- Auteurs : Niko Tackian, Laurent Guillaume, Valentine Imhof
Que lire en cette période de confinement ? Vos auteurs et autrices ont peut être la réponse. On leur a demandé quels étaient leurs polars préférés...
Avec Zippo, Valentine Imhof nous a livré un polar brûlant il y a quelques semaines...
Je vais me contenter de piocher, presque au hasard, dans mes souvenirs de lectures, et me contenterai de citer les premières qui viennent ou me reviennent et qui toutes ont en commun de m’avoir émue, durablement, bouleversée ou amusée, intéressée par une écriture ciselée, belle, singulière, et aussi par leur originalité – ce sont sans doute ces deux derniers aspects qui leur permettent de rester en mémoire et de se distinguer dans la somme de mes lectures (mais cet exercice de la « shortlist » est particulièrement difficile, et la liste sera sans doute différente la prochaine fois qu’on me posera la question). Donc les voici, sans ordre de préférence : Le Vampire de Ropraz, Jacques Chessex (Grasset, 2007), Grise Fiord, Gilles Stassart (Rouergue noir, 2018), Les Cafards n’ont pas de roi, Daniel Evan Weiss (Gallimard La Noire, 1997), J’irai cracher sur vos tombes, Vernon Sullivan/Boris Vian (Éditions du Scorpion, 1946), Vivre fatigue, Jean-Claude Izzo (Librio, 1998).
Niko Tackian est un habitué des interviews Bepolar. Son dernier roman, Celle qui pleurait sous l’eau nous a une nouvelle fois plus que convaincu...
Je ne lis pas beaucoup de polars, je suis plus anticipation/SF et biographie de personnalités ou témoignages.
Cependant j’en citerai un : Un roi sans divertissement de Jean Giono… C’est sans doute le livre fondateur, découvert très jeune, qui a orienté mon goût pour les histoires policières métaphysiques et la montagne…
Laurent Guillaume vient de nous offrir Doux comme la mort, un polar qui se dévore...
Lune Sanglante de James Ellroy pour le personnage de Lloyd Hopkins. La trilogie est sublime. Pour moi ce sont les meilleurs bouquins du Dog. Oui, je sais le grand nulle part et le Dahlia noir… mais moi je préfère Lune sanglante…
Necropolis de Herbert Lieberman, pour l’intrigue sombre et désespérée qui m’a mis le pied à l’étrier du polar.
La lune dans le caniveau de Goodis, plus un roman noir qu’un polar, mais un bouquin magistral et schizophrène.
Kif de Laurent Chalumeau, un récit déjanté avec un ex-CRS qui s’appelle Georges Clounet dans la veine de La Brava, de Stick et de Glitz d’Elmore Leonard. Chalumeau est l’un des rares à égaler le maître.
La position du tireur couché de Manchette pour le traitement de la question des tueurs à gages et l’épure du style.