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L’Empreinte - Alexandria Marzano-Lesnevich

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Résumé :

Etudiante en droit à Harvard, Alexandria Marzano-Lesnevich est une farouche opposante à la peine de mort. Jusqu’au jour où son chemin croise celui d’un tueur emprisonné en Louisiane, Rick Langley, dont la confession l’épouvante et ébranle toutes ses convictions. Pour elle, cela ne fait aucun doute : cet homme doit être exécuté. Bouleversée par cette réaction viscérale, Alexandria ne va pas tarder à prendre conscience de son origine en découvrant un lien tout à fait inattendu entre son passé, un secret de famille et cette terrible affaire qui réveille en elle des sentiments enfouis. Elle n’aura alors cesse d’enquêter inlassablement sur les raisons profondes qui ont conduit Langley à commettre ce crime épouvantable.

Dans la lignée de séries documentaires comme Making a Murderer, ce récit au croisement du thriller, de l’autobiographie et du journalisme d’investigation, montre clairement combien la loi est quelque chose d’éminemment subjectif, la vérité étant toujours plus complexe et dérangeante que ce que l’on imagine. Aussi troublant que déchirant.

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Vos #AvisPolar

  • lecturesdudimanche 11 septembre 2024
    L’Empreinte - Alexandria Marzano-Lesnevich

    Après avoir lu les mots de la douce fée Stelphique, j’ai sollicité « l’empreinte » chez NetGalley, que je remercie, ainsi que les Editions Sonatine qui ont accédé à ma demande. A vrai dire, hormis l’émotion ressentie par Stelphique, je ne savais pas trop vers où m’emmènerait cette lecture. Alors j’ai suivi le fil de l’histoire, parfois un peu perplexe. J’ai mis un peu de temps à y entrer et à comprendre ce que l’auteur avait derrière la tête.

    Mais l’empreinte n’a rien d’une histoire traditionnelle, et on finit par comprendre… Lors de ses études de droits, Alexandria (l’auteur !) découvre la sordide histoire de Ricky Langley, l’assassin du petit Jeremy Guillory, 6 ans. Jugé par trois fois, Langley fut d’abord condamné à la peine de mort pour sortir ensuite des couloirs maudits pour finir par purger une peine d’emprisonnement à perpétuité. Alexandria distille l’histoire de Ricky, jusqu’à sa rencontre macabre avec Jeremy avec un détachement journalistique impressionnant, car parallèlement, elle entrecoupe le récit de morceaux de sa propre histoire. Tout le temps, on passe d’une histoire à l’autre, avec une chronologie bafouée qui, au début, est relativement perturbante. Puis, enfin, on comprend. Et la lutte d’Alexandria pour comprendre les tenants et aboutissants qui ont conduit Jeremy à rencontrer la mort tend simplement à comprendre et accepter son propre destin. L’empreinte, c’est une l’histoire de traumatismes qui s’entrecroisent, c’est l’histoire d’une jeune femme qui cherche à se reconstruire en plongeant dans un autre enfer que le sien, jusqu’à la quête finale de sa propre acceptation. L’empreinte, c’est un récit dense, triste, intense.

    Si, comme je l’ai dit, les démarrages ont été pénibles parce que je ne comprenais pas où j’allais, une fois en place, les morceaux de ce double puzzle s’emboîtent mais le tableau révèle toutes les failles de nos systèmes, cumulés avec nos jugements et nos a priori.

    Personnellement, je n’ai jamais été capable du même détachement qu’Alexandria, même si force est de constater que ça ne fut pas aisé pour elle non plus puisque l’écriture de ce livre lui a pris dix ans. Chapeau bas pour cette femme qui a pris le temps de se retourner sur son passé.

  • stokely 13 août 2023
    Marathon du polar 2023, équipe THRITHON
    L’Empreinte - Alexandria Marzano-Lesnevich

    Jeune étudiante en droit Alexandria Marzano-Lesnevich va s’intéresser à un condamné à la peine de mort Rick Langley, elle va faire des recherches sur sa vie, sa peine de prison et nous narré ces faits.

    En parallèle cela va faire remonter certains souvenirs de sa vie, certains traumatismes qu’elle semble avoir refoulés afin de se protéger, son passé avec son grand-père notamment.

    J’ai aimé le fait que nous alternons du coup entre ces deux histoires passant de la vie de Rick Langley à celle de l’auteur, la plume est vraiment très fluide et agréable à lire.

    On sent effectivement toute l’authenticité que l’auteur a mis dans ce récit et je comprends pourquoi j’ai beaucoup vu ce livre passé, c’est tout à fait le type de récit que j’aime suivre passant d’un "fait divers"et du destin d’un prisonnier a quelque chose de beaucoup plus intime qui peut arrivé dans beaucoup de famille et dont le sujet est encore tabou.

    Un récit poignant sur la résilience et sur notre construction en tant qu’être humain. Une lecture dont les pages défilent malgré la lourdeur des sujets évoqués ici comme la pédophilie, la peine de mort, les secrets de famille, la justice et l’inceste.

  • redblack 24 avril 2022
    L’Empreinte - Alexandria Marzano-Lesnevich

    quelle intensité rarement

    un polar m’aura autant

    fait voyager... chapeau

  • SIGPRO2022 30 décembre 2021
    L’Empreinte - Alexandria Marzano-Lesnevich

    En page quatre de couverture « ce livre est une merveille. » Celeste Ng. C’est vrai ce sous-titre n’est pas usurpé !
    Étudiante en droit à Harvard, Alexandria Marzzano-Lesnevich est farouche opposée à la peine de mort, croise un jour, le chemin de Ricky Langley pédophile emprisonné en Louisiane qui a étranglé un enfant de 6 ans, Jeremy Guillory.
    Toutes ses convictions sont bouleversées, lorsque à l’étude du dossier de cet homme qui lui a été confiée, revient à sa mémoire, les souvenirs des abus sexuelles qu’elle et sa soeur subit pendant des années par leur grand-père. Lequel n’a jamais été inquiété, malgré quelle est révélée les faits à ses parents avocats, au principe de garder la cohésion familiale.
    Tout au long de ce roman, nous suivons cette étudiante en droit, dans son enquête criminelle . Nous parcourons avec elle des milliers de kilomètres, nous relisons avec elle les retranscription des minutes du procès, les centaines de pages d’ auditions avec ce regard en parallèle de sa propre blessure qu’elle pensait oublier. Avec minutie les circonstances du drame sont décortiquées, l’enquête refaite, l’histoire personnelle du criminel et de sa famille analysée et toujours sous le prisme d’une douleur physique enracinée dans son propre corps. Lequel a gardé l’ empreinte de ses agressions sexuelles par des cicatrices vaginales seront découvertes par sa gynécologue lorsqu’elle sera adulte.
    C’est un récit bouleversant a plus d’un titre que vous lirez avec l’empreinte . Celle d’une introspection personnelle et familiale, qui conduira Alexandria Marzzano-Lesnevich à ne pas être avocate mais écrivaine, pour tenter d’ôter de sa vie cette souffrance, en se libérant de l’empreinte physique laissée par son grand-père tout en ne lui pardonnant pas même à l’heure de sa mort . Celle de l’empreinte laissée afin de comprendre comment un individu peut commettre de tels faits. Comment la société a failli alors que Ricky conscient d’être pédophile espérait une écoute attentive et des soins, avant qu’il ne commette l’irréparable mais aussi l’empreinte de la responsabilité en terme d’éducation familiale.
    L’analyse des différentes cours saisies lors des différents procès est très intéressante. L’on perçoit bien les dispositions d’organisation prise par la justice, pour orienter la condamnation de l’auteur des faits, ne serait-ce que par le choix de jurés plus favorables ou non à la peine capitale. Faire face a un accusé le regarder et prononcer une sentence de mort même au regard d’un crime aussi horrible doit être difficile à porter pour le restant de ces jours lit-on. La est la question posée de la peine capitale et de sa mise en oeuvre.
    La dernière empreinte qui me restera de ce livre,est celle laissée lorsque j’ai refermé ce livre . Celle du traumatisme non cicatrisé d’Alexandra Marzano-Lesnevich, celle de Rick dont les appels à l’assistance non pas été entendus, celle des parents lâches, celle du comportement criminel de son grand-père non inquiété, celle de sa quête de vérité qui l’a conduite à cette introspection. Un livre rare, inoubliable. Bien à vous !

  • angelita 28 novembre 2020
    L’Empreinte - Alexandria Marzano-Lesnevich

    L’empreinte d’Alexandria Marzano-Lesnevich, présentation
    Louisiane, en 1992, Jeremy a six ans. Sa mère est enceinte de 3 mois. Il veut jouer avec un ami mais il a été assassiné par Ricky qui avoue de suite le meurtre, mais il n’aurait pas été violenté.

    Passé d’Alexandria avec un père avocat qui fait planer au dessus de la tête de sa famille le suicide quand il ne se sent pas aimé.

    Avis L’empreinte d’Alexandria Marzano-Lesnevich

    Document qui m’a été prêté par une collègue qui ne l’a pas trop apprécié. De mon côté, ce n’est pas mal, cela se laisse lire même si je n’ai pas trop compris le but recherché par l’autrice, à part une quête d’identité suite à des évènements qui se sont passés dans son enfance.

    Etudiante en droit, en stage, elle voit pour la première fois la vidéo d’un homme condamné à mort pour la mort d’un enfant qu’il semble avoir violenté. Alexandria Marzano-Lesnevich a lu, étudié, les nombreuses pièces de ce meurtre, de ce procès. Elle essaie de transcrire ce qui a pu se passer dans le passé Ricky afin de comprendre pourquoi et comment il est devenu pédophile. Elle donne donc son interprétation de tout ça. Mais Alexandria Marzano-Lesnevich veut comprendre son passé, ses parents. Elle porte en elle énormément de colère. Elle est terrifiée, elle éprouve du chagrin de ne pas avoir été épaulée par tous les membres de sa famille. Selon elle, tout ce qui a fait Ricky se situe dans son passé.

    Il faut savoir qu’Alex, avant et pendant ses études de droit, était contre la peine de mort. Mais l’histoire de Ricky l’a fait changer d’avis, ou encore sa propre histoire qu’elle affronte seule, sans l’aide de sa famille, car tout doit rester caché.

    Dans ces nombreux procès, est-ce que la victime, un petit garçon, est vraiment au centre des débats ? Est-ce que la douleur de sa maman, enceinte au moment des faits, est prise en compte ? Surtout que cette maman prend la parole lors d’un des procès alors que tous les avocats sont contre cette prise de position. Au cours de ces procès, il faudra tenter d’éviter la peine de mort, éviter que Ricky sorte de prison car jugé non responsable de ses actes.

    Elle explique le système judiciaire américain tel qu’elle le connait, tel qu’elle l’a étudié et mis en pratique. Une condamnation à mort peut être annulée lorsqu’il y a d’autres procès et qu’elle n’est pas prononcée. Les avocats qu’ils soient de la partie civile ou la défense, lors des appels, ne vont pas forcément se consacrer à toutes les preuves. Il y a, bien évidemment le choix des jurés et la présence du juge qui siège lors du procès. Des fois, c’est franchement hallucinant. Alexandria Marzano-Lesnevich a mené une véritable enquête. Par contre, comment lui est venue cette idée, ce parallèle entre elle et lui ? Est-ce parce qu’elle est une victime, elle-même ? Un véritable document sur un meurtre, une autobiographie également puisque cela la concerne également. Arrive-t-elle à réellement à connaître les secrets de famille de Ricky ? Je ne le pense pas. Son enquête lui permet-elle de se sauver afin qu’elle puisse maintenant vivre sa vie ? Que lui apporte cette enquête, ce parallèle avec son passé ? Autant de questions que je me pose sans avoir trouvé de réponse. Si j’ai bien lu, elle semble avoir rencontré Ricky, mais rien n’est expliqué concernant cette rencontre, ce que cela lui a apporté.

    Je note tout de même que l’on n’arrive pas réellement à connaître Ricky, s’il a dit la vérité ou pas, si son passé est responsable de ce qu’il est devenu. En tous les cas, je note que lorsqu’il a demandé de l’aide, il ne l’a pas reçue.

    Au départ, j’ai été déstabilisée entre ce présent qui concerne son enquête et le passé avec le meurtre du petit garçon.

  • celine85 31 juillet 2020
    L’Empreinte - Alexandria Marzano-Lesnevich

    Alexandria Marzano- Lesnevich frappe fort avec ce livre qui aborde des thèmes puissants comme l’inceste, la pédophilie et la peine de mort. Elle reconstitue la vie de Ricky Langley, pédophile condamné pour le meurtre d’un petit garçon Jeremy. Cette histoire va remettre en cause ses convictions sur la peine de mort et va faire écho à son passé douloureux. Ce livre se lit comme un roman mais il est un peu le mélange d’une autobiographie avec une part de journalisme d’investigation puisqu’elle s’appuie sur des documents des tribunaux, d’article de journaux, de reportages télévisés et d’une pièce de théâtre inspirée d’entretiens. A sa lecture, on comprend très facilement, la difficulté et le travail sur elle-même qu’elle a du faire pour pourvoir écrire ce livre bouleversant. J’ai été parfois gênée de lire certains passages même si elle décrit les choses avec beaucoup de pudeur. Un livre qui va me rester en tête un long moment.

  • HUBRIS LIBRIS 29 juillet 2020
    L’Empreinte - Alexandria Marzano-Lesnevich

    L’auteure effectue un stage dans un cabinet d’avocats. L’ambition est grande, les croyances aussi. Elle espère pouvoir démontrer que la peine de mort ne mérite pas d’exister. Or, la voilà confrontée à son passé, mise au-devant d’un homme dont les actions remuent ses souvenirs. Et c’est l’inévitable, l’envie grouillante, celle de le voir mourir pour ses crimes. Refusant de se laisser dominer par cette émotion, elle accepte de plonger dans son propre passé mais également dans celui du tueur. Pour comprendre. Pour saisir les déclencheurs. Pour retracer un procès auquel elle n’a pas assisté, à un meurtre dont elle n’en possède qu’un puzzle reconstitué.

    Peut-on pardonner ?

    Le récit alterne entre le passé de l’auteure, et la reconstitution du passé de Ricky. L’un est récit d’introspection, l’autre est démantèlement d’un dossier, fouilles psychologiques et généalogiques. On entre au coeur de la machine judiciaire, on se positionne de chaque côté : l’accusé, les jurés, le juge.

    Doit-on oublier le passé ? le cadenasser ?
 Peut-on trouver des circonstances atténuantes à un acte qu’on juge impardonnable ?

    Alexandria Marzano-Lesnevich questionne, essaye de déterrer une vérité universelle, de puiser dans les textes de loi. Des lois qui se modifient, se modulent au cours du procès, s’adaptent à la personne incriminée. Au travers de l’enquête, ce sont les secrets familiaux qui sortent des placards, ces non-dits, ces chuchotements que l’on préfère taire et qu’elle déterre.

    Un récit conté de phrases travaillées.
    Un puzzle autobiographique.
    Une enquête à travers la machine infernale judiciaire.

  • celinelecture 8 juillet 2020
    L’Empreinte - Alexandria Marzano-Lesnevich

    Voici un roman assez inclassable, l’empreinte de Alexandria MARZANO-LESNEVICH
    Nous sommes ici à mi-chemin entre autobiographie, policier, introspection.

    La construction de ce roman est particulièrement intelligente avec des allers-retours passé/présent non seulement dans l’histoire du meurtrier mais également dans la propre histoire de l’autrice.

    Tout s’entremêle pour créer un roman complexe, dense, captivant, bouleversant et très intéressant ou le poids du silence peut être si dramatiquement écrasant.
    Le sujet de la peine de mort est bien abordé, sans jugement.

    Chacun à son avis sur le sujet et ici le but de l’autrice n’est pas de nous imposer le sien mais juste de parler de son cheminement personnel par rapport à ce sujet.

    Je me suis vraiment attachée à Alex, on sent que ce livre lui a permis d’exorciser un certain nombre de démon. .
    Je vous conseille de découvrir ces deux histoires regroupées dans le roman qui m’a vraiment touchée.

  • M Ar Tin 14 juin 2020
    L’Empreinte - Alexandria Marzano-Lesnevich

    L’empreinte est un documentaire qui se lit comme un polar. On tourne les pages avec avidité. 
    Un thème difficile qui touche personnellement l’autrice. 
    En le lisant, j’ai beaucoup pensé à Truman Capote et à son génialissime ’De sang froid ".

    Le lecteur lit 2 histoires que À.Marzano Lesnevich écrites dans un style vif, percutant, à la limite du style journalistique.

    Les deux histoires contées en parallèle m’ont embarquée aux États-Unis à deux époques différentes.
    La plume de l’autrice est fascinante, très cinématographique.

    J’ai trouvé le parcours d’A. Marzano Lesnevich très courageux. Elle m’a beaucoup émue. 
    Elle partage avec nous des choses de l’intime, très difficile à surmonter pour n’importe quelle personne. 

    Un document très touchant mais difficile à lire. Certains passages m’ont fait venir les larmes aux yeux. 

    C’est une autrice très talentueuse que je vais continuer à suivre.
    Je recommande cette lecture aux passionnés de documents et de polar.
    Attention, des passages difficiles à lire.

  • Hanae part en livre 15 mai 2020
    L’Empreinte - Alexandria Marzano-Lesnevich

    C’est l’histoire d’un récit qui, pendant la bonne première partie de la lecture, m’a rendu septique, une sorte de nuage brumeux m’amenait je ne sais où ni comment et dont la seule issue, que j’ai trouvé pour m’extirper de cette incompréhension, était d’abandonner ce roman. Mais par le biais de ma curiosité et d’une mystique main invisible et bienfaitrice, j’ai été poussé sur le chemin de la découverte, j’ai décidé d’aller plus loin dans cette lecture. Au diable les croyances limitantes qui aiment vous mettre des bâtons dans les roues. Je devais aller plus loin, franchir le cap, dépasser les frontières et me laisser submerger par la plume de l’autrice.
    Me voilà donc en face d’un récit, d’un témoignage, d’un carnet de route au goût subtil de journal intime qui nous raconte, nous conte et nous révèle une histoire difficile, de vies étriquées et de cœurs brisés dont l’empreinte du tabou règne en maître. Alexandria Marzano-Lesnevich nous offre l’histoire d’un vieux "fait-divers" qui s’est déroulé sous la chaude humidité de la Louisiane, il y a quelques années de cela. C’est l’histoire d’une rencontre qui n’aurait jamais du arrivée. D’un macabre et tragique événement survenu dans une vieille maison blanche enracinée dans une rue qui n’est pas une rue, dans un quartier qui n’est pas un quartier. Dans un coin trop anonyme et vite oublié. Sauf à ce moment-là. Pourquoi, cet adolescent, Rick Langley a profané, en ce jour si ordinaire, le symbole même de l’insouciance... l’enfance. ? Jeremy Guillory dont la vie a été meurtrit, violée, salie et volée à l’âge de six ans. L’autrice, Alexandria Marzano-Lesnevich, à l’époque, étudiante en droit va, par le biais de ses convictions, de ses idéaux et de ses valeurs, se mettre sur le chemin du pédophile et prédateur Rick Langley. Elle va nous confronter avec ce monstre aux oreilles décollées et à la paire de lunettes trop imposante.
    L’alternance des chapitres nous révèle, une fresque peu réjouissante du passé de Rick Langley. Une nuée de détails précis sur ses antécédents familiaux, son arrivée maudite sur cette terre ainsi que sa cruelle absence de liens sociaux peignent le portrait d’un homme chaotique en proie à ses propres démons. Nous partons également sur les traces du petit garçon, Jeremy et de sa mère, leur vie mouvementée, en dents de scie mais remplies d’amour.
    C’est aussi l’histoire d’un procès, de plusieurs procès, du fameux couloir de la mort et surtout, c’est l’histoire du pardon, la puissance du pardon de cette triste et impuissante mère face à l’homme qui a volé la vie de son enfant. Cela nous pousse loin dans nos questionnements. Jusqu’où peut-on pardonner ?Dans un parallèle, parfois flou, l’autrice enchevêtre sa vie, son parcours mais aussi ses propres maux. Son histoire qu’elle intègre à la vie de Rick Langley et de Jeremy Guillory et qu’elle noircit comme pour exorciser le mal qui la ronge depuis tant d’années, donne une ampleur, presque solennelle au roman. Il m’était parfois difficile de distinguer les deux histoires. Était-ce un choix de l’autrice ? A t-elle voulu fondre son histoire à celle de Rick Langley et de Jeremy Guillory pour expulser ses propres démons et combler ses propres failles ?
    L’empreinte, c’est l’histoire d’histoire qui se referme et vous apporte ce "je-ne-sais-quoi" de déroutant mais paradoxalement salvateur. Malgré ma réticence du début, j’ai adoré cette lecture. L’empreinte est un mélange des genres. Un roman, pour moi, inclassable et, à trop vouloir le catégoriser, on en réduit l’essence même du talent de l’autrice. L’empreinte est un tout et je trouve ça beau.
    J’ai tant de mots pour décrire ce roman, ils ne sont peut-être pas juste, pas précis mais ce sont les miens. Alexandria Marzano-Lesnevich nous offre une confession intime qui laisse une empreinte indélébile dans notre cœur de lecture.

  • LeahBookAddict 22 janvier 2020
    L’Empreinte - Alexandria Marzano-Lesnevich

    J’ai été complètement happé par cette histoire, que ce soit le cas Ricky Langley ou celui d’Alexandria.
    Ce récit m’a touché et je garderai l’empreinte de cette belle plume.
    A lire de toute urgence !

  • Lettres et caractères 30 juillet 2019
    L’Empreinte - Alexandria Marzano-Lesnevich

    L’empreinte est un titre bien choisi pour un récit qui laisse une empreinte indélébile. Sa lecture m’a ébranlée. Le courage et la détermination de son auteure également.

    Alexandria Marzano-Lesnevich a réussi à faire vaciller mes convictions les plus profondes. Comme elle, je suis une farouche opposante de la peine de mort. Mais à la différence d’elle, je n’ai jamais eu à mettre mes convictions à l’épreuve de mon vécu. Lorsqu’elle découvre les crimes dont s’est rendu coupable Ricky, pour la première fois de sa vie, celle qui était prête à défendre des condamnés à mort, en tant qu’avocate, se retrouve à souhaiter l’exécution d’un homme par la justice des hommes. Alexandria aurait pu être l’une des victimes de Ricky. Elle connait que trop bien les atrocités qu’il a pu commettre. Dès lors, il n’est pas étonnant qu’elle ressente ce besoin viscéral de vengeance.

    Son récit aurait pu s’arrêter là et personne ne l’en aurait blâmée. Il aurait été tellement facile, tellement normal et tellement humain de céder à ses pulsions de colère et de haine. Mais ça n’est pas le chemin qu’elle souhaite suivre. Elle préfère s’interroger sur ce qui l’ébranle à ce point, sur sa propre histoire, ses propres traumatismes et au fur et à mesure qu’elle se découvre elle, elle va chercher à en savoir plus sur Ricky. Comme si dans son histoire à lui, elle parvenait à mieux comprendre ce qu’elle avait vécu elle. Comme si en interrogeant son passé à elle, elle parvenait à mieux comprendre ce qui l’a mené lui jusque dans le couloir de la mort. En lui, ce sont ses propres démons qu’elle voit et qu’elle doit affronter.

    Avec L’empreinte, Alexandria se livre sans fards et offre son introspection aux lecteurs afin de nourrir une réflexion toujours aussi nécessaire sur la peine de mort et sur la réponse qu’elle apporte à un crime ; sur le besoin de reconnaissance et de réparation des victimes et en définitive sur leur capacité de résilience. Et finalement, derrière le souhait premier de vengeance qui peut paraître de prime abord réconfortant pour une victime, se cache une réalité bien plus amère mais qui, une fois acceptée, lui permettra d’avancer : ceux qui vous ont détruit ne sont pas ceux qui parviendront à vous réparer. Pas plus morts que vivants…

    Avis complet sur le blog lettres-et-caracteres.com

  • caro.l.i.t.ne 30 juillet 2019
    L’Empreinte - Alexandria Marzano-Lesnevich

    « Le droit ne trouve pas davantage le commencement qu’il ne trouve la vérité. Il crée une histoire. »
    Alexandria Marzano-Lesnevitch, auteur de ce récit hybride à la fois enquête et autobiographie, nous raconte son histoire et l’histoire de Ricky Langley, condamné pour le meurtre d’un enfant.
    Le début du roman est construit sur une alternance de chapitres décrivant l’histoire de Ricky et celle de l’auteur. Rapidement, des liens se créent, des points communs apparaissent, les récits s’entremêlent, les faits se confondent.
    « Les émotions. Les souvenirs. L’histoire. Le passé. »
    L’enquête est très documentée, néanmoins le récit est personnel. L’auteur assume et revendique une narration subjective ; elle parvient à créer une histoire très bien écrite, loin d’une accumulation de pièces à conviction impersonnelle. L’auteur excelle dans l’utilisation des temps grammaticaux et dans la construction temporelle de son récit : elle enchevêtre différents moments, alterne flash-backs et anticipation. L’utilisation des répétitions et la narration omnisciente accentuent la tension, le lecteur se trouve happé par un récit aux allures de thriller.
    Enquêter sur Ricky, c’est pour Alexandria plonger dans son passé, creuser ses propres blessures et traumatismes.
    Le passé de Ricky, le passé d’Alexandria. Le passé détermine-t-il qui nous sommes ? Peut-on s’affranchir de son passé ? Permet-il d’expliquer l’innommable ? Comment se construire lorsque son passé est truffé de silences, de non-dits ? Ce qui est tu existe-t-il ? Les faits ont-ils une réalité indépendante de nous souvenirs ? Le silence protège-t-il ?
    Quelle place accorder aux souvenirs ? Aux non-dits ? Comment nous construisent-ils ? Est-on prisonnier de nos souvenirs ? Leur poids détermine-il nos émotions ? Autant de questions que soulève ce roman bouleversant dont on ne sort pas indemne.

  • Lectures noires pour nuits blanches 20 juillet 2019
    L’Empreinte - Alexandria Marzano-Lesnevich

    L’empreinte est un livre atypique, entre roman, témoignage et documentaire, autobiographie et thriller juridique. Si vous pensez que ce mélange des genres est barbant, détrompez-vous. L’auteure nous accroche dès les premières pages avec son incontestable talent de conteuse et rend le récit tout à fait passionnant.

    Deux récits vont s’entremêler, la vie et les différents procès de Ricky Langley, un tueur pédophile, et l’enfance et la vie de l’auteure. Deux histoires totalement différentes mais qui se ressemblent quelque part. Elles ont comme point commun le poids des secrets de famille, du silence et des impacts que cela a sur la vie future.

    Ce livre est dur de par les thèmes abordés tout d’abord, la pédophilie, l’inceste, la peine de mort. Mais également parce qu’il nous pousse au questionnement et à analyser les faits.

    Le récit est violent et bouleversant. Le ton est froid, analytique mais plein de pudeur. C’est concis et maîtrisé.

    Je salue le colossal travail de recherches de l’auteure et la façon dont elle les a utilisées pour raconter son histoire. Comme une sorte de remède, de thérapie à sa propre histoire. Un besoin viscéral de comprendre pour exorciser ses propres démons.

    Cette lecture a été douloureuse pour moi pour des raisons personnelles. Elle m’a profondément touchée et remuée comme rarement un livre ne l’a fait. J’ai éprouvé plein d’émotions différentes, contradictoires parfois, que ça soit pour Alexandria ou pour Ricky. Le moins que l’on puisse dire c’est que ce livre ne vous laissera pas indifférent.

    Ce livre nous démontre que le passé influe toujours dans nos vies et les que traumatismes enfouis remontent tôt ou tard à la surface avec parfois des conséquences dévastatrices.

    Un récit dur, bouleversant, déchirant, qui vous travaillera même une fois le livre refermé. Un récit qui laisse une empreinte indélébile. Un livre que je ne peux que vous recommander.

  • VALERIE FREDERICK 9 juillet 2019
    L’Empreinte - Alexandria Marzano-Lesnevich

    L’Empreinte ***
    « Ce job sera mon épreuve. Si je suis vraiment contre la peine de mort, je dois m’y opposer aussi pour des hommes tels que lui.
    Je réponds :
    "Oui, je me sens capable de défendre un pédophile". »

    Alexandria Marzano-Lesnevitch mêle ici enquête juridique et autobiographie dans un récit intelligent et très bien écrit. J’en ressors tout de même avec un avis mitigé. Autant j’ai dévoré la première moitié du livre, autant je me suis ennuyée dans la deuxième partie. Les longues parties d’introspection et de questionnement m’ont parue bien répétitives, les mêmes réflexions commençant à tourner en boucle.
    Le sujet repose sur une question qui est posée de bout en bout de ce livre ; peut-on, en tant que magistrat, vouloir défendre un pédophile condamné à la peine de mort lorsqu’on a été soi-même victime d’attouchements sexuels durant l’enfance ?
    La jeune fille va poser face à face son ambition professionnelle : être avocate (comme le sont ses propres parents mais dans le but supplémentaire de lutter contre la peine capitale, encore en cours dans certains états américains), et le souvenir des traumatismes les plus douloureux dont elle a été victime.
    C’est un récit percutant, qui tente de retracer l’origine de toute déviance : est-il vrai que les prédateurs sexuels sont d’anciennes victimes ?
    Alexandria va tenter d’y répondre, d’autant plus qu’en tant que stagiaire, elle va se voir confier le dossier de Ricky Langley, accusé d’avoir assassiné un garçon de six ans et soupçonné d’actes sexuels sur celui-ci. Elle va éplucher tous les dossiers, remonter le fil des audiences et des différents procès (les sources consultées par l’auteure sont d’ailleurs consignées en fin d’ouvrage) pour tenter de comprendre qui est Ricky, mais aussi pour essayer de soulager sa conscience de victime.
    Les fils se nouent et se dénouent autour de personnages complexes.
    L’enquête, il faut le reconnaître, est passionnante ; j’ai juste regretté qu’elle soit si longue…

  • Pickbooks 13 juin 2019
    L’Empreinte - Alexandria Marzano-Lesnevich

    Mon avis : ce livre…est le genre de livre que j’aurai aimé adoré. Mais ce n’est pas vraiment le cas. Je ne dirai pas non plus que j’ai détesté mais j’ai vraiment le sentiment de ne pas l’avoir apprécié à sa juste valeur. Le travail de recherche et d’écriture de l’auteure est incroyable. Le parallèle avec son histoire personnelle apporte une dimension particulière, ramène de l’émotion dans ce qui pourrait passer pour un « simple » rapport d’enquête. Les descriptions des abus qu’elle a subi sont glaçantes et donnent envie de vomir. Malgré tout c’est un livre ultra dense, tant dans sa forme que dans son contenu. Aspects juridiques, psychologiques, tout est analysé, décortiqué pour comprendre l’impossible. Bref j’admire l’entreprise que représente ce livre mais malgré tout j’ai eu du mal à le lire de bout en bout. Peut-être est-ce à cause de cette densité, ou peut-être n’était-ce pas le bon moment pour moi…

  • chromopixel 12 juin 2019
    L’Empreinte - Alexandria Marzano-Lesnevich

    Pour entamer cette lecture, il faut sûrement être un peu préparé mentalement, car ce n’est pas un roman joyeux. Les thèmes abordés que ce soit la pédophilie, le meurtre, le deuil, le viol etc… ne sont pas simples et s’enchaînent tout au long de l’Empreinte. L’auteure se livre ici à une confession extrêmement intime et je pense que c’est ce qui m’a le plus bouleversé. J’ai beaucoup aimé l’effet miroir du roman, qui basculait entre Ricky et l’auteure elle-même. Plus on creusait d’un côté plus l’autre devenait sombre, comme si ces histoires se répondaient.
    Avis détaillé : http://chromopixel.fr/lempreinte/

  • Kirzy 30 mai 2019
    L’Empreinte - Alexandria Marzano-Lesnevich

    Ce livre est juste inouï d’intelligence et de lumière ! Assurément un des mes meilleurs livres contemporains que j’ai lus depuis longtemps !

    Un tour de force magistral qui parvient à fusionner des genres très différents avec évidence et classe folle. Improbable cocktail pourtant que de faire cohabiter sans sensationnalisme ni voyeurisme :

     un essai-plaidoyer surpuissant ( car subtil ) contre la peine de mort et une passionnante réflexion sur les travers du système judiciaire américain

     une enquête criminelle haletante de type True crime à la Truman Capote, on sent que l’auteur a avalé des kilomètres d’archives et de retranscriptions judiciaires pour nous les présenter sous la forme d’un quasi thriller

     un récit autobiographique bouleversant tournant à l’introspection personnelle et familiale jusqu’à parvenir à la résilience

    2003 : Alexandria Marzano-Lesnevich est étudiante en droit à Harvard et choisit d’effectuer son premier stage auprès d’un cabinet spécialisé dans la défense des détenus du couloir de la mort en Louisiane. La première affaire à traiter : celle de Ricky Langley, un pédophile qui a étranglé un enfant de 6 ans, Jeremy Guillory. Elle qui est farouchement opposée à la peine de mort voit ses certitudes s’écrouler en visionnant la video des aveux, envahie par une pulsion de haine et une envie de voir Ricky mourir.

    Car ce n’est pas Ricky Dangley qu’elle voit et entend, c’est son grand-père qui l’a violée à maintes reprises durant son enfance, dans un silence familial assourdissant. Elle ne sera pas avocate mais écrivaine. Ecrire pour faire partir le poids de la souffrance, pas pardonner, non, être juste apaisée, se libérer de cette empreinte mortifère.

    Le titre originel est plus fort que cette simple empreinte : « the fact of a body », « la preuve par le corps ». Dans cette collision de deux faits réels douloureux ( Ricky a tué Jérémy – son grand-père l’a violée ), c’est le corps qui porte tout : son corps à elle depuis l’anorexie jusqu’aux souffrances invisibles aux yeux d’une famille dans le déni ; le corps de Jérémy qui lui seul détient la vérité qui est au coeur du procès ( Jérémy a-t-il été tué ou violé puis tué ? ).

    Ce livre est bruissant de dix mille réflexions, éclairant des Lumières de la Raison des événements terribles tout en laissant battre son coeur dans des pages profondément incarnées et émotionnellement intenses.
    Inoubliable.

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