13 12 décembre 2023
Au commencement - Ivan Zinberg
Présidentielle 2022.
Dans le 93 un jeune dealer, un gitan, une prostituée et un chômeur se font abattre à bout portant.
À la Crim’, l’équipe Delmas se saisit de l’enquête, un commandant un peu trop laxiste avec son équipe, plusieurs écarts sans aucune sanction lui est reprocher par le nouveau Commissaire Julien Martial.
Une chasse à l’homme au scooter est déclenchée, une piste terroriste est plus que probable un copycat de Mohammed Merah.
Un polar totalement immersif, un sujet tellement d’actualité ces dernières années, mais encore aujourd’hui. C’est terrifiant pour nos enfants, la population, pour nous-même. Doit-on vivre dans la peur !
L’auteur nous immerge au coeur du bastion, avec une équipe soudée, certes un peu virevolte, mais efficace.
Luc Delmas un commandant rempli d’empathie avec ses hommes et à l’instinct qui ne trompe pas.
La piste terroriste est mise en avant, Mario Giordano alias Foto, Guigui la Procédurière, Stef et Sarah le couple se lancent sans ménagement auprès de Luc pour arrêter ce kamikaze.
Le récit nous dévoile toutes les étapes d’une enquête avec les procédures, mais aussi la difficulté du métier. Les nuits sans repos, les heures sans relâche qu’on ne compte plus, les nerfs mis à rude épreuve, même les plus hauts gradés peuvent craqué.
L’écriture est fluide avec des faits extrêmement instructifs. L’auteur maîtrise totalement son sujet, sans crainte d’aborder clairement la radicalisation et toute forme d’extrême.
La construction du récit est parfaite, nous avançons dans l’enquête mais nous avons aussi des retranscriptions d’expertise psychiatrique avec un terroriste sans en dévoiler l’identité, cela apporte certains doutes tout au long pour le dénouement.
Un final magistral, impensable, complètement surréaliste, mais quel choc.
Un uppercut, je n’ai pas les mots pour décrire ce tsunami d’informations et de manipulation. J’en ressors complètement bouleversé. Malheureusement tout n’est pas que fiction, tout ça existe !
Une pensée pour toutes les victimes et les forces de l’ordre qui sont au première loge pour notre sécurité.
Sonia Boulimique des Livres 27 novembre 2023
Au commencement - Ivan Zinberg
❤️ Alerte au coup de cœur !❤️
Un thriller au plus proche de la société actuelle.
Juin 2022. Le prologue est un extrait d’expertise psychologique. Tout au long du roman nous aurons droit à ces interludes amenant de multiples questionnements.
Retour en arrière dès le premier chapitre, nous voici en mars 2022, à Aulnay-sous-Bois. En plein cœur de la cité des 3000, Osman, 16 ans, petit dealer de quartier, est abattu. Magali, la trentaine, prostituée, de confession juive, se fait tuer elle aussi. Ils ne seront pas les seuls. L’hécatombe continue, ciblant à chaque fois des personnes aux convictions ou à la religion différente. Pas de doute, un tueur en série rôde…
Pour le commissaire Julien Martial, tout juste arrivé au Bastion, la prise de poste n’est pas de tout repos. Son équipe se voit confier cette affaire. La brigade est composée de Luc Delmas, commandant, Guilaine Monteil « Guigui », la procédurière, Mario Giordano « Foto », Stéphane Lain et Sarah Barnowski. Ils composent le « Groupe Delmas ». Une famille. Chacun a son caractère, tous sont unis dans leur travail et se retrouvent souvent chez les uns ou les autres pour boire un verre et partager un bon repas. Leurs relations sont belles et riches. J’ai beaucoup apprécié Foto, qui demande régulièrement des disponibilités pour sillonner le monde et profiter de sa passion, la photographie. Son look atypique tranche dans ce décor policier.
L’enquête se déroule, le mode opératoire du tueur ressemble à s’y méprendre à celui de Mohamed Merah, le tueur islamiste. Un copycat ? La pression monte, le Préfet est aux aguets, exigeant une conclusion rapide de l’enquête, d’autant qu’Ivan plante son récit entre les deux tours de l’élection présidentielle, où s’affrontent Emmanuel Macron et Marine Le Pen. L’ambiance est idéale.
Le rythme ne laisse aucun répit au lecteur. J’ai eu beaucoup de mal à lâcher « Au commencement », je l’ai bouloté en deux jours.
Ivan a une plume qui claque, fluide, acerbe. Et surtout, il maîtrise son sujet et la construction de son roman. Tout est millimétré. Il mélange réalité et fiction, remet au goût du jour l’affaire Merah, les islamistes, les tueurs en série, et surtout, l’agonie de notre société. Les cités, gangrenées par la drogue, avec ce pauvre Osman. Nous n’avons pas passé beaucoup de temps avec lui, mais suffisamment pour comprendre le fonctionnement du trafic de drogue, ses tenants et ses aboutissants. La lutte de quartier. Le point de vue de Magali aussi est intéressant. Prostituée, mais non maquée, elle s’offre le luxe de choisir ses clients. Notre équipe à la Crim’ n’est pas en reste, avec un collègue en burn-out, et Julien qui risque bien de suivre le même chemin. Dans « Au commencement », les flics ne sont pas des super-héros. C’est important de le souligner. Ivan met son lecteur face à la réalité.
« Selon sa théorie, les flics possédaient un capital psychologique leur permettant de supporter leur métier : un quotidien de misère sociale, de violences, de souffrances, de tensions, d’affrontements, de scènes insoutenables…Tant que la jauge de ce capital était pleine, le policier tenait. Plus elle diminuait, plus la force lui manquait. Et, lorsque le quantum était dépassé, le policier se consumait lentement, imperceptiblement, jusqu’à la rupture. »
J’ai retrouvé tout ce que j’aime dans les romans d’Ivan : des personnages au poil, une intrigue s’appuyant sur l’actualité, une fin de ouf. Cette dernière m’a flinguée, je me suis pris un uppercut dans la tronche, je n’ai absolument rien venu venir. Pire…mais chut.
Ivan s’est challengé sur ce nouveau roman. 320 pages, c’est peu, lui qui apprécie les détails. Il lui aura fallu être concis et aller droit au but. Pari réussi ! Même avec moins de mots, il arrive néanmoins à brosser des personnages dont on se sent proche et à mener une intrigue riche et fouillée.
« Au commencement » est un thriller sociétal que je vous conseille chaudement. Votre prochain coup de cœur ? En tous cas, il aura été le mien, et bigre, ça fait du bien !!
« Un chaos intérieur, brutal. Malgré le supplice, la confusion, son cerveau lui fit comprendre qu’il allait mourir, là, dans un fauteuil défoncé, devant cette barre HLM. Quitter ce monde aussi tôt n’avait jamais été dans ses plans. »
#Aucommencement #IvanZinberg #HarperCollins
Les_lecturesdeflo 27 novembre 2023
Au commencement - Ivan Zinberg
L’auteur frappe fort pour son premier roman chez @harpercollinsfrance. C’est une pure réussite !
Si j’avais énormément aimé Miroir Obscur et Matière noire, ce n’est rien en comparaison de celui-ci.
Cette lecture m’a bouleversée tant l’histoire est d’actualité, même si elle se passe pendant l’entre-deux tours de la dernière élection présidentielle.
Outre le fait que l’enquête policière soit immersive et pointue (on sent bien le souci du détail), il transpire dans ce récit un réalisme saisissant probablement dû à la profession de l’auteur.
Tout est parfait, maîtrisé de bout en bout. Le style, la construction, les personnages tout comme l’intrigue qui m’a tenue en haleine jusqu’à la dernière page. Et que dire du dénouement ? Je n’ai pas les mots. Je crois que je n’étais pas prête…
J’ai achevé ma lecture le matin de la tuerie dans le lycée d’Arras. L’écho avec cette histoire est tellement perturbant que j’en ai été ébranlée. Le terrorisme est un sujet révoltant qui ne me laisse pas de marbre.
Une excellente lecture troublante de réalisme, un bel hommage à toutes les victimes directes et indirectes de la folie humaine.
kris_k 22 novembre 2023
Au commencement - Ivan Zinberg
Au commencement débute avec 2 meurtres, celle d’un jeune dealer et d’un gitan. Puis après avoir fait connaissance avec la brigade de Luc Delmas, ils vont être appelé pour un troisième meurtre, celui d’une prostituée tuée par balle. Ces meurtres sont-ils tous liés ?
Je connaissais déjà Ivan Zinberg avec son précédent livre Matière noire et quand j’ai appris qu’il sortait un nouveau livre j’ai aussi eu très envie de lire celui-ci.
Mon avis à propos de son précédent livre, si je me souviens bien, était que j’avais trouvé l’histoire longue avec ces multiples détails.
Dans ce livre-ci rien de tout ça, dès les premières pages j’ai été intriguée par l’enquête policière.
J’ai aimé suivre son déroulement plutôt classique et j’ai beaucoup aimé la plume de l’auteur, qui se laisse facilement lire, ainsi que les personnages qui finissent par être attachants au fil des pages.
Et puis au milieu du livre tout s’enchaine et on est tenu en haleine pour découvrir une fin que j’ai trouvé plutôt inattendue, c’est le genre de déroulement que j’adore !
Donc comparé à son précédent livre, ici je ne me suis pas ennuyé une seule seconde.
En conclusion, Ivan Zinberg nous livre ici une histoire bien construite d’un sujet qu’il maitrise à la perfection ! J’ai tout simplement adoré !
angelita 11 novembre 2023
Au commencement - Ivan Zinberg
Au commencement d’Ivan Zinberg, présentation
Une personne est face à un psychiatre qui est censé le faire parler par rapport aux crimes commis. Mais, malgré le rendez-vous accepté, il ne veut rien dire.
Aulnay-sous-Bois, mars 2022, Osman, 16 ans, a arrêté l’école. Il est un des maillons d’un point de deal. Il se fait assassiner en bas de sa cité.
Avis Au commencement d’Ivan Zinberg
Une masse critique Babelio reçue et je remercie Babelio. J’avais fait le choix d’une dizaine de livres puisque c’était une Masse Critique polars, policiers.
Le sujet a avoué son crime mais il refuse de parler au psychiatre qui tient un journal pour tenter de comprendre les agissements de cet homme qui a, tout de même accepté, le rendez-vous. Cette expertise tient en quelques chapitres dans le roman. Mais elle ne révèle rien. Pour moi, elle ne m’a pas permis de savoir qui était interrogé, sauf vraiment à la fin. Et là, cela a été le coup de grâce.
Des personnes sont assassinées. Il semblerait qu’elles n’ont aucun lien entre elles. De plus, les enquêtes sont menées par des services de police différents. L’équipe de Delmas est appelée lorsque le cadavre d’une prostituée est retrouvé, suite à un appel anonyme. Ils remonteront les traces de l’appel et pourront interroger une autre prostituée et également un de ses voisins. Au fur et à mesure de l’enquête, ils découvriront que ce meurtre a des connotations racistes. Et quand le lien est établi avec les autres meurtres, cela prendra plus d’ampleur. Les Juifs, les gens du voyage, les trafiquants de drogues, les Musulmans. Un nouveau Merah serait-il en place ? Tout le laisse penser, surtout qu’un scooter semble au centre de tout.
Un nouveau chef est arrivé. Il a des échanges avec Delmas et le met en garde contre son management qui est jugé trop laxiste. Les pressions se font au plus haut niveau et retombent sur tout le monde. De plus, il ne faut pas que la presse s’empare de cette affaire car l’histoire se situe entre les deux tours de la Présidentielle. Le but va donc être d’arrêter cet homme avant qu’il ne fasse plus de dégâts. Il laisse au fur et à mesure des indices. Heureusement que face à cette menace, toutes les forces de l’ordre sont sur le qui-vive surtout lorsque le Président de la République est en déplacement.
L’auteur s’inspire de divers faits pour son roman qui se sont déroulés. L’affaire Merah mais avec une escalade de la violence envers la population. C’est une critique également acerbe du monde politique, de la souffrance de la population, de ce qui peut advenir, de ceux qui ont encore une véritable haine envers les autres, une véritable admiration envers Hitler ou tous ceux qui ont commis des actes terroristes. C’est également le rappel de policiers qui se sont radicalisés.
La police souffre. Beaucoup de policiers doivent faire face à des burn-out, des tentatives de suicides qui entraînent des souffrances incommensurables, pour ceux qui les vivent, le policier lui-même, sa famille et ses collègues. Certains souffrent également mais tentent de ne pas le montrer mais ils peuvent être très vite basculer.
Les personnages du roman ont été très bien étudiés. Ils ont tous leurs failles mais leur but, notamment les policiers, est de bien faire leur travail, malgré les pressions quelles qu’elles soient. J’ai été surprise de ce dénouement auquel je ne m’attendais pas du tout qui est vraiment très dur à appréhender, à lire et surtout à comprendre, même au nom d’une idéologie. Personne ne peut savoir ce qui se passe dans la tête des gens, malgré leurs comportements censés être normaux. L’auteur a brouillé habilement les pistes. Je suis satisfaite de cette lecture mais sans coup de coeur.
Musemania 9 novembre 2023
Au commencement - Ivan Zinberg
Il y a peu de temps, je vous avais parlé d’Ivan Zinberg et de son polar « Matière noire » que j’avais beaucoup apprécié. Il revient ce mois-ci avec la parution de son tout nouveau polar, « Au commencement » et je vous le dis direct : ce livre est une bombe !
Cette fois-ci, on fait la connaissance de l’équipe du commandant Delmas qui enquête sur des meurtres, aux premiers abords, sans lien : un dealer, un gitan, une prostituée et un chômeur. Alors que le second tour de la présidentielle de 2022 arrive à grands pas, ces assassinats ne sont pas sans rappelés ceux de Mohamed Merah et la piste terroriste est donc envisagée.
Franchement, si vous ouvrez ce livre : accrochez-vous bien ! L’enquête policière se déroule sur les chapeaux de roue. Aucun temps mort, pas d’ennui, aucune tergiversation. Ce page-turner vous accaparera dès que vous l’aurez entamé !
Alors que j’avais déjà beaucoup aimé « Matière noire », cette fois-ci, c’est le coup de cœur total. De nombreux rebondissements égrènent le récit et quant au final, n’en parlons même pas. Celui qui dira qu’il se doutait de la fin est tout simplement un menteur car c’est tout simplement impossible.
Je remercie Ivan Zinberg d’avoir écrit ce petit bijou de littérature noire ! Enfin presque je dirais plutôt… Car mon manque de sommeil à cause des heures d’insomnie de lecture ne m’a pas permis d’avoir une mine fraîche et lumineuse mais pour un si grand plaisir de lecture, c’est tout pardonné !
sylvain3 7 novembre 2023
Au commencement - Ivan Zinberg
Quel plaisir de retrouver cet auteur que j’aime beaucoup.
Un roman haletant, palpitant et tellement réaliste.
Entre les deux tours de la présidentielle 2022, un tueur au scooter s’en prend a des individus de catégorie sociale différentes.
Est un crime terroriste ? Un crime opportuniste ? Ou simplement un fou ?
Une course contre la montre va s’enchaîner et l’équipe du commandant Delmas va tout mettre en oeuvre pour tenter de l’arrêter.
Un roman ahurissant a l’écriture fluide et qui tient compte de l’actualité, avec une fin imprévisible, a lire sans aucune hésitation.
Aude Lagandré 6 novembre 2023
Au commencement - Ivan Zinberg
« Au commencement », la quatrième de couverture vendait un entre-deux-tour de la présidentielle 2022. Rappelez-vous, Emmanuel Macron faisait alors face à Marine Le Pen. Ivan Zinberg décide d’utiliser ce moment précis de notre histoire commune pour asseoir son thriller. Plusieurs meurtres ont été commis dans le 93, département où, usuellement, les violences urbaines sont fortes : une prostituée, un dealer, un gitan, et un chômeur sont abattus à bout portant. C’est l’équipe de la Crime qui est chargée de l’affaire. À sa tête, le commandant Delmas, donc je reparlerai plus tard. Il apparaît que le tueur de ces quatre personnes tue de façon identique à un autre grand criminel de l’Histoire, Mohammed Merah.
Souvenez-vous de ce nom et de cette affaire. Nous sommes en mars 2012, et Mohammed Merah assassine alors 7 personnes, dont trois enfants de confession juive, et fait six blessés. Son modus operandi se fait à l’aide d’un scooter. Déplacer l’affaire Merah en 2022 en créant cette figure du copycat, pendant qu’une vraie menace que l’extrême droite puisse accéder au pouvoir était une idée fort intéressante. En plus de la peur qui peut s’abattre sur le département et y créer une véritable poudrière, « Au commencement » laissait entrevoir la possibilité d’un thriller socio-politique. Ce qui est, à mon avis, extrêmement intéressant dans le monde de la littérature noire en ce moment. (d’autant qu’Ivan Zinberg est Capitaine de police, au service des analyses des mouvements radicaux et des violences urbaines.)
« Première chose : je veux que vous gardiez en tête que la situation est potentiellement explosive. La presse pourrait s’en saisir, les politiques également. Je spécule, mais les ingrédients sont réunis pour que la mayonnaise prenne. »
Sauf que… à part ces quatre meurtres et l’enquête qui constituent les trois quarts de « Au commencement », les problèmes politiques sont finalement très peu développés. En revanche, une certaine conscience écologique, une volonté de changement et une prise de responsabilités face aux comportements humains envers la planète sont développées à travers le personnage de Luc Delmas. En quelque sorte, il fait figure de catalyseur d’une époque, d’un ras-le-bol manifeste, et d’une volonté de changement.
« Il se félicitait de ne pas voter et encourageait l’abstention. Quand il n’y aurait plus que dix pour cent de votants, on pourrait pointer l’illégitimité des dirigeants. Les obliger à réviser leur copie pour construire un autre monde. »
Je m’attendais à ce que le côté politique soit bien plus développé, et que, grâce à l’entre-deux-tours, la poudrière sociale exploserait face à ces quatre crimes. Il n’en est rien. L’enquête est assez classique, et se déroule de manière lente, sans rebondissement particulier, à part évidemment les meurtres successifs. De temps en temps, le lecteur découvre des transcriptions d’expertise psychiatrique, et cela depuis le début du roman, ce qui veut dire que l’assassin a été arrêté. Je ne divulgâche rien, on l’apprend dès la première page. On trouve également des extraits de rapport de police, ce qui n’est pas inintéressant, loin de là. Cela aide à comprendre la mécanique de la rédaction de tels documents et apporte donc à la fois réalisme et crédibilité.
« Au commencement » s’accélère dans les cent dernières pages, et je dois dire que je les ai lues avec une certaine frénésie. J’ai été saisie par le réalisme et la cruauté des dernières scènes. Est-ce une fin « facile » ? Chacun en jugera. Personnellement, je ne l’ai pas vue venir ! Le principal reproche que je ferai à ce livre, se situe vraiment dans le peu d’utilisation de cette période politique charnière de l’entre-deux-tours où toutes les émotions sont exacerbées, ou la presse en profite pour pratiquer du voyeurisme à souhait et allume régulièrement des feux contribuant ainsi à rendre le climat plus anxiogène encore, et où deux clans d’électeurs s’affrontent réellement. Je n’ai pas pu m’empêcher de le comparer avec d’autres ouvrages de la même thématique, tels que le roman de Jerome Leroy « Les derniers jours des fauves », qui est à mon sens brillant.
Ivan Zinberg propose ici une uchronie non dénuée d’intérêt. Entre un terroriste ayant existé et un flic efficace, mais qui semble trop tendre pour vivre dans notre époque, l’auteur clôture « Au commencement » de manière saisissante. Moi qui d’habitude suis peu encline à me souvenir des fins, nul doute que celle-ci, je ne risque pas de l’oublier…
La Belette Stéphanoise 5 novembre 2023
Au commencement - Ivan Zinberg
Au commencement de ce thriller, des meurtres dont les victimes n’ont a priori rien en commun.
Au commencement de cette enquête, une équipe du 36 menée par Luc Delmas. Une équipe soudée qui se connait bien avec des personnalités différentes mais complémentaires.
Au commencement de cette intrigue, une immersion dans la réalité avec le deuxième tour des présidentielles de 2022. Une enquête immersive, au plus près des acteurs d’une enquête criminelle et des procédures judiciaires et policières.
Au commencement des investigations, un mystérieux meurtrier au scooter qui n’est pas sans rappeler Mohammed Merah.
Au commencement, un thriller ayant pour thématique principale la radicalité au sens large. Celle du terrorisme, celle des opinions politiques, celle des Hommes pour arriver à leurs fins...
Au commencement du final, une tension extrême qui monte crescendo jusqu’au final... terrible.
Au commencement pour moi avec cet auteur il y a eu Matière Noire, Miroir obscur et à présent Au commencement. Ce dernier est différent de ses précédents, plus court, mais il me semble être pourtant le plus abouti de l’auteur. La plume est tranchante, vive, directive et l’enquête se déroule sans temps mort. Une tension est présente tout au long de la lecture.
Bref, une intrigue haletante, captivante, effrayante et terriblement réaliste !