- Auteur : Stanislas Petrosky
- Genre : Polar
- Editeur : Eaux troubles éditions
- Date de sortie : 7 avril 2022
- EAN : 9782940606795
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Résumé :
L’Église est pauvre, ce n’est pas à toi que je vais l’apprendre.
Alors quand un dénommé Laurent Gérard lui lègue sa fortune au moment de son décès, crois-moi qu’elle apprécie.
Ce qu’elle apprécie moins, c’est de se faire spolier l’héritage !
Voilà pourquoi je déboule en Bretagne sous la couverture d’un aide-soignant dans un EHPAD où les résidents meurent plus que de raison !
Entre légendes Celtes et une belle rousse incendiaire, j’ai de quoi faire dans ce roman !
Suis-moi, on y va…
Pulpobonito 6 janvier 2023
Sur des breizh ardentes - Stanislas Ptrosky
Déception, déception pourquoi es-tu déception ?
Cette chronique ne va pas s’étirer en longueur puisqu’il s’agit d’un livre que je n’ai pas su apprécier ni dans le fond ni dans la forme. J’ai frôlé l’abandon à chaque page, mais je l’ai tout de même fini afin d’avoir un avis honnête et lui laisser sa chance jusqu’au bout. Après tout parfois le dernier chapitre d’un livre nous offre une révision complète de notre avis.
Pourquoi ce livre n’est-il pas passé ? Il y a plusieurs raisons :
L’auteur a un humour grivois que je trouve absolument choquant. Et la frontière auteur / narrateur / personnage est trop floue pour que la lecture soit agréable.
Je m’explique :
Le roman parle d’un prêtre envoyé par l’Église, afin de vérifier la validité d’une succession. Ce prêtre est absolument absorbé par les fesses de toutes les femmes qu’il croise, cherche l’ivresse avec tous les hommes d’église qu’il croise, parle des quelques femmes qu’il ne souhaite pas se taper en exprimant à quel point elles sont moches, grosses, etc.
Il y a des notes de bas de page qui correspondent au personnage / narrateur qui parle au lecteur, mais aussi de l’auteur lui-même qui étrangement vient parfois poser son avis. Dans tous les cas, ce roman subversif est pleinement assumé de la dernière de couverture jusqu’aux autres romans de l’auteur.
Bref, pour moi c’est trop et je ne peux pas apprécier cette lecture. Mais je ne peux que m’incliner devant la fin de l’enquête (sans tenir compte de tous les à côtés) qui a été très bien menée. Assez pour préserver un résidu d’intérêt sur les 20 dernières pages en tout cas.
Sharon 14 avril 2022
Sur des breizh ardentes - Stanislas Ptrosky
Le livre commence par un avertissement, qui, peut-être, fera grincer des dents à certains. Tant pis. personne n’est obligé de lire ce livre. Paradoxe : j’ai pensé à Frédéric Dard alors que je n’ai jamais lu un seul de ses livres (je me dis toujours qu’il faudrait que je le fasse). De même, j’ai l’impression que le personnage de Requiem me suit depuis très longtemps alors que j’ai commencé à lire les aventures de Requiem en juillet 2019 – mais je les ai toutes lues, sans exception.
Pour ceux qui ne connaissent pas ce personnage, de son vrai nom Esteban Lehydeux, il s’agit tout simplement (!) d’un prêtre exorciste, enquêteur pour le Vatican. Et là, s’il doit enquêter, c’est tout simple : un homme, sans hériter, avait promis de tout léguer à l’Eglise. Or, il a changé d’avis (pas de souci), sans prévenir son meilleur ami, son confident, prêtre de son état. Pourquoi ? Cela ne plaît à personne de voir un héritage lui passer sous le nez, cela plaît encore moins à l’Eglise qui a besoin d’argent. Aussi Requiem est-il dépêché, sous couverture, dans une EHPAD.
J’aimerai vous dire… qu’il ne va pas s’ennuyer. Il n’a pas le temps. Etre aide-soignant, c’est prendre soin de personnes dépendantes, dans toutes les réalités d’un corps vieilli, souffrant, d’un esprit qui, parfois, bat la campagne. Dit ainsi, c’est presque poétique. Le narrateur nous dépeint la réalité plus crument que je ne le fais. Il prend position, aussi, pour le droit à l’euthanasie, le droit d’aider un médecin ou une infirmière à aider son patient, qui n’a plus aucun espoir, dont la vie n’est que souffrance, à demander de l’aide pour mourir – ou de véritables soins palliatifs. Il est des lecteurs qui seront choqués – forcément. Pour lancer un débat sur le sujet, il faut au moins pouvoir en parler. On pourrait répondre que ce n’est pas le moment. S’il faut attendre un moment, on ne fait pas avancer le débat. On pourrait répondre aussi que l’on est contre. Pour le dire, encore faut-il justement qu’il y ait débat.
Le narrateur, Esteban Lehydeux pseudo Lebelle pour cet aventure, est clair : l’euthanasie seulement si le patient lui-même le demande, pas si un membre du personnel médical se sent soudain tout puissant et décide qui doit mourir, pas si l’acte est accompli pour en tirer un (énorme) profit. Qu’en est-il exactement ? Je pourrai m’en tirer par une pirouette et vous dire que vous le saurez en lisant ce livre. Trop simple, n’est-ce pas ? Et justement, la construction de ce roman, de son intrigue, n’est pas aussi simple qu’on voudrait nous le faire croire. Le suspens sera maintenue jusqu’au dénouement, et c’est tant mieux.