BePolar : Qu’est-ce qui vous a donné envie d’écrire sur les Tsars russes et sur
leur chute ? Qu’est-ce qui vous intéresse dans cette histoire ?
Violette Cabesos : Depuis toute petite, je suis fascinée par la Russie, son immensité, son histoire très riche, sa double culture occidentale et asiatique, sa littérature, sa musique, sa langue, son sens de l’absurde, ses drames épiques…

BePolar : C’est avant tout une saga familiale, celle des Romanov, qui croise l’histoire de la Russie. Quelle a été la place de la documentation dans votre travail ?
Violette Cabesos : Très grande, comme dans tous mes romans : on peut dire que 90 % de ce que je raconte correspond à la vérité historique, du moins celle qu’on connaît aujourd’hui. J’adore mêler la grande histoire à la petite, parsemer mon récit d’anecdotes réelles et de personnages ayant vraiment existé, même si cela reste un roman.

BePolar : C’est une histoire entre hier et aujourd’hui, à un siècle d’écart. Comment avez-vous construit votre roman ?
Violette Cabesos : Comme une maison ! D’abord les fondations : le socle, c’est l’Histoire, la documentation. Puis je bâtis les murs, et ainsi de suite. L’alternance entre les deux temporalités est très étudiée et ne doit rien au hasard : j’essaie de faire dialoguer les deux périodes et leurs personnages, de construire des correspondances entre eux par-delà le temps, comme si le passé était toujours présent, qu’il vivait dans un coin de la mémoire des lieux et des gens.

BePolar : On a Milena de nos jours et une ballerine qui a vécu un siècle avant (excusez-moi mais j’ai enlevé son prénom pour ne pas déflorer une partie de l’intrigue). Pourriez-vous nous présenter vos deux héroïnes ?
Violette Cabesos : Milena, l’héroïne contemporaine, est une descendante de réfugiés russes, qui traque les trésors perdus des tsars pour les revendre ; l’héroïne du passé est une danseuse de la Russie impériale, qui se trouve prise dans les violents soubresauts de l’Histoire : les deux femmes tentent, à leur manière, d’échapper à leur condition et au poids des contingences familiales qui les étouffent. Mais une malédiction héritée d’un secret de famille, des meurtres mystérieux et d’énigmatiques vers slaves médiévaux vont les réunir par-delà le temps.

BePolar : Le livre vient tout juste de sortir. Comment vivez vous cette période
des premiers avis des lecteurs et des lectrices ?
Violette Cabesos : Avec beaucoup de plaisir et de fébrilité ! C’est un moment crucial, celui où le livre et ses personnages vous échappent, alors que vous avez vécu longtemps avec eux, et vous ignorez comment ils vont être reçus.

BePolar : Vous nous aviez emmené dans vos précédents romans dans le Saint-Empire romain germanique, au Moyen Âge, à Rome ou bien encore à Pompéi.Quelles sont les autres périodes que vous aimeriez explorer ?
Violette Cabesos : J’ai aussi exploré le Paris des peintres de Montmartre et de Montparnasse, dans Portrait de groupe avec parapluie, mon « polar artistique ». À vrai dire, toutes les périodes sont intéressantes, il faut juste trouver celle que l’on a envie de fouiller, dans une immersion qui dure souvent plusieurs années, donc mieux vaut être passionné par son sujet !

Quelles sont vos prochaines dates de dédicaces ?
Violette Cabesos : Tout est sur mon site internet et/ou sur facebook.