- Réalisateur : Dennis Iliadis
- Acteurs : Garret Dillahunt, Michael Bowen
- Distributeur : Rogue Pictures
- Auteurs : Adam Alleca, Carl Ellsworth
- Genre : Epouvante-Horreur
- Nationalité : Américaine
- Plateforme : Netflix
- Date de sortie : 22 avril 2009
- Âge : Interdit aux moins de 16 ans
- Durée : 1h40mn
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Résumé :
Les Collingwood possèdent une maison isolée, sur les berges d’un paisible lac. Leur fille, Mari, et sa copine Paige ne vont pas tarder à se faire enlever par un psychopathe évadé, Krug, sa compagne Sadie, son frère Francis et son fils, Justin. Laissée pour morte, Mari tentera de rejoindre à la nage la demeure familiale, sa dernière chance de survie...
Ce remake du premier film controversé de Wes Craven, sorti en 1972, s’inscrit dans la lignée des rape and revenge, configurant son récit en deux parties distinctes : la première est un long crescendo vers l’horreur, marqué par l’enlèvement de deux jeunes filles qui vont subir les pires outrages. La seconde se concentre sur la vengeance des victimes collatérales de ces événements, les parents de Mari, adolescente violée et laissée pour morte par ses bourreaux que dirige le psychopathe Krug.
Ce slasher violent prolonge la radicalité de son ancêtre filmique, lui-même inspiré du célèbre long métrage d’Ingmar Bergman, La Source, sorti en 1960. Comme le long métrage de Craven, le récit plonge ses racines dans l’inconscient d’une Amérique malade : à chacun d’y trouver les motifs symboliquement convoqués par cette brutalité, qu’il s’agisse de la famille menacée, de l’inconscient d’un pays marqué par les tueurs en série ou d’une apologie de l’auto-défense propre au genre.
Si l’œuvre de Craven était plutôt servie par son amateurisme qui en accroissait l’effet de réel, laissant infuser le cauchemar en pleine ambiance hippie, la nouvelle mouture de Dennis Iliadis ne résiste pas à quelques effets esthétisants, outre qu’il ne se configure pas comme un road movie plombé par la tragédie.
Autre différence notable : la version 2009 disjoint rapidement coupables et victimes pour précipiter le drame à venir, là où le long métrage de 1972 introduisait une forme de connivence initiale entre les protagonistes, solidaire d’une naïveté presque générationnelle, punie par l’horreur, comme dans Massacre à la tronçonneuse ou un certain nombre de slashers sortis à la fin des années 70.
Plus programmatique que son modèle, La Dernière maison sur la gauche est tout de même un thriller réussi, qui privilégie dans sa dernière partie un huis clos effrayant, globalement maîtrisé.