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Sans elle - Amélie Antoine

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16 #AvisPolar
5 enquêteurs
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1 enquêteur
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Résumé :

Il était une fois une famille heureuse et unie.
Des jumelles de six ans qui se ressemblaient comme deux gouttes d’eau.
Des enfants fusionnelles qui grandissaient ensemble et s’adoraient.
Jusqu’à un soir de feu d’artifice où l’une d’elles se volatilise brutalement.

Il était une fois deux fillettes inséparables.
Jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’une.
Il était une fois une histoire qui n’a rien d’un conte de fées.

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Vos #AvisPolar

  • Oceaneca 26 mars 2020
    Sans elle - Amélie Antoine

    Comment vivre avec la perte d’un enfant ? Comment réussir à avancer malgré cette absence ? Mère, père, soeur, les voilà tous les trois acculés face à la disparition de Jessica. Ils vivent la même tragédie mais ne la gèrent pas de la même manière. Il aura fallu un seul moment d’inattention pour ne plus jamais la revoir… Lors du soir du 14 Juillet, Patricia et sa fille Jessica sont en route pour le feu d’artifice alors Coline, punie, reste avec son père à la maison. Quelque peu sur les nerfs, Patricia remarque tout de même les lacets défaits de sa fille et l’aide à les renouer avant de la laisser partir seule vers le vendeur de bracelets lumineux. Mais au bout de quelques minutes, toujours pas de Jessica en vue. Alors que le feu d’artifice commence et que toutes les têtes sont tournées vers le ciel, Patricia est la seule à regarder devant elle, à slalomer entre les spectateurs pour retrouver sa fille. S’insinuent alors doucement en elle l’inquiétude, l’incrédulité, l’angoisse, la détresse de ne pas retrouver sa fille. À ce moment, il est difficile de ne pas être pris aux tripes par cet événement douloureux où cette mère pense encore retrouver son enfant. L’horreur de la situation est tout à fait palpable. Avalée dans cette foule, l’urgence de la situation dévore complètement Patricia, elle ne réussit plus à penser rationnellement.

    La soeur jumelle de Jessica est dans une totale incompréhension face à ce qui arrive au sein de son foyer. Énervée contre sa soeur pour l’avoir dénoncé à leur mère, Coline a dit des choses affreuses qu’elle ne pourra plus jamais remplacer. Est-ce que c’est à cause de ses mots que Jessica est partie ? Où est-elle allée ? Pourquoi ne revient-elle pas ? Ce qui va être le plus dur pour cette petite fille, c’est que ses parents vont se poser exactement les mêmes questions sans trouver eux non plus de réponses. L’enquête commence pour retrouver Jessica et la détresse des parents et des proches se transforme bientôt en suspicion, en angoisse des gestes d’autrui.

    Sans de réelles pistes, les relations dans cette famille n’en finissent pas de s’étioler, de devenir de plus en plus compliquées. Les défauts de chacun sont alors davantage exacerbés : l’autorité maladive et psychorigide de Patricia, l’inertie de Thierry, l’isolement de Coline.

    Grâce à la très agréable plume d’Amélie Antoine, le lecteur est entièrement plongé dans le quotidien de ce foyer, entre ses silences, ses moments de conflits et ses rares moments de joie. On a parfois envie de les secouer, de leur dire leurs quatre vérités, de les calmer, de les apaiser.

    https://entournantlespages.wordpress.com/2018/01/25/sans-elle-amelie-antoine/

  • Matildany 20 février 2020
    Sans elle - Amélie Antoine

    Un même point de départ pour deux récits qui divergent selon l’auteure.

    Une famille unie, simple, dans une petite ville tranquille du Nord, le père pompier, la mère coiffeuse, deux jumelles de six ans, le pavillon avec jardin et le feu d’artifice du 14 juillet.
    Patricia, la mère, y emmène Jessica seule, car Coline, sa sœur est punie et restera sous la surveillance du père...Mais un instant d’inattention suffit pour que Patricia perde Jessica dans la foule, dans le tumulte du feu d’artifice. Jessica ne sera pas retrouvée.

    C’est un véritable ascenseur émotionnel qui nous emporte avec ces parents déboussolés. On tremble avec eux, on subit l’inquiétude, la suspicion et la culpabilité qu’ils vont rencontrer.

    Le fait de la disparition de Jessica étant établi dès le départ, on assiste ici aux conséquences de la disparition d’un enfant sur un foyer, la souffrance les éloignant les uns des autres.

    Amélie dissèque cette douleur, ce chemin de croix, avec beaucoup de sensibilité. Coline est poignante, dans la culpabilité du survivant et doit faire face au reste de sa vie qui sera désormais incomplète. Un thriller psychologique à l’écriture simple et fluide, faisant la part belle aux émotions. Et cette fin, que je n’ai pas vu venir !..

    https://instagram.com/danygillet

  • Des plumes et des livres 14 janvier 2020
    Sans elle - Amélie Antoine

    Voilà quelques mois que ce double roman patiente sur mes étagères. J’ai été intriguée par le concept : un même point de départ, mais des destins différents.

    On commence l’histoire avec une famille lambda : un père, une mère et deux petites jumelles de six ans presque identiques. C’est le 14 juillet mais seule, l’une d’entre elles assistera au feu d’artifice, l’autre ayant été punie. Cette punition est le point de départ de la cassure entre les deux fillettes. Suite à cette soirée, plus rien ne sera comme avant.

    Amélie Antoine écrit l’histoire où la jumelle partie au feu d’artifice avec sa mère, ne reviendra pas. Une disparition inquiétante, une longue attente commence alors pour la famille. C’est mon premier roman de cette auteure, j’ai donc découvert sa plume. Et c’est quasiment un coup de coeur ! J’ai tourné les pages avec frénésie, avec l’envie de connaître le destin de la jumelle disparue (va-t-elle réapparaître ou le mystère va-t-il rester entier ?) ainsi que de celle qui est restée. Comment vivre dans l’ombre d’une sœur disparue ? Comment faire le deuil d’un enfant sans savoir ce qui lui est arrivé ? J’ai beaucoup apprécié cette psychologie des personnages, du deuil décrits par l’auteure. C’est une histoire difficile dont le dernier rebondissement m’a pris de court.

    En retournant le livre, on a une autre version de l’histoire. Un peu comme un monde parallèle, où une ligne a été modifiée. Dans Avec elle, la jumelle est rentrée du feu d’artifice mais ce jour-là, la mère, a fait une rencontre qui va tout chambouler dans la vie de cette petite famille. Les deux fillettes grandissent ensemble, mais la relation dominant / dominé est accrue au fil du temps. Jusqu’où cette relation peut-elle aller et détruire l’existence de l’une des jumelles ? J’ai aimé retrouver la plume de Solène Bakowski. Ce côté de l’histoire est plus sombre, plus difficile mais je l’ai appréciée tout autant.

    Je n’ai donc pas été déçue de ma lecture de ces deux récits. Dans Avec elle / Sans elle j’ai apprécié croiser les mêmes personnages mais avec une histoire différente. Cela démontre qu’avec un seul élément qui change, les destins se croisent mais pas de la même manière. Parfois, il y a des ressemblances, des événements auxquels on ne peut échapper et d’autres, que l’on pourrait peut-être éviter.

    En tout cas, cela me confirme que la plume de Solène Bakowski est une des belles découvertes de cette année 2019 et je n’hésiterai pas à découvrir plus amplement les écrits d’Amélie Antoine, tellement j’ai été subjuguée par cette première immersion.

  • Morgane 31 octobre 2019
    Sans elle - Amélie Antoine

    Une expérience littéraire originale avec ces deux auteurs que je découvrais. Deux récits "jumeaux" comme leurs personnages principaux.
    Après une bêtise d’enfant, Patricia maman de jumelles décide de punir Coline qui ne verra pas le feu d’artifice du 14/07, contrairement à sa sœur. A partir de là, chacune des auteurs imagine la suite des événements : pour Solène Bakowski, cette punition marque le début de jalousies qui iront crescendo entre les jumelles, quand Amélie Antoine fait disparaître une des petites filles qu’on ne reverra jamais... Deux lectures qui résonnent, toutes en psychologie, pleine de tristesse... Un très joli moment de lecture, que je n’oublierai pas !

  • Aude Lagandré 5 octobre 2019
    Sans elle - Amélie Antoine

    C’est l’histoire d’un projet un peu fou : 2 écrivains, Amélie Antoine et Solène Bakowski décident d’écrire chacune un livre en partant d’un même point de départ, l’histoire de jumelles, Coline et Jessica. Toutes deux doivent se rendre au feu d’artifice du 14 juillet mais l’une a fait une bêtise et en sera privée. La mère, Patricia, n’emmènera que Jessica.
    Près de l’étang où les festivités ont lieu, Patricia constatera qu’un lacet de chaussure de sa fille est défait.
    A partir de là, les histoires changent :
    Chez Amélie, le lacet sera refait
    Chez Solène, il ne le sera pas
    et de ce tout petit détail vont naitre deux histoires radicalement différentes.

    « En un claquement de doigts, tout peut chavirer, irréversiblement »
    Dans la dernière interview d’Amélie Antoine, elle répondait à cette question posée par Nicolas Elie
    Q : Qu’est ce que tu en penses de l’académisme ? Des auteurs qui finissent par écrire le même livre à chaque fois ? Mettre les mots dans une cage ?
    R : Je pense qu’on vit dans une société où il faut à tout prix coller des étiquettes aux artistes, pour pouvoir ensuite les ranger bien sagement dans une boîte. Tout est fait pour qu’un artiste fasse toujours la même chose, pour qu’il devienne une marque, quelque chose de sécurisant, de rassurant, tiens je vais acheter le dernier roman d’Untel, parce que je sais à l’avance ce qu’il y aura à l’intérieur.
    Tout est fait pour ça.
    Je crois qu’il faut tout faire pour lutter contre.(…)
    Il faut se battre pour lutter contre, sans se soucier d’entrer dans un moule (…), écrire ce dont on a envie ou besoin et pas ce que d’autres attendent.

    J’ai presque envie de dire : tout est dit ! Amélie n’est jamais où on l’attend, c’est à mon sens ce qui fait sa force. Elle ne s’embarrasse pas non plus de savoir si un éditeur va la publier, elle écrit, et elle trouve ensuite une solution pour combler ses lecteurs.
    A la lecture de ce livre, j’ai cogité « mais où veut-elle en venir Amélie ? Quand va donc arriver le twist que j’attends (celui auquel je suis habituée, celui qui rentre dans la case « Amélie » ?) ».
    Et ça m’a justement fait penser à cette réponse qu’elle avait faite à Nicolas :
    « Je ne suis pas là où on m’attend »
    J’attendais.
    Elle n’y était pas.

    Et pourtant ! Quel bouquin !!!

    Tout d’abord, j’ai été séduite par la profondeur psychologique des personnages principaux :
    La mère, Patricia, dure, froide, difficile à attendrir et pourtant terriblement humaine quand le sort s’acharne sur elle.
    Le père, Thierry, démissionnaire, silencieux, presque déficient, soumis à l’autorité de sa femme.
    Les Jumelles :
    Jessica, la meneuse, tenace et énergique, celle qui suscite l’admiration et l’attention.
    Coline, la résignée, celle qui trinque, qui subit, qui souffre en silence, qui passe à côté de sa vie en vivant par procuration

    Puis, j’ai vraiment aimé la construction du roman.
    La première partie évoque la déflagration liée au choc d’un événement qui vous tombe dessus inopinément : basculer, paniquer, comprendre, chercher, s’acharner, soupçonner, ruminer, tenir.
    La seconde partie rappelle les grandes étapes du deuil : se souvenir, se détruire, stagner, oublier, jalouser, détester, surmonter, accepter, en finir.

    Plusieurs thèmes sont également décortiqués en profondeur, dont certains brillamment : la gémellité bien sûr mais aussi le naufrage du couple, l’éclatement familial, la préférence filiale, la toxicité maternelle.
    Je connais très peu d’écrivains capables d’explorer si précisément les émotions humaines et d’en parler avec autant de justesse et ceci en 396 pages !
    C’est un exercice périlleux, redoutable, de haute voltige dont peu possèdent la dextérité.
    Ce livre est une plongée au royaume des émotions : chaque chapitre provoque un frisson différent et renvoie à des émotions que nous avons tous vécues.
    Amélie n’est pas l’écrivain d’un « genre littéraire »
    On ne peut pas la mettre dans une case.
    Amélie va où son coeur la porte et sa plume nous emmène dans les tréfonds de sa créativité littéraire.
    Elle sait tout dire, tout écrire et le fait magistralement.

  • VALERIE FREDERICK 11 juin 2019
    Sans elle - Amélie Antoine

    Amélie Antoine a écrit ce roman dans le cadre d’un projet d’écriture commun avec une autre romancière, Solène Bakowski. Elles sont parties de la même situation de départ : deux jumelles de six ans désirant assister au feu d’artifice de la ville de Le Quesnoy (Nord). Les deux fillettes vivent de manière fusionnelle et se ressemblent comme deux gouttes d’eau. Dans "Sans elle", Amélie Antoine imagine la disparition de l’une d’elle, Jessica et l’évolution de sa jumelle, Coline ; ce qui n’est pas le cas dans "Avec elle", de Solène Bakowski.
    J’ai lu ce roman d’Amélie Antoine d’une traite. C’est très bien écrit, prenant, surprenant. Les pages tournent au fur et à mesure des étapes de vie de Coline et de sa famille, mais aussi des avancées de l’enquête... jusqu’à une fin totalement inattendue !!!

  • lecturesdudimanche 12 avril 2019
    Sans elle - Amélie Antoine

    J’ai découvert Amélie Antoine avec son « Fidèle au poste » (mon avis ici) que j’avais beaucoup aimé par la totale surprise réservée par l’intrigue. Cette fois, c’est par son compte Instagram que j’ai eu connaissance du projet commun qu’elle menait avec Solène Bakowski : un même début, un simple événement qui change et voilà la famille Simoëns bouleversée soit Sans Elle, soit Avec Elle…

    J’ai pris la décision de commencer par « Sans Elle » puisque j’étais déjà confiante dans la plume d’Amélie Antoine. Enfin, confiante dans son écriture mais très méfiante dans ce qu’elle pourrait infliger aux héros… et croyez-moi, avec elle, on n’est jamais assez sur ses gardes !

    « Sans Elle », c’est une tragédie qui commence de la manière la plus banale possible : Il y a papa et maman, et les jumelles Jessica et Coline. Quand Coline fait une bêtise l’après-midi du 14 juillet, c’est avec une sévérité relativement exagérée que sa mère, excédée, décide de priver sa fille du feu d’artifice annuel. Elle partira seule avec Jessica, Coline restera avec son père. Sauf qu’à son retour, Patricia a perdu Jessica… En un quart de seconde, alors qu’elle l’a autorisée à aller quelques mètres plus loin seulement prendre un collier lumineux, elle la perd de vue.

    C’est l’angoisse qui monte… les secondes, les heures, les jours passent. Les parents anéantis ne partagent pas leur angoisse avec la jumelle restante qui s’est réveillée le lendemain pour la première fois en 6 ans sans sa jumelle.

    Sur cette base, Amélie Antoine va nous placer en spectateurs du quotidien de cette famille anéantie, partagée entre la renonciation de l’un et l’acharnement de l’autre avec en point central cette petite fille qui grandit sans sa moitié et qui s’efforce de rester transparente pour ne pas gêner ses parents dans leur quête désespérée de réponses.

    Et là où tous les avis convergent pour condamner les réactions disproportionnées de la mère, moi j’ai souffert avec elle… Comment se pardonner à elle-même d’avoir égaré son enfant ? Comment survivre à la culpabilité que lui renvoie le regard des autres ? J’ai pesté contre son mari qui, s’il est normal qu’il finisse par céder au barrage de ses émotions qui désigne pour fautive celle qui a lâché la main de leur fille, m’a semblé abandonner trop facilement.

    La fin… cette fin… bien sûr, c’est là le talent d’Amélie ! Mais il me reste tant de questions !

    Moi qui n’ai pas de cœur (c’est bien connu !), j’ai été engloutie par la terreur et le chagrin de cette famille qu’un instant de distraction a plongée dans l’horreur. Mais nous, lecteur, pouvions nous échapper de cette ambiance étouffante en posant le temps d’une trêve ce livre pour reprendre nos vies. Mais chaque réouverture nous replongeait dans les méandres du chagrin et de l’incertitude.

    Comme avec « Amelia » (mon avis ici), c’est mon quotidien de mère qui m’est revenu en pleine figure comme un boomerang. Demander à mes enfants s’ils n’ont jamais eu a subir un coup de colère étrangement disproportionné, regardez votre conjoint que vous aimez tant et jurez que vous le pardonneriez d’avoir « perdu » votre enfant ???

    Et dans un second temps, ado à l’époque tragique où les corps de Julie et Mélissa ont été retrouvés, ce n’est pas à Patricia et Thierry, héros de fiction, que je pense. C’est aux familles Lejeune et Russo qui les ont attendues dans la même angoisse que celle qu’Amélie Antoine a mise en scène.

    Bref, c’est un roman arc-en-ciel d’émotions. Dommage que les couleurs de cet arc-en-ciel pleurent et se confondent pour nous livrer une histoire des plus sombres…

    Je vais mettre un peu d’espace entre les Simoëns et moi avant d’enchaîner sur « Avec Elle », dont je ne suis pas sûre qu’il soit plus rayonnant ! Mais j’y viendrai, sans aucun doute, pour saluer ce beau projet qui, je peux au moins l’affirmer pour 50%, a été rondement mené !

  • lecturesdudimanche 12 avril 2019
    Sans elle - Amélie Antoine

    J’ai découvert Amélie Antoine avec son « Fidèle au poste » (mon avis ici) que j’avais beaucoup aimé par la totale surprise réservée par l’intrigue. Cette fois, c’est par son compte Instagram que j’ai eu connaissance du projet commun qu’elle menait avec Solène Bakowski : un même début, un simple événement qui change et voilà la famille Simoëns bouleversée soit Sans Elle, soit Avec Elle…

    J’ai pris la décision de commencer par « Sans Elle » puisque j’étais déjà confiante dans la plume d’Amélie Antoine. Enfin, confiante dans son écriture mais très méfiante dans ce qu’elle pourrait infliger aux héros… et croyez-moi, avec elle, on n’est jamais assez sur ses gardes !

    « Sans Elle », c’est une tragédie qui commence de la manière la plus banale possible : Il y a papa et maman, et les jumelles Jessica et Coline. Quand Coline fait une bêtise l’après-midi du 14 juillet, c’est avec une sévérité relativement exagérée que sa mère, excédée, décide de priver sa fille du feu d’artifice annuel. Elle partira seule avec Jessica, Coline restera avec son père. Sauf qu’à son retour, Patricia a perdu Jessica… En un quart de seconde, alors qu’elle l’a autorisée à aller quelques mètres plus loin seulement prendre un collier lumineux, elle la perd de vue.

    C’est l’angoisse qui monte… les secondes, les heures, les jours passent. Les parents anéantis ne partagent pas leur angoisse avec la jumelle restante qui s’est réveillée le lendemain pour la première fois en 6 ans sans sa jumelle.

    Sur cette base, Amélie Antoine va nous placer en spectateurs du quotidien de cette famille anéantie, partagée entre la renonciation de l’un et l’acharnement de l’autre avec en point central cette petite fille qui grandit sans sa moitié et qui s’efforce de rester transparente pour ne pas gêner ses parents dans leur quête désespérée de réponses.

    Et là où tous les avis convergent pour condamner les réactions disproportionnées de la mère, moi j’ai souffert avec elle… Comment se pardonner à elle-même d’avoir égaré son enfant ? Comment survivre à la culpabilité que lui renvoie le regard des autres ? J’ai pesté contre son mari qui, s’il est normal qu’il finisse par céder au barrage de ses émotions qui désigne pour fautive celle qui a lâché la main de leur fille, m’a semblé abandonner trop facilement.

    La fin… cette fin… bien sûr, c’est là le talent d’Amélie ! Mais il me reste tant de questions !

    Moi qui n’ai pas de cœur (c’est bien connu !), j’ai été engloutie par la terreur et le chagrin de cette famille qu’un instant de distraction a plongée dans l’horreur. Mais nous, lecteur, pouvions nous échapper de cette ambiance étouffante en posant le temps d’une trêve ce livre pour reprendre nos vies. Mais chaque réouverture nous replongeait dans les méandres du chagrin et de l’incertitude.

    Comme avec « Amelia » (mon avis ici), c’est mon quotidien de mère qui m’est revenu en pleine figure comme un boomerang. Demander à mes enfants s’ils n’ont jamais eu a subir un coup de colère étrangement disproportionné, regardez votre conjoint que vous aimez tant et jurez que vous le pardonneriez d’avoir « perdu » votre enfant ???

    Et dans un second temps, ado à l’époque tragique où les corps de Julie et Mélissa ont été retrouvés, ce n’est pas à Patricia et Thierry, héros de fiction, que je pense. C’est aux familles Lejeune et Russo qui les ont attendues dans la même angoisse que celle qu’Amélie Antoine a mise en scène.

    Bref, c’est un roman arc-en-ciel d’émotions. Dommage que les couleurs de cet arc-en-ciel pleurent et se confondent pour nous livrer une histoire des plus sombres…

    Je vais mettre un peu d’espace entre les Simoëns et moi avant d’enchaîner sur « Avec Elle », dont je ne suis pas sûre qu’il soit plus rayonnant ! Mais j’y viendrai, sans aucun doute, pour saluer ce beau projet qui, je peux au moins l’affirmer pour 50%, a été rondement mené !

  • meslivresetmoi33 26 mars 2019
    Sans elle - Amélie Antoine

    Une très bonnes lecture.
    Alors que Coline est punie, Jessica, sa soeur jumelle va au feu d’artifice avec leur mère...malheureusement Jessica ne reviendra pas ce soir là. L’auteur va alors dépeindre la vie de cette famille dévastée. Le manque de Jessica est présent à chaque page. Comment la mère va gérer la culpabilité, comment Coline va apprendre à vivre sans sa soeur ? Comment passer à autre chose sans avoir l’impression d’abandonner Jessica ? Comment garder espoir ?
    Tour à tour nous allons être dans la tête de chaque membre de cette famille où chacun gère comme il peut !

    Ce qui m’a seduit également dans ce roman est qu’il y a un autre livre, Avec Elle, de Solene Bakowski. Un livre avec les mêmes personnages mais où Jessica ne disparaît pas.
    Je l’ai tout de suite commencé et c’est intéressant de voir les mêmes personnages évoluer dans des situations différentes. Je fais également connaissance avec Jessica ! les personnages sont bien travaillés et leur psychologie complexe !! A lire

  • Ju lit les Mots 11 mars 2019
    Sans elle - Amélie Antoine

    Il était une fois une famille heureuse et unie. Des jumelles de six ans qui se ressemblaient comme deux gouttes d’eau. Des fillettes fusionnelles qui grandissaient ensemble et s’adoraient. Jusqu’à un soir de feu d’artifice où l’une d’elles se volatilise brutalement. Il était une fois des jumelles inséparables. Jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’une.
    Il était une fois une histoire qui n’a rien d’un conte de fées.

    Avec elle, de Solène Bakowski et Sans elle, d’Amélie Antoine, deux romans pour un projet commun. Un point de départ identique pour deux histoires distinctes qui peuvent se lire indépendamment l’une de l’autre.
    Une même famille, une même situation initiale, mais un événement qui vient tout bouleverser.

    Pour tous ceux qui se sont un jour demandé : Et si un seul détail de ma vie avait changé, est-ce que tout aurait été radicalement différent ?
    Pour tous ceux qui aiment voir les deux faces d’une même pièce.

    Je remercie Solène Bakowski et Amélie Antoine pour leur confiance et la faveur qu’elles m’ont faite en me permettant de découvrir leurs livres avant leur sortie officielle. J’ai tout de suite été emballée par ce projet et son originalité. Un pari osé qui entraine le lecteur dans deux lectures parallèles, deux romans qui débutent de la même manière, mais qu’un événement vient chambouler. La vie d’une famille sera bouleversée, mais surtout la vie de des deux sœurs jumelles, qui se ressemblent comme deux gouttes d’eau… Mais jusqu’où la ressemblance peut-elle aller

    Dans la version d’Amélie Antoine, « Sans elle », par laquelle j’ai commencé, une des jumelles, disparaît le soir du 14 juillet, sa sœur va apprendre à vivre seule « sans elle »

    Dans la version de Solène Bakowski, « Avec elle », le fameux soir du 14 juillet, un lacet fera basculer la vie de cette famille, toujours un drame mais les jumelles grandissent ensemble, s’aiment, se détestent tout à la fois…

    Deux versions aussi passionnantes l’une que l’autre, qui peuvent parfaitement se lire indépendamment, mais cette lecture simultanée apporte une saveur toute particulière, car les deux récits, même s’ils sont différents sont complémentaires, au point que parfois les plumes de ces deux auteurs se confondent comme pour n’en faire qu’une.

    La question qui se posera, obligera le lecteur à une introspection : « Et si j’avais fait ça au lieu de cela ? Si un seul détail de ma vie avait été différent… Est-ce que ma vie aurait été identique ?

    La plume de Solène Bakowski me fascine toujours autant. A chaque fois que je plonge dans un de ses livres, je suis Bouleversée par sa vision de l’être humain, pas son analyse de la psychologique face aux drames qui jalonnent les vies de ses personnages. Des personnages qu’elle rend vivants tellement ils nous ressemblent et tellement le lecteur peut transposer leur vécu au notre.

    « Avec elle » ne déroge pas à la règle des écrits de qualité et sa plume reste aussi incisive, directe et parfois poétique que dans ses autres écrits.

    J’ai eu le plaisir de découvrir la plume d’Amélie Antoine que je trouve plus manipulatrice avec son lecteur avec une écriture plus directe. Elle prend moins de gants pour amener les choses et nous plonger dans l’horreur d’une enquête dans laquelle les parents et leur relation sera disséquée, au point que le doute s’immisce entre eux… Le doute le pire ennemie face à une disparition d’enfant… Une mère à bout de force, la nervosité est palpable avec une atmosphère à découper au scalpel tellement elle est lourde et nous prend dans un étau pour nous étouffer..

    Le lecteur va suivre cette famille sur une dizaine d’année… Une dizaine d’année qui seront horribles et qui seront l’antre de la chute du couple qui ne pourra résister … Comment se construire lorsque sa sœur jumelle disparait … Comment une petite fille se construit lorsqu’elle grandit dans l’ombre de « l’enfant aimé », Tout est disséqué avec brio, au point que l’on ne peut sortir indemne de ce genre de lecture qui touche à l’amour viscéral que l’on porte à son enfant… Comment continuer à vivre ? Survivre… Pour l’enfant qui reste… Qui devient une victime et otage des sentiments de culpabilité, otage du film que l’on se refait en boucle…

    La vie ne tient pas à grand-chose… La vie peut basculer le jour où l’on prend le temps de faire un lacet… Un lacet, comme l’image du fil sur lequel s’étire la vie … Le fil de la vie est tellement tenu… Tellement mince… Qu’il nous arrive de nous répéter inlassablement : « Et si je n’avais pas fait ça… Et si j’avais fait ça… »

    Cette sensation que la vie a pris une tournure différente, que ce moment précis a fait basculer, reste vivace toute une vie au point d’affecter tous nos actes… Avec Solène Bakowski, je suis souvent ramené à mes propres choix… Sa plume me transporte et m’oblige à un retour en arrière. On pourrait penser que cela se fait dans la douleur, mais l’acceptation fait partie du processus de guérison et accepter que la vie puisse basculer en une fraction de seconde, permet de ne pas vivre dans les regrets…

    Avec Amélie Antoine, j’ai vécu intimement l’enquête, la chute de cette famille qui ne peut se reconstruire. J’ai par moment eu l’impression de vivre au côté de cette famille et d’être spectatrice … Un peu comme une petite souris qui voudrait se faire discrète mais qui continue à venir voir ce qui se passe pour ne pas en perdre une miette…

    Ici la gémellité prend une place importante, mais surtout la question de la relation fusionnelle qui peut exister entre les deux. Les relations entre jumeaux sont-elles aussi parfaites que ce que le mythe laisse penser. N’y a-t-il pas un jumeau qui prend le dessus ? Un jumeau souffre-douleur de l’autre ? Un jumeau manipulateur ?

    J’ai particulièrement apprécié la relation entre ces sœurs jumelles, on sent un réel travail de fait sur les relations gémellaires. Le mythe tombe et enfin deux personnalités distinctes sont présentent et les jumelles sont tour à tour, amies, ennemies, dominante dominée. Avec la possibilité de se dissocier complètement et de construire sa propre personnalité… Une personnalité qui ne sera pas dans l’ombre de l’une… Mais cela peut-il se faire en présence des deux ?

    Les oppositions entre les sœurs, avec leurs sentiments contradictoires, la violence qui caractérise les relations fraternelles, qui n’est pas réservée à la gémellité. Tout est abordé avec talent et retenue. La haine, l’amour, la violence.

    Dans avec elle de Solène Bakowski, La place des parents est assez confuse… Le père a une place assez effacée et la mère semble ne pas trouver sa place dans cette relation, au point de parfois les confondre… Oublier qu’elles sont deux… Et ne créer une relation qu’avec une…

    Dans cette relation, chaque parent doit trouver sa place pour l’équilibre… Du couple gémellaire mais aussi parental…

    Alors que le couple parental est assez proche dans « sans elle », même si la relation s’étiole au fil des années, au fil des espoirs …

    Une expérience de lecture qui m’a chamboulé, tant par les intrigues que par la manière que ces auteurs ont abordé des sujets qui m’ont remué les tripes. La perte d’un enfant… La famille qui se disloque… C’est de l’art à l’état pur avec des plumes aussi addictives et talentueuses l’une que l’autre.

  • valmyvoyou lit 6 mars 2019
    Sans elle - Amélie Antoine

    J’ai été époustouflée par l’écriture d’Amélie. Elle a une façon de décrire les situations et les sentiments, qui prend aux tripes.

    J’ai lu ce livre en apnée. Dès le feu d’artifice, lorsque Patricia s’aperçoit que Jessica n’est plus là et qu’elle la cherche, la tension est très forte, mes nerfs étaient à vif. J’ai ressenti dans ma chair de maman, ce que vivait cette mère. Amélie a un talent fou pour nous faire ressentir cette peur, en mêlant le ressenti de Patricia aux éléments extérieurs, tels que le feu d’artifice qui fait résonance à ses pensées. J’ai été scotchée.

    Ensuite, ce sont les émotions de Coline qui m’ont étreint le cœur. Cette petite fille qui ressent qu’il s’est passé quelque chose, mais qui ne sait pas ce que c’est au départ. Petit à petit, nous découvrons le cheminement dans son esprit. Que c’est douloureux d’être l’enfant qui reste.

    Dans Sans elle, nous suivons ce que cette soirée a provoqué chez tous les membres de cette famille. Amélie Antoine nous décrit les conséquences que ce soir de juillet a eues sur chacun des protagonistes, leur manière de vivre cette situation au fil des années.

    Les pages se tournent seules, l’écriture percutante donne envie de lire la suite. La psychologie des personnages est si poussée que j’ai eu la sensation d’être chacun d’eux. La culpabilité, la rancoeur, le désespoir, etc... j’ai tout ressenti comme si je le vivais.

    Quant à la fin... Amélie Antoine m’a mis K.O.

    Je vais attendre de me remettre de ce livre coup de poing avant de lire Avec elle. Mais je suis vraiment impressionnée par le talent de cette auteure, Sans elle est une véritable réussite. Ce livre m’a chamboulée.

  • Lettres et caractères 6 mars 2019
    Sans elle - Amélie Antoine

    Après avoir découvert Coline et Jessica sous la plume de Solène Bakowski dans Avec elle, j’ai refait connaissance avec les jumelles de 6 ans, cette fois dans la version d’Amélie Antoine : Sans elle. Les deux romans démarrent de la même manière : Patricia et sa fille Jessica vont assister au feu d’artifices du 14 juillet pendant que la petite Coline, sous le coup d’une punition, est restée à la maison avec son père. Mais l’histoire imaginée par Amélie Antoine prend très vite un tour dramatique quand Jessica, profitant d’une seconde d’inattention de sa mère, disparaît. La fillette est dès lors introuvable et le restera... Coline et ses parents vont devoir apprendre à vivre sans elle, à survivre à son absence, à gérer leurs espoirs fous et leurs profondes désillusions. Longtemps j’ai trouvé cette version plus convenue, plus attendue mais c’était sans compter le talent de l’auteure et sa propension à se jouer de ses lecteurs en leur réservant des revirements de situation et des fins sensationnelles. Une fois la dernière page tournée, je peux dire que j’ai tout autant été séduite par l’ambiance malsaine sur fond de relation toxique imaginée par Solène que par la descente aux enfers d’un deuil impossible pensée par Amélie. Alors, Solène ou Amélie ? Avec elle ou Sans elle ? Avec les deux mon capitaine !

  • AUFILDESPAGES 27 février 2019
    Sans elle - Amélie Antoine

    Aprés avoir lu "Avec Elle" j’ai dévoré celui ci et le moins que l’on puisse dire c’est que ces 2 auteures ont eu l’audace de se lancer dans un pari fou mais qui est complètement réussi.
    Comme le précédent l’histoire débute un 14 juillet ... et le drame arrive ! Une des jumelles disparait sans laisser de traces, pas d’indices rien ....
    Contrairement à ce que l’on pourrai penser, ici il ne s’agit pas d’une enquête policière mais au contraire les "conséquences" de ce drame sur la famille et sur Coline la jumelle qui est malgré tout la seule "rescapée" de la famille.
    C’est un roman très dur, très poignant et l’auteure nous plonge dans l’horreur face à cette disparition d’enfant. Pendant 10 ans nous allons suivre l’évolution de "cette famille" qui tente de survivre avec beaucoup de douleurs ..
    La fin est dure et est la même que pour l’autre livre .. vraiment je ne peux qu’approuver la plume de ces 2 femmes qui ont su à leur manière nous emporter dans LEUR histoire(s), ce pari est 100% efficace et j’en redemande !!!!
    Un petit plus pour "Sans elle" me concernant

  • Musemania 4 février 2019
    Sans elle - Amélie Antoine

    Merci beaucoup à Netgalley et à son auteure, Amélie Antoine d’avoir proposé ce roman, paru en auto-édition à sa lecture.

    Pour rappel, « Avec elle » de Solène Bakowski et « Sans elle » d’Amélie Antoine sont un projet d’écriture à quatre mains. En prenant un point de départ commun : une paire de jumelles, ces deux auteures françaises se sont plongées dans leurs histoires, sous la forme d’un roman-miroir, en imaginant ce qu’un petit détail peut alors tout y changer. Ma chronique de « Avec elle » est déjà disponible sur le blog.

    « Sans elle » est également l’histoire de ces mêmes jumelles : Coline et Jessica. Coline étant punie à la maison, sa maman, Patricia et sa sœur jumelle, Jessica se rendent au feu d’artifice du 14 juillet. Alors que la fête bat son plein, Patricia, la maman lâche des yeux deux minutes sa fille et celle-ci qui disparaît. Les jours puis les mois passent sans que la police ne trouve la moindre trace de Jessica.

    Dans cette histoire qui se déroule d’abord sous l’enquête policière pour retrouver Jessica, on a plus l’impression d’être dans un thriller afin de comprendre ce qui a bien pu lui arriver.

    La même famille est vue sous deux interprétations différentes. Dans « Avec elle », on y découvrait la présence de l’autre jumelle, manipulatrice à bien des égards faisant vivre dans l’ombre la seconde. Ici dans « Sans elle », la disparition de l’une occasionnera aussi une part d’ombre sur la seconde mais d’une autre façon. Autant « Avec elle » se concentre sur la psychologie dans les relations gémellaires, autant « Sans elle » se centralise sur les effets dévastateurs que peut avoir la disparition d’un enfant sur la famille au sens large, les voisins et les amis.

    Toujours pour votre information, sachez que fin de cette année 2018, ce roman ainsi que son « frère », « Sans elle », sortiront en version « broché » aux éditions Michel Lafon sous la forme tête-bêche.

    Chronique sur mon blog : https://musemaniasbooks.blogspot.com/2018/08/sans-elle-damelie-antoine-thriller.html

  • Les lectures de Maryline 17 décembre 2018
    Sans elle - Amélie Antoine

    Depuis le temps que je souhaitais lire ce roman (et son double "Avec elle"), je suis contente de m’y être enfin plongée dedans !

    J’ai adoré ce roman, tout simplement. Amélie Antoine est une grande auteur, elle arrive à garder un suspense entier du début à la fin, elle sait nous faire languir tout au long des pages, son écriture est fluide et agréable, on tourne les pages sans vraiment s’en rendre compte. Je l’ai connu avec son roman "Au nom de quoi", un vibrant hommage à toutes les victimes directes et indirectes du Bataclan et maintenant, c’est avec un roman familial, un drame qui pourrait arriver à n’importe qui, qu’elle revient nous hanter.

    Ce roman est un pari fou entre elle et une autre auteur Solène Bakowski. Elles ont décidé de se réunir pour construire ensemble et séparément, deux romans qui se lient. En effet, avec "Sans elle", Amélie Antoine nous plonge dans l’horreur d’une disparition d’enfant. Deux jumelles de 6 ans, deux merveilles blondes, un couple heureux, une soirée, un 14 juillet, un feu d’artifice... et c’est le drame... L’une des fillettes disparait.

    Alors on va suivre l’enquête sur cette disparition, on va essayer de comprendre ce qu’il s’est passé ce fameux soir. Mais on va surtout découvrir ce que cette perte engendre autour d’elle. La maman qui a lâché la main est-elle coupable ? La jumelle qui ne sait plus où elle est, qui elle est, retrouvera-t’elle le goût de vivre seule ? Le père si désemparé doit-il en vouloir à sa femme et continuer à vivre comme avant ? Comment serait la vie, plusieurs années après, si Jessica n’avait pas disparu ? C’est en lisant "Avec elle" que nous le sauront !

    Quand j’ai fini ma lecture de ce premier roman, je me suis demandé ce qu’avait bien pu écrire Solène Bakowski dans le deuxième roman, j’ai eu peur d’avoir commencé par le meilleur, j’ai étais terriblement angoissée de m’ennuyer avec l’autre. Et puis finalement... (Pour le savoir, il va falloir lire ma chronique de "Avec elle" qui paraitra seulement demain ! Patience !)

    Merci à l’auteur pour ce merveilleux roman, j’ai trouvé les personnages très bien étudiés, leur psychologique très recherché et bien retranscrit dans les lignes. On comprend la douleur de chacun, on ressent dans nos tripes ce que chacun a pu vivre après le drame, et finalement, on les comprend tous. Un merveilleux roman à découvrir !

  • Sangpages 8 novembre 2018
    Sans elle - Amélie Antoine

    Une fois n’est pas coutume : deux livres - une seule chronique.
    Indissociable, l’un ne va clairement pas sans l’autre et les chroniquer séparément n’aurait pas de sens. Les lire séparément encore moins !
    Un projet audacieux. Une écriture à 4 mains sur 2 livres. Bien mieux, selon moi, que sur un seul. L’auteure garde sa patte, sa marque et ce concept nous permet ainsi de nous délecter de l’écriture de chacune !
    Du coup, grâce à Solène, que je suis assidument depuis longtemps, j’ai découvert Amélie et m’en voilà ravie ! Je ne m’arrêterai pas en si bon chemin et vais piocher dans ses écrits, c’est certain !
    Une trame, deux versions. Un peu comme la série U4 mais en mieux ...Normal 😜 (Je l’ai pas lue mais ça ne peut être que mieux...Ok j’arrête...suis plus objective là 😜)
    Une famille. Deux histoires. Deux destins. Seront-ils vraiment différents ?
    Est-ce qu’un seul événement peut changer le cours des choses ?
    Est-ce que le destin fini par te rattraper d’une manière ou d’une autre ?
    Comme un monstre tapi sous ton lit ...
    Un regard, deux regards perçants sur la vie, la fatalité, les dommages collatéraux.
    Tout en subtilité, tout en finesse. Tout en force aussi.
    Deux jumelles. Deux caractères. Un seul déchirement.
    Un couple en perdition, une femme en dépression. Une famille qui éclate.
    Une montée en puissance.
    Un questionnement sur le destin, la perte, la mort, la douleur...Peut-être une preuve que les actes des autres dirigent la vie de chacun.
    Deux histoires pourtant "toute simple" qui se dévorent autant l’une que l’autre mais qui prennent clairement toute leur dimension dans le second récit, quel que soit l’ordre de lecture. Là réside toute la subtilité et la splendeur de ce projet !
    Deux plumes, aussi belles l’une que l’autre, différentes mais tout aussi vibrantes et subtiles.
    De l’émotion. Beaucoup d’émotions. Des sentiments : nombreux, puissants et pas que les bons. La jalousie, la haine, la peur, la culpabilité ont une place de choix dans chacun des deux récits.
    La vision de l’enfant face au déchirement des parents dans le livre de Solène m’a poignardée en plein cœur...
    Bref, vais pas m’étaler plus. J’ai adoré et je suis sûre qu’il en sera de même pour vous 🙂
    Avec elle et sans elle c’est la similitude dans la différence...c’est un vrai questionnement et je vous préviens ...c’est ...très perturbant ...très...vraiment très...et ça donne à réfléchir et moi, ça j’aime !

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