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Olivier Barde-Cabuçon revient sur Le Carnaval des Vampires

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Bepolar : Le Carnaval des Vampires est paru en mars dernier aux éditions Actes Sud. Comment est né ce roman ?
Olivier Barde-Cabuçon : Un jour, lors d’une conférence, un lecteur m’a demandé pourquoi je n’avais jamais parlé de vampire dans un de mes romans, roman qu’il aurait bien vu se situer en Transylvanie car mon duo d’enquêteurs commence à voyager. Ancré dans le polar historique et non le fantastique, je n’ai pas réagi sur le moment. Étrangement, l’idée m’a travaillé sur le chemin du retour. Comme une de mes précédentes enquêtes se déroulait à Venise et que j’avais une envie folle d’y retourner, je suis rentré chez moi et j’ai tapé sur Google « Vampire à Venise ». Je suis tombé sur la découverte d’un squelette de femme enterrée sur une île de la lagune (Lazzaretto Nuovo), avec une brique entre les dents pour l’empêcher de mordre.
Mon imagination, alliée à la peinture d’une Venise baroque et à son ancienne alliance avec l’empire Byzantin, a fait le reste !
Ensuite ... et bien, comme disait le poète : on ne va jamais aussi loin que lorsque l’on ne sait pas où l’on va !

Bepolar : Le Carnaval des Vampires s’inscrit dans la série Une enquête du commissaire aux morts étranges. Pouvez vous nous présenter ce personnage plutôt haut en couleur ?
Olivier Barde-Cabuçon :
Mon duo d’enquêteurs est composé du jeune commissaire aux morts étranges qui recherche toujours une solution rationnelle à travers ses enquêtes tandis que le moine hérétique et défroqué, son père, est un érudit, savant mais fantasque et toujours curieux de tout. J’adore les duo car ils sont sources de conflits, de dialogues riches et de remises en question. Mais là, l’idée était de créer un conflit intergénérationnel et de retourner l’ordre des choses. Le jeune et beau commissaire aux morts étranges, le chevalier de Volnay, est un petit peu "coincé" tandis que son père est un grand expert des femmes et a gardé une âme d’enfant et, parfois, un esprit de potache. D’où ce duo haut en couleur avec un brin de fantaisie. qui évolue avec le temps. Duo également d’esprit pré-révolutionnaire et donc assez mal vu du pouvoir en place, qu’il déteste en retour, d’où une situation toujours précaire, sur le fil du rasoir.

Bepolar : Histoire, thriller, le tout mâtiné d’une pointe de fantastique. Qu’est-ce qui vous plaît tant dans ces genres ? Est-ce plus facile de parler de certains sujets par le biais d’une enquête ?
Olivier Barde-Cabuçon :
Tout l’intérêt du XVIIIème siècle est d’explorer la part d’ombres du siècle des lumières. Un siècle de rupture où s’affrontent la foi, la raison et les superstitions. Un siècle également traversé par un enjeu fondamental : la liberté. Liberté de penser, liberté de passer, liberté de passer outre ... Comme écrivait Casanova : j’ai aimé les femmes à la folie mais jamais je ne leur ai sacrifié ma liberté. L’enquête est un élément essentiel dans le sens qu’elle permet, avant de trouver la solution de l’énigme, de soulever et arracher les masques.
Si mes romans regorgent de masques, de dissimulations d’identité ou de sentiments, c’est que nous projetons rarement en avant notre véritable identité. Mais retirer le masque c’est souvent trouver en dessous une figure changeante, à l’image de l’indécision de l’homme. Nous vivons dans un monde d’images et de faux-semblants, les gens ne sont pas ce qu’ils sont. C’est au polar qu’il revient de nous montrer la réalité.
Mes enquêtes restent résolument policières mais se situent effectivement parfois à la lisière de la nuit avec des thèmes comme celui l’alchimie et de l’immortalité, du satanisme et des messes noires, des convulsionnaires et des faux miracles, de la possession ... bref, tout ce qui permet d’inverser l’ordre social et de transgresser les interdits m’intéresse !

Bepolar : La série devait se terminer au 7e tome si je ne me trompe pas. Qu’est-ce qui a influencé votre choix de poursuivre les aventures de Volnay et du Moine ? Peut-on attendre une 9ème aventure ?
Olivier Barde-Cabuçon :
Oui, car chaque fois que je suis en passe de terminer une enquête, je commence déjà à avoir la prochaine en tête ! Avec ce XVIII ème siècle, je plonge et, comme un martin pêcheur, je reviens à la surface de l’eau avec de nouvelles trouvailles qui me mettent dans un état de surexcitation totale. Et puis, le monde est vaste et offre à la série de nouveaux voyages en perspective puisque le prochain se déroulera en Égypte.

Bepolar : Quels liens avec vous avec ces deux personnages dont vous nous raconter les aventures depuis quelques années maintenant ?
Olivier Barde-Cabuçon :
J’ai parfois l’impression que le commissaire aux morts étranges était moi à 25 ans et que, désormais, le moine est mon double littéraire. Il reflète donc assez bien ma pensée et mon humanité. Et ma fantaisie ...

Bepolar : Pourquoi avoir choisi la ville de Venise ? Est-ce une cité sensible au vampirisme ou aux affaires de meurtres et de pouvoir ? Un mélange ?
Olivier Barde-Cabuçon :
Contrairement à Paris, ville très masculine où règne une énergie virile, Venise est une ville féminine, subtile, complexe.
Venise, c’est au départ une communauté de pécheurs devenue la plus grande puissance économique d’Europe et surtout une république dans un monde monarchique.
Mais la Venise du XVIII ème siècle est une république agonisante qui s’oublie dans les fêtes et les divertissements. La cité aux mille canaux est un labyrinthe d’apparence comme ces façades de palais, magnifiques lorsqu’elles donnent sur le grand canal par où arrivent les invités d’honneur et lépreuses par derrière. Et pas besoin de carnaval et de masque, visage en vénitien signifie masque.
Pas d’hésitation : Venise, et ses échappées sur la sombre lagune, était la ville qu’il me fallait pour Le Carnaval des vampires !

Bepolar : Comment travaillez-vous la matière historique ? J’imagine qu’il y a un important travail de documentation...
Olivier Barde-Cabuçon :
Passionné d’histoire, j’ai toujours beaucoup lu et appris. Le XVIIIème siècle est un peu devenu mon jardin mais j’en ai également d’autres, plus secrets, qu’on a pu découvrir notamment avec le Paris de le Belle Époque en 1911 avec Le détective de Freud et un autre duo d’enquêteurs. Je travaille donc autant comme un romancier que comme un historien extrêmement rigoureux. Et lorsque l’historien, ne sachant plus, s’arrête, le romancier arrive et devine.

Bepolar : Sur quoi travaillez-vous actuellement ?
Olivier Barde-Cabuçon :
Je termine la prochaine enquête de la série, se déroulant au Caire, une ville de l’Islam mais aussi une des villes des Mille et Une Nuits. Parution prévue normalement début d’année prochaine.
Parallèlement, mon intérêt pour les années folles m’a conduit à démarrer l’écriture d’un hors série dans lequel un autre duo d’enquêteurs, très inattendu, viendra enquêter dans le Paris des années folles en 1926 au milieu de la frénésie de cette époque : mode à la garçonne, jazz, cocaïne, surréalisme et charleston ! J’espère le voir édité fin 2019.

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