- Réalisateurs : Adrien Pinon - Brendan Kemmet
- Genre : Documentaire
- Nationalité : Français
- Date de sortie : 23 janvier 2022
- Durée : 51 minutes
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Résumé :
C’est en 2010 que Redoine Faïd se fait connaître des médias. Cette année-là, le braqueur multirécidiviste assure la promotion de son livre "Braqueur : Des cités au grand banditisme". Le documentaire d’Adrien Pinon et Brendan Kemmet revient sur le parcours de ce repris de justice, dont les évasions spectaculaires ont marqué l’opinion.
"Le malheur que j’ai eu, c’est que j’avais un don pour voler", avoue lucidement Redoine Faïd, dont le parcours de gangster est retracé à travers ce documentaire soigné, mais classique dans sa forme. Soucieux de saisir son destinataire par ses souvenirs les plus vivaces, le propos s’attarde sur une spectaculaire évasion du détenu en 2013, avant de reprendre le fil d’une existence qui a commencé dans la banlieue de Creil, au sein d’une famille nombreuse. A quel moment le chemin du jeune Faïd bifurque-t-il vers l’illégalité ? Les témoignages essaiment quelques pistes, sans vraiment les explorer, concaténant un drame familial (la mort de la mère) à un décrochage scolaire. L’adolescent qui échoue à son bac se découvre une passion pour le braquage et cette dépendance ne le quittera plus.
Devenu adulte, le voleur fournit aux médias de faux signes de repentance : après avoir accompli sa peine de prison, il court les plateaux de télévision pour évoquer son livre autobiographique Braqueur : Des cités au grand banditisme. Les archives le montrent volontiers aimable, prolixe, le verbe facile. A posteriori, ses interlocuteurs journalistes brossent le portrait d’un être charismatique, mais manipulateur, bientôt rattrapé par ses vieux démons. En 2010, se déroule une attaque à main armée d’un convoi de fonds, qui aboutit à la mort d’une policière municipale, Aurélie Fouquet. Faïd est soupçonné d’y avoir participé et il est renvoyé, comme neuf autre personnes, devant la cour d’assises de Paris. La suite ne le trouve que dans les marges de la société...
Si les témoignages soufflent le chaud et le froid, entre condamnation et sympathie, esquissant le portrait d’un homme en quête de reconnaissance et capable de violences, le propos ne s’extrait pas assez de son sujet, pour proposer une réflexion plus large, notamment sur l’intérêt que peuvent susciter les bandits mégalomanes, à la fois chez les médias et le grand public.