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Emorata - Nicoas Feuz

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Résumé :

Un policier suisse est retrouvé assassiné sur une plage du Grau-du-Roi...
Après ILMORAN, l’avènement du guerrier, ILAYOK, le berceau de la folie, et ILPAYIANI, le crépuscule massaï, retrouvez la toute première enquête de Michaël Donner, dans ce prequel de la "trilogie massaï". Encore jeune aspirant de l’ERAP, l’école de police, Donner se retrouve mêlé malgré lui à une sordide affaire d’assassinats, qui le mènera de la métropole horlogère de La Chaux-de-Fonds aux vastes étendues sauvages de la Camargue. Cette sombre expérience contribuera à forger son caractère et définira certaines lignes de son comportement en tant que futur inspecteur de la brigade des stupéfiants neuchâteloise.

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Vos #AvisPolar

  • universpolars 15 octobre 2024
    Emorata - Nicoas Feuz

    Merci au procureur Nicolas Feuz, exerçant dans le canton de Neuchâtel, en Suisse, pour ce roman. Une profession qui semble être bien en phase avec l’écriture d’un polar, ceci pour les aspects technique et tactique d’une enquête de police.

    Je vais relever ici les nombreuses choses qui m’ont bien bluffé, mais aussi certains aspects qui m’ont un peu dérangé durant cette lecture.

    Ce que je retiendrai surtout dans cette histoire, c’est que tout peut débuter avec presque rien, soit un concours de circonstance et un petit détail qui y découle. D’ailleurs, presque chaque flic vous confirmera qu’il a déjà connu " ce phénomène" quelque fois dans sa carrière. Parfois les plus grosses affaires ! Cela sera le cas ici.

    Avant toute chose, je tiens à saluer le travail de l’auteur sur l’aspect géographique du roman, à commencer par le canton de Neuchâtel. Normal ! L’auteur vient de cet endroit, donc facile. Oui ? Non. En ce qui me concerne, je vis dans le canton de Fribourg et je ne crois pas que j’arriverais donner autant de précisions, d’images, de culture ou encore - et surtout - de ressenti par rapport à mon patelin. C’est pourquoi je tire mon chapeau pour cet aspect du roman.

    Allez, je peux carrément affirmer que l’auteur a une très bonne plume pour décrire les lieux traversés par les personnages. Pour sortir de la Suisse et ainsi donner d’autres exemples : le département du Gard, en France, avec cette magnifique ville de Nîmes et ses arènes. Ou encore Aigues-Mortes, composée de ses nombreux salins et ses magnifiques étangs de Petite Camargue. L’écriture est riche, précise et claire. Pour avoir parcouru la région, je dois admettre que j’avais l’impression d’y faire un second voyage. Et pourtant, pas facile de transmettre des images par l’écriture.

    Soit. Sinon ? De quoi va nous parler Nicolas Feuz dans cette histoire ?

    Un homme, à bout de souffle, blessé et la rage au ventre, échoue sur une plage de Camargue telle une baleine désorientée. Traqué, puis rapidement retrouvé, il sera éliminé d’une manière assez brutale, barbare, mais aussi calculée et déterminée. Si on ne se fie qu’à son sale état, il n’est désormais plus identifiable.

    Les flics du SRPJ de Montpellier, plus précisément l’antenne de Nîmes, présents sur cette scène de crime, vont débuter une enquête ne présentant que très peu d’éléments. La victime serait probablement originaire de Suisse. Une autre constatation sur cette scène va rendre l’enquête un peu plus sensible que prévue, voire la rendre carrément emmerdante.

    Le prologue achevé, nous retournons dans le passé - 10 jours - et le lecteur se met désormais dans la peau d’un jeune flic, Michaël Donner, un aspirant de police de l’ERAP (Ecole régionale d’aspirants de police). Soit dit en passant, nous sommes témoins d’une sympathique entrée en matière avec ce personnage, bien vu ! Bravo Monsieur le Procureur, je me suis fait avoir comme un.. bleu. C’était bien amené j’avoue.

    Petite visite de La Chaux-de-Fonds, - la T’Chaux, comme on dit dans la région ! -, visite très active, puis retour à Neuchâtel, au pied du massif du Jura, où nous ferons plus ample connaissance avec l’aspirant Donner, le personnage que nous ne lâcherons plus, mais aussi avec son père adoptif, PDG d’une importante banque de la région. Mais voilà, les choses pressent : Michaël Donner, comme bon nombre de ses collègues aspirants de police, sera convoqué un dimanche au poste pour un briefing "exceptionnel", concernant une sale affaire.

    Le stage pratique, qui devait initialement débuter sous peu, commence un peu plus tôt que prévu ! L’ERAP sera amenée à collaborer sur une affaire assez moche, plutôt morbide. Une enquête qui débute avec, comment dire..., des morceaux de viande dans un sac à dos, mais ne ressemblant pas spécialement à un pique-nique préparé pour une balade sur les hauts du massif du Jura. Je crois que je peux exprimer les choses de cette manière.

    L’aspirant Donner aura le privilège de débuter son stage avec le commissaire Rohrer, en charge de cette affaire dont les pièces du puzzle seront plutôt pénibles à assembler. L’image qui en découlera dévoilera un premier détail, le fameux. Une bonne aubaine pour l’aspirant Donner qui pourra prouver ce qu’il peut fournir comme énergie en tant que futur inspecteur de police, ou pas. C’est quitte ou double, cela va de soi.

    L’enchevêtrement que constitue l’enquête ne sera finalement pas si compliqué à démêler, un malheureux fait divers, un de plus. Il y aura, par contre, ce petit détail à ne surtout pas négliger. Avec le recul, j’aurais presque envie de leur dire de faire attention où ils mettront les doigts.

    L’enquête est captivante, linéaire, avec un rythme correct. J’ai pu remarquer que l’auteur aimait assez bien surprendre le lecteur. Dans l’ensemble, je me suis fait avoir, j’avoue, mais pas toujours !

    L’évolution de l’affaire nous fera pointer le doigt vers le sud de la France, dans la région du Gard, en compagnie de l’aspirant Donner. A partir de là, les choses sérieuses vont commencer, avec les grosses emmerdes qui vont avec. Peut-être un peu trop d’emmerdes, parfois : certaines scènes sont dignes de celles d’un nouveau James Bond. Bon, au moins, ça déménage !

    L’aspirant Donner sera plus ou moins livré à lui-même, - situation qui n’est pas forcément pour lui déplaire, - et va prendre des initiatives qui vont pas mal faire changer le cours des choses. Notre apprenti flic, tel un vieux bourrin, va être confronté à ce fameux précepte : jusqu’où ne pas aller trop loin et, surtout, il va nous démontrer comment ne pas le respecter. Là, justement, pour un aspirant de police, il va puissamment s’exposer avec un courage - du culot ! - assez démesuré. Doit-il se prouver quelque chose ? Doit-il le prouver à quelqu’un ? Peut-être à son père qui était flic ? Possible.

    Nicolas Feuz, par son style d’écriture très pro et carré vis à vis des procédures, par ses propos précis et pertinents sur une enquête criminelle, nous confirme qu’il n’est pas vraiment étranger aux procédures de police. Dès le départ, le lecteur ressent clairement le fait que l’auteur se trouve sur son propre terrain d’action. Etant flic, je ne peux que confirmer cet état de fait, en l’appréciant à sa juste valeur. L’auteur n’est pas flic, c’est vrai, mais d’après sa façon de livrer et décrire les choses, il semble bien les connaître et surtout les comprendre ! Travailler pour suivre une même ligne, vers un même objectif.

    Quelques points sont fort appréciables à ce qui a trait à l’aspect "flic", justement, à l’image de la fameuse théorie qui s’éloigne toujours un peu plus de la pratique lorsqu’on est sur le terrain. Un phénomène absolument concret et, il faut l’admettre, inévitable. Le métier de flic est assez révélateur face à ce phénomène : si tu appliques la théorie à la lettre, tu risques de te brûler les ailes et de te noyer assez rapidement.

    L’auteur nous démontre également que la lourdeur des procédures n’est pas qu’une spécialité suisse. En France, aussi, ils semblent être assez balaises dans cet art qui consiste à compliquer les choses, notamment entre les Départements. Je mentionnais avant le principe de travailler pour suivre une même ligne, pour atteindre un même objectif. Je constate que ce principe a souvent du mal à passer certaines frontières, même internes. Lois ? Jalousies ? Motivations politiques ? Il y a assez de méthodes pour exceller dans cet art !

    Les personnages représentent une belle réussite dans cette histoire. J’aime assez l’idée de faire évoluer un aspirant de police en tant que personnage principal. Cela donne quelques avantages pour faire progresser l’enquête, ou plutôt cela donne une vision intéressante, différente, vis à vis de l’enquête. Notre bleu va s’avérer être assez coriace, intuitif et malin. L’auteur place devant nous un personnage intègre, au caractère bien trempé, plutôt casse-cou dans l’âme, tout en gardant une certaine réserve. Bon, ce dernier point n’est pas vraiment flagrant !

    Le procureur suisse qui mène le bateau dans cette enquête est une vraie pive, un incompétent, champion du monde et alentours des idiots, complètement à côté de la plaque. La représentation type du personnage que l’on déteste dès le départ. Nicolas Feuz ne donne pas une belle image de son job en mettant en scène ce représentant du Ministère public ! Comme quoi, cela ne fait pas de mal parfois d’être un peu critique vis-à-vis de sa sphère professionnelle et donner dans l’autodérision.

    Même les avocats en prennent pour leur grade ! J’ai eu un plaisir intense à suivre certains dialogues entre flic et avocat, c’est très instructif. L’auteur, si je ne me trompe pas, était lui-même avocat. L’autodérision...

    En ce qui concerne les adversaires - hormis le procureur suisse ! -, nous aurons l’occasion d’en croiser certains qui sont aussi froids que leur origine, à l’image de la Brévine, dans le district du Locle, dans le canton de Neuchâtel. L’âme des personnages est bien présente, relativement intense, un point fort à ne surtout pas négliger.

    Après il y a des petits détails qui m’ont un peu dérangé, comme le fait d’envoyer un aspirant de police dans un pays étranger, pour fournir son aide aux collègues français. Cela passe bien dans le roman, c’est même bien vu, mais cela restera évidemment de la fiction, jusqu’à la preuve du contraire. Niveau crédibilité, c’est un peu limite.

    Deuxième point qui m’a fait un peu souci en suivant cette enquête, c’est le rythme qui me paraissait un peu trop linéaire. Mais encore une fois, l’auteur a réussi à me surprendre - du coup le bleu c’est moi ! - en envoyant un dénouement inattendu. A mon sens, le rythme de base devient un argument de taille pour le final. Joli coup. J’avoue être tombé sur le cul en tournant la dernière page, mais pas dans le sens propre du terme, je vous rassure.

    Bonne lecture.

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