- Auteur : Victor Del Arbol
- Editeur : Actes Sud
- Date de sortie : 4 janvier 2017
- EAN : 978-2-330-07266-7
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Résumé :
L’inspecteur Ibarra a été transféré depuis trois ans dans un commissariat de sa Galice natale après avoir brillamment résolu l’affaire de la petite disparue de Malaga. Le 20 août 2010, 0 h 15, il est appelé par l’hôpital de La Corogne au chevet d’une femme grièvement blessée. Elle ne veut parler qu’à lui. Dans un sombre compte à rebours, le récit des événements qui l’ont conduite à ce triste état fait écho à l’urgence, au pressentiment qu’il pourrait être encore temps d’éviter un autre drame. A mesure que l’auteur tire l’écheveau emmêlé de ces deux vies, leurs histoires - tragiques et sublimes - se percutent de plein fouet sur une côte galicienne âpre et sauvage. Une fillette fantasque qui se rêvait oiseau marin survolant les récifs, un garçon craintif qui, pour n’avoir su la suivre, vit au rythme de sa voix, un vieux chapelier argentin qui attend patiemment l’heure du châtiment, un vétéran des Malouines amateur de narcisses blancs... Aucun personnage n’est ici secondaire et l’affliction du passé ne saurait réduire quiconque au désespoir.
ValG 29 juillet 2023
Marathon du polar 2023, équipe CAMVAL
La Veille de presque tout - Victor Del Arbol
"La veille de presque tout" est un excellent roman noir, qu’on ne peut plus refermer une fois commencé.
On y retrouve tout le talent de Victor del Arbol pour les mêler les intrigues, les personnages, plonger les racines du mal présent dans un passé violent.
C’est l’histoire de deux femmes meurtries par la perte de leur enfant. C’est aussi celle d’un vieil homme hanté par la mort de sa femme dans les geôles de la dictature argentine, par la torture et la trahison, qui est grand-père d’un jeune adolescent pas comme les autres. C’est également celle d’un inspecteur de police, lui-même traumatisé, à la milite du suicide.
C’est une histoire de rencontres où ces personnages abimés par la vie, ces destins brisés se retrouvent dans un village de la côte galicienne, gris et venteux, et tentent de survivre.
L’auteur construit un puzzle que l’on voit prendre forme petit à petit
Ce mélange d’intrigue policière et historique est bouleversant, voir déprimant et glauque.
Kamiyu-chan 27 juillet 2023
Marathon du polar 2023, équipe CAMVAL
La Veille de presque tout - Victor Del Arbol
"La veille de presque tout" est un livre très noire, où se croisent des personnages à l’histoire tragique. On suit parallèlement plusieurs protagonistes : un policier hanté par une ancienne affaire, à la limite du suicide ; une femme qui fuit sa vie après le meurtre de sa petite fille ; un vieil argentin, meurtri par la mort de sa femme et des années de prison où il a été torturé ; un jeune homme traumatisé par la mort de son frère... Les destins de ces personnages se croisent jusqu’à finalement se rejoindre dans un final bouleversant.
J’ai beaucoup aimé le style de Victor del Arbol. Les chapitres courts et l’écriture nerveuse permettent de donner à l’intrigue un rythme haletant. Les multiples rebondissements ainsi que le fait de suivre l’histoire des personnages sur plusieurs époques rendent le récit addictif. Malgré leur passé trouble, les personnages cherchent tous le bonheur ou, du moins, une raison de vivre. Victor del Arbol réussit le tour de force d’être poétique, en dépit de la noirceur des actes décrits. L’intrigue prend la forme d’un puzzle que l’auteur assemble peu à peu sous les yeux du lecteur.
Un petit bémol : l’ensemble reste assez glauque et il m’a fallu faire de nombreuses pauses en lisant. Même si le le mélange entre événements policiers et historiques est très prenant, je dois avouer que ce roman m’a, parfois, un peu déprimé. Autre bémol : j’ai deviné plusieurs rebondissements importants et le dénouement.
Pour conclure, je remercie le site "lecteurs.com" de m’avoir fait découvrir cet auteur. Je lirais volontiers ses autres polars et recommande fortement la lecture de "La veille de presque tout".
Killing79 12 février 2019
La Veille de presque tout - Victor Del Arbol
Victor Del Arbol est un auteur de polar espagnol qui sévit depuis quelques années, avec de nombreuses critiques positives. Etant un grand adepte de ce genre et après lui avoir longtemps tourné autour, je me suis enfin décidé à découvrir son univers grâce à sa dernière création.
Pour le lecteur qui s’attend à un polar classique avec une intrigue importante ou des rebondissements à foison, je lui conseille de reposer cet ouvrage. Et pour le lecteur qui recherche une histoire légère ou qui cherche un livre qui lui fera du bien, alors là, je lui conseille même d’arrêter de lire ma chronique sur le champ et de plutôt relire une des précédentes (vous verrez, elles sont sympas aussi !).
Différents mystères jalonnent tout le roman. Mais ces énigmes servent juste de trame à l’histoire et leurs résolutions ne sont pas vraiment importantes. On s’attache plus aux causes qu’aux conséquences. C’est donc dans le passé des personnages que l’on va chercher la vérité. Alternant entre les différents points de vue et naviguant entre les différentes périodes, l’auteur creuse la psychologie de ses protagonistes. Il revient dans le temps afin de comprendre les évènements qui ont mené les acteurs à ces situations.
Le moins que l’on puisse dire alors, c’est que ce livre ne respire pas la joie. Les vies racontées sont particulièrement sombres et saturées de tristesse. A travers tous ces portraits, l’auteur aborde des thèmes tels que la disparition, la torture, le viol ou le meurtre qui conduisent au chagrin, à la vengeance ou à la folie. Résumée ainsi, vous avez saisi que cette histoire n’est en rien réjouissante mais qu’elle analyse en profondeur les répercutions que peuvent avoir les drames sur nos vies.
Victor Del Arbol sonde l’âme humaine face à la tragédie. Il brosse le portrait de personnages aussi déchirés qu’attendrissants, avec une vraie mélancolie qui nous les rend attachants. Porté par une belle écriture, l’univers sombre de ce roman m’a beaucoup plu, même si j’ai craint un peu la surenchère de désespoir. Après cette lecture, il me faut donc très vite passer à autre chose pour ne pas tomber à mon tour, au fonds du trou.