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Résumé :
Une photo est confiée à un auteur qui écrit une nouvelle inédite, publiée dans la revue ALIBI. Parmi les auteurs : Víctor del Árbol, R.J. Ellory, Claire Favan, Laurent Guillaume, Johana Gustawsson, Marcus Malte, Bernard Minier, Alexandra Schwartzbrod, Dominique Sylvain, Franck Thilliez, Olivier Truc.
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universpolars 22 août 2024
Témoins oculaires - Collectif
Franchement, l’idée me plait ! 11 auteurs ont reçu chacun un cliché, juste une photo, sans autres détails, qui a servi à fournir l’inspiration de départ pour développer un récit plutôt sombre. 11 auteurs qui se sont accaparés cette image pour éveiller leur imagination.
J’ai trouvé cet exercice d’observation et d’interprétation intéressant car nous avons très certainement toutes et tous un point de vue différent sur un même sujet. Ne pas savoir ce qui se cache derrière ce cliché laisse la porte grande ouverte sur une multitude d’interprétations.
Víctor del Árbol ouvre les festivités avec une nouvelle ne laissant que très peu de place à l’espoir, mais largement plus pour le besoin de rédemption. R.J. Ellory a développé un récit glaçant qui fait en sorte que nous ne regardons plus les personnages de son cliché comme au début. J’en profite pour dire que c’est cela qui est fascinant. Nous pouvons faire parler une photo de tellement de manières ! C’est finalement une sorte de manipulation.
Claire Favan nous emmène aux États-Unis, où nous faisons la connaissance d’un shérif qui n’est pas au bout de ses peines. Ses hommes ne seraient-ils pas assez à l’écoute … ? Récit drôle et tragique à la fois ! Laurent Guillaume, quant à lui, nous propose d’aller au cirque, dans les années 50, pour vivre une histoire plutôt stupéfiante …
Le récit de Johana Gustawsson démontre à quel point l’amertume et le poids de la culpabilité peuvent être lourds et surtout douloureux. Poignant. Marcus Malte nous offre une ode à la guerre, à l’amour, à la mort … C’est plutôt intense ! Un homme aux abois, d’après le récit de Bernard Minier, devrait peut-être un peu moins miser sur son statut particulier. Jouer avec le feu ne pardonne pas.
Alexandra Schwartzbrod met en scène un jeune homme qui traîne beaucoup de casseroles. Mais est-ce pour autant négatif ? Quant à Dominique Sylvain, elle nous pousse dans une fabrique désaffectée pour que nous soyons témoins d’une rude vengeance.
Franck Thilliez, avec un récit profondément humain et inhumain à la fois, nous démontre à quel point les excès de haine sont parfois mal dirigés. Nous terminerons sur un dilemme, avec le récit d’Olivier Truc, qui met en scène un jeune homme aussi tourmenté que déterminé.
Je vous invite à regarder tous ces clichés intensément, en les détaillant, pour ensuite découvrir ce que tous ces auteurs ont bien voulu en faire, la signification qu’ils ont bien voulu leur donner. Fascinant !