- Auteur : Maxime Chattam
- Genre : Thriller
- Editeur : Le Livre de Poche
- Date de sortie : 10 novembre 2015
- ISBN : 2266207075
- EAN : 978-2266207072
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Résumé :
Des gens ordinaires découverts morts... de terreur.
Un go-fast qui transporte bien pire que de la drogue...
Et dans ce qui semble être l’antichambre de l’enfer : un homme retrouvé sauvagement égorgé.
Lieutenant à la section de recherche de Paris, Ludivine Vancker comprend bientôt qu’un fil sanglant relie ces faits divers. Le mal qui ronge le monde, elle le connaît. Elle le côtoie depuis trop longtemps. Alors elle plonge, prête à nager dans l’horreur pour en retrouver la source.
Là-bas, le diable l’attend, patiemment.
dominique 2 novembre 2023
La Patience du Diable - Maxime Chattam
j’ai adoré ce livre. Je l’ai lu alors que je travaillais de nuit et j’en frissonne encore. Un délice !!
Asciena Rose 9 mars 2022
La Patience du Diable - Maxime Chattam
Dans la patience du diable l’auteur nous plonge dans une mer de crime que rien ne semble arrêter. Les vagues de violence ne cessent de revenir encore et toujours plus forte que la précédente.
Le personnage de Ludivine est toujours une tête brûlée, qui n’en fait qu’à sa tête, vous savez, ce personnage qui ne veut pas rester à l’hôpital alors qu’il devrait, qui devrait dire oui à l’escorte policière, mais qui refuse, … c’est Ludivine ! Incapable de s’arrêter de se repose, de faire pause, elle s’acharne jusqu’à l’épuisement, je me demande s’il y a vraiment des personnes comme elle ?
Ma chronique complète : https://mellecupofteabouquine.wordpress.com/2018/12/09/chronique-audio-book-la-patience-du-diable-t2-de-maxime-chattam/
Mélodie reno 31 décembre 2020
La Patience du Diable - Maxime Chattam
Excellente suite de la conjuration primitive, à découvrir !
Loudiebouhlis 7 novembre 2020
La Patience du Diable - Maxime Chattam
Déjà deux ans que j’ai lu « La conjuration primitive » alors autant vous dire qu’en me lançant dans ce second tome, j’avais tout oublié mis à par le prénom de notre enquêtrice de choc : Ludivine Vancker.
À chaque sage policière, Chattam sait parfaitement comment rendre son personnage principal attachant. Et ça ne déroge pas à la règle avec Ludivine Vancker. Une femme indépendante et attachante. Une femme forte, qui n’a pas honte de dévoiler ses failles.
Ici, Ludivine Vancker va être immergée dans une enquête aux multiples atrocités, je ne vais pas vous spoiler mais il y a une chose à savoir avec cet auteur, c’est que celui-ci ne se formalise pas du « glauque ». Alors âmes sensibles, s’abstenir.
Sans surprise, j’ai adoré ma lecture. Ces derniers temps, lire du thriller sont assez difficiles pour moi. La situation actuelle a tendance à me pousser vers des lectures légères et sans nécessité de réfléchir, alors un thriller, c’est compliqué. Mais Maxime Chattam est l’une de mes valeurs sûres en matière de bons thrillers. Le côté psychologique est parfaitement travaillé, de façon à faire réfléchir le lecteur. J’ai été prise par ma lecture, dévorant les cinq cents pages en très très peu de temps. À tel point que le troisième et dernier tome de la saga est déjà posé sur ma table de chevet.
Je ne cesserai jamais de recommander les thrillers de Chattam
Emysbook 7 juillet 2020
La Patience du Diable - Maxime Chattam
Bon et bien que dire...
J’ai eu du mal.. je crois que Maxime Chattam et moi c’est compliqué...
Au début du roman j’ai été prise par une intrigue vraiment prenante. Les personnages et l’histoire m’intéressaient beaucoup. C’était sombre et je me suis dit qu’il n’y aurait là qu’un bon thriller. Quelque chose qui me ferait apprécier d’avantage ma lecture.
Vers le milieu du roman c’est un relâchement total qui s’empare de moi. Je n’arrive plus à trouver de côté sombre et j’ai l’impression de plonger dans quelque chose de superficiel. J’avais l’impression de dévier à côté d’un autre roman. Je n’étais plus intéressé par ce suspense. Je voulais en finir. Je ne sais pas quelque chose me bloque avec cette auteur et je n’arrive pas à rentrer dans ses romans facilement même si cela commence toujours très bien.
Je crois simplement que c’est la plume de Chattam qui ne me convient pas !
Emysbook 13 mai 2020
La Patience du Diable - Maxime Chattam
Bon et bien que dire...
J’ai eu du mal.. je crois que Maxime Chattam et moi c’est compliqué...
Au début du roman j’ai été prise par une intrigue vraiment prenante. Les personnages et l’histoire m’intéressaient beaucoup. C’était sombre et je me suis dit qu’il n’y aurait là qu’un bon thriller. Quelque chose qui me ferait apprécier d’avantage ma lecture.
Vers le milieu du roman c’est un relâchement total qui s’empare de moi. Je n’arrive plus à trouver de côté sombre et j’ai l’impression de plonger dans quelque chose de superficiel.
Je crois simplement que c’est la plume de Chattam qui ne me convient pas !
eTemporel 10 février 2019
La Patience du Diable - Maxime Chattam
S’il est une thématique chère au cœur de Maxime Chattam dans ses thrillers, c’est bien le Mal, avec un grand M, et sa propagation au sein de notre société, comme un virus hautement contagieux. La patience du diable illustre parfaitement ceci, puisqu’il y est question de ce qui se passe lorsque toutes les frustrations que l’on accumule au quotidien débordent de toutes parts, fissurent toutes nos digues éthiques et morales, et finissent par les faire s’écrouler dans des gerbes de souffrance et de sang. En définitive, le diable n’a rien d’autre à faire que nous regarder nous entre tuer, nous sommes le terreau fertile dans lequel germent si facilement les immondes graines qu’il s’est contenté de semer.
Soit. Il n’empêche que je me suis ennuyée en lisant La patience du diable. La conjuration primitive nous offrait déjà, dans une moindre mesure, un aperçu de la manière dont l’auteur arrive à se perdre, et à nous perdre, dans ses introspections sur le Mal. Mais ce n’était pas au détriment de son intrigue, contrairement à ce qui se passe ici, où ses réflexions finissent par devenir carrément lassantes. Le pire, c’est que l’on finit même par se lasser de l’héroïne par laquelle elles passent, ses états d’âme et sa témérité devenant très vite agaçants au possible.
Ludivine m’a fait le même effet que la Mila de Donato Carrisi : ce sont deux jeunes femmes attirées par les ténèbres, bien placées pour en comprendre le fonctionnement parce qu’elles y ont déjà été confrontées et qu’elles s’y sont déjà brûlées les ailes, mais d’une bêtise incommensurable (elles persistent à se jeter dans la gueule du loup alors qu’il est visible à des kilomètres), et dotées d’une chance inouïe (il y a toujours quelqu’un pour les tirer de la panade dans laquelle elles se sont elles-mêmes fourrées) ! Heureusement, les personnages secondaires sont nettement plus sympathiques : le colosse Segnon et sa femme Lætitia, en mère courage, ou encore Guilhem, l’analyste consciencieux.
J’ai lu quelques chroniques qui évoquaient l’efficacité de l’auteur dans ce roman. Je ne suis pas du tout d’accord, j’ai trouvé l’intrigue assez prévisible, ayant deviné l’identité de celui qui tire toutes les ficelles de cet horrible spectacle de marionnettes quasiment dès son apparition. L’aspect un petit peu surnaturel de l’histoire m’a également laissée de glace, je ne me suis pas laissée impressionner une seule seconde et pourtant j’aime le surnaturel. C’était juste... too much ! Alors oui, le monde et notre rapport à la violence évoluent, et l’auteur joue clairement là-dessus pour donner de la crédibilité à son histoire, mais après La conjuration primitive, tout cela avait comme un petit goût de déjà-vu...
Au final, sans être un mauvais roman, La patience du diable ne m’aura pas vraiment convaincue, Maxime Chattam m’a habituée à beaucoup mieux. J’ai cru comprendre qu’un autre titre était prévu au cœur de la SR ; j’espère qu’il aura ce petit supplément d’âme, ce petit détail dans la construction de l’intrigue ou des personnages qui en fera un vrai coup de cœur, mais très sincèrement, je ne suis pas si pressée de retrouver Ludivine !
La Caverne du Polar 26 novembre 2018
La Patience du Diable - Maxime Chattam
Après le 1er tome La conjuration primitive, nous retrouvons Ludivine Vancker dans La patience du Diable. Très franchement après avoir lu La conjuration primitive je me suis dit que ça allait être très complexe de faire une suite d’un tel niveau. Mais Maxime Chattam est un très grand auteur ! Ce second tome prend place 18 mois après le dénouement à Val-Segond au Québec. C’est donc avec un grand plaisir que nous allons retrouver Ludivine et toute son équipe.
Alors que Ludivine souffre encore des évènements de la conjuration primitive, le mal lui ne s’arrête jamais. Elle va devoir avoir les nerfs solide dans cette enquête ou elle sera confronté au Diable en personne… Une épidémie de meurtre se répand dans toute la France. La montée progressive de la violence avec des gens de toutes âges qui pètent les plombs sans raison apparente est un vrai mystère. Que ce soit dans un TGV, au cinéma, en pleine rue ou dans un centre commercial, ces tueries sans réel lien apparent, plonge Ludivine et toute son équipe de la section de recherche de Paris dans une enquête très complexe, leur pistes partent dans tout les sens. Ludivine est bien sûr la protagoniste principale, c’est une femme intelligente et courageuse mais elle se met souvent en danger en fonçant tête baissée. Son coéquipier Seignon lui, est tout le contraire, il est stable, rassurant et très objectif. Il arrive à prendre beaucoup de recul sur les enquêtes en cours, joue un peu le rôle de protecteur et de grand frère pour Ludivine. Ils forment vraiment un duo très complémentaire.
Maxime Chattam a vraiment un don pour la mise en scène de ses thrillers. Ce livre possède tout, une très bonne intrigue, des personnages charismatiques et énormément de suspense. Bien sûr après La conjuration primitive son auteur avait mis la barre très haute donc forcément c’est difficile de faire une suite qui l’est tout autant. Mais moi j’ai trouvé cette suite à la hauteur de mes espérances. La patience du Diable est un excellent thriller. Et si le Diable était au plus profond de chacun d’entre nous ?!
universpolars 24 novembre 2018
La Patience du Diable - Maxime Chattam
L’introduction est lancée à pleine vitesse, comme le TGV dans lequel nous nous trouvons. Impuissants, nous sommes face à un carnage, un foutu carnage perpétré par deux ados qui ont clairement pété un câble. Reste à savoir pourquoi.
Maxime Chattam nous introduit dans son roman avec fracas, violence et terreur. Le ton est donné. L’auteur, tel un chef d’orchestre, achève sa partition avec délectation, je le suppose ; la musique va être violente et brutale !
Il faut dire que l’auteur n’a plus grand chose à prouver avec son style d’écriture ; c’est fluide, ça avance à grands pas, le lecteur est rapidement happé par un texte qui progresse tel un bulldozer, un rouleau compresseur qui n’a plus vraiment l’intention de se stopper. Nous ne sortirons plus de son sillage, nous ne nous écarterons plus de son chemin.
Les personnages ont un grand rôle - si j’ose dire - dans ce constat ; la psychologie des protagonistes est lourde dès le départ. On s’attache, on s’accroche, comme certains d’entre eux, d’ailleurs, qui ont de plus en plus de mal à trouver un support pour se hisser hors de l’eau. Pour le scénario c’est pareil, on croche sans effort, on sait d’avance que ça va déménager !
Nous retrouvons Ludivine Vancker, lieutenant à la section de recherche de Paris, que vous avez pu rencontrer dans le précédent roman "La conjuration primitive". Personnage fascinant ; une femme qui se cherche encore dans sa vie relativement tourmentée, mais paradoxalement une femme qui sait ce qu’elle veut quand il s’agit de bosser. Une femme qui navigue à vue, qui sombre parfois dans certains excès - une fuite ? -, assumés ou non, mais qui retombe en général sur ses pieds.
Passionnée par son job - obsédée ? -, c’est peut-être à ce niveau-là qu’il faut aller chercher la cause qui la maintient dans une noirceur totale. Intriguée et fascinée par les "monstres" qui gravitent dans notre société et que nous côtoyons probablement, alors les étudier, comprendre leurs motivations, leur pulsions, leurs façons de fonctionner sera pour elle un moyen de se préserver et peut-être de se rassurer. Oui c’est devenu un réel besoin pour elle de se retrouver dans des enquêtes impliquant le mal absolu. Est-ce grave docteur ? Peut-être une sorte de thérapie... Mais pour soigner quoi ?
Parfois la barrière qui sépare le bien du mal - encore faut-il savoir ce que veut dire "bien" et "mal" - n’est pas très haute et pas si difficile à franchir. Peut-être n’y a-t-il finalement pas de barrière qui sépare ces deux termes. Bref...
Un go-fast fraîchement annoncé va éloigner notre héroïne des vapeurs d’alcool qui lui tournent encore autour et dans la tête depuis la veille ! Sale soirée...
Là encore, l’auteur nous fait voyager à grande vitesse, mais cette fois-ci sur la route ; Porsche Cayenne vs VW Touareg ! C’est à vive allure que nous continuons à glisser entre les pages de ce roman noyées dans la nitroglycérine. Le Lieutenant Ludivine Vancker et ses collègues vont faire un constat surprenant lors de cette intervention ; pas de drogue saisie, mais bien pire. Un dépeceur semble être à l’ouvrage quelque part en France.
Un trafic peu réjouissant mais très fructifiant semble avoir ouvert ses portes : les guichets sont ouverts, les clients se battent au portillon. Pour les membres de la section de recherche de Paris (SR), c’est un beau combat contre le mal qui démarre, Ludivine Vancker aux commandes, et son collègue Segnon en tant que copilote.
Ce grand black costaud sera là pour veiller sur sa collègue qui aura tendance à courir tête baissée tel un taureau en pleine course. Une tête brûlée, dans tous les sens du terme, ou presque... Tenir ou retenir cette femme acharnée à découvrir la vérité par tous les moyens sera pour lui une mission à part entière ; une mission impossible !
Les sous-sols d’une tour d’une cité parisienne sera le point de départ pour cette enquête, avec la découverte d’un premier corps, voire des centaines si on se fie à un point de vue un peu plus général. Un premier profile de l’auteur sera établi ; il s’agirait bien d’une personne ayant décidé de se consacrer corps et âme au diable. Vendre son âme au diable prendra ici tout son sens.
Au fil de cette enquête, d’autres corps vont être découverts, mais dans des circonstances étonnantes ; aucune trace de violence physique. Ces personnes pourraient bien être mortes de peur, de terreur. Mais est-ce possible ?
Parallèlement, des faits divers tragiques se répandent un peu partout, d’abord à intervalles réguliers, puis en s’accélérant. Des massacres à grande échelle, perpétrés par des individus ayant visiblement des antécédents psychiatriques relativement lourds. Un effet de mode ? De la manipulation ? Ou alors peut-être une raison encore un peu plus inquiétante que ça ?
L’avancée de cette enquête ne va pas aller dans une direction très réjouissante, mis à part le fait que les enquêteurs avanceront tout de même un peu, mais à petits pas. Des enjambées qui vont les conduire vers des pratiques abjectes, à dégoûter le lecteur face à sa consommation ! Maxime Chattam ne fait pas vraiment dans la dentelle sur ce coup-là encore, mais plutôt dans la viande fraîche ! Ecœurant, bon appétit.
Une course contre la montre, contre une accélération générale de la violence engendrée par des citoyens apparemment sans histoire, démarre pour ne plus s’arrêter. La SR de la police parisienne ne va pas pouvoir compter sur certains temps morts pour faire le point et ainsi respirer un peu - nous non plus.... Les aiguilles de cette montre folle tourneront désormais devant leurs yeux, témoins permanent d’une urgence, prenant même de la vitesse tel un dérèglement temporel.
Maxime Chattam, par les événements qui se déroulent dans son récit, nous fait repenser à quelques tragédies qui se sont déroulées, elles, dans notre société bien réelle, à savoir l’affaire Anders Behring Breivik en Norvège, ou encore les tueries dans les écoles effectuées par des ados. Pourquoi ces actes ?
Nous pénétrons également dans les cités de la région parisienne, peu rassurantes, peu rassurés, en compagnie de flics pas trop chiards. L’auteur nous dépeint cette ambiance glauque à l’image des graffitis qui sont les seuls témoins, sans doute, de la totalité des activités qui y règnent. Paradoxalement, Maxime Chattam laisse une porte ouverte sur un optimisme qu’il ne faudrait tout de même pas négliger ; car il y a aussi une vie dans ces cités, une vie qui tente de garder une place parmi les déchets et les voitures calcinées.
Combats de molosses, public avide de sang et d’argent, tueries gratuites dans des lieux publics, l’auteur nous démontre dans ce récit que le diable, même s’il n’existe peut-être pas concrètement, est toujours là quelque part, en nous, depuis notre naissance ou alors à un moment de notre vie. Le mal qui est en nous, d’où vient-il ? Est-ce inné ? Appris ? C’est notre société en continuelle évolution qui veut ça ? Ou alors est-ce encore autre chose ?
Le diable n’existe pas. C’est peut-être bien cela le problème, le danger. Le diable ne se montre pas, il agit sur nous, et patiente en contemplant nos actes qui enlisent toujours un peu plus notre société dans la boue. Ou, inversement, est-ce la société qui nous pousse à bout...?
Vers le dénouement, Maxime Chattam nous pousse justement à bout en utilisant un scénario qui nous touche, qui nous heurte. Il ne prend pas vraiment le temps de nous ménager, il ne faut même pas y compter ; c’est brut, violent et sans aucune retenue. On souhaiterait presque que certaines scènes ne se déroulent pas jusqu’au bout mais, sadiques comme nous le sommes, on est bien contents que les choses se déroulent de la sorte ! Eh oui, tout le piment est là et on aime sentir ce côté fort et corrosif s’introduire en nous. C’est grave ?
Maxime Chattam nous donne un bout de réponse concernant la violence qui dérange notre société. Ses arguments sont assez pertinents et font réfléchir. La violence amène la violence, oui, mais n’est-ce pas un peu réducteur de l’expliquer ainsi ? L’auteur pousse la réflexion un peu plus loin, par le biais de personnages assez inquiétants, que ce soit du côté des "bons" comme des nettement moins "bons". La violence et le passage à l’acte sont-ils transmissibles, telle une maladie contagieuse ?
Maxime Chattam ne ménage pas ses personnages qui vont devoir se débrouiller seuls pour s’extraire de cette trame bien construite, terriblement sadique et, dans un premier temps, sans issue visible. Le personnage de Ludivine Vancker nous troublera jusqu’au bout, un trouble qu’elle cultivera d’ailleurs elle-même, pour le meilleur et pour le pire.
Jusqu’à la dernière ligne vous allez avoir votre lot de surprises, jusqu’à vous poser une question bien précise, mais laquelle ?
Bonne lecture.
cathy13600 27 octobre 2018
La Patience du Diable - Maxime Chattam
Cher(e)s ami(e)s, une semaine environ après vous avoir fait part de mon ressenti concernant « La conjuration primitive » de Maxime Chattam, je vous retrouve, aujourd’hui, pour une nouvelle chronique qui porte sur le deuxième opus de cette fabuleuse série sur la section de Recherches de Paris.
Toujours accompagnée de ma fidèle comparse @lireencore93420 d’Instagram, Nous continuons notre long voyage au coeur des écrits de ce romancier français. En sélectionnant « La patience du diable », Nous avons opté, cette fois encore, pour une escale dans l’antre de la brigade de gendarmerie, domiciliée Porte de Bagnolet dans le XXe arrondissement de la capitale. Pourquoi un tel choix ? Tout simplement, parce qu’après s’être immergées avec délectation dans un abyme d’horreurs, de violences et de sadisme lors du premier épisode, nous étions impatientes de suivre à nouveau le binôme Ludivine-Segnon.
Une suite ? Oui et non. Nous sommes en présence de deux bouquins qui peuvent se lire indépendamment l’un de l’autre. Ceci dit, étant donné que certains passages font allusion à l’intrigue précédente, je conseille fortement de débuter dans l’ordre établi. Vous pourrez ainsi aisément comprendre l’évolution des protagonistes.
A la sortie, je dois dire que, sans approcher le coup de coeur, ce récit vaut son pesant d’or. Il est captivant, entrainant et pousse à une certaine méditation. Je me suis régalée.
Nous rentrons de manière fulgurante dans l’histoire puisque nous assistons à une tuerie de masse perpétrée dans un TGV par deux adolescents à la dérive, avant d’aller interpeller en flagrance un go-fast à la marchandise des plus gores, d’être confrontés sur plusieurs scènes de crime à des gens « morts de terreur » ou d’être le témoin de ce qui semble ressembler à un attentat. le terrain de jeu est posé : L’univers du mal existe toujours et il se propage à grande vitesse. Un déchaînement meurtrier se fait jour sur toute l’étendue de l’hexagone. Les officiers sont désemparés, désorientés, perplexes, pris de vitesse. Une épidémie de violence serait-elle en cours ? Pourquoi des citoyens lambdas deviendraient-ils des assassins en puissance ? Seraient-ils sous l’emprise intellectuelle, morale, psychique d’un ou plusieurs individus ? Un mal étrange en serait-il responsable ? Une drogue ? Une apparition ? le diable ?
Vous voulez des réponses ? Rejoignez la cellule composée de nos héros. Surmontez vos peurs, vos doutes, la folie ambiante, les démons, les ténèbres pour tenter de résoudre, en étroite collaboration, cette énigmatique et effrayante enquête. de longues plages d’angoisse sont à portée de mains ou de…livre.
Sous couvert d’actes barbares, noirs, Je pense qu’à travers ces pages, notre écrivain essaye de faire passer un message. Il espère nous pousser à la réflexion. En évoquant le diable, il nous explique que l’horreur est omniprésente dans la société actuelle. Face à notre inadaptation à la surindustrialisation, des crises économiques, des scandales financiers, des malversations, des agressions gratuites, des guerres éclatent aux quatre coins du monde, alimentant par-là le terreau de la violence. Notre seule réponse à ce fléau étant encore plus de colère, de fureur, d’animosité pour finir en sévices ou autres meurtres. A méditer…
Cette histoire m’est apparue moins sanguinaire, moins répugnante, moins sanglante (certaines scènes sont néanmoins trash et glauques), plus basée sur la psychologie des criminels ou autres sociopathes que la conjuration primitive. M.C. nous fait rentrer plus profondément dans « la tête » de ces irresponsables. Nous décryptons, intégrons, mieux leurs comportements, leurs manières de penser, leurs modes opératoires. J’ai trouvé ce canevas plus subtil. C’est intéressant à parcourir.
Rythme soutenu, percutant avec une plume fluide, descriptive, agréable. Les chapitres, assez courts, contiennent, à chaque fois, de nouveaux éléments destinés à nous faire progresser. Cette construction nous tient en haleine et une seule chose devient alors importante : connaître le dénouement.
Seul bémol : la thèse du complot est bien exploitée pour aboutir finalement à… surprise. Je regrette simplement d’avoir plus ou moins trouvé le nom de Satan.
Les personnages restent concentrés sur leur mission en parfaite harmonie avec l’époque. J’ai été heureuse de les retrouver.
Ludivine encore traumatisée par la séquence canadienne, s’est endurcie, renfermée. Pour oublier, elle se jette à corps perdu dans son job. Elle est attachante mais son côté « tête brulée », solitaire me lasse un peu. J’aimerai que sa carapace s’effrite pour laisser apparaître la jeune femme sensible, tourmentée et avide d’amour.
Segnon est égal à lui-même. Un bon gros nounours ou un bon gros géant. Professionnel, attentif à ses collègues, son prochain, attendrissant, prévenant.
Guilhem le « bleu » et geek du service est intelligent, perspicace, marrant. J’ai aimé le côtoyer.
Cette fois-ci, les protagonistes secondaires tiennent une place plus prépondérante : J’ai admiré particulièrement le sens du devoir, la force de caractère, la lucidité, le courage de Laëtitia. Chapeaux bas !
Ce roman crédible, toujours aussi bien documenté, enrichissant et envoûtant confirme le talent de l’auteur. Je ne me suis vraiment pas trompée en décidant de vous lire Mr Chattam. Vous êtes indubitablement un maître du thriller. Une fan est née !
Mon avis : Achat que je recommande pour les passionnés du genre. Scénario bien ficelé. Des twists, des rebondissements, d’innombrables questions, de l’anxiété, du suspens, des surprises. Bref, la génèse d’un bon thriller. Des heures de plaisir vous attendent. Vous ne serez pas déçus même si, selon moi, ce second tome, en n’étant un ton en-dessous, n’égale pas l’excellence de son prédécesseur. Je lui attribue néanmoins quatre étoiles sur cinq.
En route, maintenant, pour…L’appel du néant.
nathalie gonnachon 16 juillet 2018
La Patience du Diable - Maxime Chattam
Cet opus est plus baser sur l’enquête, on fouille, on cherche la personnalité des tueurs, et tout nous associe au diable.
L’auteur as le don de nous décrire des atmosphéres lugubres, on s’y croyez !!!!!
Ludivine personnage écorché, kamikaze qui as peur de rien, on tremble pour elle, on se dit elle va se perdre, et on vibre pour elle.
Tome diablement réussi