- Réalisateur : Alfred Hitchcock
- Acteurs : Judith Anderson, Laurence Olivier, George Sanders, Leo G. Carroll, Nigel Bruce, Joan Fontaine, Reginald Denny, C. Aubrey Smith, Gladys Cooper, Florence Bates, Dame Judith Anderson, Melville Cooper
- Distributeur : Les Acacias
- Genre : Thriller, Thriller / Drame
- Nationalité : Américaine
- Date de sortie : 22 mai 1947
- Durée : 2h 10min
- Date de reprise : 5 novembre 2008
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Résumé :
C’est à Monte-Carlo que le richissime et séduisant veuf Maxim de Winter croise le chemin d’une jeune domestique qu’il ne tarde pas à séduire. Bientôt, ils se marient et retournent habiter dans le manoir de Manderley, demeure familiale de Winter, au sud de l’Angleterre. Très rapidement, dans cet endroit lugubre et froid, la nouvelle Mme. de Winter se confronte aux domestiques qui ne semblent guère l’apprécier. Surtout, c’est Mme. Danvers, la gouvernante, qui est la plus vindicative. Car depuis toujours, elle servait Rebecca, l’ex-femme de M. de Winter décédée un an plus tôt dans un accident. Son souvenir semble hanter le château...
Cyvan Lblc 14 août 2023
Marathon du polar 2023, équipe LESLOUVESDUSANCY
Rebecca - Alfred Hitchcock
Ce film est une adaptation du roman gothique de Daphné du Maurier, publié en 1938. Si Rebecca apparaît comme un conte de fées, il est également un conte diabolique, thème fortement hitchcockien. C’est un film totalement emprunt de la patte magistrale du maître. Le film a un caractère angoissant et para-fantastique qu’avait toutefois introduit la première phrase du roman et du générique "J’ai rêvé la nuit dernière que je retournais à Manderley..."
Un drame psychologique déguisé en thriller : ainsi, les véritables intentions et ressorts de l’intrigue ne sont révélés qu’à la toute fin, qui offrira à la nouvelle Mrs. De Winter une forme d’affranchissement par l’acceptation de son identité, et à Max de Winter une forme de rédemption, prouvant que la jeune femme était exactement celle qu’il cherchait.
Le succès de Rebecca est dû, en grande partie, à ses acteurs : Laurence Olivier, bien sûr, expressif et sanguin, et bien sûr à l’inconnue et ingénue Joan Fontaine.
Ouverture sur une voix-off, tonalité pessimiste, flashback, atmosphère sombre, juxtaposition de scènes courtes et longues, opposition entre la sulfureuse brune et la douce blonde, sans oublier quelques touches de cynisme et d’ironie. Hitchcock n’a pas son pareil et il est très habile pour créer de considérables zones d’ombres, grâce à la musique ou à la caméra, laissant le suspense entier.
Les éclairages mettent en valeur les visages et intensifient les émotions des acteurs. Les jeux de contraste redessinent les silhouettes tout en magnifiant les décors, créant ainsi de sublimes tableaux. Manderley, fièrement adossée à ses falaises escarpées, devient alors un personnage à part entière, terrifiant. Un terrain de jeu idéal pour nous plonger dans les méandres psychologiques des personnages.
L’héroïne, privée de nom et de prénom, souffre du sentiment d’infériorité dans l’amour qu’elle éprouve vis à vis de son mari et qui se trouve renforcé par l’atmosphère à la fois impressionnante et déprimante du château encore tout imprégné de la présence de Rebecca, héroïne fantomatique qui donne son titre au roman et au film.
A voir et à revoir sans modération aucune, un des meilleurs films d’Hitchcock !!!