- Auteur : Samuel Sutra
- Genre : Polar / Drame / Fantastique
- Editeur : Flamant Noir
- Date de sortie : 28 septembre 2018
- ISBN : 979-1093363431
- EAN : B078X9BG9B
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Description
Un jeune flic. Quatre meurtres. Une île qui relie les victimes entre elles : Haïti. Et une course contre la montre pour trouver l’assassin de ces quatre hommes sans scrupules. Il est des coupables qu’on ne veut parfois pas retrouver...
HAÏTI. 12 janvier 2010 – 16 h 50.
Le pays est frappé par le plus meurtrier
tremblement de terre de son histoire.
L’aide humanitaire afflue de partout.
stokely 29 mars 2021
Coupable(s) - Samuel Sutra
Je découvre l’auteur avec ce bouquin, j’ai aimé dans ce récit le fait que Samuel Sutra nous parle de meurtres possiblement relié à Haïti en effet certains éléments font penser que l’auteur de ceux-ci peut être haïtien.
J’ai aimé le personnage du jeune flic Jean-Raphaël, le fait qu’il aille aider le 36 quai des orfèvres du fait de ses origines et j’ai aimé également apprendre des choses qui se sont passées sur cette île après le tremblement de terre en 2010. Ces meurtres ressemblent fort à une vengeance par rapport à certains événements sur place.
Il y a également des retours en arrière sur les meurtres on en apprend donc plus sur les victimes, j’ai aimé le côté atypique de cette enquête, les personnages comme celui de la profileuse également.
Un petit bémol sur la fin que l’on voit assez rapidement venir.
Ju lit les Mots 14 janvier 2019
Coupable(s) - Samuel Sutra
Samuel Sutra confirme qu’il a plusieurs cordes à son arc littéraire, il manie aussi bien le genre caustique, drôle, cynique que le drame avec ce thriller-psychologique de grande qualité.
Un drame humain sert de toile de fond à cette intrigue, mettant l’accent aussi bien sur ces meurtres commis sur Paris que sur ce tremblement de terre à Haïti en 2010. Un tremblement qui a fait plus de 200 000 morts et autant de blessés…
Un sujet terrible, non seulement par l’ampleur de cette catastrophe, mais surtout parce que l’auteur nous parle de ces personnes avides et sans scrupules, dont la seule cause digne d’intérêt est la possibilité de s’enrichir, grâce à des projets immobiliers tous aussi bidons les uns que les autres. Sous couvert d’humanisme avec la présentation de cahiers des charges détaillant les besoins en matériaux pour la reconstruction, dans des normes antisismiques, les entrepreneurs véreux ont arrosé les personnes bien placées pour gagner les marchés publics et ainsi construire les logements d’un grand nombre de haïtiens, en cartons pâtes, les exposant encore plus à la misère.
L’enquête policière sert de révélateur à l’auteur pour parler des combines dignes de « salopards » pour se faire du fric sur la misère et la douleur des autres. Le tremblement de terre n’a fait qu’attiser l’appât du gain des rapaces. Ils sont tout aussi coupables que ce meurtrier qui court les rues.
L’auteur ne prend pas de pincette pour nous décrire les différents meurtres et fait monter la pression en distillant les informations au compte goutte, jusqu’à ce que nous soyons prêt, au même titre que l’équipe d’enquêteurs, à découvrir l’horreur dans toute sa splendeur…
Samuel Sutra ne se contente pas d’une simple enquête, puisque l’aspect psychologique est très présent également, avec des personnages décortiqués et bien campés affrontant des crimes, tous aussi horribles les uns que les autres, donnant une noirceur à la hauteur de celle dont est capable l’être humain… 250 pages que l’on dévore et dont on imagine le final… Mais l’auteur brouille les pistes et nous entraîne sur une autre, dont on ne soupçonne pas la possibilité tellement cela semble incroyable.
La citation « l’homme est un loup pour l’homme » de Thomas Hobbes, philosophe politique du 17ème siècle, n’a jamais été aussi véridique avec ce coupable de meurtres et ces coupables de génocides organisés afin de s’en mettre plein les poches.
Un roman noir, d’une réalité sombre, avec Haïti en toile de fond, cet opus de Samuel Sutra est une vraie claque, tant de par sa noirceur que par les faits avancés et réels. On ne ressort pas indemne de cette lecture, tellement la crasse humaine nous colle à la peau.
Spéciale dédicace à cette magnifique couverture, accusatrice et évocatrice des douleurs contenues dans ce livre.