- Auteur : Luca Tahtieazym
- Editeurs : czy, Thomas & Mercer
- Date de sortie : 21 avril 2017
- Sortie poche : 4 décembre 2018
- ISBN : 2919803778
- EAN : 978-2919803774
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Résumé :
Quand on lui attribue à tort une nouvelle victime, Achille, le tueur en série que la presse a baptisé L’Artiste, comprend qu’une personne connaissant son modus operandi l’imite.
Les rôles s’inversent et il décide de mener l’enquête.
On trompe comme on tue : en se grimant et en semant les bribes d’une vie imaginaire que la proie ne suspectera pas.
Mais qui est la proie ?
Pascal Proust 19 décembre 2020
Versus - Luca Tahtieazym
Merci à NetGalley et Amazon Publishing pour la lecture de ce bon thriller.Achille ,un commercial itinérant profite de ses déplacements pour exercer son art, la peinture sur corps .Seul bémol ,son pinceau est un couteau qu’il dénomme Patrocle et son support,des femmes pas vraiment consentantes.Il n’est pas inquiété et ,après chaque meurtre,rentre tranquillement chez lui auprès de sa femme jusqu’au jour où un meurtre survient avec le même mode opératoire.Agacé,il décide de retrouver le faussaire.
Ju lit les Mots 14 janvier 2019
Versus - Luca Tahtieazym
Si vous voulez plonger dans la vie d’un tueur, artiste à ses heures, qui a érigé ses meurtres en art et ses victimes en supports, comme un peintre prend pour support une toile, Versus est fait pour vous, pour nous, pour moi !
Une intrigue atypique, avec une trame déstabilisante à souhait.
Les choses se mettent en place, peu à peu, mais sans longueurs, peu de personnages, mais être dans la tête du tueur, donne une impression de huis-clos et le syndrome de Stockholm, n’est pas loin…
Il déteste la bêtise, le racisme, la médiocrité… Il déteste la bêtise, le racisme, la médiocrité… Qui n’aimerait pas un homme tel que lui ?
Il a décidé d’ériger la perfection en art ! L’art de tuer, l’art de brouiller les pistes, l’art de s’adresser à nous, simples lecteurs, comme témoins de sa qualité d’être supérieur….
L’auteur a une écriture nerveuse, point de fioritures qui pourraient faire perdre le fil ou perdre de vue ce personnage complètement barré, mais dont la normalité transpire…
Plus on avance et moins on a envie de lâcher sa lecture, pour ne pas perdre le contact avec notre tueur !
Le rythme va crescendo avec un final que l’on ne voit pas venir ! Cette fin est à l’image de ce tueur, à part…
Un thriller psychologique d’une très bonne qualité.
L’auteur apporte un soin particulier à son écriture, on sent que ce livre a été lu et relu pour que le lecteur se love entre les lignes dans les bras d’un tueur sans avoir à relever les éventuels défauts…
AnnieLecture 14 décembre 2018
Versus - Luca Tahtieazym
Une plume maniée avec brio et subtilité. Un vrai régal, du début à la fin. Un humour décapant, et assez jubilatoire, je dois dire ! Une étude psychologique parfaitement bien menée, incluant paranoïa, narcissisme, et une absence totale d’empathie.
J’ai aimé entrer dans la tête du tueur en série et pouvoir comprendre ce qui s’y passe. Luca, avec son humour, décrit les symptômes de maladies mentales bien réelles. Il décrit ses actes meurtriers sans jamais tomber dans le gore. Achille se dit Artiste ; ses crimes sont décrits comme des œuvres d’Art, avec beaucoup de « délicatesse et d’amour » car Achille n’aime pas faire souffrir. Il veut juste créer quelque chose de sublime, au gré de magnifiques monuments des villes. Nous avons donc la vision du narrateur et celle du lecteur.
Je me suis surprise à aimer Achille. J’ai dévoré et adoré cette lecture et découvert un auteur super à travers ce livre, que je suis … un auteur, un livre à lire absolument !!!
Ma note 18,5/20
Sonia Boulimique des Livres 30 novembre 2018
Versus - Luca Tahtieazym
Alerte coup de cœur !!!
Voilà un livre qui sort des sentiers battus. De part la narration déjà. En effet, c’est le tueur, Achille, qui nous parle ; en se confiant au lecteur, il nous livre ses états d’âme. Ce tueur est atypique puisqu’il se sert du corps de ses victimes comme d’une toile vierge qu’il dessine avec Patrocle, son couteau. Il est un artiste. Il choisit ses victimes avec attention. Une ville, un support, une œuvre. Il nomme ses victimes « support », il les déshumanise totalement mais malgré tout il a un énorme respect envers elles.
J’ai trouvé Achille très sympathique (oui, oui, c’est un tueur, mais un tueur sympa). Sa manière d’énoncer des citations en latin pour se détendre est amusante. D’ailleurs ça nous détend aussi…Parce qu’il nous parle quand même en tant que futurs « supports ». On s’attend donc à le voir débouler d’un instant à l’autre au coin de la rue.
Claire, sa compagne, lui permet de donner le change et l’illusion de la normalité. Elle est son refuge. Mais il ne se considère pas du tout comme un dérangé, bien au contraire. C’est la société qui est incapable de comprendre son œuvre.
C’est très psychologique. On suit les raisonnements et les réflexions d’Achille, on visite les coins les plus sombres de son esprit tordu (mais chut, n’allez pas le lui répéter, ça pourrait le mettre en colère !). Ce roman est un peu dans le style de Paul Cleave et son « employé modèle » et j’adore ! Le thème est bien exploité, je me suis régalée. Achille nous livre le récit de son enfance, ses traumatismes, ses premières déviances. On comprend le cheminement de ses pensées et l’aboutissement au passage à l’acte. L’immersion de ce tueur sous forme de journal intime, de confession, nous met mal à l’aise et ménage le suspense jusqu’au bout.
Le lien avec « Homère et l’Odyssée » est intéressant et apporte une touche de fantaisie. L’écriture de Luca est fine, vive et très poétique malgré les horreurs décrites.
La fin est déroutante, je ne l’avais pas vue venir. Et ça, c’est parfait ! Elle a juste été amenée de manière un peu trop rapide.
Et je trouve la couverture magnifique. Une fois le livre refermé, elle prend tout son sens, mais chut !
Un récit qui se déguste de la première à la dernière ligne, savoureux à souhait !
Précisons que ce roman a obtenu le prix de Plume francophones en 2017.
Au rayon des livres 14 juin 2017
Versus - Luca Tahtieazym
On est dans les années 80. Achille représentant commercial, se dit féministe et n’allez surtout pas lui dire qu’il est un monstre. C’est un artiste avec un grand A, c’est d’ailleurs comme cela que la presse l’a surnommé. Depuis qu’il a commencé son “art” , personne ne sait qui il est. Et pourtant, tout le monde ne parle que de lui. Ou plutôt de ses “œuvres”, qui font la Une des journaux. Et ce, parce qu’Achille se sert de corps de femmes comme supports ; il les égorge puis dessine sur ses toiles humaines un monument, un lieu emblématique de la ville d’où il exprime son art.
Tout bascule quand la presse lui attribue un meurtre qu’il n’a pas commis. Au fil des jours, Achille se rend compte que ce n’est pas une coïncidence, son copieur le connaît. “L’Artiste” va alors mener sa propre enquête pour savoir qui se fait passer pour lui…
“Vous aurez deux manières de vous comporter. Soit vous me suivrez dans mes raisonnements et vous confirmez que je suis un homme méritant, soit vous vous montrerez obtus et vous choisirez la facilité.”
Achille se livre à vous. Vous serez son confident, vous serez au cœur de ses pensées les plus intimes. Là ce n’est pas la seule originalité de ce roman. Et si en plus vous êtes féru(e) d’Histoire, alors dès les premières pages, Achille et sa relation particulière avec Patrocle vont vous interpeller.
Comment lire ce roman ? Comme un simple thriller ou laisser votre imagination s’influencer de vos connaissances historiques pour supposer d’une éventuelle fin ? J’avoue que cette dernière hypothèse m’a beaucoup séduite et apporte un intérêt supplémentaire, même si le pitch original est déjà très attirant.
Pour mon premier Tahtieazym (et certainement pas le dernier), j’ai été agréablement surprise. Par son audace de jouer ainsi sur les deux tableaux, de mêler thriller (contemporain) avec une (très légère) touche de mythologie. Fallait quand même le faire… et Luca Tahtieazym l’a fait d’une manière intelligente, très subtile. Sans oublier que l’histoire en elle-même se passe dans les années 80, et là encore, l’auteur n’oublie pas de nous remettre dans le bain à coups de détails datant de l’époque. Autre point fort de ce roman, le vocabulaire. On le trouve ici et là, recherché sans être pointu.
Tout comme Achille, j’ai fini par trouver le copieur. Et si les coups de théâtre font bel et bien partie des tragédies grecques, avec Versus, vous n’y échapperez pas….