- Auteur : Jan Costin Wagner
- Editeur : Coédition Leméac
- Date de sortie : 6 novembre 2013
- EAN : 978-2330024888
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Résumé :
Lorsque Timo Korvensuo apprend qu’on a découvert une bicyclette rouge à l’endroit exact où, trente ans plus tôt, une adolescente retrouvée morte dans un lac voisin avait laissé la sienne, le silence sous lequel il avait cru enterrer son passé devient tout à coup assourdissant. Poussé par une force irrépressible, il renonce au bonheur familial qu’il avait patiemment construit et part sur les traces d’un crime pour lequel personne n’a jamais payé. Dans la lumière blanche de l’été nordique, derrière la gaieté trompeuse des lacs finlandais, le commissaire Kimmo Joentaa va devoir mener une enquête sans cesse parasitée par les fantômes du passé... Maître des incertitudes morales, Jan Costin Wagner nous emmène dans un voyage fascinant au coeur des pulsions interdites.
Lamarcheusequilit 10 avril 2021
Le silence - Jan Costin Wagner
Avis mitigé pour ma part.
J’ai trouvé qu’il y avait du mieux par rapport à Lune de glace, le tome précédent. L’histoire est plus travaillée, l’enquête est plus présente. Il y a moins d’incohérence.
Par contre, l’histoire tourne beaucoup autour de Kimmo Joentaa, on fait un peu connaissance avec Ketola mais pas avec les autres membres de l’équipe d’enquêteur.
J’ai été surprise par la fin qui n’est pas celle que j’attendais, c’est tordu mais pourquoi pas.
Ça manque de rythme également.
J’ai le sentiment de ne pas avoir pu rentrer dans l’intrigue parce que j’étais laissée de côté en tant que lectrice.
LesRêveriesd’Isis 8 octobre 2020
Le silence - Jan Costin Wagner
Ce roman policier garde des éléments classiques du genre : il y a trente trois ans, une jeune fille est morte. C’est à ce jour encore, un crime non élucidé. Et voilà que les choses se répètent ! Une autre jeune fille, une autre bicyclette abandonnée et… un corps que l’on ne trouve pas encore. Voici de quoi remuer les souvenirs enfouis de plus d’un ! De Timo Korvensuo d’abord, qui cherche à oublier son passé, mais aussi ceux de Ketola, jeune policier lors du premier meurtre. Kimmo Joentaa devra mener son enquête en eaux troubles…
Autant le dire tout de suite, la narration est très particulière. Sur les cinquante première pages, j’étais un peu décontenancée. Le style y est alors presque télégraphique, froid, sans âme d’une certaine manière, et j’avais vraiment du mal à me raccrocher aux personnages. Impossible de les apprécier ou de les détester, d’ailleurs ! Puis, le récit a évolué et je me suis rendue compte que je commençais à m’attacher à Kimmo Joentaa, que Korvensuo m’intriguait. Du coup, j’ai compris avec un temps de retard que ce début dérangeant était un moyen de mimer la mise à distance qu’opérait le personnage pour se désolidariser de ce qu’il voyait, ou faisait. Une sorte de manière de se placer en étranger au monde. Intéressant donc pour la complexité psychologique du personnage ! Ma lecture s’est ensuite poursuivie sans heurt.
L’intrigue est bien ficelée. Comme nous savons dès le début qui est l’assassin, tout l’enjeu est donc de savoir comment il sera démasqué et si la nouvelle disparition est bien de son fait. Je dois dire que, sur ce point là, l’auteur a su ménager le suspense. Nos espoirs et nos projections sont sans cesse déçus ! L’enquête récente prend des directions inattendues et l’ancienne m’a laissée un peu sur ma faim, mais j’en tairai la raison sinon, je vous gâcherai toute lecture du roman. Je dirai juste que c’est la première fois que je découvre une telle chute dans un récit policier, et qu’elle m’a laissé un petit goût d’inachevé, bien qu’elle soit tout à fait plausible.
Les personnages du roman sont par ailleurs bien campés, pleinement humains, mais, étonnamment, je n’ai pas eu de réel élan du cœur pour eux. Les familles des victimes sont présentées de manière complète, la déliquescence du couple face à la tragédie est suggérée par touches, le couple de Korvensuo montre bien que le jardin secret de chacun peut parfois être glaçant, Ketola et son fils Tapani forment un duo douloureux et intrigant, Kimmo Joentaa est touchant par sa détresse personnelle. Sans doute me faudra-t-il une autre plongée dans l’univers de Jan Costin Wagner pour me sentir plus proche de ces personnages.
Ainsi, Le Silence est objectivement un bon roman policier. Des retournements de situation sont bien présents, l’intrigue avance, la chute déjoue nos attentes et la psyché des personnages est exploitée pour prendre tout son sens au sein de l’œuvre. Mais je suis restée un peu en surface, faute d’avoir été vraiment conquise par un personnage et/ ou par la fin.