Inscrivez-vous ou connectez-vous pour pouvoir participer au Club !
Résumé :
Bronx, New York, 2005,
Deux ans avant « Knysna »
Il est des rencontres qui marquent à jamais, gravées au fer rouge dans le cœur comme la brûlure d’une cigarette sur le derme.
Une plaie refermée sur des démons, enfouis en vous pour toujours. Vivre avec en silence, survivre dans l’oubli, expier, comme une malédiction…
Et si pour la première fois d’une vie sur le fil, il était possible d’apaiser les tourments ?
Mais qu’en ce matin de février, votre passé frappait à votre porte et s’en prenait à votre seul ami et allié ?
Et si vous aviez tué la seule personne qui ait su vous aimer ?
Encore Un Livre 16 juillet 2019
A(i)MER - O.Nadaco
Au-delà de l’histoire racontée dans un style authentique, sans fard et sans les nombreux artifices éculés, j’ai ressenti paradoxalement une certaine pudeur dans ce texte, quelque chose de bien plus profond.
Il y avait du sens dans ce que je lisais, toute cette violence ne pouvait pas seulement servir à rassasier le lecteur de détails excessifs. D’ailleurs, cela ne perdure pas, même si c’est une autre forme de violence qui s’installe en glissant progressivement vers sa genèse, voilà ce qui m’a fait tenir en dehors du cadre de ce prix. Conjuguée à cela, la profondeur parfois mélancolique de Hilton, victime de séquestration, sévices sexuels, viols. Derrière cette histoire dramatique se cache une certaine beauté, une sensibilité extrême où l’amour et l’amitié s’unissent.
« L’amitié, c’est l’amour le plus pur. Un amour sans concession à faire, sans obligation, sans désir, sans aucune attente. On aime l’autre tel qu’il est, pour ce qu’il est. »
C’est un texte écrit dans la justesse, abordant aussi par cette histoire sombre, très sombre le rapport à l’humain, à la dignité qui ne tient à rien et qu’il peut être dévastateur. Voilà ce qu’est une lecture éprouvante, je n’ai pas pu rester insensible à A(i)MER, qui a sa place dans ce courant littéraire actuel en roman noir particulièrement puissant.
Odehia Nadaco est une auteure indépendante, avec A(i)MER non seulement elle m’a touchée, mais c’est aussi l’occasion pour moi de dire que c’est un ouvrage qui a ses qualités littéraires, il remet incontestablement les choses au carrés dans ce milieu parfois nébuleux pour certains lecteurs. C’est aussi le genre de texte qui fait prendre du sens à cet aspect de mon blog.
A(i)MER est la prequelle de KNYSNA que je n’ai pas encore lu, les deux romans peuvent donc se lire indépendamment sans que cela gêne la compréhension de l’histoire.
Les lectures de Maryline 15 juillet 2019
A(i)MER - O.Nadaco
Knysna était déjà bien noir, bien sombre et j’avais adoré cette ambiance. On reste dans le thème, l’auteur aime se torturer et nous torturer en même temps apparemment et le pire c’est qu’on aime ça !
Nous voici avec le préquel de Knysna. Le personnage de Hil manquait un peu d’étoffement dans le précédent roman, on se posait des question sur ce personnage assez énigmatique, l’auteur répond ici à nos attentes. Là, on peut le suivre dans son passé et son présent. On suit sa descente aux enfers (oui, on appelle vraiment ça l’enfer) par des flashs-back intéressants mais peut-être un brin déstabilisants. J’avoue avoir eu parfois du mal à m’accrocher aux wagons... Mais ils sont utiles, ils sont bien structurés, ils aident à la compréhension et si ils n’étaient pas là, surement que l’histoire serait plus barbante.
Mais ce n’est pour moi que le seul petit bémol de ce magnifique roman noir, très noir. L’auteur averti le lecteur, il ne faut pas être sensible pour lire ce roman, au risque d’être choqué ou encore complètement perturbé. Moi, c’est exactement ce que j’aime, les atrocités décrites sont difficiles à lire mais j’adore ! Ça me détend ! Il ne faut pas oublier que lire c’est s’évader, sortir de son quotidien... Tout n’est que fiction !
Le style d’écriture de l’auteur est toujours aussi bien, j’aime cette façon de décrire, de parler des choses, j’aime ces phrases courtes, sans chichi. Le rythme est parfait, on ne se lasse pas de ces demi-phrases.
J’ai plongé dans un monde que je ne connais pas, dans une vie qui m’est inconnue, dans le sombre, le noir, le plus bas... J’ai voyagé avec Hil, ses amis et son passé. N’hésitez pas à le découvrir, surtout si vous avez aimé Knysna, vous risquez d’adorer ! On lève le voile sur un personnage important et surtout, on comprend bien mieux ce titre. Bravo à l’auteur d’ailleurs, elle réussi une fois de plus à trouver LE titre parfait pour son roman, comme le premier. Le mystère est là et la résolution se trouve sous nos yeux. A lire en urgence !
lesmotsdelau 8 mai 2019
A(i)MER - O.Nadaco
Quatrième titre que je chronique pour le Prix des Auteurs Inconnus, je découvre Ai(m)er qui se trouve être la suite de Knysna paru en 2016, je n’avais pas lu ce livre donc je suis partie à l’inconnu dans l’univers de l’auteure.
Ce roman est un prequel ce qui de ce fait n’est pas dérangeant pour la lecture, même si personnellement je regrette de ne pas avoir suivi le bon ordre dés le départ, mais ce n’est en rien préjudiciable dans ce cas présent. Car il s’agit bien d’un roman noir comme je les aime et je me suis délectée de son contenu aussi bien sur le fond que sur sa forme.
Le ton est donné dès le départ par une mise en garde en guise de préambule pour public averti. Cet avertissement à tout son sens, car la descente en enfer qui nous attend va être vertigineuse.
L’ambiance noire, pesante et suffocante nous happe dès les premiers chapitres. Une violence aussi bien physique que morale attend le personnage principal.
Il avait tout pour être heureux il a choisi une tout autre voix que celle qui lui était prédestinée son histoire va vous bouleverser.
Car au-delà de l’horreur de la situation nous allons passer par de nombreux sentiments. L’auteure sait très bien retranscrire ces émotions maniant les fils avec une dextérité fascinante, ainsi nous ne sommes pas seulement spectateurs, mais nous ressentons également cette douleur, cette gêne au même titre que son protagoniste.
Une vie pas si facile, faîtes de mauvaises rencontrent, des scènes dures, tout est raconter dans les moindres détails, cherchant et fouillant toujours au plus loin pour nous provoquer ce nœud à l’estomac.
Le style est nerveux, l’écriture incisive, les phrases courtes font un effet-choc, avec Odehia on ne fait pas dans la dentelle et c’est que j’ai aimé ! Je n’ai plus qu’à aller me jeter sur Knysna pour découvrir la suite de cette histoire.