- Auteur : Stanislas Petrosky
- Genre : Policier / Polar / Film noir
- Editeur : French Pulp Editions
- Collection : Polar
- Date de sortie : 11 juillet 2019
- EAN : 979-1025104767
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Résumé :
Quand Requiem, le plus déjanté des curés, agent secret du Vatican décide de prendre la défense des animaux, et qu’il se retrouve confronté aux Yakuzas, ça donne un polar sans temps mort, avec des répliques toujours aussi ciselées. Une fois de plus, Petrosky nous ouvre les yeux sur un problème de société avec humour. Un roman jubilatoire pour défense des animaux.
jeanmid 5 février 2020
Opération Requiem - Stanislas Petrosky
Nouvelles aventures ( la première pour moi ) du curé le plus barré des serviteurs de Lui : j’ai nommé Requiem ! Si vous ne connaissez pas encore « l’animal » , Esteban Lehydeux - c’est son vrai nom - a troqué sa soutane pour un Perfecto noir et des Docs Martin , le vin de messe pour du très bon whisky , a fait argot en première langue et a une attirance (très) forte pour le sexe féminin surtout quand elle est dotée d’un châssis à la hauteur de ses fantasmes . Eh oui car la chair est faible et le voeu de chasteté un vieux souvenir oublié . Missionnaire , certes , mais aussi expert dans la position ….
Mais Requiem est loin d’être un prêtre défroqué car lui , il aime sauver son prochain mais aussi les espèces en voie de disparition …Alors quand il rencontre un salopard qui fait de la tune en organisant des safaris où des types vont faire des cartons sur des phacochères ou des rhinos ( c’est rose ?) - qui n’ont rien demandé à personne , juste de bouffer tranquillement leur morceau de pelouse tranquille - eh bien Requiem ça le rend dingue . Tellement dingue , que grâce aux sous de la mère du salopard , il va tout faire - avec l’aide de son comparse de toujours le frère Falvo - un geek fan de pornos - pour dégouter à vie le sieur de Saint-Bousiers de ses ignobles activités . Bon c’est pas du tout cuit car le zigue a des associés du genre hargneux …mais c’est bien connu rien ne résiste à Requiem !
Autant le dire tout de suite , je me suis régalé du verbe et de la truculence du compère Petrosky . Un conseil : révisez « L’argot pour les nuls « avant d’attaquer le livre …Pendant deux cent pages vous êtes happés par l’énergie incroyable de Requiem qui nous entraine ici dans cette épopée échevelée , sur terre comme sur mer . Une traque inlassable de l’Afrique du Sud aux Iles Féroé où , il faut avoir le coeur bien accroché et les zygomatiques bien entrainés , pour suivre l’insatiable Requiem .
Un style totalement débridé qui ne nous fait pas oublier pour autant en filigrane la réalité du business de cette chasse au trophée . Un « sport » qui consiste à tirer sur une bête sans défense histoire de faire un beau selfy à côté du cadavre du bestiau encore chaud . Heureusement pour nous et malheureusement pour eux , les photos , à l’heure du numérique , ça circule très vite .
Stanislas Petrosky manie la langue et le calembour avec brio mais n’occulte pas pour autant la noirceur de notre société , dans sa violence et sa cruauté la plus extrême même si l’humour est toujours là pour mettre un peu d’huile dans les rouages .
Sharon 21 septembre 2019
Opération Requiem - Stanislas Petrosky
« Plutôt que la veuve et l’orphelin, on va sauver le bonobo et le céphalopode ! »
Je me suis déjà trouvé, au cours de ma vie, dans des situations bizarres telles que sur le pont d’un bateau de l’Armada pendant un orage, mais celle dans laquelle Requiem se trouve en tout début de ce roman, non, jamais ! J’admire le courage de ceux qui s’embarquent non pour le plaisir, faire du profit mais pour sauver des espèces en péril. Faut-il aimer la vie sous toutes ses formes pour en arriver là.
La mission de Requiem dans ce tome est simple : protéger une jeune femme très investie dans la lutte pour la protection de la nature de ceux qui voudraient la réduire au silence. Le danger est bien réel : quand on paie pour tuer des animaux, on peut tuer aussi des humains pour tuer tranquillement. D’ailleurs, ceux qui organisent ou profitent de ce trafic se moquent bien de la dimension humaine, ce que l’auteur n’oublie pas, il ne jette pas la pierre aux petites mains qui se font un peu d’argent pour guider les touristes, parce qu’ils ne sont qu’un maillon faible, facilement sacrifiable de la chaîne, guère plus que des esclaves modernes qui tentent avant tout de survivre.
Ah, les charmants organisateurs et leurs non moins charmants clients, eux pour qui il n’y a pas de petits profits : rien ne se perd, rien ne se crée, tout se vend. Aussi Requiem et Cécile (oui, elle est d’une fidélité à toute épreuve à ses enquêtes) doivent véritablement faire attention à eux et à Elodie, leur jeune protégée. Alliée de choix depuis la France : Nadine (un prénom en forme d’hommage à Nadine Monfils ? Je l’espère bien !) l’inénarrable grand-mère d’Elodie. Elle dépote avec son franc-parler, son langage qui détonne avec son milieu, une aristocrate, une mère qui tranche avec le climat bien pensant actuel « je t’ai demandé quoi de neuf, pas de me faire le bilan de compétence de mon abruti de fils, pour moi, ce n’est pas une découverte, mais un acquis ! « .
Un livre engagé ? Oui, avec des titres de chapitre en forme de réquisitoire, pour toutes les espèces en train de disparaître. Bien sûr, l’humour est toujours présent, le rythme du récit enlevé, et j’ai eu beaucoup de mal à faire des pauses dans ma lecture. Les fans apprécieront, et j’espère que de nouveaux lecteurs seront conquis.