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Trois raisons de regarder la saison 2 de la série Dark

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Attention à ne pas se faire avaler par les boucles temporelles ! Dans la série Dark, la fin peut être l’origine et l’origine peut être la fin, de sorte que passé et futur sont susceptibles d’interagir. Ainsi, parce qu’il a voyagé dans le temps en 1953, pour tenter de changer l’avenir, le policier Ulrich Nielsen, arrêté pour la police à cause d’un meurtre, est parvenu jusqu’en 1986, non pas dans la peau de celui qui n’a rien fait, mais dans celle d’un coupable que ses dénégations ont conduit directement à l’hôpital psychiatrique, où le retrouve l’ancien flic qui l’a arrêté, Egon Tiedelmann, dont il connaît forcément l’heure de la mort... puisqu’il vient du futur ! Vous suivez ?
Bref, la saison 2 de Dark donne le tournis au sens propre comme au sens figuré, à la manière de cette zone grise dans laquelle l’un des protagonistes Jonas entre pour changer d’ère. Armé d’un arbre généalogique, nanti d’une concentration à toute épreuve, le spectateur se promène à travers les époques avec l’impression perpétuelle de renverser un sablier.

Trois bonnes raisons de regarder cette pépite qui excite nos neurones :

1- la poésie intrinsèque de la série  : on a chronométré. De manière systématique, à dix minutes de la fin de chaque épisode, le temps suspend son vol, les personnages sont ralentis dans une rêverie qui emprunte à l’esthétique du photographe américain Gregory Crewdson, décidément une influence pour un certain nombre de séries fantastiques (son ombre planait déjà sur la production français Les revenants, en 2012). Esthétiquement, c’est superbe : comme saisis par une atmosphère qui échapperait à la pesanteur terrestre et à la linéarité du temps, les protagonistes se confondent avec leur solitude respective, dans des environnements où le clair-obscur représente la dissociation de leurs existences.

2- le personnage de Noah : prêtre mystérieux et menaçant dans la saison 1, responsable de l’enlèvement des enfants dont les dix premiers épisodes font résonner l’absence, il occupe une place centrale dans cette suite. Il fait partie des "Voyageurs", ces gens du passé qui peuvent traverser les époques avec une telle facilité qu’ils se promèneraient à leur guise dans le futur ou le passé antérieur.
Noah est à la fois une présence menaçante et agissante. Mais la grande force de la série est de ne jamais le transformer en caricature de lui-même par des scènes spectaculaires. Et l’on découvre aussi quelques failles qui le rendent bien moins monolithique que dans la première saison. Qui est-il vraiment, au fond ? La saison 3, prévue en 2020, nous livrera certainement des réponses.

3- les fragmentations identitaires qui obéissent aux différentes temporalités : la série se suit presque crayon en main. Dès le premier épisode, situé dans un monde post-apocalyptique qu’on croirait sorti d’un dessin d’Enki Bilal, on comprend que Jonas Kahnwald synthétise à lui seul l’ensemble des destins subis par les habitants de Winden : pris au piège de l’année 2052, il est fait prisonnier par une horde de mercenaires dont la muette petite fille Elisabeth, devenue grande, semble la dirigeante. Sauvé de la pendaison par la même intrépide, il tente une translation temporelle via la zone grise (comme une immense étoffe noire chiffonnée) qui ne le ramène pas dans le bon calendrier, tandis que son double barbu atterrit chez sa mère et que le mystérieux Adam, auquel obéit Noah, se revendique également comme étant... Jonas. Des copies des mêmes personnages circulant à travers les époques, plus jeunes ou plus âgés, on s’amuse à deviner qui est qui, à repérer ce que les uns savent à la fois des autres et d’eux-mêmes (ceux qui viennent évidemment du futur !)

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Vos #AvisPolar

  • Chineuse Deculture 23 août 2021
    Trois raisons de regarder la saison 2 de la série Dark

    Lent à souhait, je vous espère bien installé. La trame de base très prometteuse de ses passerelles temporelles liées à une obscur affaire nucléaire, écologique saupoudré par une affaire de pédophilie, donne la nausée mais les twist scénaristiques poussifs et maladroits déçoivent. A noter tout de même, un choix de casting pour interprété les personnages selon les temporalités très pertinent.

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