- Auteur : Éric Calatraba
- Genre : Polar
- Editeur : Editions du Caïman
- Date de sortie : 1er mars 2018
- ISBN : 2919066692
- EAN : 978-2919066698
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Résumé :
Un jeune flic fou d’opéra et de moto se retrouve associé à un vieux baroudeur qui pense avoir tout vu pour enquêter sur une série de crimes peu ordinaires orchestrés par un virtuose du sabre japonais. Comble du raffinement, l’assassin illustre ses meurtres d’Haïkus. Si l’aventure démarre dans le cadre ensoleillé de la côte d’azur, elle entraînera Raphaël de Genève à Kyoto après une étape à Vladivostok, dans le sillage d’un maître de l’Aïkido qui ne lui est peut-être pas si étranger.
titoulematou 9 mai 2020
Haïku - Eric Calatraba
Mon résumé :
Un homme est brulé vif dans un parking souterrain d’Antibes. Sur un mur tout proche, trois lignes sont taguées. Un Haïku.
Raphaël Larcher, inspecteur de police est de retour à Nice, la ville où il a grandi. Il est accompagné de sa fille Lila. Fou de moto, d’opéra et 7ème dan d’Aïkido, le jeune flic se voit chargé du meurtre du parking. L’occasion pour lui de travailler sous les ordres du capitaine Ugo Lucchi.
Il est loin de se douter que cette enquête est en fait « mondiale » va l’emmener sur les traces du passé, de son passé…
Mon avis :
Je tiens à commencer par remercier fortement Mr Jean-Louis Nogaro pour son envoi. Je tournais depuis un moment autour de ce livre et alors que la suite ( Munera) vient de sortir, il m’envoie « « Haïku » et « Munera » !!!
Rassurez-vous ce n’est pas parce que c’est un cadeau que mon avis est biaisé. Non, si mon avis est élogieux c’est parce que j’ai vraiment apprécié ma lecture.
En premier lieu j’ai été séduite par les personnages. Comment ne pas s’attacher à Raphaël et à son histoire ? Un flic qui résout ses enquêtes en écoutant les plus grands airs d’opéra et surtout en s’inspirant des histoires que racontent ces opéras, voilà une originalité qui a de quoi susciter l’intérêt de l’amatrice de polar que je suis. A plusieurs reprises j’ai été tentée d’aller écouter les grands airs que je ne connaissais pas… mais j’avais trop envie de poursuivre ma lecture pour connaitre l’issue de l’histoire. ( mais ce n’est que partie remise)
Bon j’avoue être moins fan des excès de vitesse de Raphaël ... mais bon, l’homme parfait n’existe pas. J’ai apprécié aussi son « cheminement » au Japon (mais je n’en dirais pas plus pour ne pas spoiler !). Enfin sa maitrise de l’aïkido et des combats m’a bluffée… au point que j’ai lu toutes les descriptions alors que d’habitude je n’aime pas les descriptions et encore moins celles de combats.
Cela va peut-être vous surprendre mais je me suis également attachée au meurtrier. Impossible pour moi ne de pas avoir de l’empathie pour cet homme, pour son histoire. Pour une fois, on est face à un tueur dont on peut comprendre les motivations même si l’on n’approuve pas le passage à l’acte.
Des personnages intéressants et fouillés psychologiquement donc, tout en nuance voilà un « gros » premier attrait de ce livre.
Ajoutez à cela une écriture « enrôlante ». On sent que l’auteur s’est énormément documenté pour écrire ce livre : que ce soit sur l’opéra, sur l’aïkido, sur les motos… On sent en plus que ce sont des sujets qui intéressent l’auteur, que ce ne sont pas des « connaissances » juste plaquées pour être plaquées. Elles apportent réellement quelque chose en plus à l’histoire, à son avancée !
Comme je l’ai dit plus haut j’ai vraiment apprécié les descriptions car elles mettent le lecteur dans l’ambiance… on s’y croit dans les combats, et plus encore, on a l’impression d’entendre les grands airs, de sentir les personnages réfléchir, agir. C’est une écriture presque « filmique ». Je dirais même qu’on a l’impression d’avoir un casque de réalité virtuelle qui nous permettrait d’être dans la tête des personnages, de voir avec leurs yeux, de sentir les odeurs, d’entendre avec leurs oreilles !
J’espère que tout cela sera assez pour vous convaincre de monter sur la moto de Raphaël et de le suivre !
Bonne lecture à vous !
jml38 27 octobre 2019
Haïku - Eric Calatraba
Un roman qui démarre sur les chapeaux de roues, pied au plancher, ou plutôt à fond les manettes, car il va beaucoup être question de grosses cylindrées... japonaises.
Il n’y a pas que les motos qui sont japonaises, tout respire le pays du soleil levant, comme on pouvait un peu s’y attendre d’après le titre.
Raphaël Larcher, flic niçois, est expert en art martial, haïkido plus précisément. Meurtri par la vie comme bon nombre de policiers dans la littérature noire actuelle, il a quitté Paris pour revenir dans sa région natale, et fait équipe avec le corse Ugo Lucchi, ancien légionnaire qui ne fait pas dans la dentelle non plus, avec une philosophie plus proche du martial que de l’art.
Cette équipe de choc est chargée d’enquêter sur un mystérieux tueur casqué, adepte du katana, qui fait le ménage de façon particulièrement sanglante parmi un groupe de mafieux russes, accompagnant ou précédant ses crimes de quelques haïkus.
Le rythme ne baisse que très peu tout au long du récit, sauf peut-être le temps pour Raphaël d’atteindre auprès d’un grand sensei nippon le niveau de maîtrise suffisant pour affronter ce terrible adversaire, et quelques passages sentimentaux, la légiste étant comme il se doit très belle et pas insensible au charme de notre flic samouraï.
On ne peut s‘empêcher de faire le parallèle avec Kill Bill et son univers hyper violent, à travers un récit très visuel, très chorégraphié, tel un sombre opéra, l’art lyrique étant omniprésent en fond sonore de l’histoire.
Un roman agréable pour qui apprécie que la balance entre réflexion et action penche nettement du côte de la deuxième option dans une intrigue policière.