Les meilleurs livres de serial killers, jour 17
- Auteur : Maxime Chattam
- Editeurs : Pocket, Albin Michel
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On triche un peu pour ce 17ème épisode car il ne s’agit à proprement parler pas d’un livre mais d’une trilogie. Ça tombe bien, la cohésion d’ensemble est l’une des qualités de Maxime Chattam, qui devient en 2002 avec sa Trilogie du Mal l’un des maîtres du thriller français. Avec Jean-Christophe Grangé (notamment La Ligne noire, qui aurait aussi mérité de figurer à ce palmarès) ou Franck Thilliez, il est l’un des symboles du renouveau du polar francophone sur le serial killer, à la fois grand public et de qualité.
L’histoire :
La Trilogie du Mal est un triptyque cohérent composé de trois romans, L’Âme du mal, In Tenebris et Maléfices, complétés par un préquel intitulé La Promesse des ténèbres. Chaque épisode représente une saison, comme dans la vie du personnage principal, le profileur Joshua Brolin.
Dans L’Âme du mal, un serial killer abattu semble avoir ressuscité et laisse derrière lui de nouvelles victimes mutilées de manière rituelle et des indices issus de la Bible Noire. Deux personnes liées à ce tueur, l’enquêteur Joshua Brolin et une jeune étudiante en psychologie, la dernière victime survivante du monstre, mènent l’enquête. Le serial killer est-il de retour ou s’agit-il d’un imitateur ?
Dans In Tenebris, on se rend dans les ténèbres de New York, où disparaissent chaque année des dizaines de personnes. Une femme, retrouvée vivante mais scalpée et traumatisée, soutient qu’elle revient de l’Enfer. On pourrait croire à un acte isolé s’il n’y avait toutes ces photos... Quel monstre se tâche dans les rues enneigées de la ville ? Le tueur a-t-il pu agir seul ? Et si c’était le diable lui-même ? Joshua Brolin et Annabel O’Donnel, jeune détective à Brooklyn, mènent l’enquête.
Dans Maléfices Brolin et O’Donnel se trouvent confrontés à des femmes qui disparaissent en pleine nuit, une épidémie singulière d’araignées mortelles qui apparaissent dans les foyers et un serial killer qui momifie ses victimes. Et s’il n’y avait qu’une seule et même personne derrière tout cela ? Un être pas comme les autres. Peu à peu, on commence à murmurer le pire... Et s’il n’était pas humain ?
Pourquoi ce livre est important :
Comme on l’a dit au début de cette chronique, Maxime Chattam symbolise une relève francophone pour les romans de serial killers. Il représente aussi une sorte de maîtrise totale de la thématique du tueur en série : il a mis en place une démarche forensique, c’est-à-dire qu’il a étudié ou s’est attentivement documenté sur la plupart des disciplines servant au travail d’investigation.
A cette maîtrise technique s’ajoute une réelle expertise romanesque : Chattam a été un temps libraire spécialiste en polar (à la FNAC), a visiblement étudié attentivement les maîtres du suspense (il se déclare notamment admirateur de Stephen King) et n’hésite pas à faire de nombreuses références, voilées ou explicites à l’univers littéraire. Tous les (bons) ingrédients sont là !
Mais l’apport de Chattam ne se limite pas à cette double maîtrise : dans sa trilogie, il détaille trois définitions du tueur en série, correspondant à trois ressorts du passage à l’acte criminel. Son premier roman présente l’originalité de commencer… par la mort d’un serial killer ! On suit ensuite le parcours d’un copycat, ces imitateurs qui sont un profil reconnu du crime sériel. En expert et en démiurge, Chattam insiste enfin sur la frontière ténue qui peut exister parfois entre serial killer et profiler. Quid alors des auteurs ?
Ce qu’il faut retenir (pour briller en société) :
1. Maxime Chattam est un pseudonyme, l’auteur s’appelle en vérité Maxime Drouot. « Chattam » fait référence à une petite ville américaine, pays qui a beaucoup inspiré le romancier, qui apparaît dans le film Minuit dans le jardin du bien et du mal de Clint Eastwood.
2. Afin de parfaire la crédibilité de ses intrigues, Chattam a suivi une formation en criminologie pendant un an à l’université de Saint-Denis. Durant cette année, il a appris les rudiments de la psychologie criminelle, de la police technique et scientifique et de la médecine légale.
3. Maxime Chattam est membre du collectif d’artistes « La Ligue de l’Imaginaire », collectif d’écrivains français qui souhaitent promouvoir les littératures liées à l’imaginaire.