Envie de découvrir de nouveaux polars ? Vos auteurs et vos autrices vous donnent quelques conseils parmi leurs romans préférés...
Anna Véronique El Baze vient de signer Je maudits le jour... Elle nous a donné sa liste à à l’occasion de son interview...
J’aime les auteurs loin de mon univers, les auteurs que je ressens « plus masculins » dans leur traitement du polar. Et si je ne suis pas une grande lectrice du genre - à l’inverse de mon héroïne ! - , j’ai une préférence pour les auteurs anglo-saxons. J’apprécie Michael Connelly et son personnage de flic cabossé Harry Bosch. J’aime la liberté avec laquelle il construit ses romans. S’il y a évidemment un point de départ et d’arrivée aux intrigues, il se laisse aller à son envie d’écrire la vie de son héros. J’ai adoré La glace Noire pour la confrontation- rencontre entre un flic de la crim et un flic des stups, tous deux cabossés et tellement émouvants, et Les égouts de Los Angeles où l’on découvre les rouages de la police de Los Angeles. Dans la même veine, j’aime Robert Crais, ses deux personnages récurrents, les détectives privés Elvis Cole et Joseph Pike, l’un extraverti l’autre quasi sociopathe ! L.A. Requiem pour l’humanité des personnages et Mortelle Protection pour mettre enfin Joseph Pike sur le devant de la scène. J’ai récemment lu L’âme à l’épaule de Piergiorgio Di Cara. Un polar où l’intrigue est racontée avec justesse et ou la vie quotidienne ordinaire de flics est décrite dans toute sa banalité.
Ancien gendarme et passionné de plongée, Pierre Gobinet a signé récemment Nitrox et nous a répondu à cette occasion...
J’ai un faible pour les auteurs américains : Raymond Chandler, Dashiell Hammett, William Faulkner, et la pulp de Mickey Spillane. Je suis un inconditionnel de James Ellroy et de son L.A. Quartet (The Black Dahlia, The Big Nowhere, L.A. Confidential, et White Jazz). A lire en anglais si possible, avec un bon dictionnaire de slang policier. Je déguste tous les polars français sans discrimination, et je recalibre régulièrement avec Frédéric Dard, Jean-Claude Izzo et Gérard de Villiers.
Olivier Barde-Cabuçon balade ses héros depuis plusieurs polars déjà. Dans le dernier en date, il les emmène au Caire comme il nous l’a raconté dans cette interview...
Je ne répéterai jamais assez de lire les personnages contemporains de James Lee Burke (la série des Dave Robicheaux), ceux de Craig Johnson (le shérif Walt Longmire) et les deux quinquagénaires de James Crumley (Sughrue et Milo Milodragovitch). De vrais personnages avec leurs félures, de vrais dialogues (c’est de plus en plus rare) et une atmosphère, des paysages qui sont des personnages à part entière. Après, n’hésitez pas à retourner 30 ans en arrière lire du Charles Palisser ou au XIXème siècle pour Pierre de Lune de Wilkie Collins.
François Bugeon a répondu à cette question cruciale lors de son interview pour le délicat Le chant de Nausicaa
Cherokee de Jean Echenoz.
Les « Le poulpe » de Didier Daeninckx et de Bernard Pouy
Les chaussures italiennes de Henning Mankell
Le Dévouement du suspect X de Keigo Higashino
Le cycle « Greg Mandel » de Peter F. Hamilton. (c’est de la bonne Science Fiction, j’adore la SF, mais avec un côté polar étonnant).