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Daddy Love - Joyce Carol Oates

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Résumé :

Robbie Whitcomb, 5 ans, est enlevé sous les yeux de sa mère. Commencent sept années d’horreur pour le petit garçon, rebaptisé Gideon par son ravisseur, Daddy Love. Celui-ci n’est autre que Chet Cash, pasteur itinérant, populaire et séducteur, vendeur d’objets en macramé fabriqués par sa victime. Après l’arrestation, Robbie retrouve sa famille mais le retour à la normalité n’est qu’apparence.

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Vos #AvisPolar

  • Mlle Dine Bouquine 28 juillet 2024
    Daddy Love - Joyce Carol Oates

    « La traque était excitante. La traque était incessante. La traque supposait que Daddy Love soit invisible. »

    La pire angoisse de chaque parent et de perdre son enfant des yeux, et qu’un drame arrive. C’est ainsi que commence l’histoire de Robbie, qui a lâché la main de sa maman à peine quelques instants pour permettre à son kidnappeur d’intervenir sous les yeux ébahis de Dinah.

    On accompagne les parents après ce drame, totalement démunis, en proie à une forte culpabilité. Une reconstruction aussi bien physique que morale qui attend Dinah, loin d’imaginer tout ce que son petit garçon endure, lui aussi, pris au piège de Daddy Love.

    Les mots sont tranchants, vifs, et il n’est pas nécessaire que l’autrice rentre dans des détails sordides pour que l’on comprenne ce que « Gideon » va vivre durant toute sa captivité auprès de ce monstre, qui a même pris possession de son prénom.

    On nous présente Daddy Love comme ayant plusieurs personnalités dont il se sert pour charmer et mettre en confiance les personnes qui l’entourent. C’est l’image d’un homme souriant et avenant que perçoivent ses partisans, et celui d’un monstre sans cœur qui ressort une fois rentré à la ferme.

    Comment peut-on réussir à tourmenter un enfant aussi petit, et réussir à lui faire croire des abominations pour qu’il soit sous son joug ? La peur y est omniprésente, la cruauté de Daddy Love permanente. Un psychopathe, se faisant passer pour un père aimant et protecteur, qui n’en est pas à son coup d’essai avec cet enlèvement, et qui ose se sentir tout puissant en échappant en toute impunité à la police.

    J’ai trouvé que le début de cette lecture était assez lent, dû à plusieurs chapitres qui se répètent un peu lorsque l’enfant disparaît. Et puis ensuite tout s’accélère quand on entre dans le quotidien de Gideon, 6 ans après les faits. Mais finalement cela revient s’essouffler à l’issue de cette troisième partie. Je referme ce roman un peu déçue, bien que résonne en moi, les cris et le désespoir silencieux de ce fils qui mérite qu’on le sauve, comme tant d’autres.

    « Aucun malheur ne t’arrivera plus, maintenant, mon fils. Tu es sauvé. Je suis Daddy Love. Je suis ton vrai papa et tu es mon fils. »

  • Ninaalu 19 juillet 2019
    Daddy Love - Joyce Carol Oates

    Joyce Carol Oates est une de mes auteures préférées, mais pour diverses raisons je ne l’avais pas lu depuis quelques années. Plus que des polars, JCO écrit de véritables romans noirs, noirs comme l’âme de ses protagonistes. Ici, Chet Cash, l’homme aux mille personnalités. Artiste pour certains, pasteur pour d’autres, séducteur de ses dames, mais surtout Daddy Love pour les enfants qu’il enlève. Des garçons très jeunes. Car passé un certain âge les préados le dégoûtent…

    Âmes sensibles s’abstenir. Si l’auteure n’en fait pas trop, il y a quand même des scènes d’une cruauté et d’une violence sans nom. Daddy Love ne fait pas dans la dentelle, il punit, il éduque, et il se fait plaisir. C’est un manipulateur et un psychopathe. Gideon, l’enfant enlevé, va passer cinq ans avec lui. Et pendant ce temps sa mère survit et panse ses blessures. JCO est une fine analyste de la psyché des gens, et en ça, ses livres sont passionnants.

    Je regrette par contre, la fin trop précipitée, et un manque de détails sur le fameux syndrome de Stockholm. Également, je n’ai pas spécialement apprécié le procédé utilisé au début (je ne spoile pas, mais je suis curieuse de connaitre l’avis des lecteurs). Si les sujets tabous ne vous font pas peur, je vous le conseille, car la plume de l’auteure est acérée comme une arme, qui lui sert à dresser, de livres en livres, un sombre portrait des États-Unis…

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