
- Réalisateur : Julia Ducournau
- Acteurs : Vincent Lindon, Garance Marillier, Agathe Rousselle
- Distributeur : Diaphana Distribution
- Genre : Thriller, Drame, Fantastique
- Nationalité : Français, Belge
- Date de sortie : 14 juillet 2021
- Durée : 1h48min

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C’est l’une des récompenses les plus discutées de ces dernières années : la Palme d’or du festival de Cannes 2021, attribuée à Julia Ducournau, a suscité des réactions tellement contrastées que la découverte de son deuxième long-métrage n’est jamais totalement déliée d’une question plutôt basique : qu’est-ce qui a bien pu plaire ou déplaire dans cette œuvre qualifiée de radicale ? Dès lors, l’œil guette chaque scène sommée de correspondre à une réputation sulfureuse, dans un réflexe presque déceptif. Tout ça pour ça ? Oui, et si l’on excepte le semblant d’histoire qui les justifie, les séquences les plus marquantes n’aident pas à disperser cette impression de poudre, plutôt que de souffre, comme si le film fonçait à toute vitesse vers sa propre autocélébration. Dans cette perspective, il n’est pas anodin que l’histoire débute par un accident, celui d’une petite fille qui devient ensuite une sorte d’héroïne mutante. Très vite, des ombres artistiques s’agrègent en une synthèse qui va de Cronenberg (pour le rapport à la chair) à Jean Rollin (pour la figure du vampire et le décorum nocturne façon série Z), en passant par Gaspard Noé, à qui Ducournau emprunte, entre autres, son goût du plan-séquence ou Quentin Tarantino, dont la présence tutélaire justifie quelques scènes à la fois spectaculaires et décalées.
Bref, l’œuvre de Ducournau manque tout simplement de son auteur, trop peuplé de tout ce qui n’est pas la singularité d’un regard. Et au lieu du chaos annoncé, Titane est la récitation d’une bonne élève, qui aurait assimilé ses références, aux fins d’un exercice de style à la fois soigné et vain. A-t-on affaire à un film ou à un gigantesque vidéoclip ? En tout cas, le récit valide l’absence d’un scénario, comme si le long métrage, complètement absorbé par son image, voire son reflet (le personnage se regarde plusieurs fois dans la glace), lorgnait sur ces productions des années 80, signées Besson ou Beineix, à qui les plans rendent aussi un hommage visuel, sur des camaïeux de bleu nuit.
Dans sa deuxième partie, la réalisatrice tente bien un embryon d’histoire, bien plus convenu et familialiste qu’il n’y paraît, entre un père et son enfant. Mais ce qu’on retient, c’est que Lindon y a une nouvelle fois le beau rôle, conforme à son statut de star. D’ailleurs, le dernier plan de l’histoire lui sera consacré, avec une ferveur toute religieuse, dopée aux chants grégoriens. Coup double : le soldat du feu et le style pompier s’y trouvent honorés.
La nature ayant horreur du vide, il n’est pas étonnant que les exégètes aient investi ce film de commentaires nourris. Mais qu’on ne s’y trompe pas : Titane, qui clignote comme un arbre de Noël, est un mirage aux alouettes.
Chineuse Deculture 27 mai 2022
Titane de Julia Ducournau : pas de quoi fondre
Ensorcelé un petit peu par cette actrice magnétique et animale, mais les personnages semblent se débattre avec un scénario totalement ubuesque mêlé à des tonnes de bons sentiments. Deux étoiles pour la lumière et la mise en scène Spéciale dédicace à une super bande son ;)
Bagus35 17 mai 2022
Titane de Julia Ducournau : pas de quoi fondre
Je suis passé complètement à côté de ce film et certaines scènes m’ont dérangées au point de détourner le regard .Un film étrange !!!