- Auteur : David Coulon
- Editeur : ACTUSF
- Date de sortie : 6 mars 2015
- ISBN : 291768982X
- EAN : 978-2917689820
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Résumé :
La brigade des mineurs l’a usé. Les morts de sa femme et de sa fille l’ont détruit. A à peine 35 ans, Bernard Longbey n’est plus que l’ombre de lui-même. L’abîme s’ouvre un peu plus sous ses pas quand il se retrouve à enquêter sur l’assassinat d’une jeune étudiante. La connaissait-il ? Et pourquoi un détective privé est chargé de le surveiller, lui ? Tout est en place. L’enfer peut se déchaîner.
Des plumes et des livres 22 août 2020
Dernière fenêtre sur l’aurore - David Coulon
En rencontrant l’auteur, David Coulon, j’avais été prévenue. Aurore, dans le roman, allait être malmenée. A tel point que dès les premières lignes on apprend sa mort. Je dois être un peu masochiste de vouloir lire un roman dont la morte porte mon prénom, non ?
Dernière fenêtre sur l’aurore débute avec la mort d’Aurore Boischel, 18 ans, retrouvée la gorge tranchée dans son studio étudiant en région parisienne. Les policiers de la ville de Bois-Joli vont donc mener l’enquête. A son arrivée sur les lieux du crime, Patrick Belley a la surprise de trouver déjà sur place son collègue Bernard Longbey. Deux policiers avec chacun leur jardin secret, mais un jardin sombre.
L’écriture de David Coulon est directe, incisive, sans fioriture. Il décrit précisément ce qu’il y a à voir, à imaginer sans ajouter dans le spectacle, le gore, l’horreur. A travers ses personnages, on ressent parfaitement leur détresse, leur colère, la rage et la folie.
Le rythme de Dernière fenêtre sur l’aurore est effréné, entre flashback et l’avancée de l’enquête et les tourments des protagonistes.
Dernière fenêtre sur l’aurore est un thriller court mais dense, oppressant. Dans une ambiance glauque et sinistre, David Coulon dépeint et questionne sur la misère sociale, la dépression morbide.
Un roman très noir à souhait dont on n’est pas certain de sortir indemne.
https://desplumesetdeslivres.wordpress.com/2020/08/20/derniere-fenetre-sur-laurore-david-coulon/
jeanmid 17 février 2020
Dernière fenêtre sur l’aurore - David Coulon
Avec ce premier roman , David Coulon nous réserve un remuage de tripes garanti en noirceur pur jus .
Il nous embarque pour un voyage sans retour dans la folie des hommes , des hommes fous d’amour , prêts à tout, prêts à tuer pour que ce sentiment reste intact et ne soit jamais travesti.
Un amour à mort .
A l’origine il y a ce meurtre sordide d’une jeune étudiante de 18 ans , Aurore Boischel , égorgée. Deux flics sont sur le coup : Patrick Bellec , le beau gosse de service , coureur de jupons que sa femme a quitté a force d’être trompée et Bernard Longbey , trente cinq ans , mais qui en parait dix de plus , usé psychologiquement par son travail - il travaille à la brigade des mineurs où il reçoit chaque jour les témoignages les plus répugnants les uns que les autres de filles ou de garçons , ayant été abusés par un proche , le plus souvent par un parent . A l’aide de son petit dictaphone il les écoutent et les enregistrent , pour ne jamais oublier . Mais cette accumulation a fini par désarçonner le mental du flic dont les digues qui le protègent de la folie lâchent l’une après l’autre . Une rupture irrémédiable comme avec celle de sa femme Virginie , qui a quitté Longbey avec sa fille Sara pour rejoindre l’homme qu’elle aime . C’en est trop pour Bernard Longbey dont l’âme comme le coeur ont perdu définitivement leurs derniers repères , dernières bornes dépassées avant que l’enfer s’installe et laisse libre à son imagination destructrice .
On se dit que l’on a atteint le summum de l’horreur humaine mais avec David Coulon on en découvre toujours de nouvelles .
Avec « Dernière fenêtre sur l’aurore » on découvre la patte de l’auteur qui nous fait pénétrer à chaque roman dans des univers de noirceur insoupçonnés mais pourtant présents dans quelques cerveaux qu’une part d’humanité a déserté .
Un style extrêmement efficace . Des personnages à la personnalité complexe et torturée que l’on suit à la trace jusque dans leurs têtes . Comme ici ce flic ,Bernard Longbey , un type qui a lâché prise avec la réalité , une réalité qu’il ne supporte plus . Alors quitte à mener le mauvais combat , de la mauvaise manière il a décidé d’aller jusqu’au bout quelles que soient les conséquences .
Le lecteur n’est pas là pour juger , il est le témoin privilégié des actes de cet homme sur lequel le destin s’est acharné et qui s’est laissé dépasser par ses sentiments , là où un certain recul aurait du être nécessaire . Mais comment rester inactif face à tant d’injustice , face à tant d’innocentes victimes à la merci de leurs géniteurs , qui « bandaient pour leurs propres mômes »
Un roman captivant de la première à dernière ligne , un témoignage dur mais nécessaire par les temps qui courent .