- Auteur : Karine Giebel
- Editeur : Pocket
- Date de sortie : 25 septembre 2005
- Durée : 256 Pages
- Sortie poche : 3 novembre 2016
- ISBN : 2266223720
- EAN : 978-2266223720
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Résumé :
Toujours le même trajet. Istres-Marseille. Marseille-Istres. Sa mère, son travail. La vie de Jeanne est en transit. Elle la contemple en passager. Une lettre suffira à faire dérailler cette existence morose : « Vous êtes si belle, Jeanne. » Glissée entre deux banquettes, elle l’attendait. Une déclaration. D’amour. De guerre. Car l’homme de ses rêves est un monstre, un tueur sans pitié. Elle sera sa confidente, son épaule.
Il sera son âme sœur, son dilemme. Le terminus de ses cauchemars... « Ma chère Jeanne, J’aimerais que vous m’aimiez comme je vous aime. Mais, pour m’aimer, il vous faut me connaître. Savoir ce que je suis… Certains diront un monstre. D’autres chercheront des explications lointaines, surgies de mon passé. Beaucoup jugeront, condamneront. Mais qui comprendra vraiment ? Vous, je l’espère. Hier soir, j’étais avec une autre femme que vous.
Mais je ne suis pas resté longtemps avec elle. Juste le temps de la tuer… »
Elisabeth Roska 2 septembre 2023
Termnus Elicius - Karine Giebel
C’est avec des mots justes, une plume poétique et rythmée, que l’autrice, Karine Giebel, nous entraîne dans l’esprit tourmenté et fragile d’un assassin habité par une soif de vengeance.
L’histoire se déroule dans le sud-est de la France, entre Marseille et Istres. C’est au cours de nombreux trajets entre ces deux villes, et à travers une singulière correspondance, que le tueur dévoile, au compte-gouttes, sa passion et ses intentions meurtrières, à la femme qu’il aime.
Face à cette effusion de sentiments et de confessions macabres, Jeanne, jeune femme timide et réservée, un tantinet schizophrène, va se retrouver partagée entre son amour naissant pour cet homme, et sa compassion pour les victimes. Écoutera-t-elle son cœur ou sa conscience ?
En ouvrant ce livre, j’ai été agréablement surprise de constater que toute cette intrigue se déroulait dans ma région. J’en reconnaissais les lieux, les paysages, les odeurs, l’atmosphère... si délicieusement décrits par Karine Giebel.
J’ai aussi beaucoup aimé l’idée de mettre en scène les principaux passages de ce roman, dans l’habitacle confiné d’un train, donnant ainsi une touche plus intimiste à l’histoire, et rendant l’échange entre ces deux êtres détruits par la vie, encore plus troublant.
Un roman captivant, une histoire palpitante, des personnages attachants.
Je le recommande vivement.
Asmo Stark 22 janvier 2023
Termnus Elicius - Karine Giebel
🚉 Terminus Elicius - Karine Giebel 🚉
@editions_pocket
Résumé :
Toujours le même trajet. Istres-Marseille. Marseille-Istres. Sa mère, son travail. La vie de Jeanne est en transit. Elle la contemple en passager. Une lettre suffira à faire dérailler ce train-train morose : " Vous êtes si belle, Jeanne. " Glissée entre deux banquettes, elle l’attendait. Une déclaration. D’amour. De guerre. Car l’homme de ses rêves est un monstre, un tueur sans pitié. Elle sera sa confidente, son épaule. Il sera son âme sœur, son dilemme. Le terminus de ses cauchemars...
Ça faisait un petit moment que je voulais découvrir cette auteure et c’est enfin chose faite avec ce court roman. J’ai beaucoup aimé ma lecture même si elle m’a souvent mise mal à l’aise. Le roman repose sur Jeanne une jeune femme touchante. Jeanne vit avec sa mère, travaille dans un commissariat, a des tocs, se sent seule, en marge, dépréciée, moquée si bien que lorsqu’elle découvre une lettre à sa place habituelle dans le train, une lettre d’un tueur certes mais qui a des mots tendres pour elle, elle est partagée entre peur et euphorie, enfin quelqu’un la trouve jolie, intéressante. Comment ne pas être touché par Jeanne ? En parallèle il y a l’enquête sur les meurtres commis par son admirateur et menée par le commissariat où Jeanne travaille. Tout se mêle, s’emmêle et nous lecteurs on tourne et tourne les pages nous demandant comment tout ça va bien pouvoir se finir...
J’ai lu le roman quasiment d’une traite, j’ai beaucoup aimé et je compte bien lire à nouveau Karine Giebel.
Les livres de Cédrick 2 octobre 2022
Termnus Elicius - Karine Giebel
J’ai crains le pire en débutant ma lecture car j’avais du mal à me glisser dans cette histoire. Je ne pouvais pas arrêter aussi tôt car je voulais découvrir cette autrice. Progressivement, je suis rentré dans l’histoire. Page après page, j’ai appris à connaître Jeanne. Cette jeune policière qui est seule dans un monde hostile. Ses collègues du service administratif, sa mère, les autres en général, toutes et tous l’ignorent. Jusqu’au jour où elle fait une rencontre épistolaire. La noirceur de son quotidien est alors illuminée, de plus en plus intensément, par un homme, un meurtrier. Se sentant menacée, elle cache cette correspondance à son collègue le capitaine Esposito pourtant en charge de l’enquête. Pendant combien de temps tiendra-t-elle sous une telle pression ?
L’autrice donne vie à son personnage principal en lui attribuant toute l’épaisseur nécessaire pour être réaliste. C’est comme ça que je me suis laissé prendre au piège de l’écriture de Karine Giebel. Plus j’avançais dans ma lecture et plus je voulais progresser. Le suspense de ce thriller s’accroît au rythme des journées et des chapitres. La densité de l’intrigue ne cesse de se renforcer et seul le dénouement final nous livre dans les dernières pages tous les secrets de ce thriller.
Sylvie Belgrand 22 mars 2022
Termnus Elicius - Karine Giebel
En voiture ! Embarquement immédiat pour un suspense implacable avec le coeur qui bat un peu plus vite à chaque gare. "Terminus Elicius " est le premier roman publié de Karine Giebel et tout son talent pour écrire des romans noirs est déjà visible dans cette histoire très prenante et originale dont j’ai tourné les pages avec délice, impatiente de découvrir où l’auteure allait m’emmener.
#TerminusElicius #KarineGiebel #Pocket #lecture #livres #chroniques #polar #SerialKiller #TueurEnSerie #Noir #Policier #Enquête
Le quatrième de couverture :
Lettres d’amour d’un assassin...
« Ma chère Jeanne,
J’aimerais que vous m’aimiez comme je vous aime.
Mais, pour m’aimer, il vous faut me connaître.
Savoir ce que je suis... Certains diront un monstre.
D’autres chercheront des explications lointaines, surgies de mon passé.
Beaucoup jugeront, condamneront.
Mais qui comprendra vraiment ? Vous, je l’espère.
Hier soir, j’étais avec une autre femme que vous.
Mais je ne suis pas resté longtemps avec elle.
Juste le temps de la tuer... »
LeslivresdePauline 8 janvier 2022
Termnus Elicius - Karine Giebel
Avec Karine Giebel, il n’y a pas de déception possible c’est une certitude maintenant ! Encore une fois, j’ai dévoré ce court roman ! Dès les premières pages on plonge tout de suite dans l’histoire et impossible de la lâcher ! Qui est cet homme ? Que va-t-il faire à Jeanne ? Mais comment cette histoire va-t-elle se terminer ? Tant de questions qui ont rapidement besoin de réponses ! On retrouve le style efficace de l’auteure, une écriture fluide et une intrigue simple mais terriblement bien menée !Loin d’être morose comme la vie de Jeanne, ce petit roman de 250 pages est un véritable page turner redoutable qui vous fera vérifier l’espace entre deux sièges dans les transports en communs (sait-on jamais) ! Bref, encore un coup de maître pour la reine incontestée du polar !
Découverte et curiosité 3 janvier 2022
Termnus Elicius - Karine Giebel
. CRESCENDO.
Il était temps que je découvre cette auteure de talents qu’est Karine Giebel ! Terminus Elicius m’a permis de m’initier à son style et je dois dire que j’ai énormément apprécié ce que j’ai lu.
Le roman s’articule autour du personnage de Jeanne, une jeune femme, qui prends quotiennement le train pour se rendre à son travail au commissariat de Marseille.
Jusqu’à là on se demande ce qu’il va se passer ! Et bien, cette jeune femme, fragile et peu confiante, va trouver sur son siège dans le train, une lettre qui lui est destinée. La situation devient encore plus étrange quand elle découvre que l’auteur, Elicius, n’est autre que le plus recherché tueur en série de la ville. Et pour bien stresser, celui ci semble la connaître.
Vous le sentez l’atmosphère oppressant ? S’en suit une correspondance des plus étrange où ce criminel fait de Jeanne sa complice. Jusqu’à où est elle prête à aller pour continuer à recevoir ses courriers ?
On n’a du mal d’ailleurs à comprendre cette femme. Elle travaille avec l’équipe en charge de l’enquête mais semble ne pas vouloir collaborer. Elle cache d’ailleurs quelques choses qui la rends perturbée et distante.
Comment va se finir cette troublante enquête ? Je vous laisse le découvrir par vous même. Vous ne le regretterez pas !
livresetcompagnie_7998 3 novembre 2021
Termnus Elicius - Karine Giebel
Je n’avais jamais entendu parler de cette auteure avant ma lecture de Terminus Elicius que j’ai acheté sur un coup de tête. Le rythme lent de l’ouvrage ne m’a pas permis de me plonger tout de suite dans ce roman. J’ai eu du mal à me mettre dans la peau des personnages pour lesquels je n’ai pas été prise d’affection. Cela même si le travail psychologique de la jeune femme et celle du meurtrier restent intéressants. Je reste persuadée que cet ouvrage, que je ne trouve pas mauvais, n’était pas fait pour moi. Malgré tout l’écriture de l’auteure est fluide et malgré les nombreux soliloques, le lecteur n’est pas perdu (une grande qualité de ce roman !). Une véritable psychologie du meurtrier nouée avec l’ambivalence de l’amour quelque peu malsain nous pousse à réfléchir sur cette idée de dépendance affective, de besoin d’être quelqu’un d’unique.
Si je reste assez déçue de cette lecture je ne le suis pas de la plume de l’auteure et il est fort possible que je retente l’aventure avec un autre de ses ouvrages.
ChrysLit 4 juillet 2021
Termnus Elicius - Karine Giebel
Première lecture de cette auteure que m’a recommandée une amie. J’avoue être partie avec un préjugé mais le livre n’étant pas épais, pourquoi pas ? et j’ai bien eu tort, pour le préjugé ! Au début j’ai trouvé ça peu dépaysant, train de banlieue, les allers et les retours, ma vie quotidienne ou presque.
Et puis j’ai oublié le décor et me suis attachée à Jeanne, son métier, ses rapports aux gens, sa mère… les lettres.
Je ne mets “que” 3 étoiles parce que ceci est un de mes premiers #avispolar et donc il ne va pas être fameux ! Mais le livre, lui, oui, vous pouvez y aller !
lorie_bouquine 12 décembre 2020
Termnus Elicius - Karine Giebel
Mon premier Giebel et je suis un peu déçue. J’ai trouvé l’histoire pas très palpitante et assez répétitive. Et la fin, que dire... je m’attendais à un truc complètement waow eh ben non pas du tout. Un final raplapla et expédié en quelques pages. Seul point positif, les passages où Jeanne se parle à elle-même qui m’ont fait sourire tellement cette nana est dérangé. J’espère tout de même que j’accrocherai mieux avec un autre de cette auteure.
Aelurus 8 juillet 2020
Termnus Elicius - Karine Giebel
Découvert en version audiolivre, ce roman (le premier de l’auteur) a été pour moi une surprise.
J’ai aimé la dualité du personnage de Jeanne et surtout ces indécisions, même si par moment j’aurais bien voulu la secouer afin de lui faire ouvrir les yeux.
Le thriller est haletant et l’histoire intéressante. J’ai également apprécié la courte histoire en fin du roman. Cela permet de faire le rapprochement entre l’affaire qui vient de se dérouler et les répercussion qu’elle peut avoir sur d’autres personnages.
La Carnet de Peg 30 octobre 2019
Termnus Elicius - Karine Giebel
Jeanne, 25 ans, vit dans la routine. Elle partage son logement avec sa mère dépressive, elle travaille au commissariat de Marseille où ses collègues la considèrent pour une illuminée. Elle n’a pas d’ami. Chaque soir, à 17h36, elle prend le train qui la ramène chez elle, Marseille – Istres. Elle s’assoit toujours à la même place. Un jour dans ce train, elle découvre une lettre, entre 2 sièges, qui lui est adressée. Cette lettre est signée par un mystérieux Elicius. Dans cette première lettre, Elicius lui avoue son admiration pour elle, qui habituellement passe inaperçue aux yeux de tous. Dès la deuxième lettre, Elicius lui avoue être l’auteur des meurtres perpétrés à Marseille. Dans les suivantes, il lui explique pourquoi.
Jeanne est tiraillée entre l’envie de dénoncer Elicius au capitaine Esposito et celle de ne rien dire à personne pour protéger cet homme qui est le premier à lui déclarer son amour.
L’intrigue est bien menée, plutôt captivante mais il m’a manqué un petit quelque chose.
C’est le premier roman de Karine Giebel que je lisais et je ne suis pas déçue, pas emballée complètement. Je vais lire d’autres de ces romans pour me faire une idée.
Next📚Chapter📚Library 14 août 2019
Termnus Elicius - Karine Giebel
La quatrième de couverture interpelle et on a vite envie de démarrer la lecture.
L’intrigue se déroule dans le sud de la France et plus précisément à Marseille et ses environs. Vous l’aviez surement compris, les romans ayant pour « scène principale » la France sont plutôt rares chez moi mais je commence à y prendre goût.
Jeanne vit à Istres et travaille dans un commissariat de Marseille. Elle prend le train tous les jours, après avoir quitté sa mère avec qui elle vit. Sa vie est très (trop ?) ordonnée voire même plutôt triste. Elle s’assoit toujours à la même place dans ce train et un jour, elle y découvre une lettre.
Jeanne pourrait être nous, une amie, une voisine. Elle est attachante même si on a parfois envie de la secouer.
Ce polar n’est pas trop noir grâce aux couleurs de Marseille. Les descriptions sont détaillées sans être assommantes de détails inutiles et donnent envie d’aller y faire un tour.
L’intrigue est bien ficelée, avec un peu d’amour, et quelques touches d’humour. Bref, la recette idéale. Enfin, celle qui me plaît !
Pour finir, le dénouement est génial, inattendu et frissonnant.
LeoLab 1er août 2019
Termnus Elicius - Karine Giebel
Décidément, mon 2e Giébel et une autre déception. Ça se lit vite mais l’histoire est sans plus. Je n’abandonnerai pas pour autant cette auteure.
VALERIE FREDERICK 19 juillet 2019
Termnus Elicius - Karine Giebel
Je continue ma découverte de l’oeuvre noire de Karine Giebel avec "Terminus Elicius" qui se déroule à Marseille.
Jeanne, y est l’une des secrétaires du commissariat de police. On devine très vite que c’est une jeune femme profondément meurtrie et perturbée (mais il faudra attendre la fin du roman pour connaître l’origine de ses troubles). Sa schizophrénie, ses TOC et son manque d’assurance l’ont coupée de tout contact extérieur. Sa vie se partage entre sa mère, chez qui elle vit toujours, et son travail ; ces deux espaces étant séparés par la ligne TER Marseille - Miramas.
Quand un inconnu commence à lui laisser des lettres d’amour coincées à droite du siège où elle s’assied toujours dans le train, sa vie va basculer. Et d’autant plus quand elle comprendra, au bout de plusieurs missives, que leur expéditeur mystérieux n’est autre que le tueur en série qui affole le beau capitaine du commissariat, Esposito...
Un roman noir qui se lit facilement, du fait du suspens, mais que j’ai trouvé un peu trop "mou" comparé à "Juste une ombre".
KNaniie 26 mars 2019
Termnus Elicius - Karine Giebel
Un train, une femme Jeanne, une lettre ... Et c’est le début d’une histoire. Le roman est court mais prenant. Une envie de savoir la suite ...
Marion Morgane Loup 19 mars 2019
Termnus Elicius - Karine Giebel
Jeanne est douce, discrète, un peu trop même, presque invisible, marquée par un passé douloureux.
Pourtant quelqu’un a vu en elle ce que personne auparavant n’avait vu. Elle se sent alors aimée, désirée, enfin !
Mais qui est cet homme se faisant appeler Elicius et qui chaque jour lui adresse une lettre d’amour ?
Comme envoûtée, Jeanne va s’enliser dans le mensonge et protéger un meurtrier.
Ce livre nous amène à Marseille, sur les traces d’Elicius. Quel est son passé ? Qu’est ce qui le pousse à tuer ?
L’histoire est intéressante, prenante, on attend qu’une chose : comprendre, découvrir, au rythme de l’enquête.
Par ailleurs, Jeanne apprend rapidement qu’Elicius est un meurtrier, une attente aurait été préférable. Elle ne le connaît pas, ne le rencontre pas, mais se sent déjà amoureuse. Ce n’est peut être pas très crédible, même si sa faiblesse psychologique est mise en avant. Jeanne a subit l’histoire. Elle n’en est pas l’héroïne, elle laisse faire et n’agit quasiment pas. Ce qui embête mon côté féministe.
lireencore93420 13 janvier 2019
Termnus Elicius - Karine Giebel
Jeanne se rends tout les jours a Marseille en train pour se rendre au commissariat pour occuper un poste a plein temps. Elle choisis tout les jours la même place, un jour elle trouve une lettre, un certain Elicius s’adresse a elle, au début il l’as flatte, et après il lui avoue qu’il est le tueur.
Un cas de conscience, tout dire au commissaire qui s’occupe de l’affaire ou continuer d’être courtiser par un tueur ?
J’ai beaucoup aimer, c’est mon deuxième opus de cet auteur, et on es pris dés les premières pages dans le feu de l’action, j’avoue que j’aime énormément les histoires qui se passe dans les trains, moi qui le prends tout le jours, j’arrêterai ici les point communs avec Jeanne, le personnage principal, car je me serais jamais senti flattée par les compliments d’un tueur.
Ce personnage est très fort, et on comprends très vite sa problématique du a ses soucis mentaux, sa 2éme personne qui est toujours en elle.
J’ai aussi beaucoup apprécier la fraicheur du commissaire et aussi une belle fin.
universpolars 24 novembre 2018
Termnus Elicius - Karine Giebel
"Si quelqu’un t’a mordu, il t’a rappelé que tu as des dents." Proverbe de source inconnue.
Voici une terrible et profonde histoire de vengeance. Terrible car intense et violente ; profonde car désespérée, accablante et séculaire. La vengeance est pour moi un sentiment qui est fort, parfois excessif, souvent immodéré, mais ô combien délivrant. Elle ne résout souvent rien, c’est vrai, mais c’est tellement humain, aussi, de retourner le mal que l’on a subi. Est-ce un sentiment de justice ? Vaste sujet.
Le train-train quotidien. Ce terme prend tout son sens dans ce thriller. Jeanne, personnage aux manies quelque peu étonnantes, prend tous les jours le train et le métro aux mêmes heures, toujours à la même place, ne surtout rien changer.
Cette femme extrêmement maniaque, qui travaille comme secrétaire dans un commissariat près de Marseille, effectue toujours les mêmes gestes d’une manière extrême et excessive. Peur du changement, de l’inconnu ?
L’inconnu, justement. Un soir, un inconnu va lui laisser à côté de son siège habituel, plus précisément entre les sièges, une lettre manuscrite. Cette surprenante missive révèlera son amour pour elle. Un homme qui est là tous les jours, dans ce transport en commun, souhaitant apparemment entrer en contact avec elle. Mais cet homme ne va pas en rester là, il va lui raconter sa vie, toujours en lui laissant des lettres.
Lui raconter sa vie consistera notamment à lui expliquer comment et pourquoi il tue froidement des gens qui, selon lui, ne méritent plus de vivre. Jeanne ne pourra cependant pas vraiment réagir face à cet homme qui sait apparemment tout d’elle et qui connaît toutes ses petites habitudes. De plus, la mise en garde semble assez claire et explicite.
Jeanne est une femme sérieusement paranoïaque de nature, semblant souffrir de troubles de la personnalité. Se retrouver alors la confidente d’un tueur "en série" va devenir un sérieux problème pour elle. Un homme manipulateur, fou et dangereux contre une femme paranoïaque, solitaire, influençable et très fragile, cela va devenir un face à face compliqué et très pervers.
Jeanne va devoir choisir entre le dénoncer, faire face à une peur chronique et extrême, ou alors se laisser aller dans une sorte de compréhension, d’association de sentiments avec cet homme sadique, peut-être même un partage de frustrations communes. Un jeu dangereux, malsain et immoral dont elle ne peut sortir indemne d’un côté comme de l’autre.
L’auteur nous transmet de drôles de sensations. Nous avons une vision policière, au sein-même d’une enquête, qui nous place face à un monstre sanguinaire et extrêmement déterminé, mais aussi face à un homme qui, par le biais de cette correspondance avec cette femme, nous donne une autre facette de lui-même. C’est assez gênant mais c’est une approche très intéressante. Nous sommes pris à partie.
Au final, comme pour beaucoup de romans de Karine Giébel, nous errons entre maintes émotions, mais avec une perception qui nous dirige souvent vers une bonne part de compréhension.
Comprendre, sans pour autant cautionner.
Bonne lecture.
QuoiLire 2 juin 2018
Termnus Elicius - Karine Giebel
Que ce soient les amateurs de romans policiers ou les habitués de Karine Giebel, ce roman va les déstabiliser.
Terminus Elicius n’est pas un roman policier à proprement parler. Certes il y a des meurtres, une enquête pour découvrir l’auteur de ces faits tragiques, mais ce n’est pas le point central du roman. Donc que les habitués de Karine Giebel ne s’attendent pas à une profusion de détails sanguinolents,de tensions dans l’investigation.
Non, ici, l’auteure cherche à exploiter la petite histoire parallèle à l’affaire : le criminel installe un échange épistolaire avec une policière réservée et proche de l’enquête, lui confessant ses crimes, mais la charmant par la même occasion. S’engage alors une guerre psychologique pour la policière : que faire face un homme qui lui témoigne sa confiance, son amour, mais qui en même temps enlève des vies.
Pour ce premier roman, Karine Giebel fait appel à ses connaissances : Marseille, la côte méditerranéenne, le train jusqu’à Miramas. Sans aucun problème le lecteur est rapidement projeté dans l’univers du roman, et se laisse embarquer dans cette correspondance ben loin de ses habitudes littéraires.
Mais si le tueur charme la policière ; Karine Giebel n’a pas eu le même effet sur moi. Si le style et le rythme sont plutôt maîtrisés pour un premier roman ce n’est pas au niveau des derniers romans comme dans Meurtres pour rédemption. De plus, les personnages et le mobile du crime sont un peu trop caricaturaux, ce qui gâche quelque peu le plaisir de la lecture.
Si vous décidiez de le lire, je vous conseille de trouver la dernière édition qui inclut une nouvelle où les personnages croisent ceux de Terminus Elicius. Ce "crossover" est particulièrement savoureux.
(https://quoilire.wordpress.com/2018/05/03/karine-giebel-terminus-elicius/)