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Ce qu’il faut de haine - Jacques Saussey

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Ce matin-là, comme tous les dimanches, Alice Pernelle s’éclipse de la maison de ses parents pour aller courir avec son chien dans la campagne environnante. Mais en arrivant au bord de la Cure, cette rivière qui traverse le village de Pierre-Perthuis, une scène terrible lui coupe les jambes et lui soulève l’estomac. Un corps écartelé entre quatre arbres et grouillant de vers.
Alors que les enquêteurs en charge de l’affaire font d’étranges découvertes lors de l’autopsie et se confrontent à de nombreux témoignages décrivant la victime comme une femme prétentieuse et impitoyable, Alice, elle, est incapable de renouer avec l’insouciance de sa vie étudiante. Hantée par les images de ce cadavre, elle aussi va avoir besoin de réponses pour avancer.

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Vos #AvisPolar

  • lecturesdudimanche 15 mars 2024
    Ce qu’il faut de haine - Jacques Saussey

    Qu’est-ce qui fait qu’un beau jour, un individu lambda commet un meurtre ? Il y a les tarés, bien sûr, certains individus dont le descriptif finit par -pathe (sociopathe, psychopathe). Il y a ceux qui succombent à la « folie passagère », il y a ceux qui tuent par amour… Puis il y a le tueur de ce livre ! La haine est son moteur, et son imagination débridée lui a permis de construire un scénario à la hauteur de sa rancœur ! Il laisse dans les bois un cadavre littéralement grouillant de vers, qui sera découvert en forêt par une gentille étudiante, en week-end chez ses parents, qui promenait son chien.

    Petite précision totalement personnelle : je peux lire à peu de chose près tout et n’importe quoi, tout juste plisserais-je un peu les lèvres de dégoût. Je ne tique pas quand on démembre des gens, ni même quand on met des chats au micro-ondes (coucou, Monsieur Norek !). Mais j’ai, comme tout le monde, je suppose, une phobie. Non, je n’ai pas peur des araignées, ni même des rats. Mais dès que ça rampe, je ne peux plus. On parle de serpents, bien sûr, mais pas que… Tout ce qui rampe… incluant escargots, limaces, vers… Surtout vers… Oui, je sais, c’est parfaitement ridicule, mais c’est comme ça ! Alors quand un assassin met cette vermine au cœur de sa signature, établie avec un soin minutieux, et que ça occupe pas mal de pages, y compris des traits d’humour, très sincèrement, j’ai eu énormément de mal à finir ce livre… Je l’ai par moments posé plusieurs jours durant. Mais l’envie de savoir a toujours été plus forte, m’y faisant revenir à chaque fois.

    Car oui, abstraction faite de ma difficulté à surmonter les détails techniques du modus operandi, j’ai énormément apprécié l’histoire ! Revenons-y, d’ailleurs ! Donc, Alice, notre jeune étudiante, fait une macabre (et dégueulasse !) découverte. Lorsqu’elle doit reprendre le chemin de l’université (en chevauchant sa bécane sans lésiner sur les coups d’accélérateur, soit dit en passant !), son esprit ne lui laisse aucun répit. Aussi, quand elle apprend que la victime est de Paris et laisse une fille orpheline, elle décide d’aller la rencontrer, désireuse d’aider la police dans ses investigations.

    Côté police, on a Marianne, de Paris d’où est originaire la victime, et Gontran, le flic de Pierre-Perthuis où a été découverte la scène de crime. Chacun avec leurs équipes puis ensuite en commun, les deux flics avancent, jusqu’à une révélation percutante qui nous cueille en plein milieu du livre, délivrant ainsi au lecteur l’identité de l’assassin ! Mais plutôt que de doucher l’enthousiasme du lecteur, cette révélation ne va qu’ouvrir une foule de nouvelles questions, auxquelles l’auteur s’attachera à répondre en temps voulu, ne négligeant jamais le suspense.

    On en apprend beaucoup sur la victime, et très franchement, plus on en apprend sur sa personnalité, plus on se dit qu’elle n’a pas volé ce qui lui est arrivé ! Ah, on me dit à l’oreillette que c’est pas beau de dire ça, cependant, je vous défie de ne pas être effleuré par cette pensée durant votre lecture ! Car la victime a eu une carrière florissante de DRH dont le terreau fut tous les employés qu’elle a écrasés sur son passage ! Utilisé à des fins littéraires ici, ce métier n’en est pas moins un vrai fléau de notre société sur lequel mettent le doigt l’auteur et son intrigue.

    Abstraction faite de mon souci purement personnel, j’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir ce roman qui alterne les points de vue, incluant celui de l’assassin dont on n’aura de cesse de découvrir les motivations. Je mets un petit bémol aussi sur le personnage d’Alice, charmante, mais fort téméraire et habitée d’un vrai besoin de comprendre, là où, si je compare avec mes propres enfants dont trois sont un peu plus âgés, eux-mêmes se seraient terrés au fond de leur lit pour se faire chouchouter et oublier l’horreur d’une telle découverte. Manque de crédibilité dans le roman ou manque de dynamisme chez mes jeunes, l’histoire ne le dit cependant pas 😅 ! Pour chaque personnage, l’auteur a apporté un développement soigneux, suffisant pour créer une vraie empathie, même avec le monstre assassin… En conclusion, j’ai adoré !

  • kris_k 26 février 2024
    Ce qu’il faut de haine - Jacques Saussey

    L’histoire débute par une découverte macabre. C’est pendant son jogging avec son chien qu’Alice Pernelle découvre le corps d’une femme le long de la rivière, celui-ci grouille de vers et montre un spectacle qui va hanter la jeune femme.
    Les enquêteurs vont finir par découvrir qu’il s’agit de Valérie Freysse, une femme que tout le monde décrira d’impitoyable.
    Mais que s’est-il passé pour que cette femme termine morte dans un sale état au bord d’une rivière ?

    Dans ce livre Jacques Saussey nous livre une histoire que j’ai trouvé extrêmement bien ficelée. Dès le début on se pose un tas de questions sur la victime et du pourquoi on l’a tué. Et durant tout le récit je n’ai jamais pu deviner qui avait tué cette femme, ni pourquoi, il m’a fallu attendre que l’auteur nous délivre les raisons pour connaître le dénouement !
    J’ai malheureusement trouvé que cette histoire mettait parfois un certain temps à aboutir, et c’est peut-être volontaire pour nous faire attendre et créer du suspense, mais cela m’a plus fait ressentir de la lassitude dans ma lecture que vraiment du suspense, dommage.
    Cependant j’ai beaucoup aimé la façon dont l’histoire est racontée, avec ces chapitres courts on tient un rythme assez nerveux et très addictif.
    Et puis dans chaque chapitre on va suivre plusieurs personnages liés à l’affaire, ainsi que le tueur et j’ai beaucoup aimé cette façon de nous raconter cette histoire.

    En conclusion, ‘Ce qu’il faut de haine’ est une histoire bien ficelée et malgré certaines longueurs, une belle découverte d’un auteur que je lis pour la première fois ! Merci aux éditions Fleuve et à l’auteur de m’avoir permis de lire ce livre !

  • Nouchkette.lit.en.chaussettes 21 décembre 2023
    Ce qu’il faut de haine - Jacques Saussey

    [COUP DE COEUR] J’avoue qu’il me faisait de l’œil depuis sa sortie et qu’il me tardait de le découvrir. Un résumé tentant, une couverture sobre mais efficace, un titre intriguant. C’est le premier livre de l’auteur que je lis et heureusement, j’en ai déjà plusieurs autres dans ma PAL.

    Dès les premières lignes, je n’ai pu lâcher ma lecture. L’auteur sait nous embarquer dans le récit en un rien de temps. Les chapitres très courts donnent un excellent rythme et nous incitent au fameux "plus qu’un chapitre" qui a tendance à nous en faire lire une dizaine de plus... je l’ai lu en deux jours en ayant très peu de temps.

    J’ai tout aimé dans ce thriller, que ce soit l’ambiance très sombre, les personnages, la narration.... Le crime plante le décor très rapidement et les descriptions sont on ne peut plus visuelles et olfactives (âmes sensibles s’abstenir). J’ai lu beaucoup de thrillers mais ce crime fait partie de plus horribles que j’ai pu lire.
    Quant à la victime, elle cache de lourds secrets qui vous seront dévoilés au fil des pages.

    La construction du récit est parfaite, les chapitres alternent entre les différents protagonistes dont le meurtrier. Le mobile semble être la vengeance, le soucis est que dans ce cas, les suspects sont légions... Il va falloir aux enquêteurs s’armer de patience, remonter le cours de la vie de la victime pour dénouer les fils.

    Une enquête complètement addictive, un livre impossible à lâcher, un vrai page turner. J’ai eu grand plaisir à découvrir la plume de l’auteur et nul doute que je lirai prochainement un de ceux qui attendent déjà dans ma PAL.

    Vous l’aurez compris, pour moi c’est une pépite et un gros coup de cœur.

  • Aude Lagandré 30 novembre 2023
    Ce qu’il faut de haine - Jacques Saussey

    « Ce qu’il faut de haine » nous emmène à Pierre-Perthuis, un hameau du Morvan situé au bord de la Cure. En 2020, le bourg comptait 107 habitants, autant dire qu’il ne doit pas se passer grand-chose dans cet endroit reculé du monde…Le prologue présente Thibault. Il se trouve dans un hôpital. Il s’enquiert de la santé de son père qui a la maladie d’Alzheimer. Dans un rare moment de lucidité, le père confie quelque chose de grave à son fils, une chose qui fait naître chez lui une rage aiguë. Puis, deux temporalités se succèdent. L’une est le temps du récit, celui où Alice Pernelle et son chien Pepper partent pour une séance de jogging. C’est lors de cet évènement qu’un corps affreusement mutilé est retrouvé dans un endroit que l’on nomme dans la région, la Roche percée. Nous sommes le 27 novembre sans mention d’année. En parallèle, certains chapitres sont consacrés à la voix du tueur. Pour le lecteur, il remonte le fil de sa traque : trouver et tuer Valérie Freysse. Comme dans un confessionnal, le meurtrier prend le lecteur à parti pour lui livrer l’intégralité des détails de ses futurs méfaits… jusqu’à la scène finale.

    C’est justement par cette scène que « Ce qu’il faut de haine » s’ouvre.

    « C’est un trou de verdure où chante une rivière
    Accrochant follement aux herbes des haillons
    D’argent ; où le soleil, de la montagne fière,
    Luit : c’est un petit val qui mousse de rayons. »*

    Que peut-il se passer de si terrible dans ce « trou » déserté et abandonné ? C’est sans compter l’imagination de Jacques Saussey qui ouvre son roman avec une scène d’anthologie, une scène d’une cruauté absolue, aux descriptions précises et abominables. Le roman est évidemment consacré à la quête du criminel, mais je ne m’attarderais pas sur l’enquête que je vous laisse découvrir. Vous trouverez bon nombre de chroniques pour vous en parler avec précision. Ce qui m’intéresse davantage dans « Ce qu’il faut de haine » l’atmosphère qui se dégage du roman et la thématique qui est développée.

    Jacques Saussey s’attaque à un sujet de société extrêmement fort où le meurtre et l’enquête ne sont véritablement que des prétextes pour aborder une problématique importante de notre monde : le licenciement intempestif de centaines de personnes et une carrière complète consacrée à cet emploi peu enviable. En effet, la victime passait son temps à virer des gens. Certes, il faut bien gagner sa vie, mais encore faut-il aussi pouvoir se regarder dans une glace… Contrairement à d’autres polars, la victime est ici largement détestée. Malgré l’horreur de sa mise à mort, le lecteur est placé face à un examen de conscience, et son empathie est mise à rude épreuve. La victime a vécu l’essentiel de son existence à Paris, c’est donc une véritable citadine, qui ne connaît ni les codes ni les réactions des hommes et des femmes de la campagne. Que sait-elle de la façon de vivre des habitants ? Mesure-t-elle les enjeux de ce qu’elle vient y accomplir ? Absolument pas. La dichotomie qu’utilise Jacques Saussey est fort bien exploitée. La sanction qu’il utilise pour créer un lien entre ces deux univers, la scène de crime, apparaît comme terriblement vicieuse, mais aussi très jouissive. (c’est absolument horrible d’écrire cela, mais à la lecture, ce sont des émotions qui m’ont traversée.)

    En effet, comment ressentir la moindre compassion pour cette femme qualifiée ainsi ? : « Elle n’avait pas de temps à consacrer à ça. Elle passait sa vie à restructurer des entreprises. Des nuits à étudier des bilans financiers, des journées à consulter des colonnes de chiffres et des comptes rendus. Et puis, quand elle avait enfin terminé, elle imprimait une liste de noms et en rayait quelques-uns en rouge. Elle a été à l’origine du licenciement de centaines de personnes. » Nous lisons tous les journaux, et sommes souvent scandalisés par ces restructurations arbitraires qui n’impliquent que de satisfaire des actionnaires qui souhaitent gagner encore plus d’argent au détriment des employés. D’une certaine manière, « Ce qu’il faut de haine » nous demande de choisir un camp, il faut reconnaître que je n’ai pas pu me placer du côté des actionnaires… cela veut dire, par déduction logique, que je suis du côté du meurtrier. Pas si facile, comme constat ! Comme c’est dérangeant de devoir choisir ce camp là, pas très politiquement correct ! Ces licenciements sont déjà insoutenables en milieu urbain, mais pouvons-nous imaginer les conséquences désastreuses de tels actes en milieu rural ? C’est là que Jacques Saussey a eu l’excellente idée d’amplifier son propos en plaçant son intrigue dans un endroit aussi éloigné. La boucle est bouclée. Clairement, la force de frappe et l’impact n’auraient pas eu les mêmes répercussions en ville. Il y a souvent une seule entreprise qui fait vivre tout un village, lorsqu’elle ferme ses portes, c’est une catastrophe pour toute une communauté, et cela, l’auteur le démontre parfaitement bien.

    Je persiste à dire que le polar n’est jamais aussi bon que lorsqu’il aborde des thématiques de société fortes. Cela est le cas dans « Ce qu’il faut de haine ». C’est sans doute l’une des raisons qui m’ont fait adorer cette lecture. La construction, l’atmosphère, les personnages ont été mûrement réfléchis. Au début du roman, le lecteur est prévenu par une citation de Nietzsche :

    « Et quant à celui qui scrute le fond de l’abysse, l’abysse le scrute à son tour. »

    L’auteur cherche-t-il à nous faire passer un message ? L’histoire ne le dit pas, mais chacun le mesurera…

    « Ce qu’il faut de haine, tout de même, pour se balader en pleine obscurité, en bateau, avec un cadavre grouillant de vers allongé à ses pieds… » On n’imagine pas…

  • spitfire89 21 novembre 2023
    Ce qu’il faut de haine - Jacques Saussey

    Un thriller psychologique efficace, Jacques Saussey maitrise le suspense et ses descriptions. L’intrigue est prenante et addictive. Les lieux dans l’Yonne avec le Pierre-Perthuis, le Morvan et la Cure renforce mon imaginaire dans ce thriller puisque j’habite dans le coin. Une lecture dynamique et en apnée. Il y a certaines scène cruelle voir insoutenable. Avec cette auteur cela me rappel quand la femme d’honneur était tourné près de chez moi a ses débuts.
    Une véritable gifle, impossible de le lâcher, un scénario qui alterne les points de vu, fausse pistes et rebondissements.


    "Impuissante, la terreur comprimant ses entrailles, la jeune femme affronta le regard de la brute qui s’apprêtait à se jeter de nouveau sur elle."


    "Les gens n’aiment pas qu’on fouille dans les égouts du passé. Le virus de la haine y est toujours endormi quelque part, prêt à sauter à la gorge de ceux qui le dérangent. Il suffit d’un souffle d’air pour le réveiller, et je n’ai pas envie d’en être la cause."


    "Ce qu’il faut de haine, tout de même, pour se balader en pleine obscurité, en bateau, avec un cadavre grouillant de vers allongé à ses pieds."

  • Killing79 21 novembre 2023
    Ce qu’il faut de haine - Jacques Saussey

    J’ai rencontré la plume de Jacques Saussey sur le tard. Les chroniques positives sur son travail étaient nombreuses, mais mon planning surchargé m’avait empêché jusque-là de vérifier par moi-même. Heureusement, l’an passé, j’ai pu enfin remédier à cette anomalie et ainsi confirmer les dires.

    Dans « L’aigle noir », il nous proposait un voyage exotique à la Réunion. Cette fois-ci, retour aux sources, dans un petit village du Morvan où est retrouvé un cadavre. C’est le début de l’histoire mais je dois vous prévenir que le crime est particulièrement glauque. Il faut avoir le cœur bien accroché. Le livre porte d’ailleurs bien son titre quand on imagine « Ce qu’il faut de haine » pour commettre de telles atrocités.

    L’enquête est menée de concert par les forces de police et par la témoin de la scène de crime. Les indices arrivent au fil des investigations. Certains chapitres sont même consacrés au coupable du meurtre, dont on connait l’identité. Avec tous ces indices, le lecteur reconstruit l’ensemble du puzzle.

    L’auteur confirme son savoir-faire en termes de thrillers sombres. Son scénario est réglé à merveille pour nous apporter son lot de surprises. La vengeance est omniprésente et elle insuffle une tension autour du meurtre de cette femme détestable. Le coupable étant connu, on s’accroche au rythme de la narration pour connaitre le dénouement de cette résurgence du passé.

    Jacques Saussey fait maintenant partie des auteurs de polar sur lesquels il faut compter. Ces livres abordent des thèmes qui ne laissent pas indifférents. Il n’y va jamais avec le dos de la cuillère mais c’est pour mieux nous enfoncer dans les méandres de l’être humain. Chaque nouvelle aventure est l’opportunité de nous faire frémir et réfléchir en même temps. Je vous recommande cette lecture si vous n’avez pas peur, bien sûr, de vous confronter au noir !

    https://leslivresdek79.wordpress.com/2023/11/21/894-jacques-saussey-ce-quil-faut-de-haine/

  • Lectures noires pour nuits blanches 14 novembre 2023
    Ce qu’il faut de haine - Jacques Saussey

    Le roman débute par la découverte d’un cadavre par une jeune joggeuse, dans les bois. Une mise en scène pas piquée des vers qui donne le ton. Je vais m’abstenir de grignoter pendant cette lecture.

    Le récit alterne les chapitres où l’on suit l’enquête et ceux où l’on suit le tueur. Ces derniers sont glaçants. On se retrouve dans la tête d’une personne obsédée par sa quête et dénuée de toute humanité vis-à-vis de sa victime. On apprend au fil des pages comment elle a conçu son plan dans les moindres détails afin de commettre le crime parfait. Un tueur retors et habile qui a tout magnifiquement orchestré. Ça fait froid dans le dos !

    Habile, Jacques Saussey l’est également, et retors, comme tout bon auteur de thriller. Il nous livre une intrigue rythmée et parfaitement maîtrisée. Des révélations au bon moment, la tension qui monte crescendo, tout est bien dosé et calculé. L’étau se resserre petit à petit autour du tueur et par la même occasion du lecteur, qui se voit dans l’impossibilité de lâcher son livre. Malin !

    J’ai aimé suivre les avancées de l’enquête pas à pas, avec les différentes équipes. Et j’ai adoré ce sentiment d’ambivalence vis-à-vis de la victime. Quand le bourreau devient victime, les rôles avec le tueur pourraient s’échanger. Mais qui est le pire des deux ?

    Le seul petit bémol, ce sont les minispoilers en fin de chapitre. Vous le savez, je ne suis pas fan de ce procédé qui tue le suspense. Toute la lecture change. Je ne suis plus en mode que va-t-il se passer, mais quand et comment ça va se passer.

    Il y avait bien longtemps que je n’avais pas lu cet auteur, voilà, c’est fait et pour mon plus grand plaisir.
    Même si sa lecture peut vous couper l’appétit, ce thriller glaçant se dévore. Je vous le recommande !

    https://www.facebook.com/lecturesno...

  • universpolars 28 octobre 2023
    Ce qu’il faut de haine - Jacques Saussey

    Sur son lit de - presque - mort, un père, ayant atteint le dernier stade de la maladie d’Alzheimer, chuchote un lourd secret à l’oreille de sa progéniture. Ces quelques phrases, que nous n’entendrons pas, même en tendant bien l’oreille, vont faire naître ce jour-là une haine féroce.

    D’autre part, la dépouille d’une femme retrouvée au bord de l’eau, à Pierre-Perthuis, dans le Morvan, sera l’élément déclencheur de cette intrigue, respectivement de cette enquête.

    La structure de ce récit m’a plu dès le départ par sa temporalité. Les divers flash-backs nous permettent d’avoir une vue toujours plus précise et explicite sur des faits actuels d’enquête. Le profil de la victime est très intéressant !

    Les chapitres, plutôt courts, se terminent et s’ouvrent inlassablement sur des faits quelquefois troublants, souvent prenants, mais toujours très évocateurs et suggestifs, parfois en plaçant juste une dernière phrase.

    Après - et là l’auteur ne pouvait faire « qu’un plein centre » avec moi en ne tirant qu’un seul coup -, je suis fasciné par tout ce qui évoque la vengeance et, dans ce récit, Jacques Saussey l’aborde avec fracas. La vengeance est une action réfléchie, méthodique, ou non, rarement sage, qui attire fermement mon attention et qui me fait cogiter depuis des lustres.

    Encore aujourd’hui, je ne suis pas au clair avec ce « sentiment de justice et de haine ». Vous pouvez me dire tout ce que vous voulez, c’est un acte puissamment complexe. Après la lecture de ce récit, je suis toujours aussi dubitatif, voire davantage.

    Bref... Il n’y aura pas que de la vengeance et de la haine dans cette histoire. J’ai aimé suivre ces divers personnages, à l’image d’Alice qui pilote sa GSX-R comme pour un cheval enragé. Cette fille, qui évolue en marge de l’enquête, m’a marqué par sa persévérance et sa jugeote.

    Entre les flics de la ville et ceux de la campagne - il y a tout de même une belle différence ! -, en passant par une jeune fille fraîchement perturbée qui pourrait faire « le lien », mais aussi par une personne imprégnée de rage et de haine, l’auteur nous offre une intrigue qui tire ses origines d’une très vieille rancœur, située au fin fond d’un petit village.

    C’est dans celui-ci que nous irons creuser et, tout le monde le sait, dans un petit village, on ne croise que des « tombes ambulantes » … Pas gagné d’avance avec les taiseux.

    Après un dénouement aussi dramatique qu’émouvant, je me suis retrouvé face à ces éternelles questions : pouvons-nous réellement définir avec exactitude la notion du bien et du mal ? Peut-on vraiment trancher … ? Pouvons-nous être à la fois un bourreau et une victime ? Qui sommes-nous pour le juger, finalement ? J’arrête là …

    Cette intrigue est évidemment à lire. Bonne lecture.

  • dominolu 25 octobre 2023
    Ce qu’il faut de haine - Jacques Saussey

    Avec ce dernier thriller de Jacques Saussey, je ne peux pas dire que je n’ai pas passé un bon moment… Un excellent moment même si je l’ai dévoré bien trop vite à mon gout !
    C’est toujours le problème avec cet auteur, quand on ouvre un de ces livres on ne peut pas le refermer. Contrairement au précédent « L’aigle noir » qui m’avait fait voyager, « Ce qu’il faut de haine » m’a promenée dans une région que je ne connais pas, la Bourgogne et le Morvan plus particulièrement. Je ne fais pas de jogging mais je marche très régulièrement dans les bois et j’avoue qu’en lisant ce thriller je me suis surprise à renifler les odeurs des sous-bois avec une attention plus particulière…Jacques je ne vous remercie pas car dans le sud-ouest aussi il y a des sangliers !!!
    On dit que la vengeance est un plat qui se mange froid, celui-ci était particulièrement glaçant. La personnalité de la victime était également plus que détestable et finalement ce qui lui est arrivé, elle l’avait surement bien mérité ! Mais qui peut être assez tordu pour infliger un tel châtiment à un être humain ?
    Encore un énorme coup de cœur pour ce thriller dont quelques scènes sont plus que cinématographiques, il ne manquait que les odeurs et des tripes bien accrochées...Encore un roman addictif et très réussi pour cet auteur machiavélique qui cache bien son jeu sous son sourire et sa bonhomie…
    Aller il pleut, donc pas de ballade dans les bois …lecture et thé chaud…

  • Cindymartin.13 24 octobre 2023
    Ce qu’il faut de haine - Jacques Saussey

    Pierre-Perthuis, comme tous les dimanches Alice étudiante par faire son footing avec son chien dans la campagne. Au bord de la Cure, la rivière qui traverse son village, c’est le choc, la nausée qui arrive et les tremblements de tout un corps qui réagit à l’horreur. La découverte d’un corps écartelé et grouillant de vers, viens de tâcher ce paysage si paisible.
    L’enquête dévoile une victime très prétentieuse et impitoyable. L’autopsie réserve certaines surprises à faire pâlir n’importe qui.
    Alice, hantée par cette découverte, se réserve le droit de chercher les réponses à cette horreur.

    L’auteur nous pousse dans les retranchements d’une vengeance, où la haine n’a aucune limite.
    Certaines scènes nous donnent la nausée simplement avec l’imagination. Pas besoin d’odeur, ni de visuel notre cerveau est capable de tout ressentir sur les simples mots de l’auteur.
    Un récit incroyablement bien ficelé, tout est minutieusement réfléchi pour enchaîner sans relâche les chapitres qui montent crescendo en rythme.
    Le personnage d’Alice m’a extrêmement plus, elle est présente tout au long de l’enquête, une jeune femme butée en recherche de réponse pour reprendre sa vie d’avant cette découverte macabre.
    Deux équipes d’enquêteurs dans deux régions différentes s’accordent à merveille.
    La plume de l’auteur est très fluide, mais aussi très immersive. Un suspense redoutable pour cette vengeance hors-norme même si le coupable se révèle en cours de lecture. Pourquoi autant de haine ?
    Des chapitres courts avec en prime les pensés de ce tortionnaire qui apporte un équilibre parfait et une incroyable psychologie approfondie.
    Les révélations de fin sont totalement en accord avec la qualité du récit, une symbiose parfaite pour encore plus de crédibilité.
    Mon deuxième roman de l’auteur et deuxième pépite, un auteur machiavélique à suivre.

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