- Auteur : Gunnar Staalesen
- Editeur : Folio
- Date de sortie : 13 mai 2004
- EAN : 978-2070304998
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Résumé :
Varg Veum, ancien salarié à la protection de l’enfance de la ville de Bergen en Norvège, est devenu détective privé après avoir été remercié pour avoir eu la main lourde sur un type qui prostituait une gosse en perdition. Les affaires ne vont pas fort. La police officielle ne l’aime pas. Divorcé, il refuse toutes les affaires sentimentales et s’en console à l’aquavit. Jusqu’au jour où un avocat de renom lui demande de suivre son épouse pour un constat d’adultère. Ce que Veum refuse, il l’accepte le lendemain quand un autre homme se présente avec le même portrait de femme en lui demandant de retrouver sa sueur perdue de vue...
1001histoires 8 février 2019
Le Loup dans la bergerie - Gunnar Staalesen
Le loup dans la bergerie : publié sous le titre original "Bukken til havresekken" en 1977. Publication en format poche chez Folio ( 2004 ).
Bergen en octobre et novembre. Bergen est la deuxième vielle de Norvège , située sur les rives d’un fjord , dans une région montagneuse. Il y pleut très souvent , les températures y sont douces.
Varg Veum est détective privé . En vieux norvégien Varg veut dire "loup" , Varg Veum peut se traduire par "le loup dans le sanctuaire". Comme pour beaucoup de privés , les affaires de Varg Veum ne marchent pas fort. Pourtant il refuse de travailler pour le réputé avocat William Moberg qui souhaite découvrir si sa jeune épouse Margrete le trompe. Varg Veum a des principes : ne pas s’intéresser aux affaires d’adultère. Quelques jours plus tard , un inconnu lui demande de retrouver sa soeur perdue de vue depuis six ans. Facile pour Varg Veum puisque la photo qui lui est présentée est celle de Margrete la femme de Moberg ! Il s’ensuit plusieurs jours de surveillance , de filatures assidues , du lever au coucher de Margrete qui mène la vie simple et monotone d’une personne aisée. Jusqu’à un matin où elle est retrouvée étranglée chez elle , dans sa voiture , alors que son mari était en déplacement à Stavenger.
Varg Veum est soupçonné du meurtre , sa surveillance n’était pas passé inaperçue. De plus la police de Bergen ne l’apprécie pas du tout , notamment le commissaire Dankert Muus , depuis qu’il a molesté un vendeur de drogue qui protituait une adolecente. Varg Veum en a perdu son emploi à la Protection de l’enfance où il essayait d’arracher des jeunes à l’emprise de la drogue et des trafiquants. Il a gardé beaucoup d’empathie pour les jeunes victimes et beaucoup de haine pour les dealers. Il essaie d’oublier avec l’aquavit ( eau de vie scandinave parfumée ) depuis qu’il vit seul , séparé de sa femme et de son fils qu’il voit peu.
Le travail de Varg Veum est classique et simple : filatures , planques, renseignements glanés auprès d’indics complaisants. Peu-à-peu il lui apparaît que les raisons du meurtre de Margrete Moberg sont cachées dans un immeuble à la porte verte. Une histoire simple finalement même si l’épilogue est un peu alambiqué.
J’ai passé un agréable moment de lecture avec ce premier volet des enquêtes de Varg Veum. Il émane de ce roman un charme attachant , peut-être parce que l’action se passe dans les années 1970 . A moins que ce soit grâce à l’humour du héro : humour noir , humour moqueur , humour subtil . Sous certains aspects , Varg Veum m’a fait penser à Nestor Burma.
http://cercle-du-polar-polaire.over-blog.com/2014/09/gunnar-staalesen.html
Sharon 7 février 2019
Le Loup dans la bergerie - Gunnar Staalesen
Ce roman date des années 70, et le fait de le savoir d’entrée de jeu empêche certaines déconvenues. Et oui, le privé ne peut pas se servir de son portable pour prévenir les secours, puisqu’il n’en a pas. Il ne peut pas faire une recherche rapide sur Internet pour tout savoir sur ses clients potentiels – et ses dossiers sont désespérément vides parce qu’il n’a pas d’affaires, non parce qu’il a tout informatisé. De même, une femme qui veut changer d’apparence ne testera pas une nouvelle coupe de cheveu, une nouvelle coloration : elle portera une perruque.
Il y a du Nestor Burma, l’un de mes détectives préférés,dans ce Varg Véum. Lui aussi pratique une ironie mordante, y compris envers lui-même. Lui aussi a un léger souci pour régler ses factures, qui s’entassent les unes sur les autres avec une régularité confondante. Aussi, quand une affaire se présente, il est étonnant de le voir refuser cette manne providentielle, au nom de son éthique. Il est encore plus étonnant de le voir se faire proposer la même affaire, quelques jours plus tard, non plus par le mari de la jeune femme, mais pas son frère. Là, Varg cède, parce qu’il est un tendre, au fond – et parce que les factures ne se règleront pas toutes seules.
Naïf, Varg ? Un peu seulement. Pas au point de se rendre compte qu’il s’est mis lui même dans un beau guépier, lui que la police n’apprécie guère. Pas au point de ne pas tout tenter pour trouver le vrai coupable. Au passage, il découvrira ce qui se cache derrière la respectabilité de certaines façades, bien que lui n’avait plus guère de doute, après son passage à la protection de l’enfance. Il restait peut-être encore quelques illusions au lecteur.
Le loup dans la bergerie est une très belle rencontre livresque, et j’ai très envie de découvrir d’autres titres de cet auteur.
Sharon 7 février 2019
Le Loup dans la bergerie - Gunnar Staalesen
Ce roman date des années 70, et le fait de le savoir d’entrée de jeu empêche certaines déconvenues. Et oui, le privé ne peut pas se servir de son portable pour prévenir les secours, puisqu’il n’en a pas. Il ne peut pas faire une recherche rapide sur Internet pour tout savoir sur ses clients potentiels – et ses dossiers sont désespérément vides parce qu’il n’a pas d’affaires, non parce qu’il a tout informatisé. De même, une femme qui veut changer d’apparence ne testera pas une nouvelle coupe de cheveu, une nouvelle coloration : elle portera une perruque.
Il y a du Nestor Burma, l’un de mes détectives préférés,dans ce Varg Véum. Lui aussi pratique une ironie mordante, y compris envers lui-même. Lui aussi a un léger souci pour régler ses factures, qui s’entassent les unes sur les autres avec une régularité confondante. Aussi, quand une affaire se présente, il est étonnant de le voir refuser cette manne providentielle, au nom de son éthique. Il est encore plus étonnant de le voir se faire proposer la même affaire, quelques jours plus tard, non plus par le mari de la jeune femme, mais pas son frère. Là, Varg cède, parce qu’il est un tendre, au fond – et parce que les factures ne se règleront pas toutes seules.
Naïf, Varg ? Un peu seulement. Pas au point de se rendre compte qu’il s’est mis lui même dans un beau guépier, lui que la police n’apprécie guère. Pas au point de ne pas tout tenter pour trouver le vrai coupable. Au passage, il découvrira ce qui se cache derrière la respectabilité de certaines façades, bien que lui n’avait plus guère de doute, après son passage à la protection de l’enfance. Il restait peut-être encore quelques illusions au lecteur.
Le loup dans la bergerie est une très belle rencontre livresque.
https://deslivresetsharon.wordpress.com/2013/01/18/le-loup-dans-la-bergerie-de-gunnar-staalesen/