Le 11 avril 2019
- Auteurs : Jean-Bernard Pouy, Patrick Raynal
- Editeurs : Albin Michel, BePolar Web TV
Qui est le mystérieux lord Bradley Gwynplaine ?
Le 31 mars, à l’occasion des Quais du Polar, Jean-Bernard Pouy et Patrick Raynal participaient à une table-ronde, en partenariat KoboByFnac.
Figures tutélaires du roman noir français, Jean-Bernard Pouy et Patrick Raynal se connaissent depuis des décennies et ont beaucoup de choses à dire sur le monde des puissants dans leur dernier roman, Lord Gwynplaine, paru aux Éditions Albin Michel.
Patrick Raynal :
"Je pourrais pas me passer de faire de temps en temps un roman à quatre mains avec JB, parce-que ça renouvelle le plaisir d’écrire. C’est une façon d’être ensemble de façon différente. L’exercice me plaît beaucoup. D’ailleurs, j’en ai fait d’autres. J’en ai même fait avec Gérard Filoche."
Jean-Bernard Pouy :
"Ce qu’on cherche un peu, c’est de changer. Car chacun écrit ses bouquins avec des styles, des stylistiques très très différentes. Alors là, il faut pas déconner, parce-qu’on entraîne l’autre, on représente l’autre. Donc, il faut trouver un ton qui soit un peu médian, ça, c’est amusant. Pas tout le temps, parce-que ça prend la tête quand même. Parce-que Raynal est un dieu-vivant du polar français, il était éditeur, auteur, tout quoi. Donc c’est très très difficile de le contrarier, de pas être d’accord avec lui. C’est une expérience difficile mais enrichissante."
Mais pourquoi adapter un grand classique ?
"L’idée est venue... Je me demandais comment cela se faisait qu’un bouquin après 150 ans, presque 200 ans d’exercice, continuait d’être aussi célèbre, d’être aussi connu. Dès qu’on parle de vengeance, on dit : "Ah oui ! Monte Cristo !" Et donc, j’ai eu l’envie et j’ai entraîné Jean-Bernard Pouy dans cette envie, il vous dire qu’il regrette maintenant, mais j’avais envie de voir si les motifs, les personnages, tenaient toujours maintenant. Si on pouvait inventer complètement un Comte de Monte Cristo, la même histoire, mais qui se passe maintenant aux 21ème siècle." Patrick Raynal