- Auteur : Arno Strobel
- Traducteur : Céline Maurice
- Editeur : L’Archipel
- Date de sortie : 3 juillet 2019
- ISBN : 2809826625
- EAN : 978-2809826623
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Résumé :
Deux couples passent leurs vacances sur une île de la mer du Nord, réputée pour son calme et la beauté de ses paysages. Peu après leur arrivée, des crimes d’un sadisme inouï sont commis.
Après avoir été enlevés, une femme et un homme sont amenés sur une plage a la nuit tombée. Et la , ce dernier assiste impuissant au supplice de sa compagne. Car la marée monte, qui va engloutir celle qu’on a enterrée dans le sable – et dont seule la tête dépasse...
Le tueur prend d’autant plus de plaisir a ces spectacles qu’il se sait supérieurement intelligent... donc infaillible. Personne, jamais, ne le soupçonnera.
Raconte de plusieurs points de vue, dont celui de l’assassin, un suspense qui glace le sang jusqu’à l’ultime page.
Clem_YCR 21 juillet 2021
Engloutie - Arno Strobel
Je dois vous l’avouer, à première vue, ce livre ne m’inspirait pas forcément… Le résumé n’est pas franchement sympa ! Mais j’avais déjà lu et beaucoup aimé deux autres romans d’Arno Strobel : Enterrées vivantes et Souvenirs effacés, et c’est ce qui m’a poussée à franchir le pas.
Je ne regrette pas du tout de m’être laissée tenter par ce thriller psychologie extrêmement prenant (surtout vers la fin, lorsque l’étau se resserre). Le lecteur est directement plongé dans l’ambiance avec un prologue qui fait découvrir l’état d’esprit du tueur qui, déjà enfant, avait une intelligence au dessus de la moyenne et menait des expériences pour le moins risquées sur sa sœur. Par la suite, le temps de quelques chapitres, nous nous retrouvons à nouveau dans sa tête, ce qui nous permet notamment de comprendre ce qu’il recherche dans les meurtres qu’il commet.
Je pense que j’ai rarement lu un roman avec autant de personnages antipathiques ; entre Andreas et sa femme, Martina qui hébergent Julia (l’un des personnages principaux) et son conjoint Michael (ce sont les deux couples du résumé), le voisin voyeur et à cheval sur le règlement, le patron de restaurant ultra jaloux, l’ancien psychothérapeute qui se la joue loup solitaire ou l’enquêteur principal chargé de l’affaire, les griefs ne manquent pas et l’ambiance n’est pas toujours à la fête ! Pari risqué mais pourtant réussi. Les apparences sont trompeuses, le doute plane et le lecteur, dans sa soif de connaissance va tenter de deviner qui se cache derrière le masque du tueur. Quelle personnalité camoufle cet homme dangereux qui ne semble ressentir pas la moindre émotion.
L’enquêteur principal est un personnage grossier, poussé dans les extrêmes, limite caricatural par moment. Détesté de tous, il fait campagne seul et s’acharne sur un unique suspect, ne considérant aucune autre piste. Ce que l’on apprend sur son passé ne nous rend pas acceptable son comportement et cette vendetta qu’il semble mener, mais nous éclaire sur sa façon de faire. Andreas et Martina ont une relation pour le moins étrange ; mariés mais se détestant, lui passe sa vie à travailler (et à faire des avances à d’autres), elle à faire des commentaires tous plus détestables les uns que les autres.
Julia est probablement le seul personnage auquel je me sois un peu attachée et j’avoue avoir tremblé pour elle chaque fois qu’elle arpentait la plage seule, à la nuit tombante. Arno Strobel maintient une tension tout au long du récit et, le fait que l’on doute de tous, ne nous aide pas à appréhender les actions du tueur. L’auteur sème, ça et là, quelques indices auxquels on s’accroche, nous balade comme le tueur balade la police. Le nom du coupable se profile, danse devant nos yeux, tend à se confirmer au cours d’un dialogue. Et puis… et puis un petit détail qui me fait dire "non ! ça ne peut pas être ça !". Un petit détail qui s’insinue de plus en plus dans mon esprit ; un petit détail qui me révèle la vérité ! Et quel retournement ! Brillant !
Le tueur est-il si malin qu’il pense l’être ? Peut-être, ou peut-être pas… la fin, légèrement ouverte, nous laisse savourer l’étendue de son génie (ou non).
En bref : des personnages psychologiquement bien travaillés, une intrigue haletante qui se tient plutôt bien, un bon page turner à la fois lent et prenant, avec une tension qui gagne en intensité.
LesRêveriesd’Isis 15 juillet 2021
Engloutie - Arno Strobel
Dans ce roman, deux couples passent leurs vacances sur une île de la mer du Nord. Alors que ce devrait être des vacances reposantes, un meurtre survient : une femme et un homme sont enlevés, ce-dernier assiste au supplice de sa compagne qui se noie tandis que le meurtrier se délecte de la scène, sûr de ne jamais être arrêté. Mais est-ce si sûr que cela ? Le crime restera -t-il impuni ?
Engloutie est un roman très agréable à lire, il permet de passer un moment hors du temps, sans prise de tête. L’écriture est fluide et le lecteur est vite emporté dans l’histoire. Un des points forts du livre réside dans la galerie de personnages. Nous sommes vite confrontés au meurtrier et à ses étranges considérations. Nous comprenons donc vite qu’il se croit non seulement au-dessus de tous, mais qu’il est également un peu hors normes (c’est un euphémisme), de là, nous induisons qu’il se comporte sans doute de façon un peu décalée. Cet enchaînement de suppositions nous emporte alors dans une dynamique irrépressible : nous cherchons chez les personnages croisés, des petites bizarreries, des signes qui nous permettraient de confondre l’assassin… Inutile de dire qu’ils sont nombreux à éveiller nos soupçons. Nous enchaînons donc les théories, traquons les indices et un suspect vient en remplacer un autre à mesure que nous avançons dans l’œuvre. L’auteur est particulièrement doué pour semer les graines du doute : une petite allusion par ci, un commentaire par là, la mention d’un passé gênant d’un côté, une attitude dérangeante de l’autre. Il excelle donc à nous envoyer sur des fausses pistes, et si nous ne sommes pas extrêmement attentifs, nous passons à côté du plus gros indice – que nous n’obtenons d’ailleurs qu’à la fin. Cela a été mon cas. Après avoir compris qui était le coupable, tous les véritables cailloux blancs semés m’ont sauté aux yeux, et je me suis dit que c’était effectivement évident. La structure du polar est donc savoureuse et efficace : une inattention et vous serez leurrés, un regard acéré et vous savourerez le plaisir de voir vos doutes se confirmer. En bref, c’est assez jubilatoire, a postériori.
Pour autant, ne vous attendez pas à une action trépidante ici. Le roman s’articule autour de deux axes : le criminel et son jeu du chat et la souris avec le policier, mais un jeu lent et mesuré ; et la croisade du policier pour confondre son suspect principal au grand dam des autres enquêteurs. Tout d’abord, Le policier devient assez vite un personnage excessif et déplaisant, le lecteur se désolidarise donc de lui car finalement, il est antipathique. Ses collègues sont déjà plus chaleureux, mais ils ne sont qu’esquissés. Cela rend la part d’enquête policière un peu frustrante : nous n’avons pas vraiment de suivi des relevés d’indices, des suppositions, des errances, des révisions de jugement. Cela donne une image un peu étonnante et brusque du travail des policiers. Puis, le meurtrier fait office ici de caméléon. En dehors des chapitres où il passe à l’acte, rien ne nous permet de savoir quand c’est lui qui agit. Cela crée une temporalité assez lente, une atmosphère à la fois pesante et un climat de peur diffuse. Le danger rôde, mais semble lointain, sans pour autant être pleinement écarté. C’est une sensation assez déroutante au cours de la lecture, et cela laisse en bouche une impression assez ambivalente : je ne saurais dire si j’ai été déçue ou si au contraire, je suis pleinement satisfaite. La seule chose qui est certaine, c’est que le montage romanesque ne me laisse pas indifférente !
Enfin, la chute du roman est plaisante : elle laisse planer une menace sourde et glaçante, si bien que le lecteur ne sait plus qui a gagné des enquêteurs ou du criminel. C’est une fin suffisamment ouverte pour nous laisser un sentiment de malaise mais suffisamment satisfaisante aussi pour ne pas nous sentir frustrés. Je trouve donc cette fin équilibrée et intéressante. Elle permet d’achever le roman sur une note surprenante.
Ainsi, Engloutie est un roman que j’ai beaucoup apprécié : il allie une atmosphère pesante, un tempo propre au thriller qui prend donc son temps et une multitude de pistes à explorer pour mieux nous dérouter. Voici de quoi passer un très agréable moment pour des vacances ressourçantes.
sam_ds_49 23 mai 2021
Engloutie - Arno Strobel
Deux couples viennent passer d’agréables vacances sur une île de la mer du Nord, des couples bien sous tout rapport. Bon, mais voila que soudainement on apprend qu’un couple a été retrouvé sur la plage. Il semblerait que l’homme ai été attaché solidement à un poteau, tandis que la femme ai été retrouvée a quelques mètres de son mari enterrée dans le sable, avec uniquement la tete à la base du sable. Il semblerais que le meurtrier ai cherché a faire en sorte que la femme se fasse emportée par la marée, tandis que le mari assiste à la scène impuissant.
Alors que l’enquête semble piétiner aux yeux de tous, tous, sauf bien sur pour Harmsen qui continue encore et toujours à s’obstiner a accuser Michael, et ce malgré les faibles indices qu’il a pu récolter.
Personnellement, je n’ai pas aimé du tout le personnage de Harmsen, il me parait égocentrique, imbu de sa personne et ne tiens en aucun compte des remarques qu’on peut bien lui faire. Il est encré dans ses idées et n’en démord pas. Alors qu’il a vécu dans le passé une enquête ou il s’est lamentablement trompé sur toute la ligne. Visiblement cela ne l’empêche pas de remettre le couvert….
Mon avis :
L’auteur arrive à nous emmener là ou il veux à la perfection, il arrive faire en sorte qu’on ai de la peine pour Michael, qu’on sente la personne persécutée par le flic alors qu’elle n’a rien fait. On aurait presque envie de foutre des baffes à ce flic ripoux, tellement on est navré pour ce pauvre Michael.
C’est mon 2eme roman de l’auteur et je constate que lorsqu’il s’agit de parler d’enterrement ( qu’il s’agisse d’un enterrement complet ou partiel) Arno Strobel est au rendez-vous. Cela n’enlève rien au bonheur que j’ai pris pour la lecture, bien au contraire je tourne les pages encore et encore tellement le besoin de connaitre l’issu finale est présente.
Je vous le recommande, et si toutefois vous souhaitez également connaitre mon avis sur son roman précédent allez le lire.
hellobooks 12 mars 2020
Engloutie - Arno Strobel
Waouh waouh waouh !
L’histoire est très originale, bien ficelée et nous tient en haleine jusqu’à la dernière page, mais réellement la dernière ! L’histoire est très bien mise en place dès les premières pages, nous rentrons dedans assez rapidement, puis tout s’enchaîne : les actions, les points de vues, les rebondissements, les personnages qui nous paraissent bizarre, donc suspect. Je ne me suis pas ennuyée une seule fois dans ce roman, il y a de nombreux rebondissements auxquels on ne s’attend pas.
Les personnages sont assez caractériels. En effet, nous allons suivre un groupe de 4 amis, mais principalement Julia et Michael qui ont été invités chez un couple d’amis pour les vacances. Ce couple d’amis est assez spécial et peut ne pas plaire à tout le monde. C’est le cas pour moi, je les ai trouvé très hautains et quelque peu malpoli.
Pour ce qui est des autres personnages, ils ont chacun un caractère qui leur est propre. Notamment Harmsen qui a un caractère bien trempé !
Arno STROBEL a une plume fluide, qui nous transporte et nous passons les pages sans nous en rendre compte. Il sait transmettre de nombreuses émotions, de part le réalisme de l’histoire, mais aussi de part l’histoire et l’angoisse qu’elle entraîne. 😉
Sangpages 20 février 2020
Engloutie - Arno Strobel
Un jeune garçon, une graine de psychopathe que l’on retrouve au sommet de sa forme quelques années plus tard. Une sorte de génie presque plus sociopathe que psychopathe d’ailleurs qui cherche à comprendre, à s’instruire…D’une drôle de manière…
Une sorte de huis clos sur cette île d’Amrum. Une île en toile de fond, presque un personnage tant elle est omniprésente. Une île où tout le monde se connaît et se surveille.
Deux couples y sont en vacances dans une seule et même maison. Ils ne se connaissent pas vraiment et se découvrent au travers d’un horrible meurtre qui n’est, sans doute, pas le dernier.
Tous s’observent et ont du mal à ne pas se suspecter. A tort ou à raison ?
Une alternance de chapitres qui te donneront la vision côté victime et police ainsi que celle du tueur. C’est toujours intéressant d’avoir ces deux sons de cloches !
Ca se lit vite et facilement. C’est plaisant, ça glisse clairement tout seul, mais j’y ai cependant trouvé quelques longueurs ainsi qu’un rythme plutôt lent et en dent de scie. Sympa mais pas inoubliable.
A toi de le découvrir, puisque ton avis reste et restera toujours le meilleur 🙂
Cathy81 14 janvier 2020
Engloutie - Arno Strobel
Deux couples passent leurs vacances sur une île de la mer du Nord. Ils se connaissent peu, les deux hommes sont de simples collègues de travail.
Un premier crime est commis, une femme enterrée vivante est noyée par la marée montante sous les yeux de son compagnon. d’autres crimes vont suivre... Un inspecteur venu du continent vient en aide à la police locale et très vite porte ses soupçons sur l’un des vacanciers.
Après un début prometteur, ce livre m’a déçu, les personnages sont un peu trop caricaturaux. de plus, les passages où le criminel prend la parole, sont peu convainquant, les ficelles sont un peu "grosses".
Mes petits plaisirs à moi 6 octobre 2019
Engloutie - Arno Strobel
La recette présente ici tous les ingrédients d’un excellent polar : des morts absolument horribles (mourir noyé et demander à son conjoint d’assister au spectacle sans rien pouvoir faire, c’est assez perturbant), un meurtrier à l’ego surdimensionné dont on sait qu’il est toujours sur l’île puisque des chapitres réguliers sont racontés à travers son regard, un enquêteur de la vieille école brutal, têtu et honni de tous ses collègues. Arno Strobel réussit ainsi en quelques pages à créer une intrigue qui tient la route et surtout qui tient en haleine son lecteur. Ce qui est surtout intéressant ici, c’est le fait qu’on ne peut s’empêcher de soupçonner, au détour de quelques petits indices semés par ci par là, tous les personnages les uns après les autres, des simples touristes aux insulaires locaux en passant par certains membres de la police. On en devient quasiment fou à force de changer d’avis toutes les deux pages.
Le seul à refuser de changer d’avis, c’est Harmsen, de la criminelle de Flensbourg, qui pense avoir trouvé son coupable d’entrée. Et c’est cela qui pose problème car il ne possède que des indices extrêmement fragiles pour le prouver. Même son nouvel équipier, Jochen Diedrichsen, qui a déjà quelques difficultés à supporter la rudesse et l’impolitesse du personnage, tente bien de lui rappeler que pour accuser, il faut un peu plus de matière. Mais Harmsen s’en moque comme de l’an 40. Arno Strobel réussit ainsi avec ce couple d’enquêteurs antinomiques à illustrer le conflit entre la vieille école qui ne fait confiance qu’à son instinct et à ses expériences passées et la nouvelle qui se révèle beaucoup plus prudente et plus encline à respecter les procédures avant de se faire un avis. Harmsen, lui, il tranche dans le vif. Il peut ainsi apparaître parfois agaçant tant son peu d’objectivité semble l’aveugler mais il finit par devenir attachant quand on comprend les raisons qui le poussent à ne plus se fier aux apparences et aux avis des autres. Harmsen est un personnage en souffrance qui a un compte à régler avec le monde entier car il a commis une seule erreur dans sa carrière, erreur qui a littéralement détruit toute sa vie. Si vous voulez vous faire une petite idée du bonhomme, il possède le côté bourru du capitaine Mehrlicht de Nicolas Lebel mais en beaucoup plus torturé. Pour ma part, ce personnage a fini par me séduire et j’espère vraiment qu’il deviendra un personnage récurrent d’Arno Strobel. En gros, Harmsen s’avère, aussi surprenant que cela puisse paraître, mon chouchou à moi dans ce roman.
Autre réussite de l’auteur dans ce roman, c’est le choix de personnages hauts en couleur : le Dr Andreas Wagener aux techniques de séduction plus que lourdingues, Martina, sa compagne totalement aigrie et désabusée, Udo Fledmann, la caricature du prof qui a craqué et aux goûts érotiques borderline, Menning, le flic malchanceux dans tous les domaines, Adam Damerow, l’ancien psy séduisant et séducteur mais qui semble dissimuler un terrible secret… Une galerie de personnages tous aussi intéressants que les autres.
Je dois tout de même avouer que j’ai eu un peur arrivé en gros 50 pages avant la fin quand j’ai vu se profiler un épilogue qui me semblait d’une platitude absolue tant les choses semblaient cousues de fil blanc. Là, je me suis dis que ce n’était pas possible, l’auteur ne pouvait pas foirer à ce point le fin de son roman en choisissant une porte de sortie aussi évidente. Et c’est là le génie d’Arno Strobel car en 50 pages, il réussit un véritable feu d’artifices en faisant passer alternativement la culpabilité sur deux personnages. Quant au dernier chapitre, il est à la hauteur du reste du roman en offrant un face à face d’anthologie entre Harmsen et le coupable et en se ponctuant sur une phrase qui laisse le lecteur sur le cul car le meurtrier y dévoile sa dernière carte… et quelle carte !
Voilà donc un roman à ne pas oublier dans vos bagages pour vos congés estivaux car c’est encore une très belle réussite (la couverture, en plus, est très très chouette, il faut le souligner). Le seul reproche que l’on pourrait faire à l’auteur, c’est que le roman (300 pages) se lit beaucoup trop vite et qu’on en redemande, une fois la dernière page tournée.
bookliseuse 4 août 2019
Engloutie - Arno Strobel
Le Prologue déjà nous met dans l’ambiance générale du livre : un enfant prodigieusement intelligent est aussi un grand psychopathe.
De nos jours, Mer du Nord – Ile Amrum
Un couple est traîné sur une plage. La femme, sera ensevelie sur la plage, seul sa tête restant hors du sable. Puis la mer monte… son compagnon, attaché, assiste impuissant, et avec effroi, à la mort de celle-ci. Quant au tueur, il observe la scène avec un sadisme effrayant, essayant de comprendre ce qui unis ce couple et les sentiments qui les habitent. On a froid dans le dos, quand on comprend, qu’il ne ressent ni peine, ni pitié, pour aucun des deux. Il laissera le mari vivant uniquement pour que celui-ci aille témoigner de l’horreur qu’il a vécu.
Deux couples, qui se connaissent peu, décident de passer des vacances ensemble, l’un d’eux étant propriétaire d’une maison familiale sur cette île.
Avec habileté, l’auteur, nous fait suspecter tous les personnages présents dans ce roman. Il décrit les personnalités et états d’âme de chacun avec beaucoup de maîtrise, comme si nous étions sur l’île en observateur.
Jusqu’au dernier moment, l’auteur se joue de nous, on ne saura que sur les toutes dernières pages si le vrai coupable est arrêté et emprisonné !
J’adore l’écriture de Arno Strobel, il maîtrise son roman du début à la fin, les descriptions, les paysages, la psychologie des personnages, à chaque fois c’est un bonheur de découvrir l’un de ses romans.
L’atelier de Litote 30 juillet 2019
Engloutie - Arno Strobel
Julia et Michael décide de partir en vacances sur une île de la mer du nord à Amrum, avec un autre couple qu’ils connaissent à peine malheureusement, tout ne se passe pas comme prévu. En effet un criminel rôde sur l’île et enlève un premier couple, il enterre la femme lorsque la marée est encore basse, ne laissant dépasser que sa tête et ligote l’homme pour le forcer à regarder sa femme se noyer. Le mystérieux tueur ne s’arrêtera pas là et bientôt d’autres crimes seront découverts. La police enquête et très vite les soupçons se portent sur Michael et la situation entre les deux couples devient invivable. Ce thriller se lit comme on croque un bonbon avec délectation. Arno Strobel excelle dans ce domaine, il sait créer des ambiances stressantes et angoissantes avec des chapitres qui alternent plusieurs points de vue, on apprend à connaître un peu de la psychologie des personnages. Mais surtout, on se régale lorsque c’est l’assassin lui-même qui parle. Beaucoup de suspense, une intrigue à couper le souffle et pourtant il faudra garder ses réserves d’air le plus longtemps possible sous peine d’être immerger par un flot d’indices et de présomptions qui viennent perturber à point nommé, le cerveau du lecteur. On n’a la sensation d’être manipuler mais par qui et pourquoi, la question se pose. Le style est précis et ne s’encombre pas de longues descriptions, on va à l’essentiel. Les personnages ne sont pas de premier abord très sympathiques loin sans faut. Du côté des policiers on découvre un personnage agressif l’agent Harmsen, qui a du mal à se maitriser, colérique et bougon face à son nouveau collègue qui adopte une posture d’observation. Ils ne m’ont pas fait forte impression en revanche dans ce thriller psychologique ce qui était fort en émotion et captivant à lire c’était la série de meurtre et son originalité. Un excellent moment fort en rebondissements. Bonne lecture.
VALERIE FREDERICK 29 juillet 2019
Engloutie - Arno Strobel
Voilà un excellent polar pour l’été ! En cette période de canicule, Arno Strobel nous emmène sur les plages vivifiantes de la Mer du Nord, à Amrun plus exactement, une petite île allemande.
Nous sommes en novembre et les bourrasques sont rafraichissantes. Cela n’empêchera pas nos protagonistes de vouloir profiter de leurs vacances. Michaël et Andreas sont collègues de travail. La maison appartient au second, et la possibilité d’avoir quelqu’un pour lui prêter main forte dans la rénovation des combles, en plus de pouvoir profiter de sa présence amicale, l’a poussé à inviter Michaël, ainsi que sa petite-amie, Julia. Cette dernière pourra ainsi tenir compagnie à l’épouse d’Andreas, Martina.
A peine installés, voilà qu’un meurtre horrible se produit : une femme a été assassinée. Son corps est enterré dans le sable jusqu’au cou. Elle a été noyée par la marée montante. On découvre très vite que son mari a été forcé d’assister à la scène, ligoté à un pieu, totalement impuissant face à la détresse létale de sa bien-aimée…
La tension monte alors au sein de notre quatuor. D’autant plus que l’inspecteur Harmsen, sorte d’inspecteur Harry brut de décoffrage, est rapidement persuadé que Michaël est le coupable.
Et pourtant, il y en a, des énergumènes étranges, à Amrun. Leur voisin d’abord, Feldmann, qui passe son temps à espionner et photographier les femmes à la sauvette. Et puis le charismatique Damerow ; pourquoi a-t-il arrêté son métier de psychanalyste ? Que cache-t-il ?
Arno Strobel est doué pour caractériser ses personnages de manière à ce que chacun puisse être le coupable. Le huis-clos imposé par le cadre insulaire ajoute au climat une tension palpable.
Le récit est vraiment captivant et tient le lecteur en haleine jusqu’à la toute fin, où la surprise est totale ! Un « page- turner » idéal sur le sable, mais en plein jour !!!