L’écrivain et dramaturge Ricardo Monserrat s’est éteint ce week-end à Concepcion, au Chili, à l’âge de 66 ans.
Homme engagé, il avait animé des dizaines d’ateliers de création, afin que ceux à qui on ne donne jamais la parole puissent prendre la plume et s’exprimer.

Au Chili, sous les années Pinochet, Ricardo Monserrat s’engage contre la « cultura de la muerte ». Pour se faire, il crée, met en scène, écrit, édite ou produit une quarantaine d’œuvres qui dénonce la dictature.

De retour en France, en 1992, il met sa plume au service des personnes exclues par l’économie et continue d’écrire romans, théâtre, ou encore scénarios pour le cinéma. Il organise également des ateliers de création littéraire et dramatique.

Parmi ses nombreux écrits, on retrouve le roman policier Zone mortuaire paru dans la collection la Série Noire en 1997, un ouvrage réalisé collectivement avec des chômeurs de Lorient.

Du côté du noir, outre Zone mortuaire, on peut découvrir sa plume avec Ne crie pas, un thriller sorti dans la Série noire et écrit en collaboration avec des salariés au chômage de Roubaix. Cette intrigue servira de base au scénario de Sauve-moi, un film français réalisé par Christian Vincent (Agatfilms).
Il signe également en 1997 Le Mouchoir dans la plaie (Siloë) et en 1998, No name, un roman policier historique qui « met en scène le dictateur Pinochet et raconte l’histoire d’une jeune policière chilienne, spécialiste de l’informatique, à la recherche de son père, ancien ministre de Salvador Allende ».