- Réalisateur : Carlos Therón
- Acteur : Belén Rueda
- Auteurs : Fernando Navarro, Marta Buchaca
- Genre : Thriller, Epouvante-Horreur, Fantastique, Comédie
- Date de sortie : 14 avril 2023
- Durée : 1h34min
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Résumé :
Trois Espagnoles d’âge mûr enquêtant sur les événements paranormaux doivent faire face à la disparition de leur guide, le père Pilón. Inspiré de l’histoire du vrai groupe Hepta.
Le groupe Hepta, fondé par un prêtre catholique du nom Jose Maria Pilón, a permis à une équipe de trois enquêtrices spécialisées de s’intéresser à des phénomènes dits paranormaux, dans l’Espagne des années 80. L’une des investigations les plus spectaculaires menées par ce trio singulier a eu lieu dans un magasin d’antiquités madrilène où s’étaient produits des événements particulièrement inquiétants. C’est cette histoire qui a inspiré le film Phenomena, qui connaît depuis plusieurs semaines un grand succès sur la plateforme Netflix.
Le récit se déroule en 1998. Le père Pilón est victime d’une agression alors qu’il explorait un magasin d’antiquités où se sont déroulés des faits effrayants. Trois femmes qui collaboraient avec lui vont débarquer sur les lieux pour tenter de résoudre le mystère de cet endroit. Car, à la manière des Warren dans Conjuring, les intrépides héroïnes, dépendantes à la nicotine, répondent volontiers aux sollicitations des particuliers, dès lors que le paranormal exhibe ses plus effrayants atours.
Les premières minutes donnent un ton au film, celui d’une comédie horrifique. Mais on est bien loin de SOS Fantômes, car le rythme se traîne et cet écueil n’est pas rattrapé par des tentatives humoristiques qui, globalement, tombent à plat. Ce que l’on retient surtout, dans ces premiers moments de l’histoire, c’est le gloubi-boulga pseudo-scientifique de l’étudiant surdoué en physique, venu en renfort des trois intrépides enquêtrices pour dénouer les fils d’un mystère surnaturel, qui s’apparente fort à la vengeance d’un poltergeist.
Si l’on est encore capable de supporter des énoncés qui évoquent "le substrat neuro-anatomique" permettant "au cerveau de générer la conscience", sans penser aux envolées lyriques du docteur Egon Spengler, alors on peut découvrir le reste du film. Sans cette tolérance qui confine parfois à la philanthropie, on aura du mal à s’infliger ce long métrage ni assez horrifique, ni assez drôle pour mériter l’indulgence, qui verse volontiers dans l’horreur façon fête foraine, quand il ne s’autorise pas de longs tunnels ennuyeux et bavards.