- Auteur : Henning Mankell
- Editeur : Points
- Date de sortie : 9 mars 2004
- EAN : 978-2020533607
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Résumé :
Nuit de la Saint-Jean. Dans une clairière isolée, trois jeunes gens se livrent à d’étranges jeux de rôle. Bientôt, la fête tourne au drame.
La peur s’installe dans la région. L’inspecteur Wallander est assailli par le doute. Pris dans l’enchaînement des découvertes macabres et des rebondissements, parviendra-t-il à mener à bien cette enquête qui s’annonce particulièrement ardue ?
Marielle69 17 janvier 2022
Les morts de la Saint-Jean - Henning Mankell
Mon 1er roman d’Henning Mankell lu il y a plusieurs années et un véritable coup de cœur pour cet auteur dont j’ai maintenant tout lu.
Pour moi, Les Morts de la St Jean reste le meilleur des ses romans. L’enquête est prenante, pleine de rebondissements et la résoudre avec Wallander est un véritable plaisir.
Sharon 15 janvier 2022
Les morts de la Saint-Jean - Henning Mankell
Il pourrait débuter ainsi : rien ne se passe. Oui, une mère s’inquiète pour la disparition de sa fille mais elle est la seule. Astrid, tel est le prénom de la jeune fille, et ses amis sont partis en voyage. La preuve, ils envoient des cartes postales. Non, il ne faut vraiment pas s’en faire, même si Eva a des doutes.
Puis, tout s’accélère. A-t-on trouvé des indices ? Non, mais Sveberg, vieux compagnon de route de Wallander, est retrouvé assassiné chez lui. Il enquêtait en cachette sur ses trois disparitions. Y aurait-il un lien avec son assassinat ? Peut-être, à nouveau. Rien n’est facile dans cette enquête dans laquelle les indices, et donc les preuves manquent.
Wallander n’est pas un policier inoxydable. Il vieillit, sa santé chancelle, et il ne lui est pas facile d’admettre qu’il doit se faire soigner contre le diabète dont il commence à être atteint. Il doute, il doute souvent, notamment parce qu’il découvre qu’il ne savait pas grand chose de Svedberg - on a beau être à la fin du XXe siècle dans ce roman, les moeurs libérés de la Suède semblent n’exister qu’à condition d’être libérés et hétérosexuels. Voir à ce sujet la remarque de Martinsson, tancé vertement par Wallander.
Plus qu’un roman policier, Les morts de la Saint-Jean est un roman sur la société suédoise et son évolution pas forcément positive : Il pensa que la société continuerait à se durcir. de plus en plus de gens exclus, de plus en plus de jeunes qui n’auraient en héritage que la certitude d’être inutiles. Les grilles et les trousseaux de clés seraient l’emblème des années à venir.
Il pensa aussi que le métier de policier n’impliquait au fond qu’une seule chose : résister, combattre ces forces négatives.
Ce qui est dit pour la Suède vaut aussi pour la France, et d’autres pays qui semblent bien aller d’un point de vue économique. Ce que nous montre ce roman est la solitude, inexorable, de certaines personnes plus fragiles que d’autres. Il ne s’agit pas de la solitude volontaire d’ermite, non, mais celles de personnes auxquelles l’on n’a pas tendu la main. Autre signe d’inquiétude : l’émergence de sectes, dont les préceptes peuvent faire sourire, mais qui ne laissent pas de surprendre.
Les morts de la Saint-Jean, un roman qui, comme l’enquête, est lent à démarrer, pour finir en un suspens intense.
1001histoires 20 juin 2019
Les morts de la Saint-Jean - Henning Mankell
Les morts de la Saint-Jean : publié en 1997 sous le titre original de "Steget efter" ( France 2001 ).
Comment identifier un meurtrier en série parfaitement intégré parmi les anonymes des "Monsieur tout le monde" ? C’est encore une fois le scénario tragique auquel est confronté Kurt Wallander. Il en résulte une cascade d’incertitudes, de doutes et de flous auxquels la Brigade criminelle d’Ystad va être confrontée.
Août 1996, une fin d’été chaude et orageuse. Trois cadavres sont découverts dans une réserve naturelle près d’Ystad. Trois jeunes tués d’une balle dans le front et dont le décès remonte aux festivités de la Saint-Jean. D’une manière certaine les cadavres ont été cachés pour être abandonnés deux mois après.
Le privilège d’un auteur de roman policier est de connaître l’identité du coupable et parfois de la révéler dés les premiers chapitres au lecteur qui peut alors voir progressivement le chemin des enquêteurs s’approcher de lui. Mais dans ce roman le coupable n’est pour ainsi dire jamais mis en scène. Le lecteur ne connait de lui que les mêmes éléments difficilement découverts par les enquêteurs. J’ai parfois eu l’impression de côtoyer Wallander et ses collaborateurs et de partager leur impuissance et leurs angoisses.
Après avoir longtemps négligé sa santé, Kurt Wallander s’est enfin résolu à consulter un médecin qui constate une hyperglycémie alarmante. Diabète. Tension trop élevée. Wallander doit radicalement transformer ses habitudes alimentaires désastreuses.
Wallander pourra-t-il mener à bien jusqu’au bout une enquête aussi difficile alors que le précieux Karl Evert Svedberg n’est plus là ? Ce roman incite à s’interroger sur la véritable connaissance que l’on peut avoir vis-à-vis des personnes que l’on côtoie quotidiennement. La fin du roman est riche d’un suspense efficacement distillé.
Ce roman est peut-être inspiré du titre de Maj Sjöwall et Per Wahlöö "Le policier qui rit" ( voir ICI ) dans lequel un policier est assassiné alors qu’il menait une enquête officieuse.
Bibliographie d’Henning Mankell