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Interview d’Emmanuel Trédez : son parcours, ses écrits...

Pouvez-vous tout d’abord vous présenter un peu pour nos lecteurs ?
Emmanuel Trédez : J’ai 48 ans et je vis à Cachan, à quelques kilomètres de Paris, avec ma femme et mes deux enfants. J’ai publié mon premier livre pour la jeunesse en 1998, l’année où je suis devenu éditeur. Pendant 17 ans, j’ai édité des livres documentaires chez Nathan (le jour) tout en écrivant des textes de fiction (la nuit). Depuis bientôt deux ans, je suis à mon compte, je consacre l’essentiel de mon temps à l’écriture, mais je continue à faire de l’édition en free-lance. Parce que j’aime ce métier et parce qu’il est difficile de vivre de sa plume.
J’écris surtout pour le primaire et le début de collège : albums, premières lectures, premiers romans, romans, selon la tranche d’âge. J’aime passer d’un univers à l’autre, d’un genre à l’autre, d’un format à l’autre…

Vous êtes notamment l’auteur d’une série de « polars parodiques » publiés chez Nathan et destinés aux enfants à partir de 8 ans. Comment avez-vous commencé cette série et combien de titres compte-t-elle ?
Emmanuel Trédez : Mon premier « polar parodique », Le cachalot nage dans le potage, paru en 2006 chez Nathan, met en scène des animaux marins dans cinq textes où, jouant avec les mots, je fais rimer « épaulard » et « polar » ; cinq enquêtes menées par Oscar le Cachalot, un inspecteur qui a la fâcheuse tendance d’arrêter les innocents et de laisser courir les coupables…
La bonne réception du roman et l’immense plaisir que j’ai eu à l’écrire m’ont conduit à publier en 2008 La carotte se prend le chou, dont tous les personnages sont des fruits et des légumes à commencer par le héros, le détective Achille Carotte. Puis en 2011 L’araignée est une fine mouche, dans l’univers des petites bêtes, avec une héroïne pour changer, la justicière Superspider.
Le concept est le même dans chaque livre, mais les personnages principaux sont très différents, les intrigues se renouvellent et le champ sémantique change radicalement d’un livre à l’autre.
Jusqu’à l’année dernière, ces trois titres étaient disséminés dans la collection Nathanpoche, et la série était peu identifiable pour ceux qui ne connaissaient pas mon travail. Alors en 2016, pour mettre un coup de projecteur sur ces polars parodiques, Nathan a décidé de les passer en grand format, d’accorder plus de place à l’illustration et de donner une vraie identité graphique à la série à travers un principe de couverture très fort.
Pour le lancement, en juin dernier, j’ai écrit un quatrième titre, Le hibou n’est pas manchot, sur le thème des oiseaux, et Nathan a réédité mon titre sans doute le plus populaire, La carotte se prend le cou. En février et avril de cette année, mes deux autres titres ressortent à leur tour en grand format.
La série compte donc quatre titres. Si les ventes sont satisfaisantes, j’aurai peut-être la chance de publier un cinquième titre sur lequel je travaille actuellement : un titre sur les desserts, mais rien n’est fait !
Ah, pour finir, je voudrais dire un mot sur les illustrations : elles sont très drôles et je suis sûr qu’elles plairont aux lecteurs. Elles sont signées Baptiste Amsallem (Le hibou), Éric Meurice (La carotte), Jess Pauwels (Le cachalot) et Loïc Méhée (L’araignée).

J’ai découvert les romans policiers avec Arsène Lupin

Ces polars très imaginatifs sont remplis de jeux de mots ! Comment pensez-vous à tout ça ?
Emmanuel Trédez : C’est sans doute un don… ou une tare !? En tout cas, j’ai une certaine facilité et je prends un grand plaisir à jouer avec les mots. Dans ces romans, il y a une imbrication très étroite entre personnages, histoires et jeux de mots. Un jeu de mots peut m’inspirer un personnage (au nom de l’oie, je vous arrête ! m’a amené à faire de l’oie un commissaire de police) ou un personnage m’inspirer un jeu de mots (le melon est accusé d’avoir tué le citron, alors il a des pépins). Derrière la facilité apparente (il y a des jeux de mots subtils, d’autres moins !), il y a un travail d’écriture particulièrement compliqué.
Pour moi, le jeu de mots est la matière même de ces polars parodiques, et je veux surprendre le lecteur à chaque ligne !
On va me dire qu’un enfant de huit ou neuf ans est trop jeune pour comprendre certains jeux de mots ou certaines références. C’est vrai, mais même si le jeune lecteur passe à côté de certains jeux de mots, je fais en sorte que mes histoires se comprennent au premier degré. Et à voir les réactions de mes jeunes lecteurs, ça marche, et même très bien !
D’ailleurs, n’est-ce pas la même chose pour Astérix ? Certes, on peut le lire à partir de 7 ans, mais quel enfant de cet âge serait capable de comprendre les jeux de mots ou les références historiques de Goscinny ? Ça n’empêche pas le jeune lecteur d’apprécier ces bandes dessinées. Plus tard, il découvrira, au gré de ses relectures à différents âges, des jeux de mots ou allusions qu’il n’avait pas saisis ?
Et pourquoi ne pas partager ce moment de lecture avec son enfant ? L’adulte, pour peu qu’il apprécie les jeux de mots, et l’enfant, peuvent y trouver leur compte !

Vous publiez également une série chez Auzou intitulée « Mes Premières Enquêtes ». Pouvez-vous nous la présenter ?
Emmanuel Trédez : Comme son nom l’indique, cette série s’adresse à des jeunes lecteurs, à partir de 7 ans. Les belles illustrations sont de Maud Riemann.
L’univers est réaliste, le héros, Enzo, est un enfant du même âge que le lecteur. Il est aidé dans ses enquêtes par son chien Max qui ne parle pas mais n’en pense pas moins et a un flair bien utile parfois.
Chacune de ces enquêtes est à la portée d’un enfant de cet âge et comporte des messages à décrypter. Chaque tome est consacré à un jeu de lettres en particulier dont le principe est expliqué dans l’histoire : les rébus pour le Fantôme du château, les anagrammes pour Mystère au zoo.
Les deux premiers titres ayant semble-t-il trouvé leur public, quatre autres titres sont prévus en 2017 :
 Mystère et bonhomme de neige, autour des allographes : déjà en librairie.
 Remous à la piscine, autour des acrostiches : écrit et illustré (parution mars)
 Le monstre du lac, autour du Morse : écrit, encore à illustrer (parution mai)
 un titre encore à définir, à paraître en septembre.

Quelles ont été vos premières lectures policières ? Quels auteurs du genre affectionnez-vous ?
Emmanuel Trédez : Adolescent, j’ai découvert les romans policiers avec Arsène Lupin dont j’ai lu et relu toutes les aventures, de L’Aiguille creuse à 813 en passant par La Comtesse Cagliostro et L’île aux trente cercueils. Puis il y a eu Agatha Christie.
S’il m’arrive de suivre les conseils d’amis ou de libraires et de sortir des sentiers battus, j’apprécie un certain nombre d’auteurs français (feus Thierry Jonquet et Jean-Claude Izzo, Maurice Dantec, Fred Vargas, Jean-François Parot…) ou étrangers (Michael Connely, Douglas Preston et Lincoln Child, Henning Mankell, Arnaldur Indridasson). À chaque fois, je retrouve avec plaisir leurs personnages fétiches : Jean-Baptiste Adamsberg, Harry Bosch, Kurt Wallander, Nicolas Le Floch…
Le polar pour la jeunesse est-il un genre très développé ?
Oui, comme en témoigne la présence de plusieurs collections de romans policiers dans les catalogues des éditeurs jeunesse et les nombreux salons du polar qui proposent un espace jeunesse à côté de l’espace adultes. Personnellement, je n’ai pas eu l’occasion de lire beaucoup de romans policiers pour la jeunesse. Je lis plutôt des polars pour adultes.

Avez-vous d’autres projets dans la même veine ?
Emmanuel Trédez : En 2017 ressort chez Nathan mon roman Fatou Diallo détective, avec une nouvelle couverture. Fatou, une jeune fille de 9 ans d’origine sénégalaise, fait ses premiers pas de détective dans la cité où elle habite : elle doit entre autres retrouver celui ou celle qui a kidnappé le chat de la mère Mitchell ; et aussi l’individu qui s’amuse à faire exploser des crottes de chien sur le paillasson des voisins.

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