- Créateurs : Shachar Magen - Valérie Zenatti
- Réalisateur : Thomas Vincent
- Acteurs : Reda Kateb, Nadia Tereszkiewicz
- Distributeur : Canal +
- Genre : Thriller
- Nationalité : Français, Britannique, Israélien
- Date de sortie : 2 novembre 2020
- Durée : 6 épisode de 52 minutes
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Résumé :
Natalie, jeune française expatriée en Israël, est accusée d’avoir assassiné son mari le soir de ses noces. Karim, un diplomate français chargé d’apporter sur place son aide à des ressortissants en difficulté, tombe peu à peu sous le charme de Natalie...
Une hybridation des genres réussie : Possessions parvient à entremêler les genres pour privilégier une sorte d’atmosphère à la fois confuse et envoûtante. L’ambiance est certes construite sur les invariants du polar, mais elle joue aussi sur les effets du thriller horrifique, exploite efficacement certains grands espaces désertiques d’Israël qui réfèrent à l’imaginaire intemporel du western, exploite enfin de manière très convaincante les insondables vertus du mysticisme, toujours efficace dès lors qu’il s’agit d’égarer le spectateur quelque part entre le réel et le surnaturel. Série fantastique ? Oui, si l’on considère qu’à l’aune du fait inaugural - le meurtre du marié - le simple doute sur l’existence d’une culpabilité paraît complètement absurde et moralement impensable, transcendant le simple "whodunit" cher au roman policier. Perdu sur des pistes disséminées comme autant de chausse-trappes, le spectateur vit intensément l’hésitation que théorisa jadis le célèbre Tzvetan Todorov.
Des protagonistes particulièrement crédibles : Dans le rôle d’un vice-consul français à Tel-Aviv, résolu à défendre la réputation d’une femme que les autorités accusent, Reda Kateb trouve l’un de ses meilleurs rôles. Karim, son personnage, mène ses investigations pour connaître la vérité sur cet assassinat, mais bien au-delà d’une enquête à charge, il sonde le passé et l’entourage de la mariée qui l’attire irrémédiablement, découvre que les relations se déterminent selon des effets d’emprise, où émergent de puissantes névroses, où affleurent des croyances intemporelles. Mais la grande révélation de cette mini-série est sans doute Nadia Tereszkiewicz, déjà repérée dans Seules les bêtes de Dominik Moll : à travers le personnage de Natalie, une héroïne qui se dérobe, échappe à ce qui voudrait la dominer, elle parvient à incarner une femme aux multiples dimensions, dont l’opacité quasi marmoréenne n’est évidemment qu’une façade.
Des références cinématographiques bien digérées : De la soirée ensanglantée où se détache l’épouse virginale souillée par un crime fondateur, émerge le souvenir immanquable de Carrie au bal du diable, que Thomas Vincent accommode à sa jeune héroïne, qui semble aussi un avatar de Beatrix Kiddo, dans Kill Bill (mais on ne spoilera pas). D’autres réalisateurs profilent leurs silhouettes sur la construction des personnages, exemplairement celle d’Hitchcock qui semble avoir soufflé le nom de Cary Grant à Reda Kateb, surtout lorsque son héros côtoie le désert inquiétant, comme jadis Roger Thornhill dans La Mort aux trousses. On discerne, à travers son jeu crédible, une même présence évidente, sans avoir l’air d’y toucher. Quant aux thèmes de l’enfermement psychologique et de la paranoïa, ils renvoient assurément au cinéma polanskien, d’autant plus prégnants que les esprits démoniaques sont également de la partie !
Fury Dct 30 novembre 2020
Trois raisons de voir la mini-série Possessions
Bien accrochée au début mais rapidement récit trop prévisible avec une fin qui n’en finit pas . Ambiance qui se veut fantastique mais .....pour moi non réussi .