Les meilleurs livres de serial killers, jour 7
- Auteur : Stephen King
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1987 : Stephen King fait déjà régner l’angoisse et la terreur sur les nuits de milliers de lecteurs depuis 13 ans et la triomphale sortie de son premier roman, Carrie, dont les ventes en poche ont rapidement fait de King « le maître de l’horreur ». Mais c’est avec son livre Misery que le romancier du Maine va contribuer à renouveler le mythe du serial killer...
L’histoire :
Paul Sheldon est un écrivain bestseller qui doit son succès au personnage de la romantique Misery Chastain. Mais Paul à d’autres ambitions littéraires et décide de « tuer » son personnage et de se consacrer à un nouveau type de roman. Alors qu’il vient d’en finir la rédaction, il est pris dans une tempête de neige et est victime d’un grave accident de voiture. Paul, les deux jambes cassées, est recueilli par Annie Wilkes, une ancienne infirmière, qui entreprend de le soigner à son domicile.
Pourquoi ce livre est important :
Avec King, le livre de serial killer bascule du côté de la terreur. Mais ce serait limiter son talent à peu de choses, car le livre fourmille d’autres riches trouvailles : le roman est un huis clos quasi total, où la victime partage pour la première fois le quotidien de son geôlier et de son esprit malade ; le réalisme des pensées des protagonistes et leur mise en scène sont astucieuses, on « voit » les scènes floues par les yeux de Paul quand il est encore comateux, le livre reproduit les tapuscrits qu’il est obligé de rédiger sur une machine à écrire. La mise en abîme de la situation de l’écrivain, ses rôles de démiurge comme d’assassin ont légitimement transformé des millions de personnes en serial lecteurs.
Ce qu’il faut retenir (pour briller en société) :
1. Difficile de ne pas voir avec l’histoire de Paul Sheldon de parallèle avec le personnage de Sherlock Holmes qu’Arthur Conan Doyle, sous la pression du public, a dû ressusciter… King a pourtant révélé avoir été inspiré par une nouvelle d’Evelyn Waugh où un prisonnier est forcé de lire du Dickens à son geôlier, qui en est grand fan.
2. Misery a remporté la première édition du prix Bram-Stoker (le père de Dracula) du meilleur roman, qui récompense des œuvres de fantastique, fantasy ou horreur.
3. Dans son « autobiographie professionnelle » Écriture : mémoire d’un métier, King explique que Misery était une métaphore de sa dépendance aux drogues dans les années 1980.
4. King voulait publier son roman sous son pseudonyme de Richard Bachman, comme pour tous ses romans dépourvus d’éléments fantastiques, mais peu avant sa parution, le grand public appris qui se cachait derrière ce pseudo, rendant ce subterfuge inutile.
5. Stephen King n’a pas été toujours heureux avec l’adaptation cinématographique de ses romans : si le succès est assez souvent au rendez-vous, soit les films « trahissent » ses histoires, soit ils sont ratés ou ne laissent pas une aussi grande empreinte que ses romans. Misery reste la seule adaptation qui valut à l’une de ses œuvres de recevoir un Oscar (meilleure actrice pour Kathy Bates).