- Auteur : Françoise Guérin
- Genre : Polar
- Editeur : Eyrolles
- Collection : Aparté
- Date de sortie : 20 janvier 2022
- ISBN : 978-2416003813
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Résumé :
Quand elle reprend conscience à la maternité, Betty ne se souvient pas des circonstances dramatiques de son accouchement. Elle ne comprend pas pourquoi son mari reste injoignable. Elle découvre avec effroi que son bébé a été baptisé Noé et qu’un inconnu rôde autour de lui. Elle se débat, impuissante à le confondre. Mais peut-elle se faire entendre alors qu’on la prétend folle ?
Accueillie au sein de l’unité mère-bébé par un psychiatre peu conventionnel, soutenue par une équipe de choc, Betty va renouer, peu à peu, avec sa mémoire confisquée. À commencer par ce prénom, Noé, qui ravive une douleur longtemps endiguée. Lorsque le barrage cède, la vérité a des allures de cadavre... Thriller psychologique oppressant, On noie bien les petits chats nous entraîne, sans répit, entre quête personnelle et implacable traque policière.
Riz-Deux-ZzZ 11 novembre 2023
On noie bien les petits chats - Françoise Guérin
En bref, un roman à suspense aux scènes fortes et aux nombreux rebondissements... Un peu trop nombreux peut-être pour rester totalement crédible mais la plume de Françoise Guérin nous happe dès le départ pour ne plus nous lâcher.
L’auteure nous balance, dès les premières lignes, une scène choc qui pourra en déranger certain.es : violences gynécologiques, accouchement difficile.
Néanmoins, j’ai tout de suite été captivée par cette écriture crue mais sensible, juste sans tomber dans le pathos extrême : c’est choquant mais nécessaire et cela permet aussi de rapidement comprendre que Françoise Guérin va s’emparer de thèmes lourds mais importants.
On ressent la détresse, le doute, la colère puis le désespoir de Betty, l’héroïne du roman, ce sentiment d’être dépossédé de ses choix, de son corps et de son enfant. J’ose à peine imaginer les émotions que cela doit procurer quand on est soi-même déjà mère...
Et malgré cette ambiance oppressante, l’auteure réussit à distiller quelques petites bulles de bonheur grâce à d’autres personnages charismatiques et haut en couleur.
"On noie bien les petits chats" est un vrai roman à suspense, avec une enquête, de la violence et des retournements de situation surprenants. J’ai parfois eu l’impression qu’il en faisait un peu trop et que des facilités scénaristiques gâchaient légèrement l’intrigue, mais on veut toujours savoir comment Betty va se sortir de cette situation. On arrive finalement au dénouement sans s’en rendre compte et c’est l’apothéose : les secrets explosent, les vérités sont dites et l’horreur est décuplée.
Nofret 25 octobre 2022
On noie bien les petits chats - Françoise Guérin
Devenir mère aurait dû être une expérience merveilleuse pour Betty. Le cauchemar commence lorsqu’une sage-femme renvoie de manière assez brutale Betty qui se présentait à la maternité avec des contractions. A peine arrivée chez elle, Betty accouche, avec l’aide du chauffeur de taxi encore présent. Puis, réveil difficile à l’hôpital : séparée de son bébé qui porte un nom qu’elle n’a pas choisi, son mari est injoignable, un inconnu rode autour de son enfant en prétendant qu’il est le père…
J’ai apprécié la thématique sur le lien mère-enfant au centre de ce roman, notamment sur la difficulté de l’établissement de ce lien dans certains cas. Au programme : de la tension en suivant les doutes de Betty, ses tentatives pour retrouver toutes les pièces du puzzle et les remettre dans le bon ordre. Des personnages attachants, je pense surtout aux mères de l’unité mère-bébé, certains soignants, le chauffeur de taxi.
Un autre bon point du roman / originalité : la narration à la seconde personne du singulier (cela peut être un peu déstabilisant au début, mais au final ce choix de narration sert plutôt bien le récit).
Une lecture assez addictive, on a besoin d’avoir le fin mot de cette histoire.
L’atelier de Litote 1er mars 2022
On noie bien les petits chats - Françoise Guérin
Un roman exceptionnel qui est pour moi à marquer d’une pierre blanche tant tout se qu’il véhicule est profond. Original dans sa forme, un thriller où tout tourne autour de la relation d’une mère et de son nouveau-né. Betty reprend conscience à la maternité après un accouchement traumatisant dont elle ne se souvient pas vraiment. Elle apprend qu’on a baptisé son bébé Noé. Il semblerai qu’un inconnu se fasse passer pour le père. Seule, perturbée, isolée, menacée, elle va être prise en charge dans une unité mère-bébé remarquable. Elle va y rencontrer d’autres jeunes mères, un psychiatre et son équipe bienveillante avec eux, et pouvoir apprendre à devenir mère après un départ chaotique.
J’ai adoré ce roman qui nous fait vivre l’évolution de Betty sur son parcours pour devenir mère mais aussi une intrigue policière complexe et hautement psychologique. J’ai été surprise du choix de l’auteure d’écrire son récit à la seconde personne du singulier. C’est étonnant et parfois déstabilisant car on a toujours le sentiment d’une personne extérieure qui expose les faits, mais bien vite on s’y fait. Toutes les émotions arrivent sous forme de souvenir. La mémoire de Betty s’ouvre petit à petit au fil des séances avec le psy mais aussi des événements. On va découvrir ce qu’a été son enfance et le rôle de ses propres parents et ainsi au fil des flashs qui l’assaillent, la vérité dérangeante se fait une place. Un thriller fabuleux soutenu par un gros travail sur le dysfonctionnement du lien mère-bébé. C’est passionnant, captivant et m’a laissé la mâchoire tombante à plusieurs reprise. Un bel hommage à toute une profession au travail de fourmis pourtant indispensable. C’est un coup de cœur pour ce thriller hors norme qui semble être un prétexte pour nous parler de l’établissement du lien qui lorsqu’il ne coule pas de source peut se révéler complètement angoissant. Bonne lecture.