- Auteurs : M. C. Beaton, Claire Favan , Nicolas Lebel, Marc Levy, Antonin Varenne
Après un mois de février traditionnellement plus calme pour les romans policiers et les thrillers (comme souvent pour les autres genres éditoriaux), le « mois du polar » est comme le printemps, au fidèle rendez-vous de mars. Et le moins que l’on puisse dire c’est que les éditeurs nous ont gâtés !
Quelques petits conseils pour tous les goûts mais surtout des résumés pour vous donner envie ! Et, on ne le répètera jamais assez, il y a bien d’autres publications, n’hésitez pas à les découvrir et nous faire part de vos avis !
En grand format
1. Pour les fans du personnage d’Agatha Raisin (MC Beaton), deux pour le prix d’un !
Secrets sur Canapé (Agatha Raisin, tome 26) de MC Beaton.
À peine installée à Carsely, Jill Davent, une psychologue aux airs prétentieux, attire déjà l’antipathie.
Non seulement elle flirte avec James, l’ex-mari d’Agatha, mais en plus elle fouine dans le passé de l’enquêtrice : la petite peste a même engagé un détective privé pour lever le voile sur ses origines... jugées populaires ! Excédée, Agatha la menace aux yeux de tous. Pas de chance, deux jours plus tard, Jill est retrouvée étranglée, et la première suspecte est toute désignée. Mais lorsque c’est au tour du privé d’être retrouvé froid comme le marbre, il ne reste qu’une solution à notre détective : mettre la main sur le vrai coupable avant que lui-même ne se charge de la faire partir les pieds devant !
Les pissenlits par la racine (Agatha Raisin, tome 27) de MC Beaton.
Branle-bas de combat à Carsely ! Un grand propriétaire terrien local veut transformer le jardin communautaire en lotissement. Les villageois, révoltés, ont à peine le temps de se mobiliser que le nom du millionnaire apparaît dans la rubrique nécrologique du journal local. Soulagement : l’héritier, son fils, annonce qu’il renonce au projet. Stupéfaction on découvre que feu lord Bellington a été empoisonné. Il n’en faut pas plus à Agatha pour se lancer dans l’enquête, avec l’aide de Gerald, un beau détective fraîchement retraité... Mais voilà qu’une deuxième victime est retrouvée en train de manger des pissenlits par la racine et que Gerald s’avère un coureur de jupons invétéré ! Agatha est sur tous les fronts...
2. David Vann (Sukkwan Island) est de retour, tout simplement !
Komodo de David Vann (Gallmeister).
Sur l’invitation de son frère aîné Roy, Tracy quitte la Californie et rejoint l’île de Komodo, en Indonésie. Pour elle, délaissée par son mari et épuisée par leurs jeunes jumeaux, ce voyage exotique laisse espérer des vacances paradisiaques : une semaine de plongée en compagnie de requins et de raies manta. C’est aussi l’occasion de renouer avec Roy, qui mène une vie chaotique depuis son divorce et s’est éloigné de sa famille. Mais, très vite, la tension monte et Tracy perd pied, submergée par une vague de souvenirs, de rancœurs et de reproches.
3. Claire Favan, une auteure française qui continue de monter ? On fait le pari !
La chair de sa chair de Claire Favan (HarperCollins)
Moira O’Donnell c’est, derrière le feu des boucles rousses et l’énergie inépuisable, une femme qui lutte pour garder la tête hors de l’eau. C’est une vie d’adulte démarrée trop tôt. Ce sont trois gamins livrés à eux-mêmes et autant de boulots cumulés pour les nourrir. Ce sont des pères absents : le premier, incarcéré le plus longtemps possible, croit-elle, et le second, suicidé. C’est une culpabilité sans fin.
4. Pour ne plus rater Nicolas Lebel en grand format après le formidable L’Heure des fous, découvert en poche.
Le Gibier de Nicolas Lebel (Marabout)
Trente ans après la chute de l’apartheid, les Furies, déesses du châtiment, viennent à Paris initier leur danse macabre. Qui sont-elles venues venger ? La journée du commissaire Paul Starski commence assez mal : son épouse demande le divorce, son chien adoré est mourant et une prise d’otages l’attend dans un appartement parisien. L’âme morose, il se rend sur place avec sa coéquipière, la glaciale et pragmatique Yvonne Chen, et découvre les corps d’un flic à la dérive et d’un homme d’affaires sud-africain.
5. Pour suivre avec attention le parcours d’Emily St. John Mandel, au talent protéiforme
L’Hôtel de verre d’Emily St. John Mandel (Rivages)
Sur l’île de Vancouver, se dresse un hôtel aux murs de verre, seulement accessible par la mer. Il est fréquenté par une clientèle exclusive qui veut rompre avec « la civilisation connectée ». Là, pas de wifi, pas de portable, on est au bout du monde.
Paul, aspirant compositeur, et sa soeur Vincent, vidéaste amateure, travaillent tous à l’hôtel Caiette. Un soir, alors qu’on attend l’arrivée du milliardaire new-yorkais Jonathan Alkaitis, le gérant découvre avec horreur un tag gravé sur l’une des parois transparentes : « Et si vous avaliez du verre brisé ? » Qui est l’auteur de ce graffiti menaçant ? Est-il destiné à quelqu’un ?
Mais aussi :
1. Le Crépuscule des fauves de Marc Levy (Robert Laffont/Versilio). Marc Levy en polar, et pourquoi pas ?
2. Les chiens de l’enfer d’Akio Fukamachi. On continue de surveiller avec intérêt les publications de cette maison récente, Atelier Akatombo, spécialisée en littératures asiatiques : pourquoi ne pas tester cette histoire d’infiltration chez les Yakuzas ?
3. Sur l’autre rive d’Emmanuel Grand (Albin Michel). L’auteur, entre autres, de Terminus Belz (Prix SNCF du polar 2016) et de Kisanga (Prix Landerneau polar 2018), a semé de belles promesses. Même si ce n’est que le printemps, c’est peut-être l’heure de la récolte.
4. Dernier tour lancé d’Antonin Varenne (La Manufacture des livres). On l’avoue sans pudeur : on a adoré le Varenne de Fakirs et Trois mille chevaux vapeur, mais on ne l’a pas lu depuis. L’occasion de vérifier que le (grand) talent est toujours là ?
5. L’été froid de Gianrico Carofiglio. Parce qu’on dit le plus grand bien de Carofiglio en Italie et que la maison d’édition Slatkine & Cie est en elle-même une histoire fascinante, on prend le train pour Bari sans hésiter !