- Auteur : Fabio m. Mitchelli
- Editeur : French Pulp Editions
- Date de sortie : 20 juin 2019
- EAN : 979-1025105801
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Résumé :
Je m’appelle Mika Petrovka, j’ai seize ans et aujourd’hui je vais mourir...
Après Le dernier festin, le nouveau thriller de Fabio M. Mitchelli
Un jeu en ligne ultra violent et ultra réaliste...
Si réaliste que lorsque certains joueurs se déconnectent de la plate-forme, ils n’assurent pas leur retour à la réalité, et continuent de tuer...
Dans quel monde vivons-nous vraiment ? Sommes-nous les acteurs de nos vies ou n’en sommes-nous que les marionnettes ? Et dans ce cas, qui tire les fils de nos destinées ?
À l’heure des réseaux sociaux, de l’hyperconnexion, des drogues de synthèse, et de l’impression des armes à feu en 3D, l’adolescence est en passe de supplanter l’adulte et de prendre le contrôle...
Prix Dora Suarez du Polar 2013 et 2015
stokely 26 mars 2021
Apocalypse Transferts - Fabio M. Mitchelli
Une lecture assez étrange avec ce bouquin, j’aime beaucoup les écrits de Fabio Mitchelli mais il est vrai qu’ici c’est plutôt difficile de décerné les vrais faits de ce qui se passe dans le jeux.
J’ai cependant beaucoup aimé le thème de ce récit et les choses que l’on y apprend notamment sur les impressions en 3 d’et dans les vrais rapports mentionnés dans ce récit.
Je referme ce livre ce jour après qu’il y ai eu une nouvelle fusillade aux Etats-Unis et cela fait froid dans le dos, on y apprend également beaucoup sur ce que les concepteurs de jeux vidéos veulent mettre en place (ressenti de la sensation de chaud ou de froid, de la douleur suivant l’endroit ou l’on est touché dans le jeux).
Une lecture qui fait forcément vraiment réfléchir mais ou la construction est un peu compliqué à suivre. En tout cas le nombre de page plutôt court permet la lecture à un rythme addictif (tous comme le sujet de celui-ci en somme)
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Cocomilady 9 mars 2020
Apocalypse Transferts - Fabio M. Mitchelli
Un avis mitigé sur ce roman sur les dérives du virtuel et une jeunesse violente et décadente, sans âme.
Après une première partie un peu rébarbative et trop longue à mon goût, j’ai pu un peu plus apprécier cette lecture, même si je préfère quand on parle de choses positives plutôt que de donner de mauvaises idées à une jeunesse décadente, une génération perdue et perdante qui n’en a pas besoin...
Dans ce livre, l’auteur nous sert l’étude d’une société en perdition, où la violence est constante parmi les jeunes noyés entre réalité et virtuel.
La qualité de la plume est là, le contenu un peu trop répétitif à mon goût, même si l’auteur se rattrape en seconde partie avec une intrigue qui bouge enfin et évolue.
Par contre, il faut aimer les romans défaitistes, sombres et tristes car rien dans cette histoire ne laisse percer un soupçon d’espoir.
C’est ce que je regrette car c’est aussi ce que je reproche aux médias : de surfer sur le sensationnel, le glauque, pour faire parler d’eux et par effet rebond, d’instaurer une ambiance de peur et de tristesse auprès de la population.
Là, c’est pareil. Plutôt que montrer les bonnes choses, on a droit aux pires clichés d’une jeunesse qui part en vrille totalement, engluée dans le virtuel, une violence décrédibilisée à cause de jeux vidéos hyper violents auxquels ils ont accès trop jeunes notamment.
De meurtres en meurtres, de règlements de compte en règlements de compte, de manipulation en manipulation, on avance dans cette histoire, à éviter pour ceux qui n’aiment pas les histoires négatives qui plombent le moral.
Un avis en demi-teinte donc, malgré une belle plume.
jeanmid 5 février 2020
Apocalypse Transferts - Fabio M. Mitchelli
Fabio M.Mitchelli confronte dans ce nouveau roman l’univers virtuel des jeux vidéos et le monde réel . Quand l’hyper violence imaginée rentre en collision avec celle du réel . Un monde imaginaire tellement réaliste , tellement « vrai » que ceux qui y jouent ont de plus en plus de mal à faire la différence entre leur vraie vie et celle qu’ils vivent par écran interposé via un avatar qui leur ressemble ou qui représente leur idéal . Des adolescents meurtriers multirécidivistes dans leurs jeux où leur panoplie d’armes acquise grâce à leur endurance leur permet d’arroser leurs ennemis sans pitié et quand ils meurent , peuvent encore faire »pause » afin de renaitre à nouveau , indéfiniment pour tenter de gagner le prochain palier . Mais dans la vraie vie , avec de vraies armes qui crachent de véritables balles , il n’y a pas de résurrection possible ni pour leurs victimes ni pour eux .
La société Gamesoft a bien compris qu’il était indispensable de rendre ses scénarios de plus en plus réalistes et violents afin de rendre accroc ses clients quitte à faire quelques expériences « borderline » avec quelques cobayes volontaires .Mais encore faut-il que tous ses employés adhèrent à cette idée risquée et totalement illégale …
Parmi les clients du dernier jeu produit par Gamesoft , Blackwar II , on trouve trois adolescents , Marco , Mathys et Driss . Les deux derniers viennent du Bloc 17 , un lotissement à loyers modérés conçu par les parents de Marco , architectes . Marco alias Mika dans le jeu est le leader de la bande avec ses deux potes , Mathys dont l’avatar est Gabriel et Driss qui a endossé le rôle du flic Narko Sarkissian . Blackwar II est un jeu de massacre où la morale est absente voire déconseillée . On tire sur tout ce qui bouge afin d’établir sa domination sur la société . Et c’est ça qui est cool pour les trois lascars quitte à être tenter de le reproduire dans la réalité .
Dans la vraie vie le flic s’appelle Maxime Alexandria et le capitaine vient d’apprendre que sa femme vient de mourir , abattu par balles lors d’’un braquage de pharmacie qui a mal tourné perpétré par trois jeunes types éméchés .Alors il va maintenant n’avoir de cesse que de retrouver les trois jeunes afin que justice soit faite et non qu’il se fasse justice lui-même , car il croit encore au concept d’un monde meilleur . Mais il est peut être bien le seul .
L’auteur prend le parti de nous mettre en garde , de manière romancée , sur l’influence des jeux vidéos sur les jeunes . Certes à l’esprit fragile mais pour lesquels le jeu est un exutoire pas si parfait que cela pour catalyser leur débordement d’énergie voire leur agressivité . le jeu peut au contraire avoir un impact négatif , rendant le joueur dépendant grâce à l’afflux anormal de dopamine dans son cerveau . Ici trois cobayes démontrent cet impact en mimant dans le réel leurs dérives meurtrières , objectif premier du jeu immersif Blackwar II . Une histoire qui finira mal , on s’en doute . Mais à qui à la faute ? Aux créateurs du jeu ? A leurs parents irresponsables ? Ou plutôt à la société actuelle qui banalise le sexe et la violence ? Une violence quotidienne , une escalade permanente qui finit dans le meilleur des cas à lasser ou qui donne à réfléchir mais qui peut aussi , dans certains cas , être un élément déclencheur de violence et d’agressivité voire un facteur de dérèglement psychologique . Un roman témoignage efficace au style inimitable comme sait si bien nous en offrir Monsieur Mitchelli .
Sharon 22 juillet 2019
Apocalypse Transferts - Fabio M. Mitchelli
C’est un livre prenant, du réel au virtuel, ou plutôt un tissage, un entrelacement entre le réel et le virtuel, sans que l’on sache toujours, à l’instar des protagonistes, où se termine l’un, où commence l’autre. Les chapitres sont courts, comme les nouveaux formats des séries télévisées, si ce n’est qu’à leur différence, ils nécessitent une attention soutenue, et suscitent l’envie d’en découvrir un peu plus sur cet univers bouleversé.
Oui, ce livre nous questionne sur notre société, sur ses valeurs ou plutôt sur son absence de valeurs. Y a-t-il vraiment des points positifs dans cette société ? On n’est pas d’où l’on vient, on est ce que l’on devient, et que sont les jeunes devenus ?Je note d’abord l’absence effrayante des parents. Oui, pardon, nous en avons, un puissant PDG qui ne pense qu’au bien-être de sa fille – c’est bien de penser à elle, lui qui ne prend jamais soin d’elle, ne se préoccupe pas réellement d’elle et ignore le mal qu’il lui a fait par son indifférence. J’ai presque envie de dire qu’il est le prototype même du grand bourgeois, pour qui seuls compte les apparences – une fille parfaite et bonne élève, une femme décorative et docile. Nous avons aussi un policier qui aurait sans doute fait un bon père, lui qui a encore en mémoire les valeurs d’un autre temps inculqué par son propre père – sa femme enceinte a été tuée. Alors oui, il est question de transmission, et les jeunes de ce roman (de notre société ?) en manquent cruellement.
Nous nous retrouvons face à des fratries, le niveau de la sphère familial suivant, celui qui est solide, notamment quand les enfants sont orphelins, ou quand les parents sont défaillants. Mais contrairement à d’autres fratries que l’on peut croiser dans la littérature, ses fratries sont tournées vers le négatif, non vers le positif. Ils sont incapables de voir ce qui est important, du début jusqu’à la fin, dans la réalité, ils pensent à la vengeance, non à la justice, ajoutant de la cruauté, de la violence, à ce qui est déjà une situation chaotique.
Comment la vie a-t-elle pu être dévalorisée à ce point ? Comment la mort peut-être ne plus avoir aucune importance ? Certains proposeront des solutions radicales. Et si chacun d’entre nous prenaient ses responsabilités, sans baisser les bras ?
Kirzy 12 juillet 2019
Apocalypse Transferts - Fabio M. Mitchelli
Titre 1
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« L’éducation est devenue une distraction, et la distraction un fléau. Les jeunes adolescents, ivres de leur journées alcoolisées et du sang versé virtuellement, sont à présent las, fatigués. Ils s’effondrent sur le canapé. (...) Fascinés, éblouis, les yeux dans le vague, ils ne pensent pas, ils ressentent la bestialité qui les a habités et qui s’est imprimés au plus profond de leur cortex cérébral. le feu d’artifice neuronal dont ils se sont délectés n’a pas fini de cheminer, de creuser des sillons de violences dans chaque hémisphère de leur cervelle. L’écran du téléviseur diffuse une lueur bleutée sur leurs visages épuisés, imprime un masque invisible : celui de l’obsession, de la convoitise et de la vengeance. »
La grande original de ce thriller n’est pas en soi de s’emparer de la thématique des conséquences tragiques dans la vie réelle de l’ultra-violence de certains jeux video en ligne mais d’être tout entier une dénonciation quasi moralisatrice. Tout fait ici réfléchir sur les dérives de notre société contemporaine qui a perdu pied et failli à éduquer.
Pour une fois, Fabio M. Mitchelli délaisse ces habituels serial killers solitaires. Ou plutôt, si. Là, le serial killer est en fait un wargame ultra-violent, ultra-réaliste, qui plonge le joueur dans une addiction et une immersion impossibles à déconnecter. Pour ancrer sa démonstration dans le réel, de très nombreuses références « documentaires » sont insérées entre les chapitres. Procédé très efficace qui glace le lecteur, rajoute une couche au récit en lui-même déjà terrifiant : articles de presse, rapports de l’ONU, citations judicieusement choisies ... tout concourt à mettre le cerveau en ébullition. J’ai été particulièrement saisi de découvrir qu’il était possible d’imprimer en 3D des armes à feu en thermoplastique, chez soi, sans aucun contrôle. Aux Etats-Unis, un tribunal fédéral a bloqué in extremis le libre accès aux plans d’armes le 1er août 2018 !
Même si la thématique ne m’a pas passionné au sens strict, je me suis faite baladée par la construction très intelligente de ce roman, avec une habile bascule à mi – parcours qui éclaire des premiers chapitres souvent déroutants dévoilant les états d’âme des protagonistes sans qu’on sache si on est dans la réalité ou la fiction du jeu vidéo. L’action reprend le dessus par la suite et une fois que tu as bien compris où l’auteur veut te mener, tu fonces avec plaisir tout en gardant ton cerveau vigilant et prêt à s’indigner.
++++Titre 2
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L’atelier de Litote 10 juillet 2019
Apocalypse Transferts - Fabio M. Mitchelli
Un livre saisissant qui porte à réfléchir sur l’hyper connectivité de nos jeunes. Lorsque la réalité n’a plus de frontière avec la fiction. Les jeux vidéo en ligne proposent aux joueurs des parties 24h/24h d’une violence inouïe qui a forcément un impact sur le cerveau en construction des ados pour ne pas dire des enfants car on commence à jouer de plus en plus tôt. Une histoire complexe aux chapitres déroutants, il m’a fallu dépasser les 150 pages environs pour me sentir plus à l’aise tant le début restait nébuleux pour moi. Je ne savais plus si j’étais dans la réalité ou dans la fiction, dans le jeu ou dans la vraie vie et c’était très troublant. Je pense que c’est ce que l’auteur a voulu nous faire éprouver et de ce point de vue c’était réussi, quand à la sensation, elle était pour le moins déconcertante. Les chapitres alternent avec des articles de presse, des rapports de l’ONU et des citations bien choisies, on imagine à peine l’intense travail de recherche en amont. Le livre est porté par le personnage du flic désabusé qui essaie de faire le job au mieux au milieu des gangs des cités, des trafiquants de drogues et d’une génération abandonnées. Les autres personnages ne m’ont pas suffisamment touché et il me semble que leur construction a été mise de côté au profit de l’intrigue, c’est dommage parce que sans empathie c’est beaucoup plus difficile pour moi d’être accro au livre. Un livre qui d’ailleurs, ne laisse pas indifférent sur l’avenir de notre société, sur notre destinée lorsque les joueurs en addiction complète, n’arrivent plus à se déconnecter, à savoir où ils sont. Cela ne peut qu’interpeller parce que le pas a déjà été franchi et que les jeux semblent être dans la surenchère de violence. Quand tout se mélange et que la violence paraît la bonne réponse, que faire si le monde virtuel dépasse à tout point de vue notre réalité, si même une fois sortis du jeu on continu à tuer sans plus être capable de faire la différence ? Bonne lecture.