- Auteur : Dominique Sylvain
- Editeur : VIVIANE HAMY
- Date de sortie : 6 octobre 2016
- ISBN : 2878583213
- EAN : 9782878583212
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Résumé :
L écrivain nous immerge dans le quartier le plus sulfureux de la capitale nipponne. Le jour, Kabukicho est plutôt morne et comateux, mais à la tombée de la nuit il révèle son visage : Pigalle puissance dix à la mode japonaise, où tous les moyens sont bons pour ferrer le client dans un des bars à hôtes ou à hôtesses qui abondent parmi les love hôtels et autres soaplands. Immense théâtre de la séduction contrôlé par la mafia japonaise, seules les compliments comptent et se paient en coupe de champagne.
Marie, une jeune française, dépense ses dernières économies afin de s acheter un billet d avion pour le Japon et espère y trouver un travail.
Une fin de journée, elle rencontre Kate Sanders, l hôtesse la plus populaire du Club Gaïa, qui lui propose de la présenter à sa patronne : « Hôtesse paie bien mieux que barmaid et c est plus amusant ». Une amitié solide se tisse entre les deux jeunes femmes.
Pourtant un soir, Kate ne se présente pas au Club Gaïa. Le lendemain, son père, Jason Sanders, reçoit sur son téléphone portable une photo d elle, les yeux clos, accompagnée de ces mots : Elle dort ici. Que lui est-il arrivé ? Qui est responsable de cette mise en scène morbide ? Déterminé à trouver des réponses, il décide de prendre le premier vol pour Tokyo.
A vos livres 14 mars 2020
Kabukicho - Dominique Sylvain
Une double découverte pour ma part : un roman sombre comme je les aime et une auteure à la plume bien habile, qui rend le lecteur totalement addict. D’habitude, j’aime assez développer, dans ma chronique, ce que j’ai apprécié, mais aussi ce qui est moins bien passé. Malheur à vous, je ne pourrais que lancer des fleurs à cette histoire.
Dans mes lectures, c’est vrai qu’il y a quelques genres littéraires qui m’attirent et me déçoivent très rarement. C’est le cas, notamment, des polars… J’adore ça. Plus c’est sombre et plus j’en redemande… Si les personnages sont manipulateurs, psychopathes et effrayants, alors je délaisse toute vie sociale pour le livre en question… Si en plus de tout cela, l’histoire se déroule en plein cœur de la capitale nippone… Je ne peux pas rêver mieux !
Dès les premières pages, mon cerveau a quitté mon « chez moi » pour arriver à Kabukicho, quartier sulfureux de Tokyo, lieu qui prend toute son ampleur, la nuit tombée. Sous la réverbération des néons multicolores, ce microcosme de tentation et de séduction, deviendra bientôt le décor macabre de l’histoire. La narration est partagée par trois protagonistes : Marie, la colocataire de la victime, Yudai, l’hôte N°1 de Kabukicho et Yamada, le flic. Le lecteur peut donc suivre l’enquête en étant le seul à savoir ce que trament ces personnages. Il est un peu « le-grand-oeil-qui-voit-tout » (mais qui ne comprend pas tout, évidemment, car, il nous faut notre dose d’angoisse et de suspense !).
Une construction de récit qui frôle la perfection, où chaque personnage a vraiment une réelle consistance, un rôle et une place bien définie au sein de cette Cité des Mensonges… Même si ce n’est pas toujours celle que l’on croit ! De plus, on sent une certaine réalité dans la description de Tokyo et de la culture nippone, sûrement due à l’expérience de l’auteure, qui a vécue plusieurs années au Japon.
Pour ceux qui sont curieux, je vous invite à lire ce superbe roman. Pour ceux qui aime le polars, Dominique Sylvain ou le Japon, je ne peux que vous conseiller de le lire. Pour ceux qui sont simplement sous le charme de ma chronique, direction : la librairie ! 😉
https://avoslivreschroniques.com/kabukicho-dominique-sylvain/
Stef Eleane 20 avril 2019
Kabukicho - Dominique Sylvain
Kabukicho le quartier chaud de Tokyo cache bien des secrets !
Suite à la disparition de Kate Sanders, une hôtesse anglaise de Kabukicho , on se retrouve plongé au sein d’une enquête où la discrétion, les non-dits et le mensonge sont roi. Après tout n’est-ce pas la principale qualité que l’on demande aux hôtes et hôtesses de ce quartier.
Kabukicho était le plus âpre des quartiers chauds. Mais certains bars étaient plus tranquilles que d’autres. Le Club Gaïa avait une réputation pépère. Sanae n’exigeait probablement rien de ses employées à part une politesse parfaite et une certaine dose de soumission pour que les clients se sentent importants. Pour le sexe, la mama-san laissait ça à la « discrétion » de ses filles.
Bien que l’auteur nous révèle très rapidement l’auteur du crime, on n’en reste pas moins fasciné par cette atmosphère tout asiatique. On ressent une pudeur et un grand respect de l’auteur pour ce pays et ses habitants. Il est toujours très enrichissant de découvrir les us et coutumes d’autres contrées, et c’est encore plus représentatif dans les quartiers dits populaires. Ici, il n’y a aucun voyeurisme ni perversité ! On est bien loin du trafic de la chair même si, il ne faut pas se voiler la face, il doit bien exister là-bas aussi. Nous connaissons leur mode de vie tout en extrême, entre discrétion et exhibitionnisme.
J’ai retrouvé un peu de l’âme de l’auteur Keigo Higashino dans ce roman , d’ailleurs dans son Le dévouement du suspect X on connait tout de suite le meurtrier, c’est une sorte de Columbo. (je vous invite aussi à découvrir Un café maison et La maison où je suis mort autrefois ). Dans Kabukicho, ce qui nous séduit est bien le dénouement et le sort des personnages.
J’ai beaucoup aimé le machiavélisme de l’histoire, la folie dans toute sa splendeur. La psychologie des personnages est très riche. Tous sont intéressants, même les personnages secondaires qui ont une réelle dimension. J’ai aimé également la lenteur de certains passages qui m’a permis de m’immerger dans cette histoire. J’ai vécu la douceur japonaise et j’en redemande !
Et cette fin, mes amis ! Elle nous donne une sensation de trop peu !
jeanmid 30 septembre 2018
Kabukicho - Dominique Sylvain
Dominique Sylvain nous embarque avec « Kabukicho » pour un voyage au coeur de la mégalopole japonaise . Plus précisément dans un des quartiers chauds de la capitale , où se côtoient la pègre – représentée par les illustres yakusas – les bars â hôtes et hôtesses et les leurs nombreux clients venus y chercher un beau ou une belle confidente pour un soir ou pour un échange plus régulier . C’est dans ce milieu qu’officie Yudai , l’un des hôtes les plus apprécié de Kabukicho et Marie , une française qui rêve de grandeur et de reconnaissance en jouant le jeu de la séduction avec ses clients du Club Gaia . Sa colocataire, Kate Sanders , qui travaille au même bar à hôtesse qu’elle, a disparu .Yodai , son meilleur ami ,et la police représentée par le capitaine Yamada partent à sa recherche .
Une intrigue originale qui nous fait découvrir cette activité méconnue sous nos latitudes : celui d’hôtes et d’hôtesses , ces professionnels de la comédie et de la séduction qui se font payer par leurs clients pour une nuit d’insouciance et de plaisir des sens sans celui de la chair .Des personnages intrigants et fascinants dont on découvre progressivement les vraies personnalités au cours du roman . Si le scénario est bien ficelé , la toile de fonds japonaise est tout aussi réjouissante , contraste saisissant d’hypermodernité et de coutumes ancestrales ou les codes sont encrés dans les mentalités . En bonus un suspens psychologique captivant complété par de belles fausses pistes font de ce livre une belle découverte .