- Auteur : Sandrine Destombes
- Editeur : Hugo&Cie
Bepolar : Comment est née l’idée de l’Arlequin ?
Sandrine Destombes : C’est la seule et unique fois que le choix d’un titre s’est imposé à moi avant même une histoire. Aussi loin que je me souvienne, le personnage de l’Arlequin m’a toujours fascinée et j’avais envie de le traiter à ma manière.
Bepolar : L’Arlequin, c’est le nom donné à l’assassin du roman. Il tue des femmes et met en scène leurs cadavres. Est-il facile d’imager et de se mettre dans la peau d’un tueur ?
Sandrine Destombes : Si la réponse était « oui, c’est facile », il faudrait alors me faire consulter ! Disons que le processus s’apparente plus à de la catharsis. Je couche sur le papier mes propres peurs. J’exorcise le mal en lui donnant forme.
Bepolar : La commissaire Maxime Tellier est aux manettes de l’enquête. C’est l’héroïne de plusieurs de vos romans. Comment la voyez-vous ? Qui est-elle pour vous ?
Sandrine Destombes : Très étonnamment, je n’arrive pas à me la représenter physiquement. Elle est plus une silhouette, une énergie. Elle tient de moi, bien sûr, mais pas que. Elle tient un peu de toutes les femmes que j’ai pu croiser. C’est certainement pour cela que je me refuse à lui attribuer un visage.
Max est pleine de doutes et de contradictions, mais elle l’assume, parfois avec mauvaise foi. Je ressens une profonde tendresse pour ce personnage.
Bepolar : Comment est-ce qui vous construisez vos intrigues ?
Sandrine Destombes : Je me laisse porter. Je n’aime pas savoir où je vais. Étant, par définition, ma première lectrice, j’essaie de me surprendre. Alors j’invente des situations, je sème des indices et arrivée au deux tiers du livre, je réalise mon puzzle avec toutes les pièces que j’ai créées.
Bepolar : Le dernier procès de Victor Melki sort le 7 octobre prochain. est-ce que vous pouvez nous en dire un petit mot ?
Sandrine Destombes : Je peux vous dire que Max y tiendra le rôle principal. Qu’elle sera épaulée du Capitaine Brémont, présent dans l’Arlequin et Ils étaient cinq. Je peux vous dire également qu’il y sera question de justice et de notre incapacité, parfois, à juger. Et pour finir, je peux vous dire que ceux qui ne connaissent pas Max ne seront pas perdus en lisant cet opus. Il se lit de manière indépendante.
Bepolar : Quels sont vos projets ? Sur quoi travaillez-vous ?
Sandrine Destombes : Aucun projet précis en tête. Je suis dans cette phase post-livre durant laquelle je m’imprègne de tout ce qui m’entoure. Quand mon esprit sera à saturation de ressentis et d’informations, je n’aurai d’autres choix que d’en faire une histoire…