Les meilleurs livres de serial killers, jour 9
- Auteur : Poppy Z. Brite
Fans de tueurs en série psychopathes ? Envie de devenir un expert des romans de serial killers ? BePolar vous propose un palmarès des meilleures fictions sur le sujet !
Livre hors norme pour ce 9ème volet sur les tueurs en série avec Le Corps exquis de Poppy Z. Brite paru en 1996. On vous prévient tout de suite, ce livre n’est pas à mettre entre toutes les mains et pourrait vous choquer ; il est néanmoins majeur pour son rapport au corps et la dimension charnelle du crime sériel.
L’histoire :
Deux tueurs en série, Andrew Compton, récemment évadé de prison, homosexuel séropositif et nécrophile et Jay Byrne, plus discret mais aimant photographier et répertorier ses victimes, lui aussi homosexuel séropositif, drogué et attiré par le cannibalisme, voient leur destin se croiser dans un bar : c’est le début d’une histoire d’amour et d’horreurs, mais aussi d’une exploration des corps sans limites…
Pourquoi ce livre est important :
Vous n’avez sûrement pas (ou peu) entendu parler de ce livre, et c’est normal, car il s’attache à deux psychopathes qui n’ont pour seule limite que leur imagination. On explore ici deux esprits loin de toutes normes : nous voilà confrontés à une altérité monstrueuse, à une anormalité fascinante, le tout écrit non sans élégance. Et le miracle s’accomplit, une fois la répugnance initiale passée : on entre en empathie avec des « monstres », on est fascinés par leur parcours insoutenable, et on s’interroge sur notre rapport au corps. Bienvenue dans le serial killer underground !
Ce qu’il faut retenir (pour briller en société) :
1. Ce roman est typique et emblématique du genre « splatterpunk », qui a renouvelé les romans fantastiques en y apportant l’esprit du punk, avec des personnages asociaux, déjantés, amoraux et des scènes de violence et de sexe crues et réalistes. Ce genre a influencé de nombreux écrivains comme Chuck Palahniuk (Fight Club), Bret Easton Ellis (American Psycho) ou encore Irvine Welsh (Trainspotting).
2. Poppy Z. Brite est né Melissa Ann Brite : c’est un homme transgenre qui interroge notre rapport au corps comme il l’a lui-même expérimenté.
lecture et livre 10 janvier 2024
#SerialKiller : Le Corps exquis de Poppy Z. Brite
Ouf !!! Je peux enfin revoir la lumière, après m’être plongée dans le noir le profond avec Le corps Exquis.
Je suis pourtant habituée à lire des livres gores, mais celui-ci est le plus abouti. Il m’a mis mal à l’aise et pourtant je n’arrivais pas à lâcher ma lecture, je tournais vite les pages, j’avais besoins de savoir.
Voici ce qui est dit au sujet de ce roman "Refusé, censuré, interdit dans certaines librairies et bibliothèques, présenté par certains critiques comme un livre dangereux, Le Corps Exquis est précédé d’une réputation scandaleuse telle que l’on n’en avait plus vue depuis le roman Américan Psycho"
Alors attention ce roman est vraiment destiné à des lecteurs avertis, l’auteur emploie un langage cru, sans tabou, il a un style poétique et cinématographique. Chaque acte de torture est décrit dans le moindre détail. L’ambiance est glauque, étouffante, moite, nous plongeons également dans le milieu des relations queers , des malades du sida et des addictions qui choquent une société puritaine.
Un tueur en série, est emprisonné à Londres. Il a tué 23 personnes. Il faisait venir des jeunes hommes chez lui. Après le sexe, il les torturait, les tuait, buvait leur sang et gardait les cadavres, jusqu’à ce que l’odeur devienne insoutenable. Mais l’impensable se produit, ce meurtrier arrive à s’évader de prison.
Nouvelle-Orléans, un autre tueur sévit, il ramène de jeunes paumés dans sa maison, il les torture et garde les corps dans un endroit ou il peut les exposer et retourner les voir pour jouir en les profanant.
Un jour ces deux homme vont se rencontrer, reconnaître qu’ils sont pareils et s’aimer.
Alors oui le roman est immorale, gore, malsain, mais on se laisse embarquer par l’écriture de William Joseph Martin (Poppy Z. Brite) qui nous emmène avec lui dans son monde, on le suis tout simplement et on ne juge pas.