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L’Innocence des bourreaux

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  • eTemporel 3 septembre 2023
    L’Innocence des bourreaux

    L’innocence des bourreaux, ou comment explorer la frontière entre innocence et culpabilité et découvrir ce qui peut transformer une victime en criminel et inversement. Telle est la thématique de ce roman, lequel constitue ma troisième excursion dans l’univers de Barbara Abel. Si j’avais apprécié Derrière la haine, sa suite, Après la fin, m’avait laissée au bord de la route. La nécessité d’une histoire de casse pour un challenge m’a convaincue de lui laisser à nouveau sa chance avec celui-ci.

    L’idée de départ, celle de gens ordinaires qui se retrouvent mêlés à un drame qui les dépasse de loin, était pourtant chouette. Un panel d’individus est pris en otage dans une supérette de quartier par un junkie, qui va savourer, durant quelques instants, le pouvoir inattendu qu’il détient sur ces gens. Et puis soudain, tout bascule et les rôles s’inversent. L’aspect psychologique de la situation s’annonçait intéressant et je me suis lancée sans me méfier. Malheureusement, il y a une chose qui fait perdre une grande part de crédibilité à cette histoire : le fait que, justement, les personnages que l’on suit ne sont pas des gens ordinaires.

    Au fur et à mesure que se déroule le récit, l’autrice nous plonge dans le passé de ses protagonistes, et on se rend vite compte, non seulement que peu d’entre eux sont complètement innocents, mais surtout qu’ils ont tous une part d’ombre en eux. Et quand je dis une part, c’est quand même une sacrée part ! Du coup, quelle est la probabilité qu’un panel de ce genre se trouve réuni en un même lieu, au même moment, et confronté à cette sorte de situation ? Aucune. Dès lors, difficile de se laisser emporter, d’autant plus que leur part de ténèbres ne nous les rend pas vraiment attachants. Ne vous attendez pas à un suspens insoutenable, je n’ai personnellement éprouvé qu’une vague curiosité, tout au plus.

    Et puis soudain, le huis clos se transforme en cavale et… devient encore moins intéressant ! Parce que l’on sait pertinemment comment tout cela va finir. N’avez-vous jamais terminé un livre en vous disant : “Tout ça pour ça” ? Eh bien, on est en plein dedans ! Finalement, la plupart des personnages n’auront eu que ce qu’ils méritaient, sans surprise, et on passe complètement à côté d’une thématique qui aurait pu s’avérer passionnante. J’ai l’impression que l’autrice s’est un peu perdue en route et qu’à trop vouloir en faire, elle a oublié d’approfondir et perdu en crédibilité. Malgré une écriture fluide et agréable, je suis clairement restée sur ma faim.

  • spitfire89 23 juin 2023
    L’Innocence des bourreaux

    Une intrigue percutante et travaillé, un huis clos ponctué d’espoir et de désespoir, de cynisme, d’humours, de regret, de culpabilité et de non dits. Un roman qui nous remue émotionnellement. Un livre qui nous marque malgré l’avoir refermé. Après avoir connaissance avec ses personnages que l’on aime ou l’on déteste, on découvre leur faille et leur faiblesse.

    "Il était grand et solide, il avait cette épaisseur qui rend tout concret, les mots, les gestes, les intentions. Il était de ceux qui déplacent le monde dans leur sillage. Le corps d’aplomb, l’esprit en apesanteur. Aujourd’hui, Théo ne voit plus qu’un vieillard sinon chétif, du moins flétri, comme fané, tristement défraîchi. Les traits en ruine. L’organisme en jachère, l’âme en surpoids. A peine l’ombre de celui qu’il a été."

  • Roxanebouquine 2 septembre 2021
    L’Innocence des bourreaux

    Quand tu as tout prévu et que cela ne se passe pas comme ça devrait !! Cela s’appelle la Vie"

    C’est un peu cette maxime que je mettrais en avant après la lecture de ce roman captivant, prenant, angoissant ... seule la fin m’a surpris négativement .

    Vous prenez des billes blanches ( les personnages) et des billes rouges ( les évènements ) et vous lancez tout cela sur une table de billard ; tous s’entrechoquent avec des conséquences inattendues .. comme dans ce livre

  • celine85 3 avril 2021
    L’Innocence des bourreaux

    Joachim Fallet (Jo) est un junkie qui a besoin de sa dose mais celui-ci n’a pas assez d’argent. Pour en avoir, il décide de faire un braquage dans une supérette. Mais il ne va pas se dérouler comme prévu et va prendre une drôle de tournure…
    Le lecteur peur ressentir de l’angoisse et être happé par cette histoire car finalement les clients de cette supérette sont des personnes comme tout le monde, il peut donc très bien s’identifier à l’un d’entre eux. Après la tournure que va prendre la situation est pour moi un peu tiré par les cheveux. Le point fort est le travail que l’auteure Barbara Abel a fait une nouvelle fois sur la psychologie des personnages, qui sont ici placés en situation de stress et de voir leurs réactions. Un huis clos plutôt bien réussi.

  • kris_k 18 mars 2021
    L’Innocence des bourreaux

    C’est en voyant beaucoup de bonnes critiques sur Barbara Abel, que je me suis dit qu’il fallait que je me lance dans ces livres, c’est donc avec celui-ci que j’ai commencé.
    Je découvre également qu’elle est belge, ça tombe bien, j’avais très envie de lire une auteure bien de chez moi !

    L’histoire commence avec Jo, jeune toxicomane qui besoin de sa dose, mais sans avoir assez d’argent, décide de braquer une supérette, et c’est là que les problèmes commencent…
    Je ne connaissais absolument pas le résumé de ce livre et je m’attendais à une toute autre histoire.
    Un simple braquage m’avait donc un peu refroidi, et le manque d’attachement aux personnages aussi, mais c’est en continuant de tourner les pages, que je me suis rendu compte qu’il y avait bien plus que ça.
    Il s’agit ici d’un livre psychologique, angoissant, parfois un peu tiré par les cheveux, c’est vrai… mais soit… pourquoi pas finalement… et on finit par aimer et se dire qu’un simple braquage peut cacher certaines choses qu’on ne perçoit pas toujours et que Barbara Abel est plutôt douée !

    Je découvre donc Barbara Abel avec un très bon livre psychologique, que j’ai finalement quasiment lu d’une traite !

  • Sangpages 28 avril 2020
    L’Innocence des bourreaux

    Ouverture sur Joachim en pleine crise de manque. La crise de manque qui rend fou décrite dans ces moindres détails. La crise qui fait tout basculer...
    Il n’a plus d’argent pour se payer une nouvelle dose, personne pour l’aider. Une seule solution s’impose à lui : prendre le flingue caché dans son armoire, se rendre à la supérette et la braquer.
    Une belle brochette de gens dans cette superette. Chacun avec ses soucis, sa vie, ses boulets et ce qu’ils peuvent avoir à se reprocher. Des personnes qui se trouvent clairement au mauvais endroit au mauvais moment et qui vont voir leur vie exploser et pas forcément de la manière que tu crois…
    Un événement qui fait tout éclater. Le passé de chacun devient alors le présent de tous.
    A la base, c’est un braquage comme un autre. Comme il s’en produit des centaines un peu partout mais avec Barbara, fallait bien que ça parte en cacahuètes pour pouvoir plonger la tête la première dans la psychologie des personnages et, comme tu le sais, dans ce domaine, elle excelle !
    Toute la panoplie de sentiments humains est disséquée au scalpel au travers de ces personnages. Chacun tient son rôle dans ce braquage des plus rocambolesques pour te conduire à réfléchir sur les liens, sur la vie en général.
    Actuellement en pleine crise avec mon ado d’appartement, je n’ai pu qu’être troublée par Aline et Théo. D’ailleurs, Barbara, aurais-tu une caméra planquée chez moi ? 🤔
    L’auteure te démontre que l’humain placé en situation de stress est capable de tout au détriment des autres pour sauver sa peau ou du moins les apparences. Elle te prend par la main et t’oblige à aller voir chacun d’eux pour te mettre face à ce qu’ils sont mais surtout ce qu’ils sont devenus. De victime à bourreau, la barre n’est pas haute.
    Tous les personnages sont excellents mais j’avoue avoir particulièrement adoré le sarcasme de la vieille chouette qui apporte cette touche franchement humoristique. Bien qu’au-delà du sarcasme, se cache souvent une profonde douleur.
    Le dénouement laisse un certain nombre de portes ouvertes mais l’effet papillon est plus que largement prouvé !
    A toi de voir si ce n’est pas déjà fait 🙂
    En ce temps de confinement, faire ses courses relève du parcours du combattant. La supérette en confinement sous un braquage version Barbara Abel ? Voilà de quoi te faire rester chez toi 😜

  • Karine Straub 13 mars 2020
    L’Innocence des bourreaux

    « L’innocence des bourreaux » est mon premier Barbara ABEL et une très belle découverte.
    Joachim Fallet, jeune junkie rageur est en pleine crise de manque. Il est prêt à tout pour dénicher l’argent qui lui permettra de se procurer sa dose.
    Il réfléchit vite et jette son dévolu sur une petite supérette de quartier, rue des Termes à Paris.
    Là, quelques clients font leurs courses. Des habitués mais aussi des visages inconnus. Des gens normaux… ou presque. Parmi eux, une grand-mère acariâtre et son aide à domicile ; une jeune maman célibataire pétrie de culpabilité ; un couple adultère mal assorti ; l’employé modèle de la supérette et une maman quadra au bord de la crise de nerfs et son ado de 15 ans.
    A partir de ce moment, la routine bascule dans le drame. le cauchemar commence.
    L’auteur a construit son histoire en 3 temps :
     Elle plante le décor,
     Elle décrit l’action,
     Elle approfondit le profil de ses personnages pour mieux nous déstabiliser.
    Son écriture est habile, précise, réaliste, efficace. De fait, on est acteur de sa lecture et plus seulement lecteur.
    La narration est rythmée, pleine de rebondissements, de tension mais également ponctuée d’humour (merci Germaine !), jamais ennuyeuse.
    Une précision toutefois : l’intrigue policière est reléguée au second plan ; ici ce sont les personnages qui sont mis en lumière. On pénètre leurs pensées, on rentre dans leur intimité ; chacun à un rôle bien défini et apporte ainsi son propre point de vue face au drame.
    B. ABEL est maline : elle part d’un fait tout à fait plausible et c’est justement ça qui fait peur. Un livre que j’ai beaucoup aimé et lu d’une traite. Bon, le souci maintenant c’est que j’ai très envie de découvrir les autres récits de l’auteure.

  • LeahBookAddict 22 janvier 2020
    L’Innocence des bourreaux

    J’ai eu du mal à rentrer dans l’histoire, beaucoup de personnage et de description qui les concerne à assimiler dès le début du roman.
    Certaines scènes pas vraiment crédibles.
    Je suis passé à côté et ça ne l’a pas fait pour moi ...
    Il y a certains livres ou la quatrième de couv est en elle-même spoilante et c’est le cas pour ce roman qui je pense aurait eu plus de surprise pour moi si je ne l’avait pas lu.

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