- R�alisateurs : Brian De Palma - Michelangelo Antonioni - Alan J. Pakula - Francis Ford Coppola - Sam Peckinpah
Secrets d’état, manigances, complots… les thrillers sont rarement tendres avec le politique, suspense oblige. En attendant le second tour des élections municipales, nous avons sélectionné quelques-uns des meilleurs polars paranoïaques.
L’approche du second tour des Municipales, dimanche 28 juin, nous a donné envie de nous replonger dans les tréfonds politiques des polars. Et force est de constater que les complots et intrigues paranoïaques, sur fond de jeu politique, y abondent. En matière de septième art, cela se traduit tantôt avec un pied dans la réalité comme dans Les Hommes du Président (Pakula, 1976), thriller sondant l’affaire d’espionnage du Watergate, tantôt aux limites de l’hallucination comme dans l’hitchcockien en diable Conversation secrète (Coppola, 1974) ou l’éthéré Blow Out (De Palma, 1982).
Mais l’on pourrait tout aussi bien citer, dans la même veine, le déroutant Blow Up (Antonioni, 1966) – relecture en filigrane du sentiment d’irréalité se dégageant de l’assassinat de Kennedy –, Les 3 Jours du Condor (Pollack, 1975), Marathon Man (Schlesinger, 1976) et Osterman week-end (Peckinpah, 1983) adapté de Robert Ludlum. Avec à chaque fois une intrigue conspirationniste (sur fond d’assassinats politiques, de guerre du Viêt-Nam et de libertés individuelles en sursis) qui repose sur un personnage convaincu d’avoir mis au jour une machination ou un scandale d’état, et ce, sans pour autant être en mesure d’en apporter la preuve irréfutable.
C’est la métaphore du Zapruder Film (1963), ces 26 secondes immortalisées par Abraham Zapruder où John F. Kennedy meurt sous nos yeux dans sa tristement célèbre limousine présidentielle. Or, si la mort du politicien est inéluctable, l’image ne permet pas d’en saisir les tenants et aboutissants : manquent à cet effet d’autres angles de prise de vue (points de vue de Jacqueline Kennedy ou encore de l’assassin), qui auraient permis à l’image de se poser comme vérité absolue.