- Réalisateurs : Bong Joon-ho - Tarik Saleh - Sebastián Borensztein
- Acteurs : Ricardo Darin, Fares Fares, Song Kang-ho, Slimane Dazi, Sang-kyung Kim (Kim Sang-kyung)
- Distributeurs : Bodega Films, La Rabbia, Memento Films Distribution
- Nationalité : Allemand, Suédois, Danois
Égypte, Corée, Argentine : le thriller n’a pas de frontières !
Les distributeurs se seraient-ils mis d’accord en secret sur cette date de sortie pour célébrer le polar dans les salles ?
Cette semaine, pas d’escapades du côté de l’épouvante ou du drame, ce sont de purs thrillers que nous vous proposons dans notre sélection, pourvu que vous puissiez voir les trois !
Le Caire confidentiel de Tarik Saleh
Grand prix au festival du film policier de Beaune en 2017, récompensé à Sundance la même année, Le Caire confidentiel s’inscrit dans la lignée des films noirs, de genre, d’ambiance, qui happent le spectateur et dénoncent la société, ici égyptienne. Dans un contexte de corruption, l’enquête criminelle de Tarik Saleh expose la classe politique, le racket et la prostitution, pose des questions de morale, d’éthique et de justice, sans en imposer les réponses. Le tout par le prisme d’un inspecteur non épargné mais - et c’était primordial - parfaitement interprété. Si vous ne deviez en voir qu’un cette semaine, ce serait ce polar. Le problème ? C’est aussi le cas des deux autres.
Synopsis : Le Caire, janvier 2011, quelques jours avant le début de la révolution. Une jeune chanteuse est assassinée dans une chambre d’un des grands hôtels de la ville. Noureddine, inspecteur revêche chargé de l’enquête, réalise que les coupables pourraient être liés au président Moubarak.
La critique sur A voir à lire : https://www.avoir-alire.com/le-caire-confidentiel-la-critique-du-film
Memories of Murder de Joon-Ho Bong
Initialement sorti en 2004, Memories of Murder bénéficie d’une ressortie à point nommé. On connait aujourd’hui son nom grâce à Okja, sujet de polémique au festival de Cannes et nouvellement sorti sur Netflix, on le connaissait hier avec Snowpiercer, adaptation de la BD française Le Transperceneige, avant-hier avec The Host, petit bijou du cinéma fantastique. Dans la filmographie de Bong Joon-Ho, tout attire l’attention, tout mérite d’être vu, mais elle ne possède à ce jour qu’un chef d’œuvre du polar : Memories of Murder.
Synopsis : En 1986, dans la province de Gyunggi, le corps d’une jeune femme violée puis assassinée est retrouvé dans la campagne. Deux mois plus tard, d’autres crimes similaires ont lieu. Dans un pays qui n’a jamais connu de telles atrocités, la rumeur d’actes commis par un serial killer grandit de jour en jour.
La critique sur A voir à lire : https://www.avoir-alire.com/memories-of-murder-la-critique-du-film
Koblic de Sebastián Borensztein
Qui ne connait pas le grand Ricardo Darin, ne connait pas le cinéma Argentin ! Pays dont le 7ème art se repait pourtant de polar, parmi lesquels le très bon Dans ses yeux de Juan José Campanella (avec Ricardo Darin) : 1 Oscar, 2 Goyas, 2 Prix à Beaune en 2010. De Sebastián Borensztein, vous avez peut-être vu El Chino (avec Ricardo Darin), excellente fable sociale et cocasse sortie en 2012. Koblic (avec Ricardo Darin), son nouveau long-métrage, propose de s’intéresser à trois personnages : l’homme, la femme et l’Argentine. Dans sa mise en scène angoissante, s’épanouit l’univers d’un réalisateur, le talent de Ricardo Darin (forcement), et l’efficacité d’un thriller latin.
Synopsis : Argentine 1977. Un ancien pilote et capitaine de la Marine argentine, Tomas Koblic s’enfuit après avoir désobéi à un ordre de l‘armée soumise à la dictature. Caché dans une petite ville du sud du pays, sa présence attire l’attention du maréchal local d’une autorité abusive et sans scrupules.