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L’interrogatoire d’Olivier Merle pour Dans l’ombre du Loup

Bepolar : Comment est née l’idée de ce roman ?
Olivier Merle : Depuis plusieurs années, je désirais écrire un policier. L’idée trottait dans ma tête, se précisait, puis s’effaçait, disparaissait même, pour revenir de nouveau, toujours et encore, insistante, jusqu’au jour où j’ai décidé de franchir le pas. De sorte que, en fait, une partie de l’intrigue était déjà bâtie quand j’ai décidé de m’y mettre vraiment.

Bepolar : On y suit l’officier de police Hubert Grimm, au caractère pas simple et inquiétant. Comment pourriez-vous nous le présenter ? Comment l’avez-vous construit ?  
Olivier Merle : C’est un homme compliqué à comprendre en raison de ses contradictions. Au début du roman, il n’est pas au mieux de sa forme, et même franchement dépressif, suite à sa mutation de Montpellier à Rennes pour raison disciplinaire.
Bien que solitaire et célibataire, sa vie affective le poursuit en la personne de son ex-maîtresse à Montpellier, Amandine, dont il aurait souhaité ne plus entendre parler, mais qui va pourtant continuer à jouer un rôle essentiel dans son existence, et cela jusqu’à la fin du roman. Il est par ailleurs atteint d’éco-anxiété ou de solastalgie, une détresse psychique qui atteint les personnes se sentant impuissantes face à la destruction actuelle de la planète, symptôme pour lequel il est suivi par une psychiatre.
Enfin, il est traversé par la question douloureuse de la paternité (il n’a pas d’enfant) et cette problématique va l’assaillir tout au long du roman.

Bepolar : Il dirige une équipe de trois personnages. Ils sont touchants dans leurs tâtonnements et leurs erreurs. Vous les vouliez proches des lecteurs ?
Olivier Merle : Oui, je les voulais très humains, très sensibles, malgré leur personnalité très différente. 

Bepolar : Plusieurs chroniques sur le web ont rapproché Hubert Grimm du personnage d’Adamsberg de Fred Vargas. Est-ce que c’est une comparaison qui vous parle, qui était voulue ?  
Olivier Merle : Je suis très touché par cette comparaison parce que j’ai une profonde admiration pour l’œuvre de Fred Vargas. Cependant, la personnalité de Grimm est assez éloignée de celle d’Adamsberg. Il n’a pas ce côté « pelleteur de nuages », cette nonchalance, laissant son intuition divaguer, donnant même l’impression parfois de ne pas s’occuper de l’enquête, ce qui est inexact comme il le signale à Danglard qui ne comprend pas sa manière de fonctionner.
Même s’il ne manque pas d’intuition, Grimm est plus cérébral et torturé. Quand une affaire criminelle le prend, celle-ci le tourmente sans relâche. Il s’accroche à l’énigme comme un obsessionnel, la retournant en tous sens, inlassablement, et son être est entièrement accaparé par sa résolution. C’est même le dérivatif qui lui permet d’échapper à sa dépression.
Ce qui les rapproche, je crois, et qui me fait comprendre cette comparaison, c’est leur inadaptation au monde qui les entoure. Ils sont tous les deux incapables de suivre les chemins balisés par la société, empruntent des sentiers malaisés et, pour cette raison, sont difficiles à percer par leur entourage.

Bepolar : Le roman se caractérise par ses nombreux rebondissements. Comment l’avez-vous écrit ?  
Olivier Merle : J’avais élaboré une première trame trois ans auparavant. Je l’ai remise en chantier, comme un point de départ, pour n’en conserver finalement que quelques éléments et y greffer une intrigue nouvelle. C’est comme un LEGO que l’on construit peu à peu, pièce par pièce, les emboîtant solidement pour que l’ensemble soit rationnel. Un jeu, en somme…
Au cours de l’écriture, des inflexions modifient parfois le scénario. Je n’hésite pas à m’emparer d’une idée nouvelle si elle m’apparaît de nature à égarer le lecteur et possède en soi un certain esthétisme. L’important pour moi est que l’histoire reste crédible, j’ai horreur de ce qui est invraisemblable.

Bepolar : Pourquoi avoir choisi Rennes comme ville pour y situer votre action ? Et comment avez-vous joué avec ?  
Olivier Merle : Rennes est la ville où je suis né, où j’ai vécu mon enfance et ma jeunesse. Même si je l’ai quitté il y a plus de 25 ans, et que je n’y habiterai plus jamais, elle reste « ma ville ». Il est plus aisé de placer un roman dans un lieu dont vous maîtrisez la géographie. Je n’avais même pas besoin d’aller faire des repérages…

Bepolar : Quels sont vos projets ? Sur quoi travaillez-vous ?
Olivier Merle : Mes projets sont toujours secrets et personne ne les connaît. Mais j’avoue que je me suis attaché à Hubert Grimm. Je n’exclue pas, si les lecteurs l’aiment aussi, de lui donner vie une seconde fois.

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