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Qui voit son sang - L’interrogatoire d’Elisa Vix

Bepolar : Comment est née l’idée de ce roman ?

Elisa Vix : Il y a longtemps… C’est parti d’une idée, plutôt d’une image, un appartement saccagé à La Rochelle, une jeune femme enceinte qui disparaît, et une autre image, un jeune couple mixte et des draps blancs, dans la lumière surexposée des Antilles… Et tout a mûri lentement, jusqu’à devenir très construit, avec ces va et viens entre les époques et les personnages.

Bepolar : Il y a deux îles dans ce roman, La Martinique et Ouessant. Quel est votre rapport aux îles ? Comment ont-elles influencée l’histoire ?

Elisa Vix : Ce sont 2 îles que j’ai visitées, il y a assez longtemps. Elles sont très différentes, mais ce sont 2 lieux où la nature est très présente et assez sauvage. Ca me plaît. J’avais l’idée de débuter mon histoire à la Martinique, avec un jeune martiniquais comme personnage principal car je trouve que les personnages de couleur ne sont pas très présents dans les polars français. Il était aussi question d’un bateau, la Bretagne s’est imposée, puis Ouessant, cette terre un peu mystérieuse car la plus occidentale des terres de France. D’ailleurs Qui voit son sang fait référence à un proverbe breton : « Qui voit Ouessant, voit son sang ».
Je ne sais pas pourquoi, j’ai longtemps retardé le passage à l’écriture de Qui voit son sang. Finalement, je m’y suis mise pendant le confinement. Peut-être qu’il me fallait l’électrochoc de l’assignation à domicile pour mettre en scène des îles, synonyme de voyage et d’évasion, mais aussi d’enfermement.

Bepolar : On y suit les récits d’un jeune couple Lancelot et Rose. Comment pourriez-vous nous les présenter ?

Elisa Vix : Lancelot est un jeune martiniquais, journaliste de profession. Rose, sa compagne, a passé son enfance sur un bateau sillonnant les mers. Ils sont dans les premières années, encore très fusionnelles, de leur amour. Quand le roman débute, Rose est atteinte d’une leucémie ; elle a besoin d’une greffe de moelle osseuse de la part d’un donneur compatible. Pour la sauver, Lancelot va partir à la recherche de son père biologique, tel un chevalier de la table ronde en quête du Graal.
J’ai voulu Lancelot comme un héros moderne, droit, intègre, sobre, amoureux et non violent.Une figure très positive, et forte, assez rare dans mes romans.

Bepolar : Le roman est en quatre parties. Comment avez-vous construit votre histoire ?

Elisa Vix : Le roman se déroule sur 3 périodes : 2019, 1993 et 1983. Elles sont évidemment liées entre elles par un événement dévoilé dans la 3ème partie. Chaque partie est plus centrée sur un personnage féminin, d’où l’idée de les appeler des livres. La construction s’est forgée au fur et à mesure de l’écriture. Je passai d’une époque à l’autre et d’un personnage à l’autre de façon linéaire bien que l’histoire ne le soit pas. Je ne sais pas si je suis très claire, mais, heureusement, dans ma tête, ça l’était !

Bepolar : Il y est question notamment de la famille et des non dits qui parfois durent plusieurs décennies. Qu’est-ce qui vous intéressait dans cette thématique ?

Elisa Vix : Le secret de famille est une source inépuisable d’inspiration pour l’auteur ou l’autrice de polar psychologique, justement parce qu’il est secret et rejaillit sur plusieurs générations. Il va retentir sur la vie et le comportement des gens, pas seulement au sens psychanalytique, mais aussi parce qu’il fait bifurquer leur existence ou qu’il leur manque un morceau du puzzle. Je suis fan de la série En thérapie et j’aime beaucoup la façon dont le psy fait ressurgir ces secrets et aide ses patients à se comprendre.

Bepolar : Vos romans ont souvent des thèmes et des lieux différents. Comment choisissez-vous vos histoires ?

Elisa Vix : Je ne pense pas que les sujets soient si variés si on y regarde bien…J’ai quand même des thèmes de prédilection, mais je tairai lesquels (il faut lire toute mon œuvre pour les connaître !). Par contre, j’aime changer de lieu. J’aime me projeter dans un endroit que je connais bien, ou peu (quitte à le fantasmer légèrement). J’aime les lieux qui font la part belle aux végétaux, aux paysages et aux embruns ! Je ne choisis pas vraiment mes histoires ; en général, elles me tombent plutôt dessus. Ensuite, c’est un long processus pour en faire une intrigue qui tienne la route avec des personnages attachants.

Bepolar : Sur quoi travaillez-vous désormais ? Quels sont vos projets ?

Elisa Vix : Sur rien pour l’instant, mais j’ai envie de me prendre pour Simenon et de planter une histoire dans un département qu’il affectionnait et que je connais bien… A vous de deviner lequel !

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