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#SerialKiller : Les hommes qui n’aimaient pas les femmes de Stieg Larsson

Les meilleurs livres de serial killers, jour 26

2005. Deux ans après le Da Vinci Code de Dan Brown, un autre polar devient un bestseller partout où il est publié, devenant lui aussi l’un des premiers succès d’édition globalisé. Ce livre, qui va lancer la fameuse « vague nordique », c’est Les hommes qui n’aimaient pas les femmes – Millénium 1 de Stieg Larsson. Et ça tombe bien, il y est question d’un serial killer…

L’histoire :

Après avoir perdu un procès en diffamation, Mikael Blomkvist, brillant journaliste d’investigation, démissionne de la revue Millénium et ressasse son dépit. Il est contacté par un gros industriel pour relancer une enquête abandonnée depuis quarante ans. Dans le huis clos d’une île, la petite nièce d’Henrik Vanger a disparu, probablement assassinée, et quelqu’un se fait un malin plaisir de le lui rappeler à chacun de ses anniversaires en lui faisant parvenir des fleurs. Secondé par Lisbeth Salander, jeune femme rebelle et perturbée, placée sous contrôle social mais fouineuse hors pair et génie de l’informatique, Mikael Blomkvist se plonge sans espoir dans les documents cent fois examinés…

Pourquoi ce livre est important :

Ce livre est important pour quatre raisons : c’est un très bon roman, complet et moderne, qui renouvelle le polar engagé et qui redonne à la littérature policière un vrai retentissement mondial.

Qu’un roman soit bon ou pas, c’est toujours une question de point de vue. Mais le caractère complet de Millénium 1 est indéniable : Larsson imaginait la saga en 10 tomes et avait une idée bien précise de son intrigue. Les personnages sont modernes et crédibles : Mikael est un homme qui a des failles et laisse finalement le rôle central à la fascinante Lisbeth, la vraie héroïne, une véritable rareté dans le polar ! Même si ses capacités hors du commun peuvent paraître un tour de passe-passe facile et faire d’elle une sorte de Deus ex machina, même si les « méchants » sont un peu caricaturaux, la galerie de personnages secondaires est elle-même riche, complète, cohérente.

Larsson est moderne de par son style efficace et journalistique, à la frontière entre la fiction et le true crime (cf. notre chronique n°19 sur serial killers). Son expérience de journaliste, son double littéraire avec Mikael, ses références répétées à de réels businessmen suédois ou des vraies affaires politico-financières brouillent la frontière entre le réel et la création. Il adopte la démarche inverse du true crime et réinvente ainsi une forme de fiction crédible, qui nourrit l’imaginaire collectif. Un genre qui n’a pas encore de nom mais déjà très influent…

Cette démarche sert un propos très engagé : Larsson était très impliqué contre l’extrême-droite et le racisme, et luttait contre toutes les thématiques qui y sont généralement associés (patriarcat, primat donné aux valeurs et à la culture occidentales traditionnelles). Alors que le succès du polar social et du roman noir s’est considérablement essoufflé, il remet au centre des attentions des combats pourtant anciens comme le féminisme et la lutte contre les prédations, qu’elles soient le fait des multinationales ou des puissants. Il serait logique que cette œuvre marquée à gauche amène des réponses littéraires au ton plus conservateur, suivant en cela le long balancier de l’histoire…

Enfin, et on ne le mesure peut-être déjà plus, mais ce livre a été un vrai phénomène d’édition mondialisé, un reflet de la globalisation de la culture : les bestsellers mondiaux existaient bien sûr déjà, mais avaient des destins qui pouvaient différer selon les pays. Dans la foulée de livres comme Harry Potter, Da Vinci Code ou Twilight, Millénium est un succès dont tout le monde parle, partout dans le monde à l’heure ou le média dominant est déjà la vidéo. Qu’on se souvienne de l’engouement : le côté dramatique du décès de l’auteur et la publication posthume des manuscrits a créé une sorte d’aura, de fascination bien au-delà de la Suède, où un quart de la population a lu le livre (!). En France, ce livre à la couverture emblématique a fait quasiment à elle seule émerger la collection Actes Noir et son design si caractéristique et lancera la mode du polar nordique.

Ce qu’il faut retenir (pour briller en société) :

1. C’est presque anecdotique au vu du succès public, mais ce livre a vite été reconnu par les experts du polar : il a reçu le prix Clé de Verre du meilleur roman policier scandinave de l’année ainsi que le prix du meilleur roman policier suédois, deux récompenses qui ont fait et continuent de faire émerger de grands talents.

2. Le succès a été tel que deux adaptations cinématographiques ont rapidement vu le jour : une production suédo-danoise réalisée par Niels Arden Oplev avec Michael Nyqvist et Noomi Rapace dans les deux rôles principaux (2009) suivi en 2012 par une version américano-suédoise réalisée par l’un des plus grands réalisateurs du polar, Daniel Fincher, à qui l’on doit notamment Seven, Fight Club, Zodiac, Gone Girl ou la série House of Cards, Daniel Craig et Rooney Mara jouant les deux rôles principaux.

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