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La Disparition d’Hervé Snout -Olivier Bordaçarre

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Résumé :

Mais où est donc passé Hervé Snout ?

Odile Snout s’aff aire dans la cuisine de son pavillon cossu d’une petite ville de province. Le bœuf bourguignon qui a mitonné toute la journée attend d’être servi. Odile et ses deux adolescents attendent le père, dont on célèbre ce jour-là l’anniversaire. L’heure tourne et l’homme ne se montre pas. Le directeur de l’abattoir Snout a certes beaucoup de travail, mais il n’est pas du genre à ne pas prévenir en cas d’imprévu.

Le lendemain, après une nuit blanche, Odile se rend au commissariat. Le fonctionnaire de police n’est pas très inquiet mais la mère de famille craint le pire. Chaque jour, son époux autoritaire envoie à la mort des centaines de bêtes dans un ballet gracieux et efficace, à la fierté de son fils et la désapprobation de sa fille. Il y a bien des raisons d’en vouloir à Hervé Snout.

Une fable sociale saignante et engagée.

Dans sa langue incisive d’où émerge une poésie du quotidien, Olivier Bordaçarre brosse une analyse glaçante du monde du travail, du couple et de la vide de la famille.

Source : Denoël

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Vos #AvisPolar

  • Pascal Guilloteau 29 mars 2024
    Marathon du polar 2023, équipe ME
    La Disparition d’Hervé Snout -Olivier Bordaçarre

    “La Disparition d’Hervé Snout” est un roman qui vous hante longtemps après avoir tourné la dernière page. L’écriture est envoûtante, et chaque chapitre révèle de nouveaux secrets. Si vous aimez les intrigues complexes et les récits qui défient votre esprit, ce livre est fait pour vous.

    En conclusion, je recommande vivement “La Disparition d’Hervé Snout” à tous les amateurs de mystère et de suspense. Préparez-vous à être emporté dans un tourbillon d’énigmes et de révélations !

    J’espère que cette critique vous donne envie de plonger dans ce livre énigmatique. Bonne lecture !

  • Pascal Guilloteau 29 mars 2024
    Marathon du polar 2023, équipe ME
    La Disparition d’Hervé Snout -Olivier Bordaçarre

    “La Disparition d’Hervé Snout” est un roman qui vous hante longtemps après avoir tourné la dernière page. L’écriture est envoûtante, et chaque chapitre révèle de nouveaux secrets. Si vous aimez les intrigues complexes et les récits qui défient votre esprit, ce livre est fait pour vous.

    En conclusion, je recommande vivement “La Disparition d’Hervé Snout” à tous les amateurs de mystère et de suspense. Préparez-vous à être emporté dans un tourbillon d’énigmes et de révélations !

    J’espère que cette critique vous donne envie de plonger dans ce livre énigmatique. Bonne lecture !

  • lecturesdudimanche 25 mars 2024
    La Disparition d’Hervé Snout -Olivier Bordaçarre

    Selon l’expression consacrée, il ne faut "jamais juger un livre à sa couverture"... Dans ce cas précis, c’est à la fois vrai... et faux ! C’est-à-dire que, visuellement, je ne trouve pas forcément cette couverture très attirante, mais à la lumière de ma lecture, je la trouve tout simplement géniale ! Dès le début, elle a eu le mérite d’attirer mon mon attention, et je remercie BePolar de m’avoir donné l’occasion de découvrir l’histoire qu’elle cachait !

    Ce livre, c’est un décalage constant entre le ton utilisé et la gravité des faits relatés. Le premier chapitre n’est pas révélateur de ce qui suivra dans la première partie, et l’auteur ne nous accorde d’ailleurs pas un lien immédiat. Au contraire. Il ouvre une porte, qui éclaire une famille particulière, où l’émotion est immédiate. Puis, sans transition, il nous catapulte dans la famille Snout. Madame est passablement exaspérée : Monsieur l’a plantée là, sans même une explication. La table est dressée, le bœuf bourguignon fin prêt. Même le gâteau attend sagement d’être dévoré pour fêter les quarante-cinq ans du père Snout ! Plus vexée qu’inquiète, Odile ne peut que constater l’absence de son goujat de mari, tandis que le fils est affamé et la fille, ravie d’échapper à l’obligation d’ingurgiter de la viande, elle qui a décidé de devenir végétarienne. Ce qui n’est pas du "goût" du père, directeur d’un abattoir ! Il faut pourtant se faire une raison, Hervé ne rentrera pas ce soir... ni même demain... Cette famille si particulière va vivre cette absence, chacun à sa manière, dans son coin. Pas d’échanges, pas de sentiments partagés, pas de rapprochement. Juste une disparition qui touche chacun d’une manière bien étrange. Pour le lecteur, on constate vite que, hormis le fils, un "tueur" qui se veut digne héritier d’un père qu’il idolâtre (de mon point de vue, un gosse aussi con que peut l’être son père), tout le monde semble plutôt s’accomoder de l’absence du Snout. Ce qui se comprend, car le Snout n’est vraisemblablement ni le mari, ni le père, ni le patron idéal... Ce serait même plutôt un gros connard, méchant, despotique, cruel. On en vient à espérer que sa disparition soit définitive tant le personnage est désagréable ! Impression que l’auteur va confirmer dans la seconde partie, où on remonte un peu le temps pour revenir quelques jours avant la disparition.

    L’écriture est presque mécanique, dépourvue d’émotion, les personnages détestables, la disparition en fin de compte plutôt bienvenue. Et pourtant, dans ces lignes réside une force incroyable, incarnée par deux personnages particuliers, d’une humanité désarmante, de ces personnages qui s’adressent directement à notre cœur. Avec une dose d’humour noire distillée sans avoir l’air d’y toucher, ce roman aborde différents thèmes très forts, les scènes à l’abattoir sont écœurantes de méchanceté. Les images culinaires nous font pouffer autant qu’elles nous dérangent, et c’est la force de cet ovni littéraire, inclassable, si ce n’est dans la catégorie : "découvrez-le" !

  • Musemania 22 mars 2024
    La Disparition d’Hervé Snout -Olivier Bordaçarre

    Ce livre, « La disparition d’Hervé Snout » est un vrai OVNI littéraire ! Il commence par un prologue assez mystérieux, daté de 2004, qu’on pense d’abord hors sujet vu le résumé du livre. Et puis, pourtant, il se révèlera très instructif sur le passé de certains personnages, après plus d’un tiers de l’histoire.

    Vient, ensuite, le récit proprement dit qui se déroule en 2024. Alors qu’Hervé Snout est parti, comme chaque matin, à vélo en direction de son boulot, sa femme lui a préparé un dîner de fête à l’occasion de son anniversaire. Bien qu’Odile et leurs deux enfants (Tara et Eddy) l’attendent pour fêter ça, les heures passent et Hervé ne rentre pas…

    Alors que les pièces du puzzle se mettent en place, petit à petit, sans empressement, on se retrouve dans la tête des personnages afin qu’ils nous racontent leur vécu personnel en débutant par Odile mais aussi avec les deux enfants du couple.

    Au fil des pages et des révélations des divers protagonistes, on se rend compte que le portrait du principal intéressé est loin d’être sans anicroche… C’est alors que l’introspection dans l’esprit d’Hervé peut commencer et là, vous en aurez pour votre argent !

    J’ai trouvé l’écriture d’Olivier Bordaçarre tout simplement stupéfiante et ce, dans le bon sens du terme. Il peut vous narrer les pires horreurs avec une plume élégante et addictive. D’un style à la fois bien souvent critique mais également aussi vif et mordant…

    J’ai beaucoup apprécié le sens des détails dont a fait preuve l’auteur, tout au long de l’intrigue. Ce roman noir ne peut vous laisser indifférent. Ironique et original, je suis certaine de ne pas l’oublier de sitôt.

    A découvrir !

  • Oli25 22 mars 2024
    La Disparition d’Hervé Snout -Olivier Bordaçarre

    Une très bonne histoire, avec une fin inattendue et savoureuse.
    Je trouve cependant que ce roman est écrit dans un style extrèmement descriptif. Il s’agit certainement d’un parti-pris de l’auteur : les personnages se parlent peu, l’ambiance est souvent tendue, angoissante et le déroulé des scènes passent donc quasi exclusivement par la description des lieux, des attitudes, des actions... Peut-etre trop à mon goût
    J’ai quand-même passé un très bon moment à la lecture de La Disparition d’Hervé Snout, d’Olivier Bordaçarre, auteur que je ne connaissais pas.

  • BourbonBruins 21 mars 2024
    Marathon du polar 2023, équipe JOLY
    La Disparition d’Hervé Snout -Olivier Bordaçarre

    Tout d’abor merci de m’avoir fait découvrir cet auteur et son univers.
    Lecteur assidu j’aime faire la découverte de nouveaux auteurs.
    Fan de thrillers de polars de romans sociaux ou historiques et d’ouvrages liés à l’histoire j’ai mes auteurs favoris comme THILLIEZ , CHATTAM , S.KING , GIACOMETTI et RAVENNE , LOEVENBRUCK , GILBERTI , CAILLOT et biens d’autres de différents pays comme l’Islande , la suède , le Danemark , le japon etc etc.
    Des le prologue on sent que cette histoire laissera des traces et que la lecture ne sera pas aisé.
    J’aime être bousculé et je n’ai pas été déçuOn a l’impression d’etre présent et de vivre les do.
    le découpage des chapitres permet de ne pas laissé de temps mort et chaque fin de chapitre nous oblige à continuer.
    On a l’impression de vivre l’histoire et d’être présent avec les différents protagonistes.
    On souffre avec les animaux lors des scènes de l’abattoir.
    Mais on souffre aussi avec certains personnages et notamment avec Gus.
    Merci à l’auteur même si la lecture fut parfois difficile mais c’est ce que je cherche dans la lecture.
    Parfois elle est la pour me détendre , parfois pour m’instruire et parfois elle laisse des traces même après avoir terminé le livre.

  • stokely 14 mars 2024
    La Disparition d’Hervé Snout -Olivier Bordaçarre

    Ces nouvelles couvertures de la maison d’édition Denöel sont plus qu’intrigantes et la curiosité peut s’avérer payante comme ce fut le cas ici pour moi avec cette lecture.

    J’ai tout d’abord été séduite par la plume de l’auteur et un brin déboussolée par l’enchainement du premier et deuxième chapitre, j’ai d’ailleurs recommencé ma lecture à 2 reprises à ce sujet.

    Trés rapidement nous suivons la famille d’Hervé Snout, en effet celui-ci directeur d’un abattoir n’est pas présent au repas du soir sur la date de son 45ème anniversaire.

    Nous allons suivre la famille, sa femme et ses enfants concernant l’absence d’Hervé et les questionnement de chacun concernant celle-ci, les interrogations de sa femme en premier lieux puis celles de ses enfants adolescent.

    Puis dans une seconde partie nous allons nous intéresser au dernier moment d’Hervé Snout avant sa disparition sur son lieu de travail, je préféré prévenir Hervé étant directement d’un abattoir il y a beaucoup de scènes concernant la mise à mort de beaucoup d’animaux et même si j’ai le coeur bien accroché, j’avoue avoir refermé ce livre à plusieurs reprises à ce sujet.

    Il y a cependant un côté haletant avec en bonus ce compte à rebours et le récit est avalé à grande vitesse.

    De petites facilités mais je pardonne celles-ci car la plume de l’auteur est vraiment très sympathique à lire et je n’ai pas encore lu de thriller dans ce cadre.

  • Jean-Jacques 13 mars 2024
    La Disparition d’Hervé Snout -Olivier Bordaçarre

    Je remercie Bepolar de m’avoir permis de découvrir ce roman d’un auteur que je ne connaissais pas. La lecture est un peu difficile car l’auteur souhaite montre des personnages qui vivent des situations dysfonctionnels. Les mots décrivent des vies mornes, des adolescents un peu détraqué. Une critique du monde carnassier des humains, où l’on a droit à quelques scènes dans un abattoir. La trame du roman tourne autour de la direction du père d’une famille qui n’est plus vraiment une famille. Un peu de lumière provient de deux demi-frères d’une autre famille qui travaille dans cet abattoir. Qu’est-il arrivé au père de famille directeur de cet abattoir, qui a disparu sans laisser de traces ? Double vie, fuite, disparition volontaire, meurtre. Même l’un des policiers proches de la retraite est un personnage antipathique. Un roman noir où il faut tout de même s’accrocher car des scènes sont décrites de façon crue : sexe, torture, racisme. Il vaut mieux voir une comédie après ce livre.

  • JotlauHappy 8 mars 2024
    Marathon du polar 2023, équipe JOTLAUHAPPY
    La Disparition d’Hervé Snout -Olivier Bordaçarre

    Je remercie d’abord Bepolar de m’avoir permis de découvrir un auteur , qui a du talent pour écrire une histoire facile à comprendre.

    Mais les passages sont parfois trop difficile à faire digérer pour un jeune adulte comme moi, qui n’ai jamais eu de rapport sexuelles de ma vie. C’était trop choquant pour moi, alors j’ai arrêté.

    Le début est très bien ficelé et les personnages dont on suit une famille sont très bien décrites et les scènes sont très détaillées ce qui permet de bien imaginer l’histoire.

    A noter que les dates des chapitres se trouvent pour le moment où j’écris mon argument dans le futur proche (avril 2024).

    Bref, un polar certes bien écrit mais avec certains passages de scènes trop violentes dans les descriptions pour moi. A ne pas mettre entre tous les mains donc.

  • FABIENNE MARTIN 7 mars 2024
    La Disparition d’Hervé Snout -Olivier Bordaçarre

    Hervé Snout directeur d’un abattoir , marié, père de 2 enfants a disparu . Sa femme se rend à la gendarmerie pour ouvrir une enquête mais on lui répond que chacun fait ce qu’il veut et qu’on a le droit de disparaitre.
    Qu’est t’il arrivé à Hervé Snout ? L’homme sans reproche cache t’il une personnalité tout autre que celle d’un honnête homme ?

    Je ne me serais pas arrêtée spontanément devant ce livre même en lisant la quatrième de couverture et j’aurais eu tord .
    J’ai adoré. C’est bien saignant, cruel et en même temps très drôle.
    L’auteur nous entraîne dans une histoire où l’on se prend à détester cordialement certains personnages et en aimer d’autres qui ne sont pas moins coupables.
    Un conseil , lisez le , vous ne le regretterez pas .

  • maelou 1er mars 2024
    La Disparition d’Hervé Snout -Olivier Bordaçarre

    J’ai gagné ce roman noir sur le site de bePolar.

    L’histoire
    Odile Snout s’affaire dans la cuisine de son pavillon cossu. Le bœuf bourguignon qui a mijoté toute la journée est prêt. Avec ses deux adolescents, elle attend son époux, dont on fête ce soir-là l’anniversaire. Les heures passent et Hervé ne se montre pas. Quelque chose ne tourne pas rond chez les Snout et l’angoisse commence à monter.
    Le lendemain matin, à la gendarmerie, le lieutenant ne semble pas inquiet. Hervé finira par rentrer chez lui, et reprendre son travail.
    On a bien le droit de disparaître.

    Mon avis :
    La construction du roman, basée sur l’alternance de chapitre après, avant et pendant la disparition, donne le rythme. Les points de vue des protagonistes se succèdent et peu à peu le lecteur entre dans la tête de personnes ordinaires pas si ordinaires.L’ambiance suinte la banalité d’une vie quotidienne dans une France moyenne.L’ennuie y est gris. C’est flippant,dérangeant,angoissant,traumatisant, sanglant..

    L’intrigue repose sur le tragique d’une vie d’enfant puis d’adulte harcelé. L’image du hamster dans la roue s’impose. Car autour de Gustave, les cadors du coin cherchent toujours une tête de turc quand leur propre vie n’est pas une réussite (celle d’un Arabe est en équilibre un court moment. Décisif pour la couleur du récit)
    Le ton est d’une ironie désespérée. Le lieu de la disparition, un abattoir, autorise un jaillissement d’images violentes et des litres d’hémoglobine et de merde nettoyés à la javel. Une odeur douceâtre entre la vie et la mort qui engourdit. L’abattoir favorise l’écoeurement et la déshumanisation. Un plaidoyer puissant pour des murs en verre.

    Merci aux éditions Denoel pour cette publication mémorable.

  • Aude Lagandré 13 février 2024
    La Disparition d’Hervé Snout -Olivier Bordaçarre

    « La disparition d’Hervé Snout » est le dixième roman d’Olivier Bordaçarre dont j’avais déjà lu « Appartement 816 ». Je me souviens qu’à l’époque j’avais été assez impressionnée par son écriture qui avait déjà un sens de la formule très marqué. Autant vous dire qu’ici, c’est l’autoroute du bonheur malgré les horreurs racontées dans ce texte.

    « La disparition d’Hervé Snout » commence comme un fait divers presque banal (et j’occulte volontairement le prologue dans un premier temps) : un homme ne rentre pas chez lui pour dîner. Le fameux « il est parti chercher des cigarettes et n’est pas jamais revenu ». Sa femme, Odile Snout semble être morte d’inquiétude : elle avait préparé un bœuf bourguignon pour l’anniversaire de son mari. Elle pensait, avec ses deux jumeaux dizygotes, Eddy et Tara âgés de 14 ans, fêter dignement cet événement. Les heures passent, toujours pas de Snout à l’horizon…

    Envoyez les carpaccios !

    Dans « La disparition d’Hervé Snout », il est énormément question de viande, puisqu’Hervé dirige un abattoir ! Oui, mesdames, messieurs, chez les Snout on aime la barbaque, morte ou vive, et on traite les membres de la famille comme les animaux qu’on zigouille, sans grand respect. Olivier Bordaçarre utilise la disparition de Snout pour dérouler le fil de toutes les péripéties qui s’y produisent durant les heures de cette interminable attente, et en profite pour subrepticement nous présenter les membres de cette famille lambda à travers les voix de ceux qui la composent. D’abord la mère Odile, épouse très épanouie sous le joug de son cher mari (non, je rigole), enfermée dans un mariage qui la ronge de l’intérieur. Hervé n’est pas rentré, finalement est-ce une si grosse catastrophe ? Elle saura bien s’occuper sans lui… Puis, le fils Eddy, tueur né, rugueux, ultra réceptif aux préceptes enseignés par son père, qui tente de s’imposer comme un mâle dominant, souvent une terreur des bacs à sable à l’école. Tout doit aller dans son sens, de gré ou de force ! « Tu seras un tueur, mon fils ». Enfin, la fille Tara, un ovni dans cette famille de carnivores qui s’affirme par son végétarisme, par rébellion, mais aussi par croyance profonde. Les principes du paternel, elle les hache menu ! Pour fuir sa famille, elle n’a trouvé qu’un seul moyen : avaler des kilomètres en courant.

    Je prendrais bien un petit tartare…

    Petit à petit, des indices presque insignifiants apparaissent dans le texte pour laisser entrevoir les failles de cette famille presque ordinaire, traces qui permettent d’appréhender que les abats de la discorde ont été semés depuis longtemps et qu’ils mijotent ! En attendant le père, on ingurgite le bœuf bourguignon, on régurgite de petites pensées assassines « (…) mais un repas sans dispute ou simplement sans tension, c’est toujours cela de gagné, on digère mieux. » Tiens, tiens, chez les Snout, on n’a pas l’air de beaucoup aimer les dîners familiaux… Adieu veau, vache, cochon, quand le Snout n’est pas là, les pensées des agneaux dansent. Car, dans « La disparition d’Hervé Snout », tous les personnages sont atteints de délires existentiels dus à l’évaporation d’Hervé. « Est-il humainement possible de connaître chaque coin d’une âme, même la plus proche de soi ? Constituée d’innombrables anfractuosités, interstices et galeries, fissures et gouffres, ondes et méandres, l’âme, ou la psyché, en évolution permanente, demeure pour l’explorateur, une terra incognita. » C’est l’heure du grand étripage des ruminations… L’auteur, un peu sadique, nous fait entrer dans la tête de ses personnages, et croyez-moi, on n’a qu’une envie : celle de se barrer ! Difficile d’aimer qui que ce soit dans cette famille (à part peut-être Tara… on se demande d’ailleurs par quel infructueux hasard elle a atterri là) et pourtant, on continue la lecture avec avidité en s’empiffrant de ces tripes et boyaux. Qu’est-il arrivé à Hervé ? Olivier Bordaçarre nous tient, en nous caramélisant les papilles.

    Il faut bien admettre que son écriture est savoureuse à souhait. Il a un sens de la formule sans pareil pour raconter des horreurs grâce à un humour caustique. Je suis passée du dégoût le plus profond au fou rire le plus incontrôlable ! Si « La disparition d’Hervé Snout » est le centre du roman, elle n’est pourtant qu’un prétexte pour aborder d’autres thématiques lorsque l’on enclenche le second degré de lecture. Soyez attentif au prologue, gardez-le à l’esprit, Bordaçarre le fait macérer au vin rouge et petits oignons, et vous le dépèce au compte goutte dès la deuxième partie. Les choses se corsent alors, puisque le lecteur est embarqué dans le passé, environ deux mois avant la disparition de Snout. Comment est votre blanquette ? Épicée ! C’est le grand rendez-vous avec Hervé, pas disparu, sur son terrain de jeux préféré : son entreprise, l’abattoir. Quel charmant personnage ! En raison d’un certain évènement de jeunesse que je vous laisse découvrir, Monsieur Snout est devenu un homme odieux. Le voir évoluer sans son milieu naturel permet à l’auteur de s’en donner à cœur joie. D’idées, il n’en manque pas, de sujets non plus. Il décortique le monde du travail, dont celui des abattoirs avec brio en adaptant et l’ambiance et le langage. Il scrute la famille et le couple sous sa lampe torche en aromatisant le tout d’une bonne dose d’années qui passent… « La routine est le nom de l’insecte xylophage dans la charpente du couple », on saura apprécier. C’est l’heure de la grande régalade, des règlements de compte intérieurs et extérieurs. Chaque raconte sa vérité et ça sent la viande faisandée !

    Le prologue vient alors s’entremêler à l’histoire de la famille Snout. Deux personnages centraux font leur apparition. Ceux-là, je les ai passionnément aimés. Au milieu de cet univers cauchemardesque, ils brillent par leur humanité. Leurs liens sont profonds, leurs sentiments, l’un avec l’autre, viscéraux. Qui se frotte à ces paupiettes de veau tendres et réciproquement bienveillant risque fort de rôti en enfer !

    Dans « La disparition d’Hervé Snout », Olivier Bordaçarre nous entraîne dans un tourbillon d’horreurs familiales et professionnelles, de délires existentiels, où la viande est autant un ingrédient de cuisine qu’une métaphore pour les rapports humains. Grâce à une écriture savoureuse et corrosive, l’auteur nous convie à un banquet littéraire où l’humour noir côtoie les tréfonds de l’âme humaine. Entre macabre et hilarité, ce roman très noir nous confronte à la vérité crue de l’existence, dans le domaine privé et professionnel, tout en nous faisant dévorer avidement ses pages, aussi dérangeantes soient-elles. Une expérience littéraire à la fois succulente et crispante, où chaque bouchée nous rapproche un peu plus de la vérité dissimulée au cœur de cette famille. La dernière citation du livre (Paul McCartney) résonne dans ce texte qui explore, en plus des thématiques déjà citées et de celles cachées, la relation des hommes aux animaux dans notre rapport à la consommation de viande. L’occasion de réfléchir encore une fois à la façon dont nous nous comportons et d’apporter une nouvelle lumière sur le roman et son sens. À méditer…

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